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DANS LA PRESSE - page 7

Melillense Aarrás en huelga de hambre en protesta por malos tratos en prisión

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huelga-de-hambreRabat, 27 ago (EFE).- El ciudadano belga de origen melillense Ali Aarrás ha comenzado una huelga de hambre para denunciar el trato que recibe en la cárcel de Salé, cercana a Rabat, donde desde 2012 cumple una condena de doce años por pertenencia a una célula terrorista.

En la página www.freeali.be, creada para apoyar la liberación de Aarrás, se explica que comenzó ayer la huelga de hambre, la sexta que lleva a cabo.

El caso de Aarrás, extraditado desde España a Marruecos en diciembre de 2010, fue recogido el año pasado por Amnistía Internacional (AI) en su campaña Stop Tortura.

AI denunció que la Ley Antiterrorista en Marruecos permitió que este preso nacido en Melilla (España) sufriera torturas en un centro secreto de un servicio de espionaje.

Aarrás fue detenido en Melilla en 2008 por su supuesta relación con una red de terrorismo islamista, por lo que la Audiencia Nacional española autorizó su extradición a Marruecos, tras el compromiso del Gobierno de Rabat de que no sería condenado a muerte ni a cadena perpetua.

SOURCE : LA VANGUARDIA

Amnesty International rapport 2015 : 173 cas de torture au Maroc et l’ombre de l’impunité

dans ACTIONS/DANS LA PRESSE/ORGANISATIONS POUR LES DROITS DE L'HOMME / FOR HUMAN RIGHTS par

stop tortureExtrait

Le rapport se fonde sur 173 cas de torture et autres mauvais traitements signalés entre 2010 et 2014. Les chercheurs ont recueilli les informations lors de missions de recherche effectuées en 2013 et 2014 dans 17 lieux différents au Maroc et au Sahara occidental, ainsi que dans le cadre du suivi continu de la situation sur ces territoires. Les représentants
d’Amnesty International ont rencontré et interviewé de nombreuses personnes qui avaient été récemment arrêtées ou détenues, ainsi que des membres de leur famille, leurs avocats, des militants des droits humains, des représentants du Conseil national des droits de l’homme (CNDH) du Maroc et des représentants des autorités marocaines. Ils ont également analysé des documents juridiques et médicaux. Amnesty International n’a pas pu mener de mission de recherche dans le pays depuis le refus d’entrée opposé à une délégation de l’organisation en octobre 2014, et le rejet par les autorités des demandes d’accès présentées depuis lors – et ce jusqu’au moment de la mise sous presse de ce rapport. Amnesty International poursuit ses efforts pour sortir de cette impasse, en coopération avec les autorités marocaines. Une première analyse des constats des recherches d’Amnesty International a été communiquée aux autorités marocaines dans un mémorandum en date du 19 mars 2015. Une réponse a été transmise à l’organisation le 20 avril 2015 et figure en annexe de ce rapport. Amnesty International a recensé l’utilisation d’un certain nombre de méthodes de torture et de mauvais traitements, dont les coups, le maintien dans des positions douloureuses, les techniques d’asphyxie et de simulacre de noyade, ainsi que les violences sexuelles ou psychologiques – notamment les menaces de viol et, rarement, le viol. Les conditions très pénibles de détention dans les cellules des postes de police et de gendarmerie, où de graves insuffisances en matière d’hygiène, de nourriture et de soins médicaux ont été signalées, sont également constitutives de mauvais traitements.   

La torture touche des personnes aux profils variés. Les victimes dont l’expérience est décrite dans ce rapport sont notamment : des manifestants et des militants qui luttent contre la pauvreté, l’inégalité et l’exploitation des ressources naturelles ; des militants politiques et étudiants appartenant à des formations de gauche ou islamistes ; des partisans de l’autodétermination au Sahara occidental ; des personnes accusées d’infractions liées au terrorisme ; et des suspects dans des affaires de droit commun.
Les actes de torture et les mauvais traitements peuvent intervenir dès le moment de
l’arrestation, au grand jour ou derrière les vitres teintées de véhicules des forces de sécurité.
Les personnes arrêtées dans le cadre de manifestations dispersées par la force font
fréquemment état de violences lors de l’interpellation et dans les moments qui suivent. En particulier, des militants étudiants et d’autres citoyens arrêtés lors de manifestations à l’université, y compris des passants, ont indiqué avoir été brutalisés et menacés par des
membres des forces de sécurité au moment de leur interpellation, puis par les agents qui les ont interrogés pendant leur garde à vue. Des étudiants ont relaté des actes de torture et d’autres mauvais traitements perpétrés sous les yeux de leurs camarades sur les campus universitaires, ou sous ceux d’autres personnes interpellées et présentes avec eux dans les véhicules des forces de sécurité, ce qui suggère un sentiment d’impunité éhonté chez certains agents des forces de sécurité. Des témoignages similaires concernant des actes de torture et d’autres mauvais traitements perpétrés pendant la garde à vue évoquent un même sentiment d’impunité chez les agents concernés.

