Category archive

DANS LA PRESSE - page 10

28ème jour de grève de la faim : dernières nouvelles ! Communiqué du Ministère des Affaires étrangères et de la campagne Free Ali

dans COMMUNIQUES DE PRESSE/DANS LA PRESSE par

contre la torture vous avez une armeCommuniqué de presse du SPF Affaires étrangères, Commerce extérieur et Coopération au Développement (6 août 2013)

 

 

Didier Reynders écrit une lettre à son collègue marocain au sujet du détenu à Salé

 Le Vice-Premier Ministre et Ministre des Affaires étrangères Didier Reynders a demandé aux autorités marocaines de bien vouloir tenir les autorités belges informées de l’état de santé de M. Ali Aarrass et de confirmer qu’il a accès à l’assistance médicale.

 Le Ministre Reynders souhaite s’assurer que l’intéressé bénéficie de conditions de détention conformes au respect de la dignité humaine et du droit humanitaire international.

 M. Ali Aarrass possède la double nationalité belge et marocaine et est actuellement détenu à la prison de Salé, Maroc, après que la Cour d’appel de Rabat l’ait condamné à une peine de 12 ans de prison ferme pour activités terroristes.

 Dans une lettre à son homologue marocain en date du 5 août, le Ministre Reynders a précisé que la Belgique, selon son habitude, ne compte pas intervenir au titre de l’assistance consulaire dans la mesure où l’intéressé possède la double nationalité belge et marocaine.

 Cette démarche du Ministre Reynders, puisqu’elle ne se fait pas au titre de l’assistance consulaire, est justifiée par le souci permanent qu’a la Belgique que soient respectés pour tous les droits de l’homme et la dignité humaine.

 Le Ministre a aussi souligné clairement que la Belgique ne conteste aucunement la décision de la Cour d’appel de Rabat.

  Hendrik Van de Velde +32 477 40 32 12, woordvoerder/porte-parole

 Joren Vandeweyer +32 473 73 05 94, adjunct-woordvoerder/porte-parole adjoint

 

 Hunger strike(NL) Persmededeling van de FOD Buitenlandse Zaken, Buitenlandse Handel en Ontwikkelingssamenwerking (6 augustus)

 

 Didier Reynders schrijft brief naar Marokkaanse collega over gedetineerde in Sale

 Vicepremier en minister van Buitenlandse Zaken Didier Reynders heeft de Marokkaanse overheid gevraagd om de Belgische overheid op de hoogte te houden van de gezondheidstoestand van de heer Ali Aarrass.

 Hij heeft ze ook gevraagd te bevestigen dat hij toegang tot medische hulp heeft.

 Minister Reynders wil de garantie dat de detentieomstandigheden van de gevangene in overeenstemming zijn met de menselijke waardigheid en het internationale humanitaire recht.

 Ali Aarrass, die de Belgische en Marokkaanse nationaliteiten heeft, wordt in de gevangenis van Sale in Marokko vastgehouden, nadat hij door het Hof van Beroep van Rabat was veroordeeld tot 12 jaar gevangenis voor terroristische activiteiten.

 In een brief van 5 augustus aan zijn Marokkaanse collega schreef minister Reynders dat België, zoals gebruikelijk, niet van plan is consulaire bijstand te verlenen, aangezien de gevangene de Belgische en Marokkaanse nationaliteit heeft.

 Het verzoek van de minister wordt evenwel gerechtvaardigd door het voortdurende pleidooi van België om de mensenrechten en de menselijke waardigheid na te leven.

 De minister wees er duidelijk op dat België de beslissing van het Hof van Beroep van Rabat niet betwist.

 Lire aussi l’article dans LE SOIR, RTBF

 

liberté pour ali aarrassCommuniqué de presse de la campagne Free Ali Aarrass 6 août 2013

 

La lettre de mr Didier Reynders constitue une victoire sans précédent pour Ali Aarrass, sa famille et ses sympathisants !

 Nous félicitons Ali Aarrass pour son courage.

 Nous remercions les centaines de démocrates en Belgique et en Europe qui se sont mobilisés pour sa cause.

