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DANS LA PRESSE - page 5

Vidéos : la campagne pour Ali Aarrass dans les médias (RTBF, ZinTV, Egalitv, Télébruxelles, La DH..)

dans DANS LA PRESSE par

grève de la faim le camp

 

 

La vidéo choc d’Ali Aarrass sur YouTube

DH : EXCLU: les images d’un Belgo-Marocain torturé en prison au Maroc ! (VIDÉO)

RTBF : Le comité de soutien à Ali Aarrass interpelle Reynders en pleine conférence

RTBF : Un Belge torturé au Maroc

Télébruxelles : Trois députés en grève de la faim pour Ali Aarrass

Zintv : vidéos de la campagne pour Ali Aarrass

Egalitv Chaine : vidéos de la campagne pour Ali Aarrass 

Au Festival des Libertés (à partir de 4min 35)

RTL info Zoé Genot : l’interview politique 2 novembre

 Bande annonce – « Ali Aarrass, pour l’exemple » de Mohamed Ouachen (2012)

Articles in English : The Brussels Times : Ali Aarrass affair: three Brussels MPs join the hunger strike / Rolling hunger strike launched in Brussels for Ali Aarrass

 Article dhnet 2 novembre 2015 : « Pour l’État belge, il y a des citoyens de seconde zone »

Dans La Libre 30 octobre : « La tragédie Ali Aarrass révèle l’état de nos sociétés », par Mohsin Mouedden, président de l’association « Les Ambassadeurs de la Paix »

dans DANS LA PRESSE/DOUBLE NATIONALITE par
SOURCE

Si Ali était d’origine Belge, il est certain que notre gouvernement aurait agi d’une manière bien plus volontaire. Pour lui et sa sœur qui a elle aussi entamé une grève de la faim, nous ne pouvons rester silencieux !

Le cas douloureux, voir tragique, du prisonnier belgo-marocain Ali Aarrass, doit nous aider, démocrates, musulmans, Européens et humanistes à faire la lumière sur nos sociétés, ici et là-bas, (ici en Belgique et en Europe, là-bas, au Maroc et dans le reste du monde). Je ne reviendrai pas sur le dossier (1), chacun selon sa conscience et son honnêteté estimera qu’à la lecture des faits, ce dernier est innocent ou coupable. Pour ma part, le prisonnier Ali Aarrass est innocent, victime d’un jugement politique ou d’un acharnement politico-judiciaire d’un autre temps.

La tragédie d’Ali Aarrass révèle beaucoup sur l’état de nos sociétés. Notre démocratie, dit-on exemplaire se compromet et soutien un état pratiquant la torture, notamment sur un ressortissant belge, mais qui a le malheur d’être d’origine marocaine. Me direz-vous, rien de nouveau, des démocraties torturent également via leurs états satellites arabes, les Etats-Unis torturent également à Guantanamo, et alors ? Est-ce une raison pour pratiquer un relativisme édifiant, accepter l’inacceptable et voir nos sociétés, peu à peu plonger dans un état policier sordide ?

La tragédie d’Ali Aarrass révèle également le silence complice de ces intellectuels, médias, politiques qui par amitié au Makhzen (2) (et non au Maroc) préfèrent le silence, pire, la complaisance. Sachons également remercier (là, ou ce ne serait qu’un devoir), ceux qui, dans les médias, politiques et intellectuels belges sont mobilisés.

Racisme d’état

La tragédie d’Ali Aarrass révèle aussi le double traitement, indigne et coupable de ceux qui, aujourd’hui, politiques, mènent notre pays vers les abysses d’un communautarisme ignoble, faisant de la préférence identitaire (nationale) le socle d’une politique qui trouve ses racines dans le sordide XIXe siècle de tous ces idéologues et penseurs qui fabriqueront cette image de l’ennemi de la Nation, le Juif. Aujourd’hui, ce rôle est dévolu à l’arabe, le Maghrébin, le musulman.

Si Ali était d’origine belge, il est certain que notre gouvernement aurait agi d’une manière bien plus volontaire. Ce racisme d’état, puisqu’il s’agit de cela, démontre que les mots de la défunte Anne Marie Lizin ( « Belges entre guillemets » ) sont d’une implacable réalité.