TELECHARGER LE RESUME DU RAPPORT en français ICI

 

Radio Alma, la frequenza mediterranea di Bruxelles, sur Ali Aarrass (témoignage d’Amina Amadel)

dans ACTIONS/DANS LA PRESSE par

SOURCE

Radio AminaLa nazionalità Belga – Puntata del 8/04/2015
Publié le 14 avril 2015 par indovina

(IT) Si é parlato di Nazionalità Belga nella puntata di mercoledi scorso.
Perché chiederla e chi puo’ ottenerla? Come é cambiata l’attribuzione della nazionalità dalla legge del 2012? E la doppia nazionalità, che dal 2010 ha reso possibile per gli italiani chiedere la nazionalità belga senza perdere quella italiana ha fatto aumentare le richieste di nazionalità da parte della comunità italiana? Tosca e Piero hanno ospitato il prof. Andrea Rea, direttore del Centre Migrations, Asile, Multiculturalisme dell’ULB nonché italiano nato in Belgio e mai ‘belgizzato’; Rachida Meftah, dell’associazione ASBL Objectif, che assiste gli immigrati alle prese con le démarches amministrative richieste dalla nuova legge. E infine Amina Amadel – formatrice presso l’ AGAFI (Association d’Actions de Formation et d’Insertion) dove offre corsi di alfabetizzazione principalmente alle donne mgiranti – che attraverso la canzone del suo gruppo Hydra – Free Ali ci ha raccontato le possibili distorsioni della doppia nazionalità nella vicenda di Ali Arras, belgo-marocchino detenuto in Marocco con accuse di terrorismo. Riascoltate qui il podcast della puntata, in IT nella prima parte poi in FR). E voi, potreste diventare belgi? Verificatelo con lo schema interattivo dell’ASBL objectif.

(FR) Nationalité Belge. Comment la loi de 2012 a changé les choses? Après la première partie en italien avec le Prof. Andrea Rea de l’ULB, une discussion en FR avec Rachida Meftah de l’ASBL objectif et avec Amina Amadel de l’AGAFI qui nous a raconté la situation du belgo-marocain Ali Arras, actuelment détenu au Maroc. Re-ecoutez l’émission en cliquant ici.
Ce contenu a été publié dans Le nostre puntate, Politica, Società, avec comme mot(s)-clé(s) nationalité belge, nazionalità belga. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.
← Il TTIP – Transatlantic Trade and Investment Partnership – Puntata del 1/4/2015

Cliquez ici pour écouter l’émission (Amina Amadel minute 34).

Radio Alma sur Facebook

 

 

HESPRESS.COM sur le septième anniversaire de la détention d’Ali Aarrass (article en arabe)

dans DANS LA PRESSE par
 
 

عرَّاسْ يتمُّ عامهُ الثامن بالسجن وتحركاتٌ بلجيكيَّة لإطلاق سراحه

عرَّاسْ يتمُّ عامهُ الثامن بالسجن وتحركاتٌ بلجيكيَّة لإطلاق سراحه

غدَاة إتمام المعتقل الإسلامِي، علي عرَّاس، عامه الثامن وراء القضبان، يجرِي التحركُ على أكثر من صعيدٍ في بلجيكا للدفاع عمَّا تراها براءته من التهم المنسوبَة إليه، منتقدة « تقصير » الدولة البلجيكيَّة في الدفاع عنه بالرُّغم من حمله جنسيَّتها، إلى جانب حيازته الجنسيَّة المغربيَّة.

وتنكبُّ عشراتُ الشخصيَات السياسيَّة والثقافيَّة البلجيكيَّة، في البرلمان الجهوِي، على بحث السبل الممكن التحرك عبرها لإطلاق سراح المعتقل، البالغ من العمر ثلاثة وخمسين عامًا، قائلة إنه تعرض لتعذيب بشهادة هيأتين تابعتين للأمم المتحدة في السجن بالمغرب إثر ترحيله من إسبانيَا.

ويقُول محامِي عرَّاس، كريستُوفْ مارشُون، إنَّ بلجيكا لم تقم بأيِّ شيءٍ تقريبًا لفائدة عراس، وهو أمر لا يعلم سببه بحسب المتحدث، بالرُّغم من تبرئته أمام القضاء الإسبانِي. مؤكدًا أنَّ وزارة الخارجيَّة في بلجيكا لم تبعث سوى بثلاث رسائل في قضيته.