 La lettre du Ministre des affaires étrangères de la Belgique demande la « l’accès à l’assistance médicale » et « des conditions de détention conformes au respect de la dignité humaine et du droit humanitaire international ». Ce qu’Ali et tous ses amis revendiquent !

 Il suffit de parcourir cinq ans de conversations avec les différents ministres des affaires étrangères et leur réponses d’un froid de marbre à tous nos appels, ou les copier-coller de mr Roose, pour se rendre compte de l’importance de cette démarche officielle.

 La campagne Free Ali continuera la lutte pour une protection consulaire pour Ali Aarrass et tous les Belgo-Marocains. Elle demande la libération d’Ali Aarrass, innocenté en Espagne, torturé au Maroc (voir le rapport intégral de Juan Mendez sur Ali Aarrass ), et condamné uniquement sur base des preuves obtenues sous la torture.

 Rappelons qu’Ali Aarrass a toujours conçu et conçoit sa lutte comme une lutte pour les droits de tous les prisonniers. Dans ce cadre, nous soutenons l’appel de Human Rights Watch pour la libération de tous les détenus restants dans le procès Belliraj et de tous les prisonniers politiques au Maroc.

 Nous appelons au rassemblement le mercredi 7/08 de 17 à 18 heures à la Place de la Monnaie 1000 Bruxelles pour soutenir la grève de la faim d’Ali. 

 Pour la campagne Free Ali www.freeali.be,

 Luk Vervaet et Farida AarrassMonnaie 5 août activistes IV noir et blanc

 

 

Lettres et articles pour Sauver Ali Aarrass (2 août) : Mireille Péromet, elnortedecastilla.es, Wibme Maroc, Alex Bernard (PTB)…

dans ACTIONS/DANS LA PRESSE/Lettres/Letters/Brieven par

 Ali Aarrass MellilaMireille Péromet :

 « Monsieur le Ministre des Affaires étrangères,

Monsieur Reynders,

 Intervention urgente pour Ali Aarrass

 Comme vous le savez, ce belgo-marocain, Monsieur Ali Aarrass, poursuit actuellement une grève de la faim dans l’enfer d’une geôle marocaine, pour tenter encore et encore, malgré tout, de se faire entendre, notamment par les autorités belges, pour qu’elles interviennent auprès de leurs homologues marocains. Atroce et inique silence. Silence depuis 2006. J’en ai fait l’expérience. J’ai écrit à deux reprises à notre Ministre des Affaires étrangères de l’époque, Monsieur Steven Vanackere, pour qu’il intervienne, pour que cesse cet acharnement contre cet homme, les tortures. Son cabinet n’a même pas daigné m’envoyer un accusé de réception.

 Aujourd’hui, sa famille, surtout sa remarquable soeur, Farida, qui force l’admiration, remue ciel et terre pour qu’Ali soit entendu, pour qu’il soit libéré et retrouve son épouse, sa fille, ses parents, sa soeur, ses amis.

 Monsieur Reynders, cet homme est innocent, son dossier est vide. C’est le père d’une petite fille, sans histoire.

Quand bien même il aurait commis une faute, on ne traite pas un être humain comme cela. Mais l’accuser de terrorisme, c’est une ineptie.

 Les tortures, morale ou physique, sont une monstruosité, une insulte à l’Humanité.

Et par son silence, la Belgique torture moralement cet homme et toute sa famille.

 S’il-vous-plaît, intervenez,

C’est urgent,

Ali doit être libéré, sauvé.

 Recevez mes salutations, »

 

elnortedecastilla.es : Amnistía pide a España que medie por el melillense encarcelado en Marruecosdrapeau espagnol

Agencia EFE

Melilla, 31 jul (EFE).- Amnistía Internacional ha expresado al Ministerio de Asuntos Exteriores español su preocupación por la situación de Ali Aarrass, ciudadano belga nacido en Melilla, encarcelado en la prisión de Salé II en Marruecos, tras su extradición desde España en diciembre del 2010….