La tragédie d’Ali Aarrass nous dévoile également qu’être né en Belgique ou en Europe, avoir été éduqué à l’européenne, avoir même servi sous les drapeaux ne représente aux yeux de notre gouvernement aucun crédit. Notre gouvernement doit également considérer que la Justice espagnole n’a aucun crédit. Pire, notre gouvernement et en l’occurrence Monsieur Didier Reynders ne bougera pas, même lorsque la Justice de notre pays le condamne et le pousse pourtant à prendre ses responsabilités.

La tragédie d’Ali Aarrass est désespérante à plus d’un titre, toutes les associations considérés comme crédibles (Amnesty International, la Ligue des Droits de l’Homme, l’ONU,…) lorsqu’il s’agit de pointer du doigt des régimes archaïques, non amis de l’Occident, deviennent subitement une gêne pour nos gouvernements. Pire, certains sont même prêts à les boycotter, les censurer, cela seulement pour ne pas froisser un régime archaïque mais, ici, grand ami de la politique atlantiste.

Pas contre le Maroc

Enfin, j’aimerais dire un mot sur les sceptiques, ceux qui sont persuadés ou pensent qu’Ali Aarrass est probablement, peut-être coupable. Ceux-là font dès lors fi de toutes les enquêtes crédibles, méprisent toutes ces associations des Droits de l’Homme, pour préférer une Justice marocaine réputée pour ses méthodes expéditives où la torture n’est qu’un symptôme grossier d’une Justice malade ou, au mieux, sous emprise.

Je voudrais conclure ce texte en rappelant qu’il ne s’agit pas d’être contre le Maroc, vieille rengaine des fidèles du Makhzen qui pratiquent la même stratégie que ceux qui, en Israël, estiment que dès qu’on critique une politique suicidaire on s’attaquerait aux juifs. En soutenant Ali Aarrass, nous soutenons un Maroc fort, dynamique, courageux. Celui qu’on aime de Tanger à Laâyoune.

Il ne s’agit pas non plus, ici, de mépriser le gouvernement belge, mais de lui rappeler qu’il a des devoirs, notamment de protection envers ses citoyens et qu’il se doit de respecter les traités internationaux signés. Si la politique ne se base pas uniquement sur les Droits de l’Homme, que dire lorsque la politique (belge) fait totalement l’impasse sur ces derniers pour leur préférer le confort des riads […] tout en laissant un homme torturé et innocent, agonir.

Je ne voudrais pas non plus faire des parallèles avec d’autres prisonniers, je pense à Nelson Mandela, à Bobby Sand ou au Mahatma Gandhi, voir plus proche de nous, José Bové, Mumia Jamal etc. Le dossier actuel est déjà très lourd contre l’administration marocaine sans qu’il soit nécessaire d’y ajouter des symboles forts. Cependant, à partir du moment où nous estimons Ali innocent sur base de l’enquête espagnole (qui n’est pas l’allié des islamistes, loin de là), nous pouvons considérer quelque part qu’Ali Aarrass à son niveau (il n’avait pas comme objectif de changer politiquement ou culturellement le Maroc) fait lui aussi, partie de cette lignée…

Faudra-t-il attendre sa mort tragique après des années de tortures pour qu’enfin, bien plus tard, le gouvernement belge s’excuse, lui élève une stèle et qu’on reconnaisse son innocence ? Je pense également qu’il faut que chacun, dans son petit confort, se secoue l’esprit, se libère de cette peur paralysante chez beaucoup de Belgo-Marocains qui ne voient dans le Maroc qu’un pays exotique pour des vacances dorées.

Nous devrions interpeller l’Ambassadeur du Maroc partout où il se produit, lui qui aime tant la compagnie des Marocains de Belgique, mais qui refusait hier de recevoir ne fût-ce que pour cinq minutes, une mini-délégation, démontrant là aussi, la gêne d’un homme qui doit probablement lui aussi considérer que son Makhzen dérape grandement…

Nous devrions exercer une pression de chaque instant sur le gouvernement belge via des actions « à la Greenpeace ».

Pour toutes ces raisons invoquées, nous ne pouvons rester silencieux. Si ce n’est pour Ali (qui risque demain de nous quitter) ou sa sœur, qui entamait hier une grève de la faim, faisons-le au moins pour notre dignité et liberté !