ومن الإشكالات التي تنتصبُ أمام عراس، كونه مزودجَ الجنسيَّة، وهُو ما يجعل بلجيكا لا تتدخل في قضية اعتقاله بالمغرب لكونه مغربيًّا « لا ينبغي أنْ تكون الأمور كذلك، فهو بلجيكي، وأدَّى خدمته العسكريَّة »ـ يستطردُ المحامِي قائلا إنَّ المصادفة هي التي شاءتْ أنْ يكون مغربيًّا، وبأنّ لا يد له في ذلك.

وأضاف المتحدث أنَّ محاكمَ في بلجيكا تلزمُ الدولة بالتدخل، ولوْ في حالات مشابهة لملفِّ عراس، مبديًا استياءه منْ احتشام التحركات التي تخوضها الحكومة، ومراسلتها للحكومة المغربيَّة، والقول بأنَّ الدراسة جاريَة لقضيَّة « ذاك كل ما يقومُون به لأجل قضيَّته ».

وبالرُّغم من مضي أعوام طويلة على الاعتقال، توردُ منابر بلجيكيَّة أنَّ شقيقة عراس، فريدة، إنَّها لمْ تيأس بعد، قائلة إنَّها ستواصلُ التشبث ببراءة أخيها والدفاع عنه، وأنَّ الأمم المتحدة ومنظمة العفو الدولية تقفان بجانب القضية.

حريٌّ بالذكر أنَّ لجنة حقُوق الإنسان في الأمم المتحدة كانتْ قدْ رأت في أكتوبر الماضي، أنَّ ترحيل إسبانيا علي عراس إلى المغرب لمْ يكن قرارًا سليمًا من الناحيَة القانونيَّة، بالنظر إلى احتمال تعرضه لسوء المعاملة أوْ التعذيب في المغرب. زيادة على تشكيله انتهاكًا للمادة السابعة من عهد الحقوق المدنيَّة والسياسيَّة، الذِي تمَّ التوقيعُ عليه في نيويورك سنة 1954، من قبل بلدان كثيرة، من بينها إسبانيا.

1 avril 2015 : Appel à la libération d’un belge, torturé et innocent (texte Aurore Van Opstal et 61 signataires)

dans ACTIONS/AU PARLEMENT/DANS LA PRESSE/ORGANISATIONS POUR LES DROITS DE L'HOMME / FOR HUMAN RIGHTS par

Sur le site du journal Le Soir et du site ZinTV

Aujourd’hui, 1er avril 2015, la Belgique fête un triste anniversaire et il ne s’agit, malheureusement pas, d’un poisson d’avril.

Le 1er avril 2008, il fut arrêté et emprisonné : cela fait sept ans. Et depuis quatre ans, un de nos concitoyens est enfermé, au Maroc, dans d’horribles conditions : il a été torturé, a très peu l’occasion de sortir au grand air, subit des maltraitances et pourtant, il se bat. Cet homme s’appelle Ali Aarrass [1].

En 2010, à Temara, il fut victime de brûlures occasionnées par une cigarette, de pratiques du « falanja » (coups assenés sur la plante des deux pieds), d’attachement intense puis de suspension par les poignets, d’électrochocs aux testicules et un viol de la bouteille.

Ali a le tort d’être sujet à une double-nationalité : il est également marocain. Or, notre ministre des affaires étrangères, Didier Reynders, n’accorde pas la même valeur aux citoyens, certes belges mais « pas de souche » et renvoie la balle au Maroc depuis des mois : « Il revient aux autorités marocaines de résoudre la situation ».

Rappel des faits : Ali Aarrass est né en mars 1962 à Melilla, petite enclave espagnole au nord du Maroc. A quinze ans, il est arrivé en Belgique muni d’un passeport marocain. Il est à noter que le Maroc pratique l’allégeance perpétuelle nationale : lorsqu’on est marocain, le Maroc ne laisse pas la possibilité de renoncer à cette nationalité : être marocain, c’est pour la vie. Ali Aarrass est, par conséquent, belgo-marocain.

Plus tard, Ali Aarrass a effectué son service militaire en Belgique, il s’est marié, a travaillé à l’usine, au marché et il a ensuite ouvert une librairie à Bruxelles. Après 28 ans de résidence au sein de notre plat pays, Ali a décidé de retourner dans sa ville natale afin d’y ouvrir un petit commerce. Et c’est dans cette ville, à Mellila, qu’il s’est vu arrêté en 2008 alors qu’il partait le matin au travail. De quoi est-il accusé ? De terrorisme, de trafic d’armes, on lui reproche aussi des liens avec le jihadiste Abdelkader Belliraj.