Pour lire l’article cliquez ici http://www.elnortedecastilla.es/agencias/20130731/mas-actualidad/espana/amnistia-pide-espana-medie-melillense_201307312157.html

 

Wibme Maroc : Privé de tous ses droits en prison, Ali Aarrass entame une grève de la faimConf de presse salle 26 juillet 2013

16 juillet 2013 /

Privé de tous ses droits, Ali Aarrass vient d’entamer une grève de la faim à durée indéterminée. Dans une lettre au public, il dénonce les injustices que lui font subir les responsables de la prison, ainsi que la corruption qui y règne. Détails.

« J’ai décidé en ce jour [lundi 15 juillet 2013, ndlr] d’entamer une grève de la faim, une grève que je n’arrêterai pas tant qu’on ne respecte pas mes droits ! », annonce Ali Aarrass dans une lettre écrite depuis sa cellule à la prison de Salé où il est incarcéré depuis 2011.

Lire l’article : cliquez ici : http://www.wibme.com/?p=25922

 

Latuff Ali AarrassAxel Bernard (PTB) : Le Belge Ali Aarrass en danger de mort au Maroc

2 août 2013

Ali Aarrass, un citoyen belge de 51 ans, risque de mourir dans la prison de Salé au Maroc. Condamné à 12 ans d’emprisonnement pour « terrorisme », ses aveux ont été obtenus après avoir été torturé par les autorités marocaines. La Belgique refuse d’intervenir.

Ali Aarrass est en grève de la faim depuis le 10 juillet. Il a même mené une grève de la soif. Il conteste ses conditions de détention dans la prison de Salé au Maroc et dénonce les maltraitances commises par des codétenus et les responsables de la prison. En Belgique, ses proches remuent ciel et terre pour alerter sur sa situation et demander sa libération. A raison. Car sa condamnation pour sa participation à un réseau terroriste repose sur des aveux obtenus sur la torture. Et que le silence et l’indifférence des autorités belges rendent la Belgique complice de cette situation…

Lire l’article : cliquez ici : http://www.ptb.be/nieuws/artikel/le-belge-ali-aarrass-en-danger-de-mort-au-maroc.html

 

 

Pour Sauver Ali Aarrass : Lettres et articles de Lila Benzid-Basset, Mouâd Salhi, Jean-Marc Mahy, Philippe Tasquin… 

dans ACTIONS/DANS LA PRESSE/Lettres/Letters/Brieven/SANS CATEGORIES par

write for rightsLila Benzid-Basset :

« La prison de Salé au Maroc ou le Goulag belge ?

Depuis quelques semaines le nom d’Ali Aarrass, provoque ponctuellement et quel que soit le lieu où je me trouve, un séisme dans mes pensées. Mille questions me traversent comme une tempête quant à notre identité de fils et fille d’immigrés Musulmans en Belgique et en France. Deux pays à l’étrange parenté, dont on dit : « dès que la France éternue la Belgique a la grippe »… s’il existe une séparation ou une différence entre Ali ( que je ne connais pas personnellement ) et moi -en dehors des questions liées au genre dans l’immigration, je suis une femme Arabe, donc bien plus favorisée que lui- elle tient au fait qu’il soit d’origines marocaines alors que les miennes soient algériennes, et contrairement à la France et la Belgique, la parenté de nos pays d’origines serait plutôt celle des frères ennemis. Bref à priori, de par mes origines et ma nationalité française, ma tête ne devrait pas se laisser bousculer par de tels ponctuels séismes… et pourtant, face à sa situation, à son injuste incarcération, qui se prolonge au-delà du fait qu’il soit innocenté, je ne me suis jamais autant sentie représentée par quelqu’un que par lui au fond de sa prison de Salé au Maroc, qui est à La Belgique ce que Guantanamo Bay est aux Etats Unis d’Amérique… Jamais je ne me suis sentie autant fille d’immigrés Musulmans que dans le traitement qui lui est fait à lui, fils d’immigrés Musulmans…