(1) Ce Belgo-Marocain a été condamné au Maroc il y a quatre ans pour « appartenance à un groupe ayant l’intention de commettre des attentats terroristes » et se bat pour faire reconnaître son innocence et dénoncer les mauvais traitements dont il est la victime.

Communiqué de presse : Farida Aarrass commence la grève de la faim tournante en soutien à Ali Aarrass

dans ACTIONS/DANS LA PRESSE par

Farida avec photo Ali août 2011COMMUNIQUE DE PRESSE 28 octobre 2015

GREVE DE LA FAIM FARIDA AARRASS EN SOUTIEN A ALI AARRASS

Comme vous le savez, mon frère, Ali Aarrass, citoyen belgo-marocain, est en grève de la faim depuis le 25 août dernier dans la prison de Salé, à Rabat. Il proteste non seulement contre ses conditions de détention et les mauvais traitements depuis le début de son incarcération au Maroc en 2010, mais aussi contre l’absence de réaction de la Belgique qui lui refuse toujours l’assistance consulaire alors même que deux jugements consécutifs favorables à Ali contraignent l’état belge à lui fournir cette assistance. Enfin, il dénonce l’absence de réaction de la justice marocaine suite à sa demande de pourvoi en cassation dans le cadre de sa condamnation…Vous n’ignorez pas que mon frère clame son innocence depuis le début de son incarcération et que la cassation est son dernier espoir..

Son comité de soutien ainsi que plusieurs organisations des droits de l’homme dont Amnesty International n’ont eu de cesse d’alerter les autorités belges sur l’état de santé critique d’Ali. Il est aujourd’hui à son 64è jour de grève de la faim. A maintes reprises nous avons alerté monsieur Didier Reynders sans qu’il ne manifeste une réaction. Il se contente d’une déclaration évasive selon laquelle il « interviendrait » auprès de son homologue marocain pour s’enquérir de la situation de son ressortissant mais qu’aucune réponse n’est fournie par le Maroc. Le comité de soutien d’Ali Aarrass doute fortement de la véracité de ces propos. Comment un ministre des Affaires étrangères peut-il essuyer un tel mutisme de la part d’un pays avec lequel il entretient les meilleures relations ?! Nous doutons par ailleurs de Monsieur Reynders vu son empressement à se pourvoir en cassation suite aux deux jugements consécutifs l’invitant à porter une assistance à Ali Aarrass…. Comment ne pas douter de sa bonne foi alors qu’il met tout en œuvre pour casser deux jugements de justice favorables à une assistance pour mon frère …et que, précédemment, il prétextait ne pas pouvoir agir au motif d’une prétendue convention entre la Belgique et le Maroc concernant les binationaux.

Par conséquent,

-vu l’urgence et l’état alarmant de mon frère après 64 jours de grève de la faim

-vu le refus des autorités marocaines à le faire hospitaliser pour lui fournir une assistance médicale appropriée, vu leur refus de nous informer sur son état après son transfert en urgence à l’hôpital le 27 octobre

-vu l’absence de réaction des autorités belges

-vu le mépris de la part des autorités marocaines à répondre à la grève de la faim, par un communiqué tendant à démentir les mauvais traitements que Ali subit ainsi qu’à faire croire que cette grève est simulée.

– vu que le Maroc préfère ignorer les 5 revendications qui motivent cette grève de la faim

Le Comité Free Ali a décidé de lancer une grève de la faim tournante en Belgique en solidarité avec Ali. Je la commencerai à partir du mercredi 28 octobre 2015. Le Comité Free Ali lance un appel à tous à rejoindre cette grève de la faim tournante pour une durée d’un jour ou plus.

La grève durera tant que la Belgique ne manifestera aucune volonté pour sauver son ressortissant dans l’immédiat et, ultérieurement, lui fournir une assistance consulaire en application d’une décision de justice…

Elle durera tant que le Maroc ne mettra pas tout en œuvre pour préserver l’intégrité physique de mon frère en lui apportant dans la plus grande urgence les soins médicaux que nécessite son état de santé actuel…

Elle durera tant qu’il n’y a aucune réponse aux revendications de mon frère.

