Tout a commencé le 8 juillet 2013, alors que je recevais une partie de mon courrier personnel. Parmi les quelques courriers il y avait une enveloppe qui contenait des photos, et un médaillon des 20 kms de Bruxelles, médaille dont le collier portait les couleurs de notre drapeau belge. Quelques heures plus tard, le directeur donne l’ordre qu’on me reprenne la dite enveloppe avec tout son contenu.
Cela s’est passé alors que j’avais déjà signé dans le registre, accusé de réception, comme je le fais chaque fois que je reçois du courrier.
S’agit-il d’abus de pouvoir ou provocation ?
Je suis toujours dans l’attente qu’on me restitue l’enveloppe avec le médaillon aux couleurs du drapeau belge. Le drapeau par lequel j’ai juré en faisant mon service militaire dans les années 1993-94.
Cela est la preuve d’un racisme, d’une vengeance de la part du directeur et de son confident et adjoint, Bouazza.
10 juillet 2013, ces derniers sont entrés dans ma cellule, tandis que j’étais dans la cour à 11:30 heure. Les autres prisonniers les ont vus rentrer alors qu’ils n’avaient pas sollicité ma présence.
Pour me provoquer, ils ont arraché des lettres et cartes postales collées sur le mur, dans une partie de ma cellule. Ils les ont piétinées et ont emporté mes lettres et cartes personnelles. Quand je suis revenu à ma cellule, ils avaient tout fouillée. Tout avait été remué, abimé … Tout était sens sous dessus. Ils ont pris un malin plaisir à le faire avec beaucoup de méchanceté, haine, un racisme, du mépris, pour me toucher, surtout l’adjoint Bouazza. Et quant au directeur qui s’appelle Abdellah Darif, il n’a montré ni humanité ni intelligence en compagnie de son adjoint.
J’ai demandé à le voir, il m’a reçu dans son bureau où j’ai exigé des explications et il a répliqué en me disant qu’il est le directeur et que je ne suis qu’un prisonnier. Qu’il décidait de tout et qu’il faisait tout ce qu’il voulait dans sa prison !
J’ai seulement voulu lui rappeler qu’ils ont bafoué mes droits en se comportant de la sorte !
Il m’a dit, en me menaçant, qu’il me fera la vie impossible, et que Bouazza est l’homme en qui il place toute sa confiance, son confident.
Je suis revenu dans ma cellule et ai demandé au fonctionnaire le droit depasser un coup de fil. Ce dernier m’a dit qu’il a reçu l’ordre du directeur de ne pas me donner accès au téléphone, ni à la cour, ni à la douche, ni à mon courrier !
Aujourd’hui je suis enfermé dans cette prison, avec le droit à « plus rien! »
Et tout cela parce que j’ai dit au directeur qu’il n’avait pas le droit d’entrer dans ma cellule, avec Bouazza, en mon absence. Il est devenu furieux quand j’ai nommé son confident. Il m’a chassé de son bureau avec méchanceté! Pourtant il sait très bien qu’il a fait l’erreur de se laisser influencer par son adjoint Bouazza. Les deux ont violé mes droits.
Aujourd’hui j’en suis à me demander si j’ai les mêmes droits que tous les prisonniers ?
Il y en a qui payent avec tout ce qu’ils ont pour avoir en retour ce qu’ils veulent, et ce butin le directeur et son adjoint se le partagent !
J’ai donc décidé en ce jour d’entamer une grève de la faim, une grève que je n’arrêterai pas tant qu’on ne respecte pas mes droits !
Qu’on me restitue mes droits ainsi que la médaille au collier des couleurs du drapeau belge qui est le mien !
« La colère et la haine rendent aveugle ! La première pour une heure, la seconde à vie ! »
Ali Aarrass
Merci de diffuser cette lettre !
Merci d’écrire une lettre ou une carte postale à ALI AARRASS, prison de Salé II, ville de Salé, Maroc.