des Droits Humains et figure de proue pour la défense de la liberté des médias en Angleterre. Membre de la Ligue des Avocats Socialistes de Londres. Frances Webber est aussi conseillère pour le Comité des Avocats contre la Torture et pour la Défense des Droits Humains.
C’est à travers le combat mené par son ami Luk Vervaet, l’un des principaux activistes défendant la cause d’Ali Aarrass, qu’elle prit connaissance du dossier Aarrass. Pour l’avocate, « Le cas Ali Aarrass nous démontre que les Droits fondamentaux d’un citoyen européen sont clairement violés »
Mme Webber est l’initiatrice du mouvement de solidarité en Royaume-Uni. Elle a réussi à mobiliser quelques dizaines d’avocats des plus renommés. (CLICK HERE) Ensemble, prennent la défense d’Ali Aarrass et adressent une lettre à l’Ambassade du Maroc de Londres, exigeant des explications au gouvernement marocain sur les tortures infligées à Ali Aarrass pendant son arrestation et sa détention.
Elle a mit en place, conjointement avec Luk Vervaet, un réseau de travail à travers toute l’Europe, pour la défense et la protection des droits d’Ali Aarrass. Infatigable et motivée par la quête de vérité et de justice, elle ne cesse d’agir pour Ali Aarrass, de Londres, de Madrid et de Bruxelles. Aujourd’hui nous la rencontrons à Rabat. Arrivant comme nous pour rencontrer Ali, pour poursuivre sa lutte et son minutieux travail de recherche.
Lorsque nous l’interrogeons sur les procédés de la justice marocaine, elle ne doute pas un seul instant : « C’est un cas horrible, sale et totalement corrompu. Le manque de justice et de transparence est évident de la part de la justice marocaine ». Elle affirme que les Droits fondamentaux d’Ali Aarrass ont été bafoués dès le départ : « avec l’extradition illégale de la part de l’Espagne, qui va a l’encontre du Comite des Droits Humains des Nations Unis » et jusqu’à aujourd’hui « avec la non reconnaissance des allégations pour mauvais traitement et torture ».Toutes les procédures concernant Ali Aarrass lui parait « comme une comédie macabre. Comme si nous assistions à un spectacle politique dans lequel Ali est la tête de turc ».
Pour Frances Webber, le plus révoltant est « le fait qu’Ali soit jugé et condamné sans qu’aucune charge ne pèse contre lui. La justice marocaine se base sur un supposé témoignage dans une langue dont les juges savent pertinemment qu’Ali ne maîtrise pas. D’un point de vue juridique, c’est incohérent».
Pour l’avocate, cette affaire est si peu cohérente qu’elle n’a plus rien de juridique. Cette affaire est devenue politique : « Il est difficile de comprendre le cas Aarrass, sans prendre en compte tous les intérêts politiques et pressions de parts et autres ».
Frances Webber nous raconte que lorsqu’Ali rencontre l’un de ses avocats en prison, « il y’a toujours la présence d’un policier pour écouter la conversation et surveiller ». Il n’y a jamais eu le moindre respect pour la confidentialité entre l’avocat et son client. Les droits les plus élémentaires sont tous bafoués !
On nous montre, sans gêne aucune, qu’il n y’a pas de justice au Maroc et pour Ali Aarrass. Que les acteurs de cette triste affaire, comme l’Espagne et la Belgique sont des acteurs « corrompus », responsables de cette comédie.
Frances Webber est aussi critique envers les avocats, activistes et politiques. Elle insiste sur le fait que trop peu de choses ont été mises en œuvre pour la médiatisation du cas Aarrass à travers l’Europe.
« Maintenant, le minimum que l’on puisse faire est de continuer d’exercer une pression médiatique internationale sur le Roi du Maroc, sur son Gouvernement et les juges marocains, pour qu’un véritable travail de justice soit fait. Et non seulement pour le cas d’Ali mais pour tous les autres cas similaires ».
Pour Frances Webber, le cas Aarrass doit devenir un exemple de lutte contre la torture et les injustices. Elle ne « lachêra rien » jusqu’à ce que « Ali soit libre, disculpé et déclaré innocent. C’est l‘unique solution possible et acceptable. Le seul résultat correct et conforme au droit et à la vérité. Qu’ Ali Aarrass puisse s’en aller de Rabat en tant qu’homme libre. On ne peut tolérer autre chose. »