QUE DIEU PRESERVE ALI QUI SE BAT POUR LUI MAIS AUSSI POUR CHAQUE PRISONNIER EN DETRESSE INJUSTEMENT MALTRAITE DANS LES GEOLES MAROCAINES

Merci à vous,

Farida Aarrass

Contact Comité Free Ali www.freeali.be – Luk Vervaet 0032478653378

Ali Aarrass hospitalisé après 64 jours de grève de la faim (Le Soir, Yabiladi, Het Laatste Nieuws, Metro..)

dans DANS LA PRESSE par

Le prisionnier belgo-marocain Ali Aarrass admis d’urgence à l’hôpital Avicenne de Rabat

Ali Aarrass aurait été emmené « de toute urgence à l’hôpital Avicenne de Rabat ce mardi matin », rapporte le site du journal belge Le Soir. « Cette information a été donnée à la sœur du prisonnier, Farida Aarrass, par l’avocat qui tentait de lui rendre visite en prison. L’avocat n’a pas reçu d’autres précisions », ajoute la même source.

Aarrass « est en grève de faim depuis 64 jours », affirme ses proches. Ce que d’ailleurs a complétement nié, la semaine dernière dans un communiqué, la délégation de l’administration pénitentiaire.

Le Belgo-marocain, extradé en décembre 2010 par l’Espagne alors qu’il se trouvait à Melilla, réclame depuis trois ans que la cour de Cassation examine son dossier. En 2011, il avait été condamné en appel à douze ans de prison pour terrorisme.

…Suite : http://www.yabiladi.com/articles/details/39751/prisionnier-belgo-marocain-aarrass-admis-d-urgence.html

Ali Aarrass naar ziekenhuis na 53 dagen hongerstaking in Marokkaanse gevangenis

Bewerkt door: redactie
27/10/15 – 19u21  Bron: Belga

Ali Aarrass, de Marokkaanse Belg die al een paar jaar in de cel zit in Marokko, is deze voormiddag naar een ziekenhuis gebracht in Rabat. Zijn gezondheidstoestand zou onrustwekkend zijn, zegt Nicolas Cohen, een van zijn advocaten. Volgens zijn omgeving is Aarras onschuldig en wordt hij gefolterd.

Ali Aarras ging op 25 augustus in hongerstaking, nu al 53 dagen geleden. Zijn gezondheid was al midden september onrustwekkend, na 22 dagen. Volgens zijn advocaat mocht Aarras niet naar het ziekenhuis, tot vandaag dus, terwijl de « Marokkaanse autoriteiten verzekeren dat hij goed verzorgd wordt ».Autoriteiten
Ali Aarrass vraagt het einde van de mishandeling en de arbitraire behandeling van gedetineerden in de gevangenis Salé II. Ook vraagt hij dat de Marokkaanse autoriteiten toelating zouden geven voor een Belgisch consulair bezoek. »We hebben alle mogelijke en denkbare autoriteiten geïnterpelleerd, maar er werd niets concreets ondernomen, zelfs niet door de Belgische autoriteiten », betreurt de advocaat.Heilige oorlog
Ali Aarrass werd veroordeeld tot vijftien jaar gevangenis in eerste aanleg, nadien tot twaalf jaar in beroep. Abdelkader Belliraj had hem genoemd als lid van zijn netwerk. Aarrass werd veroordeeld omdat hij wapens Marokko zou binnengesmokkeld hebben, als onderdeel van een plan om er de heilige oorlog te ontketenen.

Source : http://www.hln.be/hln/nl/960/Buitenland/article/detail/2504687/2015/10/27/Ali-Aarrass-naar-ziekenhuis-na-53-dagen-hongerstaking-in-Marokkaanse-gevangenis.dhtml

Après 64 jours de grève de la faim, Ali Aarrass hospitalisé à Rabat

Baudouin Loos
Mis en ligne

Condamné pour terrorisme après des aveux arrachés sous la torture, le détenu se plaignait de mauvais traitements.

  •  Ali Aarrass © D.R.
    Ali Aarrass © D.R.

Le Belgo-Marocain Ali Aarrass en grève de la faim depuis 64 jours à Salé, au Maroc, a été emmené de toute urgence à l’hôpital Avicenne de Rabat tôt ce mardi matin. Cette information a été donnée à la sœur du prisonnier, Farida Aarrass, par l’avocat qui tentait de lui rendre visite en prison. L’avocat n’a pas reçu d’autres précisions.