En 2009, le cas d’Ali Aarrass est instruit par le célèbre juge Baltazar Garzon, qui a été en charge de l’affaire Pinochet et est connu pour sa rigueur et son inflexibilité ; la longue et approfondie enquête pénale du juge s’est clôturée par un non-lieu. Dès lors, les autorités marocaines ont demandé l’extradition d’Ali en vertu d’un mandat d’arrêt international. Et les autorités espagnoles l’ont extradé au Maroc, en dépit de l’injonction faite par le Comité des droits de l’homme des Nations Unies de suspendre cette extradition vers le Maroc à cause du risque de torture qu’Ali y encourait.

Malgré tout, Ali Aarrass s’est vu extrader au Maroc où il a subi, comme le craignait l’ONU, d’insupportables tortures – attestées en 2012 par le rapporteur spécial de l’ONU, Juan E. Méndez, sur la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants2. Sous la torture, Ali Aarrass a signé des aveux en bas d’un texte rédigé en arabe, langue qu’il ne maîtrise pas. Le Comité contre la torture des Nations Unies a constaté, le 27 mai 20143, que le Maroc avait violé ses obligations internationales et que la condamnation d’Ali Aarrass était basée sur des preuves obtenues sous la torture.

Ainsi, après avoir été jugé en Espagne par un éminent juge qui a conclu à un non-lieu, Ali Aarrass s’est vu condamné à douze ans de prison au Maroc alors que son dossier pénal est vide et que seuls des aveux extraits sous la torture fondent son emprisonnement.

Aujourd’hui Ali Aarrass, âgé de 53 ans, épuisé après plusieurs grèves de la faim, croupit toujours dans une geôle marocaine, dans la prison de Salé II, où il est maltraité. En tant que citoyens belges, nous interpellons, à travers cette carte blanche, les autorités belges, et plus particulièrement le Ministère des Affaires Étrangères, afin qu’ils mettent une pression diplomatique maximale sur le Maroc et qu’ils rendent visite à Ali Aarrass en prison.

Rappelons qu’en septembre 2014, l’État belge a été condamné par la Cour d’appel de Bruxelles, qui a estimé qu’Ali Aarrass devait bénéficier de l’assistance consulaire de la Belgique confirmant ainsi le jugement de première instance4. C’est la première fois dans l’histoire judiciaire belge qu’un double national obtient d’un tribunal l’ordre intimé à la Belgique de protéger son ressortissant hors des frontières nationales.

Il n’existe aucun raison légitime au deux-poids deux-mesures actuel : nos compatriotes belgo- marocains ont droit au même traitement que les belges considérés comme « de souche ». D’ailleurs, les arguments avancés par Monsieur Reynders sont incompréhensibles et changeants. Selon ce dernier, la Belgique ne peut intervenir au titre de l’assistance consulaire dans la mesure où l’intéressé possède la double nationalité belge et marocaine et que ce sont les autorités marocaines qui sont amenées à s’emparer du dossier s’il y a lieu de le faire. Or, la Belgique est déjà intervenue autrefois dans ce type de situation et il existe d’autres cas où un des deux pays est intervenu sur le cas d’un prisonnier possédant une double-nationalité : par exemple, en 2013, suite à l’arrestation de Yuba Zalen, un militant berbère maroco-néerlandais, le parlement hollandais a poussé les autorités locales à le libérer. Il n’est donc pas impossible concrètement que l’État belge mette une pression diplomatique maximale sur le Maroc afin de faire libérer notre concitoyen.

Figé sur une position juridique intenable, Monsieur Reynders s’est également référé à une ancienne Convention de La Haye de 1930 pour ne pas intervenir sur le cas « Ali Aarrass ». Dans cette convention, il est indiqué qu’un État peut s’abstenir de toute intervention en faveur d’un de ses nationaux en difficulté dans un pays dont il aurait aussi la nationalité. Mais cette convention n’est pas d’application dans les relations entre le Maroc et la Belgique, le Maroc n’étant pas partie à ce traité international, ainsi que l’ont noté les juridictions belges !

Nous rappelons aussi au Ministre des affaires étrangères que nous ne sommes plus au XIXième siècle et que le droit des individus a toute sa place et doit être pris en compte dans les relations internationales que notre État entretient : on ne transige pas avec les droits fondamentaux. Or, en n’intervenant pas en faveur de la libération d’un Belge sauvagement torturé et qui plus est innocent, la Belgique fait fi de la Convention européenne des droits de l’homme. Comme le rappelle une campagne d’Amnesty International [2] : Ali Aarrass a bel et bien été torturé.

