Le Comité Free Ali Aarrass a interpellé des têtes de liste des partis pour les élections fédérales à Bruxelles concernant les 3 lois votées ces dernières années ciblant les citoyens binationaux.
Deux questions ont été posées aux candidats Didier Reynders (MR); Georges Dallemagne (CDH); François De Smet (Défi); Ahmed Laaouej (PS); Zakia Khattabi Abtoy (Ecolo); Maria Vindevoghel Merlier (PTB), Dyab Abou Jahjah (Be.One)
1) Quelle est la position de votre parti sur ces trois lois ;
2) Votre parti compte-t-il demander leur abrogation s’il participe au prochain gouvernement fédéral ? «
Voici la réponse du PTB
Notre position de base est la suivante : nous sommes pour l’égalité des droits et nous nous battons pour protéger la citoyenneté des enfants nés en Belgique ou ayant grandi en Belgique, ainsi que pour tous les citoyens ayant la double nationalité.
Nous ne voulons pas qu’il y ait des citoyens de première et de seconde zone.
Et c’est au quotidien que nous nous battons dans les entreprises, dans les quartiers, contre le racisme et les discriminations structurelles qui touchent nos compatriotes. Il est inacceptable qu’en 2019, en Belgique, une partie importante de la population porte un double fardeau, exclusion sociale et racisme, et n’a pas les mêmes chances de décrocher un emploi correct, une bonne école, un logement abordable, etc.
Ces 3 lois (déchéance nationalité, déportation, assistance consulaire) ciblant les citoyens binationaux renforcent un statut de sous-citoyens et instituent une double (et même triple) peine. Il faut que cela cesse.
Ce combat concerne d’ailleurs l’ensemble du monde du travail. Où va s’arrêter la logique de créer des citoyens de seconde zone ? Ces mesures peuvent toucher à terme tous les travailleurs, tous les activistes, etc. On commence par attaquer les droits des minorités nationales comme banc d’essai pour réduire ensuite les droits de la population tout entière.
Nous exprimons notre solidarité avec le combat du Comité et avec Ali Aarrass, devenu l’une des victimes et symbole vivant des dérives de la lutte anti-terroriste.
Le PTB demande l’abrogation de ces lois. Il serait impossible pour le PTB de participer à un gouvernement alors que de telles lois sont en vigueur.