Ali Aarrass a été condamné en 2011 à douze ans de prison au Maroc après avoir été extradé en décembre 2010 d’Espagne… où une enquête d’un an s’était pourtant soldée par un non-lieu concernant les accusations d’activités terroristes. Il avait subi une dizaine de jours de tortures à Rabat au terme desquels il avait signé des aveux en arabe, langue qu’il ne maîtrise pas. Les tortures ont été attestées par une enquête de l’ONU.

Le consul belge n’a pas vu le condamné

Le détenu avait poursuivi la Belgique en référé devant les tribunaux bruxellois car le ministère des Affaires étrangères lui refusait toute assistance consulaire au motif qu’il était binational et qu’une convention belgo-marocaine régissait la question. Tant en première instance qu’en appel, les tribunaux avaient cependant condamné la Belgique en 2014 à lui prodiguer cette assistance consulaire, mais les Affaires étrangères ont porté l’affaire en cassation, où les débats n’ont pas encore eu lieu. En attendant, le ministère, menacé d’astreintes par le jugement d’appel, a demandé à Rabat d’autoriser le consul belge à rendre visite à Ali Aarrass, mais les Marocains n’ont pas répondu à la requête.

Le condamné se plaint depuis le début de son incarcération de divers mauvais traitements. Il avait entamé sa sixième grève de la faim en août. Sa sœur Farida, bruxelloise, avait annoncé ce 27 octobre qu’elle entamerait elle-même une grève de la faim dès demain en soutien à son frère dont elle n’avait plus de nouvelles depuis plusieurs jours. Les autorités marocaines niaient l’existence même de la grève de la faim d’Ali Aarrass. Ce dernier réclame aussi que la Cour de cassation du Maroc, saisie depuis trois ans, se prononce sur son cas.

Source

Et dans  Metro

Marie-Jo Fressard, présidente Solidarité Maroc 05 (France) : Lettre à Monsieur Reynders

dans ACTIONS/DANS LA PRESSE/Lettres/Letters/Brieven par

Marie-Jo et Farida RabatA Monsieur Reynders,  Ministre belge des Affaires Etrangères,

Monsieur le Ministre,

Permettez-moi de vous faire part de ma grande préoccupation au sujet de la situation dans laquelle se trouve Ali Aarrass, en grève de la faim depuis 60 jours, et de mon indignation devant l’accusation de simulation . Peut-on simuler une perte de poids de 20 kg ?

Tout serait donc si parfait dans les prisons marocaines ? La vidéo serait-elle tournée dans un studio de cinéma avec un acteur?  Vous devez connaitre  les révélations sur les mauvais traitements en prison du royaume qui ont été dénoncées dans une déclaration du CNDH, qui ne peut pas être taxé d’ennemi de la monarchie ! Et les accusations de tortures dans tous les rapports des grandes ONG des droits de l’Homme, et dans celui de Juan Mendez, les avez-vous lues ?

En juillet 2013 j’avais écrit à l’ambassade de Belgique à Rabat pour, déjà, dire ma préoccupation. La réponse de M. Tom Roose est pour le moins désinvolte :

«   j’attire votre attention qu’il a été condamné comme Marocain au Maroc. Dans ces cas l’ambassade de Belgique n’intervient pas dans le dossier. Il appartient dès lors à M. Aarrass de s’adresser en direct aux autorités marocaines en ce qui concerne sa situation de détention. »

Peut-on imaginer qu’ un prisonnier qui, selon Amnesty International était  « toujours conscient mais ne peut se tenir debout et a du mal à parler », alors en grève de la faim et de la soif, s’adresse en direct  aux autorités marocaines qui connaissent la situation dans laquelle il se trouve puisqu’ils en sont responsables ? ou aux autorités belges grâce au numéro spécialement réservé sur  GMS aux Belges en situation de détresse ? Il semble que les demandes  répétées  d’aide consulaires, par la famille et le comité de soutien, adressées à l’ambassade, qui pourtant s’engage sur son site à “fournir assistance appropriée à (ses) compatriotes en difficultés” ne soient jamais prises en compte . Un Belgo-Marocain n’est-il pas un “compatriote” à part entière ?