Nous insistons donc pour que son calvaire, qui est indescriptible, puisse enfin cesser. Et nous tenons à terminer notre appel, par le témoignage de sa femme, Houria :

« Nous voilà déjà le 1er avril 2015, une date que je ne peux oublier, qui reste gravée dans ma mémoire. En effet, cela fait sept ans que mon mari, Ali Aarrass, est emprisonné au Maroc. Sept longues années qu’on se bat contre cette injustice qu’est la sienne. Chaque année qui arrive, je me dis que c’est la dernière qu’il passe derrière ces terribles barreaux. Jusqu’à maintenant, je n’arrive pas encore à comprendre le pourquoi de cette détention. Je vis dans le stress constant. Sa fille me pose toujours la même question : « quand va rentrer papa ? », une question à laquelle j’ai du mal à répondre. Je sais que son père lui manque terriblement. Pendant ces sept longues années de combat, j’ai pu rencontrer des personnes formidables qui soutiennent la cause d’Ali. Grâce à elles, je ne suis pas seule et elles me permettent de continuer à me battre pour la libération de mon mari. Le père d’Ali qui est très âgé vit dans l’espoir de voir son fils libre. Moi, j’espère me réveiller de ce long cauchemar qui est le mien et celui d’Ali Aarrass … ».

Texte écrit par Aurore Van Opstal, auteure et réalisatrice indépendante

1 http://www.freeali.be

2 http://www.yabiladi.com/articles/de…

3 CAT, Communication 477/2011, CAT/C/52/D/477/2011

4 http://www.lesoir.be/651673/article…

5 http://www.amnesty.be/jeunes/spip.p…

Signé par :

Akro, du groupe Starflam

Farida Aarrass, sœur d’Ali

Myriem Amrani conseillère communale (PS)

Nicolas Ancion, écrivain

Mark Bellido, auteur de bandes dessinées et photojournaliste

Sfia Bouarfa, députée honoraire, ancienne sénatrice

Mourad Boucif, cinéaste

Véronique Clette-Gakuba, chercheure, ULB

Michel Colson, député régional bruxellois (FDF)

Vincent Cornil, directeur du MRAX

Carlos Javier Crespo Garcia, président du MRAX

Matthieu Daele, député wallon (Ecolo)

Arnaud de la Croix, essayiste et enseignant

Martin Deleixhe, chercheur en sciences politiques, KU Leuven

Céline Delforge, députée bruxelloise (Ecolo)

Bea Diallo, député bruxellois (PS)

Hervé Doyen, député bruxellois (cdH))

Isabelle Durant, députée (Ecolo)

Mathilde El Bakri, députée bruxelloise (PTB)

Jean-Claude Englebert, 1er échevin de Forest (Ecolo)

Fabian Fiorini, pianiste – compositeur

Julie Frère. porte-parole de Test-Achats

Zoé Génot, députée fédérale en cheffe de groupe Ecolo au parlement de la région bruxelloise (Ecolo)

Henri Goldman, revue Politique

Claire Geraets, députée bruxelloise (PTB)

Benjamin Hannesse, président de l’association culturelle « L’étrier »

Jamal Ikazban, député bruxellois (PS)

David Jamar, chercheur, ULB

Malika Hamidi, docteure en sociologie et directrice générale de European Muslim Network

Youssef Handichi, député bruxellois (PTB)

Stéphane Hazee, chef de groupe Ecolo au Parlement wallon

Raoul Hedebouw, porte-parole national du PTB, député fédéral

Emile Hesbois, auteur dramatique

Mohammed Jabour, échevin (PS)

Julie Jaroszewski, chanteuse, auteure et comédienne

Zakia Khattabi, députée fédérale (Ecolo)

Ozdemir Mahinur, députée (cdH)

Luc Malghem, auteur

Alain Maron, député bruxellois (Ecolo)

Olivier Massart, acteur et comédien

Vanessa Matz, députée fédérale (cdH))

Jacky Morael, sénateur honoraire et Ministre d’État (Ecolo)

Jean-Pierre Orban, auteur Mohamed Ouriaghli, député bruxellois (PS)

Özlem Özen, députée fédérale (PS)

Arnaud Pinxteren , député bruxellois (Ecolo)

Benoît Poelvoorde, acteur

Axelle Red, chanteuse

Hélène Ryckmans, députée FWB (Ecolo)

Khadija Senhadji, socio-anthropologue

Jacques Sojcher, écrivain

Simone Susskind, députée francophone bruxelloise (PS)

Sam Touzani, artiste

Barbara Trachte, députée bruxelloise (Ecolo)

Julien Uyttendaele, député francophone bruxellois (PS)

Michael Verbauwhede, député bruxellois (PTB)