Le 9 octobre dernier j’ai fait partie de la délégation qui a rencontré le Consul à l’ambassade de Belgique à Rabat. Farida, la soeur d’Ali Aarrass, a longuement décrit la situation de détresse dans laquelle elle venait de trouver son frère à la prison de Salé II. Luk Vervaet a rappelé, une fois de plus, qu’ un Belgo-Marocain, plus belge que marocain, puisqu’il n’a pas vécu au Maroc, a droit à la protection consulaire promise. Mais voilà : la Belgique ne veut  pas, n’a pas le droit, de  froisser le Maroc. Pas d’incident diplomatique avec un État de droit ! Un État de quels droits ? Du droit de torturer? du droit d’emprisonner arbitrairement ?  du droit de traiter  la moindre critique d’accusation mensongère infondée? du droit d’exercer un arbitraire abus de pouvoir ?

Monsieur le Ministre, il y a quelques jours , lors d’une “grande conférence catholique”, vous n’avez pas accepté que le comité de soutien expose la situation de détresse dans laquelle se trouve Ali Aarrass à un public qui, par conviction, devrait être généreux et compatissant . Vous les avez mis à la porte. C’est regrettable.

Veuillez recevoir mes salutations.

Marie-José Fressard

Présidente

Solidarité Maroc 05

05000 France

23/10/2015

 

Les autorités marocaines réagissent et envoient un communiqué à l’agence de presse Belga : « Tout va bien dans le meilleur des Mondes »… Voici notre réponse aux autorités marocaines

dans COMMUNIQUES DE PRESSE/DANS LA PRESSE/LA PRISON AU MAROC/TORTURE par

Affaire Ali Aarrass – Les autorités marocaines disent faire l’objet d’accusations infondées d’Ali Aarrass

Affaire Ali Aarrass - Les autorités marocaines disent faire l'objet d'accusations infondées d'Ali Aarrass

(Belga) Les autorités marocaines disent faire l’objet d’accusations infondées du Belgo-Marocain Ali Aarrass, condamné pour terrorisme au Maroc et d’une campagne de désinformation de la part du comité de soutien de ce dernier. Elles affirment « veiller à ce que l’exécution de la peine se déroule dans les meilleures conditions possibles ». « L’administration pénitentiaire notamment ne cesse de ménager ses efforts pour améliorer concrètement les conditions de détention de M. Ali Aarrass », écrivent-elles dans un communiqué envoyé jeudi à l’agence Belga.

Les autorités marocaines considèrent que les conditions de détention actuelle du Belgo-Marocain sont conformes aux dispositions légales prévues. Ali Aarrass a « le privilège d’être incarcéré seul, malgré la contrainte d’une surpopulation carcérale, dans une cellule conçue pour détenir 8 personnes et répondant aux normes requises en matière d’hygiène, d’éclairage et d’aération », relèvent-elles. En matière de santé, Ali Aarrass a bénéficié depuis son incarcération « de nombreuses consultations médicales de différentes spécialités, aussi bien dans l’unité médicale de la prison (60 consultations, 116 diagnostics) que dans les établissements de santé publique et de médecins spécialistes hors prison (39 consultations) et de bilans biologiques et radiologiques différents (21 bilans complets) », indique le communiqué. M. Ali Aarrass se positionne systématiquement sur le registre de la ‘victime’ en portant des accusations infondées à l’encontre des autorités marocaines, dénoncent ces dernières. Le communiqué rappelle qu’Ali Aarrass s’est pourvu en cassation mais que la Cour de cassation ne s’est pas encore prononcée. Les autorités marocaines précisent qu’elles garantissent l’exercice de toutes les voies de recours jusqu’à leur épuisement. Un juge d’instruction instruit actuellement un dossier à la suite de plaintes de la part d’Ali Aarrass pour mauvais traitement. Des associations belges comme le MRAX et la Ligue des Droits de l’Homme réclament la libération d’Ali Aarras, condamné en 2012 en appel à une peine de douze années de prison, jugeant que ce dernier a été torturé par les autorités marocaines en vue de lui extorquer des aveux de complicités terroristes. (Belga)

SOURCE

NOTRE REPONSE EN TROIS POINTS

1. A partager : La vidéo sur la torture d’Ali Aarrass en 2012

2. « Le CNDH de Mohamed VI reconnaît « la torture et les traitements cruels dans la plupart des prisons marocaines« ; (9 novembre 2012) à lire ici

3. « 1 mort et 26 blessés suite à une incendie à la prison pour mineurs de Salé : la responsabilité de l’Etat en cause »(1 septembre 2015) à lire ici

Liste non-exhaustive…

« La détresse sans issue d’Ali Aarrass qui dénonce la torture au Maroc », par Vincent Braun, La Libre.be 20 octobre 2015

dans DANS LA PRESSE par

Ali aarrassSOURCE

International

Ali Aarrass n’a plus rien à perdre. Pas même sa vie, réduite à un combat aussi inconfortable que vain pour faire reconnaître son innocence et dénoncer les mauvais traitements qu’il a endurés. Alors ce Belgo-Marocain jeûne, jusqu’à mettre son corps en détresse. L’homme, condamné au Maroc il y a quatre ans pour « appartenance à un groupe ayant l’intention de commettre des attentats terroristes », vient de passer davantage de journées en grève de la faim qu’il n’a cumulé d’années de vie : 57 jours, ce mardi, pour 53 ans. Et bien plus encore au total des six épisodes de privations de nourriture qu’il s’est infligés. C’est dire si cette nouvelle grève de la faim, entamée le 25 août à la prison de Salé II (au nord de Rabat), où il est détenu, pourrait être l’ultime.

La semaine dernière, Ali Aarrass est emmené à l’infirmerie de la prison. « Je voudrais que mon frère soit emmené de toute urgence à l’hôpital pour qu’on puisse le sauver », insiste sa sœur, Farida Aarrass, dans un entretien à « La Libre ». « Depuis plus d’une semaine, nous n’avons plus de nouvelles du tout. Avant, on l’amenait à la cabine (téléphonique) grâce à une chaise roulante afin de prendre nos appels. Mais ce n’est plus le cas puisqu’il est tout le temps allongé », explique-t-elle.

Aux dernières nouvelles, il souffrait d’intenses douleurs aux reins et au foie ainsi que maux de tête insupportables. La dernière fois qu’elle a pu le voir, il y a quinze jours, « il était fortement amaigri, il disait ne plus pouvoir uriner et n’avaler de l’eau ou des tisanes que lui préparent ses codétenus que par petites gorgées », raconte Mme Aarrass. « Le médecin qui l’avait examiné alors disait qu’il avait besoin de soins hospitaliers, mais l’administration pénitentiaire marocaine refuse. Même le ministre de la Justice avoue qu’il ne peut rien faire, que le Makhzen (les réseaux de l’entourage du Roi, NdlR) contrôle tout », ajoute-t-elle.

En fait, beaucoup de choses achoppent dans le dossier d’Ali Aarrass. A commencer par sa condamnation, prononcée sur la seule base de ses aveux, estime Amnesty, arguant des constats de plusieurs agences de l’Onu. De ses quinze ans de peine, ramenés à douze, l’homme a déjà purgé sept ans et demi, depuis son arrestation en avril 2008 à Melilla, l’enclave espagnole en territoire marocain. Depuis son extradition vers le Maroc en 2010, où il est jugé l’année suivante, c’est la sixième fois qu’il entreprend une grève de la faim pour dénoncer les tortures endurées et les lenteurs des procédures.

Une assistance consulaire bloquée

« Pas mal d’articles au Maroc disent qu’il simule sa grève de la faim. Je pense surtout que cela arrange le Maroc de le voir mourir. Il est devenu gênant parce qu’il a eu le courage de dénoncer la torture qu’il subissait », commente sa sœur. « Il a continué à subir des mauvais traitements après avoir fait état de tortures subies », ajoute Philippe Hensmans, directeur d’Amnesty International Belgique, qui suit le cas du Belgo-Marocain.

Si ce dernier, titulaire de la double nationalité, s’est vu reconnaître par la justice belge le droit à l’assistance consulaire (une visite par semaine) – que refusait par principe l’Etat belge -, le Maroc empêche depuis lors le consul belge à Rabat d’entrer dans la prison.

Devant cette situation, une délégation du comité de soutien d’Ali Aarrass a interpellé le ministre des Affaires étrangères, Didier Reynders, lundi soir, en chahutant sa venue à la tribune des Grandes conférences catholiques à Bruxelles. Le cabinet du ministre a bien envoyé un courrier au Maroc au début du mois, le premier depuis un an, mais « on comprend bien qu’il s’est un peu senti obligé de le faire », résume Philippe Hensmans. Après une récente audience à son cabinet la semaine dernière, Mme Aarrass avoue qu’« on nous a clairement fait comprendre qu’il ne pouvait rien faire ».

Vincent Braun

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