Youri Lou Vertongen, chercheur, Université Saint-Louis Bruxelles

Luk Vervaet, auteur et citoyen engagé

Pascale Vielle, professeure de droit social, UCL

Marianne VL Koplewicz, éditrice

Lorent Wanson, metteur en scène

Marie Warnant, chanteuse

L’extradition d’Ali Aarrass vers le Maroc était illégale selon l’ONU ( El Hadji Mamadou Gueye dans Yabiladi.com 1 octobre 2014)

dans DANS LA PRESSE/EXTRADITION par

 

renditionPublié le 01.10.2014 à 19h40 | Par El Hadji Mamadou Gueye

L’Espagne est encore dans le collimateur de l’ONU dans le cadre de l’affaire Ali Aarrass. Un comité des Nations Unies vient en effet d’affirmer que l’extradition du Belgo-Marocain au Maroc était « illégale » et a demandé aux autorités espagnoles de fournir une compensation adéquate au détenu pour des actes de torture et de mauvais traitements.

L’extradition d’Ali Aarrass vers le Maroc était « illégale », a estimé le Comité des Droits de l’Homme de l’Organisation des Nations Unies dans une nouvelle résolution. Ce comité vise les autorités espagnoles, estimant qu’elles ont transféré le prisonnier Belgo-Marocain (arrêté à Melilla et accusé de terrorisme) sans prendre en considération les risques de tortures et de mauvais traitement qu’il encourait au Maroc.

« L’Espagne n’a pas évalué adéquatement le risque de torture et de mauvais traitements graves » qui planait sur Ali Aarrass lorsqu’il devait être extradé, a dénoncé ce comité cité par l’avocat du prisonnier, Mohamed Najim, lors d’un point de presse. Et selon EFE qui cite la résolution du Comité, l’extradition d’Aarrass « constituait une violation de l’article 7 du Pacte relatif aux droits civils et politiques », signé à New York en 1954 par de nombreux pays, dont l’Espagne.

Compensation pour Aarrassdrapeau-espagnole-à-lambassade

En conséquence, les autorités espagnoles devront réparer ’’le tort’’ causé au prisonnier. Le comité demande une compensation adéquate en faveur du prisonnier. L’Espagne est aussi appelée à prendre toutes les mesures pour coopérer avec les autorités marocaines sur le cas Aarrass. Les autorités ibériques devront aussi « assurer une enquête effective du traitement qu’avait reçu Ali Aarrass » afin de « prévenir des violations similaires dans le futur ». Depuis fin août, l’Espagne dispose en effet de trois mois pour mener cette enquête.

Pour l’avocat du détenu, l’Espagne avait aussi « ignoré » une résolution du Comité des droits de l’homme de l’ONU publié le 26 novembre 2010, dans laquelle il demandait au gouvernement de prendre des mesures de précaution pour que Ali Aarrass ne soit pas être extradé avant d’étudier son cas. Le prisonnier affirme avoir subi des tortures au Maroc. Plusieurs ONG et associations des droits de l’homme demandent sa libération.

SOURCE

 Article dan telquel.ma lire ici

El Mundo (Espana) 1 Julio 2014 : Ali Aarrass, extraditado por España, torturado por Marruecos

dans DANS LA PRESSE par

Conférence de presse Ali Aarrass Melilla 20 août 2013Extraditado por España, torturado por Marrueco

SOURCE

« Ali me explicó que le colgaron durante horas por las muñecas. Ya de por sí era doloroso, pero además le golpeaban. También tiraban de sus brazos y de sus piernas como si quisieran desmembrarle. Simulaban ahogarle reiteradamente y cada vez que perdía el conocimiento le reanimaban. Le inyectaban productos que le daban la sensación de enloquecer. Le violaron con botellas. Le colocaron pinzas de metal en sus partes más íntimas para propiciarle descargas eléctricas ».
 
Farida Aarras, nacida en Melilla pero con nacionalidad belga, hizo el mes pasado al mensual Le Courrier du Maghreb et de l’Orient esta descripción de las torturas que, según ella, sufrió su hermano Ali, de 52 años, en Temara, la sede de la policía antiterrorista marroquí. Las padeció justo después de ser extraditado a Marruecos en marzo de 2010. El Gobierno español le entregó a las autoridades de Rabat que lo reclamaban.
 
Aministía Internacional, el Gobierno local y las fuerzas vivas de Melilla lo advirtieron una y otra vez antes de que fuese extraditado: Ali Aarras puede no tener un juicio justo en Marruecos y corre el riesgo de ser torturado. El Consejo de Ministros español, presidido por José Luis Rodríguez Zapatero, hizo oídos sordos y Bélgica, el país cuya nacionalidad ostenta Ali Aarras, tampoco movió un dedo. Fue necesaria una sentencia judicial para que le brindase protección consular. La prioridad era la lucha antiterrorista.
 

Tres años después de que España tomase esa decisión se han levantado tantas voces en apoyo de Aarras, incluida la de la ONU, que el Ministerio de Justicia marroquí anunció el 21 de mayo una iniciativa nada frecuente: la apertura de una investigación sobre las denuncias que formula el reo melillense.
 
Educado por las monjas en Melilla, Aarras tenía 15 años cuando emigró a Bruselas. Desde pequeño era residente legal en Melilla, pero solo ostentaba la nacionalidad marroquí hasta que en 1989 adquirió la belga e hizo allí la ‘mili’. En Bélgica hizo otras muchas cosas, desde trabajar en la construcción hasta abrir una papelería, además de casarse con la marroquí Houria. Poco antes de regresar a Melilla, en 2005, se convirtió también en un musulmán piadoso. En su ciudad abrió primero una bocatería, pero como el negocio no iba bien acabó conduciendo camiones.
 
Investigado en 2006 por sus supuestas vinculaciones terroristas por el entonces  juez de la Audiencia Nacional, Baltasar Garzón, Aarras no llegó a ser juzgado porque el magistrado archivó el asunto. Fue de nuevo detenido en 2008, a instancias de la Justicia marroquí, y extraditado dos años más tarde. En octubre de 2011 fue condenado a 12 años por pertenencia a banda terrorista y tráficos de armas. La única ‘prueba’ que avala esa sentencia es, según su abogado melillense Nayim Mohamed, la confesión del preso obtenida bajo la tortura. Los letrados han recurrido la sentencia.
 
Ya en diciembre de 2012 el relator de la ONU para la tortura, Juan Méndez, daba crédito, en una carta que remitió a las autoridades de Marruecos, a las denuncias de Aarras sobre las torturas padecidas. Hace cuatro meses el grupo de trabajo sobre detenciones arbitrarias del Comité de Derechos Humanos de la ONU hizo otro tanto. Amnistía Internacional convirtió a Aarras en un símbolo el pasado 26 de junio, día internacional contra la tortura. Organizó pequeñas concentraciones ante el Parlamento marroquí y las embajadas de Marruecos en Bruselas y Madrid. En esta última entregó 40.000 firmas pidiendo que se investigue a fondo lo sucedido.
 
Ali Aarras no es el primer caso -fue precedido por el sirio Basel Ghalyoun, el checheno Murat Gasayev, etcétera-, ni probablemente el último, de personas extraditadas por España y presuntamente torturadas en el país al que se les envía. Es, sin embargo, el único en el que ha intervenido la ONU. Ningún responsable de aquel Gobierno de Zapatero que le entregó a Marruecos se ha preguntado si no se incumplieron entonces las obligaciones internacionales de España.
 
El Reino Unido ha intentado negociar memorándums de entendimiento con una decena de países no europeos a los que suele extraditar reos para que sus gobiernos se comprometan, además de no condenarles a muerte, a no torturarles. En otros lugares de Europa se estudia que los cónsules del país que extradita puedan hacer un seguimiento de la suerte que corre el reo una vez trasladado al país que solicitó su extradición. España fue pionera a la hora de introducir en 2009 la justicia universal, pero en este otro apartado va con mucho retraso.
 
Y, sin embargo, como escribía en un editorial, en vísperas de la extradición del reo belga, un diario tan prudente y conservador como El Faro de Melilla: « La defensa de Ali Aarras alcanza y afecta a todos los demócratas que creen en un Estado de Derecho con garantías judiciales que, hoy por hoy, no se dan en Marruecos ».

LE SOIR : Ali Aarrass contre État belge: le tribunal dira qui a raison le 11 septembre

dans ACTIONS/DANS LA PRESSE/DOUBLE NATIONALITE par

Ali-Aarass-electric-shocks London 26 June 2014Ali Aarrass contre État belge: le tribunal dira qui a raison le 11 septembre

(photo Amnesty International le 26 juin devant l’ambassade marocaine à Londres)

par Baudouin Loos

Un prisonnier disposant de la double nationalité, ici belgo-marocaine, peut-il bénéficier de l’assistance consulaire du premier pays quand il est incarcéré dans le second ? C’est le fond de « l’affaire Ali Aarrass », qui venait en degré d’appel ce vendredi devant le tribunal de Bruxelles des référés.

On aurait entendu une mouche voler dans la salle d’audience ce vendredi matin à Bruxelles. La courte vidéo, sans son, projetée sur le mur arrière du tribunal glaçait les sangs : l’on y voyait Ali Aarrass, dans sa misérable cellule marocaine, hébété, sans forces, montrer à la caméra les ecchymoses qui par dizaines lui lardaient tout le corps. Le résultat de coups féroces assenés par des matons. Des images difficiles, qui datent de 2012.

Le tribunal des référés de Bruxelles, siégeant en appel, entendait les plaidoiries dans « l’affaire Ali Aarrass », du nom de ce Belgo-Marocain extradé au Maroc par l’Espagne en 2010, torturé pour lui extorquer des aveux de complicités terroristes qu’il rétracta ensuite en vain : il a été condamné à 12 ans de prison en 2012. En cause ici, la volonté d’Ali Aarrass d’obtenir de la Belgique une assistance consulaire dans sa prison marocaine. En première instance, le tribunal des référés lui avait donné raison, ce qui avait constitué une surprise, mais les Affaires étrangères avaient fait appel.

La position de ces dernières a évolué. Elles ne sous-entendent plus qu’il n’y a pas de preuves qu’Ali Aarrass a été torturé (il est vrai que l’ONU en a attesté !). Elles ne contestent plus non plus l’urgence, qui justifie justement la procédure en référé. Mais elles persistent à estimer que l’assistance consulaire n’est pas une obligation des Etats, seulement un droit, qu’ils peuvent ou non exercer, selon leur bon-vouloir. Et la Belgique la refuse toujours dans les cas de double nationalité. Elles pensent aussi que l’ordonnance « provisoire » rendue en première instance risque d’avoir « des effets irréversibles » sur les relations entre la Belgique et le Maroc. La peur du précédent…

En même temps, l’Etat belge souligne qu’il s’est plié – «  en travaillant d’arrache-pied », a osé l’avocat Nicolas Angelet – à la décision de première instance du tribunal siégeant en référé, en demandant au Maroc de laisser le consul belge au Maroc téléphoner au prisonnier, démarche réitérée une fois et restée chaque fois sans réponse des autorités marocaines sollicitées.

En outre, a dit Me Angelet, le ministre belge Didier Reynders qui s’est inquiété dès l’été 2013 auprès de son homologue marocain du sort d’Ali Aarrass (à la suite d’une grève de la faim et d’articles de presse, ajoutera-t-on), s’est encore entretenu cette année du sujet en colloque singulier avec ledit alter ego marocain. « L’action diplomatique est la bonne », a insisté la défense.

Autre argument invoqué par l’Etat belge : même si l’assistance consulaire était octroyée à Ali Aarrass, celle-ci ne serait « pas à même d’assurer la protection que le prisonnier souhaite ». Autrement dit, « il aurait besoin d’une protection constante, ce que le consul belge, qui aurait juste le droit de le rencontrer, ne pourrait assurer ».

Impossible, évidemment, d’entrer dans les arcanes de tous les arguments répertoriés devant la présidente du tribunal Mireille Salmon par la défense de l’Etat belge. Qui conteste aussi par exemple l’applicabilité de l’article 1 de la Convention européenne des droits de l’homme dans ce cas car l’Etat qui exerce l’autorité et le contrôle sur Ali Aarrass n’est pas la Belgique mais le Maroc.

La défense d’Ali Aaarrass, qui a fait remarquer le caractère « fluctuant et tortueux » des moyens de défense de la Belgique, n’a eu aucun mal à montrer « la contradiction » qui existe depuis 2013 : l’Etat refuse une assistance consulaire mais exerce des pressions diplomatiques sur le Maroc en faveur du prisonnier. « Le lien juridictionnel entre l’Etat belge et Ali Aarrass que le premier nie a été pourtant bien été créé par les interventions dites ’’humanitaires’ du ministère belge des Affaires étrangères. »

Nicolas Cohen, Dounia Alamat et Christophe Marchand se sont succédé pour tenter de laminer les arguments de la partie opposée. En contestant en autres l’intention d’Ali Aarrass d’exiger une «  surveillance constante » à son profit. « Cela voudrait dire que l’assistance consulaire ne sert à rien, ce qui est faux. Ce que nous demandons, ce sont des visites plus ou moins régulières, tous les deux mois au moins. Ali ne connaît personne au Maroc (où il n’a jamais habité avant son extradition, NDLR), et les voyages sont chers pour sa famille en Belgique et en Espagne. » Et puis, les visites consulaires, mine de rien, elles ont leur poids…

Par rapport aux efforts allégués mais de toute façon vains par les Affaires étrangères pour prendre contact avec le prisonnier belgo-marocain après la décision de première instance, qui était exécutoire malgré l’appel, Me Marchand nous précise ceci : « L’assistance consulaire telle que décrite dans la convention de Vienne sur les relations consulaires du 24 avril 1963, prévoit la visite à la prison, de même la convention belgo marocaine relative à l’assistance aux personnes détenues du 7 juillet 1997. Le consul belge doit se rendre à la prison et pas demander à la prison qu’Ali puisse lui téléphoner ! ».

Jugement le 11 septembre.

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