Il avait raison Malraux « Le vingt-et-unième siècle sera spirituel ! » oui : par islamophobie. C’est par la haine séculaire de l’Islam, qu’on a transformé en islamophobie depuis le 11 septembre 2001, par la persécution faite aux Musulmans que je me suis réappropriée, comme beaucoup d’autres fils et filles d’immigrés Musulmans, cette partie de mon identité que j’avais tronqué contre ma croyance en le dieu « Intégration » Dieu qui n’a existé que dans ma tête et dans les promesses que ma société m’avait faites, ben, oui ! Les promesses n’engagent que ceux qui les écoutent. Comme beaucoup de Juifs, qui s’ignoraient Juifs jusqu’au nazisme, qui lui a transformé l’antisémitisme en judéo-phobie pour en arriver à Auschwitz, nous sommes aujourd’hui, des milliers à nous reconnaitre et à nous déclarer Musulmans dans l’islamophobie mondialisée actuelle, qui est bien plus prosélyte que les plus beaux textes du Saint Coran…

C’est dans cette injustice islamophobique, qu’Ali Aarrass est devenu mon frère, ou que je suis redevenu sa sœur, moi la favorite des immigrations, la beurette Algérienne qu’on aime avoir dans son salon, pour casser frères et père. Par sa condition que j’ai compris qu’être Musulman est devenu la première délinquance en Europe et au monde, que des pays comme la Belgique pouvaient eux aussi avoir leur Guantanamo Bay, qu’être reconnu innocent en étant Musulman, ne voulait pas dire ne plus être présumé innocent, que l’injustice pouvait être utile à un pays comme la Belgique, que la peine privative de liberté était devenue le mode de régulation de l’innocence reconnue, que sous prétexte de sécurité nationale on pouvait mettre en pratique une vengeance sociale pour qui réussissait à être citoyen Européen tout en étant Musulman. J’ai compris que la responsabilité d’Ali dans cette horreur qu’il vit au quotidien ne tenait qu’au fait qu’il soit Musulman et à rien d’autre ! Comment est-il possible de subir le châtiment qu’il subit quand aucune infraction à la législation n’a été reconnue ? Pourquoi devrait-il payer l’insécurité globalisée qu’on nous a enfoncés dans la tête depuis le 11 septembre ? Pourquoi et de quoi punir l’innocenté ? De quelle criminalité est-il réprimé ? Les criminels n’ont de commun que leurs infractions aux lois, que fait Ali dans cette prison marocaine, lui qui est aussi Belge qu’Elio Di Rupo lui qui a été innocenté ? Cette peine que subit Ali, tient-elle de l’intimidation collective à l’égard des Musulmans de Belgique ? Dans cette islamophobie occidentale, Ali Aarrass est-il le point d’assemblement de conceptions philosophiques et juridiques aussi différentes que celles de pays comme le Maroc et la Belgique ? La Belgique applique-t-elle la charia pour les enfants d’immigrés Marocains ? Non, elle garde les mains propres ou se lave les mains en laissant Ali Aarass dans les geôles marocaines ! Ou la charia par procuration donnée au Maroc.

Et le Maroc dans tout ça, comment est-il possible qu’il soit au service de l’islamophobie globalisée ? Comment accepte-t-il d’être cet autre Goulag occidental après Guantanamo Bay ?

Et je pense à Ali, à son ruban aux couleurs du drapeau belge, à sa grève de la faim et de la soif pour qu’on le lui rende. Mon estomac me torture, mon cœur de fille d’immigrés me fait mal en pensant aux persécutions quotidiennes dont il doit faire l’objet lui l’étranger au Maroc, parce que de culture belge, que l’on voudra punir aussi et autant parce qu’il est enfant d’immigrés partout et jusqu’au fond de la prison de Salé. »

 Mouâd Salhi :

« Ali Aarrass, citoyen belgo-marocain, est arrêté en 2008 en Espagne où il résidait. Il est accusé de trafic d’armes dans le cadre d’une organisation terroriste qui a commandité les attentats à Casablanca en 2003. En décembre 2010, il sera extradé de l’Espagne vers le Maroc. Farida Aarrass, sœur et membre du comité de soutien d’Ali Aarrass revient sur cette affaire qui n’a pas fini de faire parler d’elle.. »

Lire son article sur :

http://newsaloha.tumblr.com/post/56964887543

http://www.michelcollon.info/Farida-Aarrass-Que-Reynders-le.html?lang=fr&var_mode=recalcul

 write a prisoner

 Jean-Marc Mahy :

« L’être humain, l’homme avec la pensée, le coeur, la raison et l’âme (80 grammes) : nous assistons en live à la mort d’un innocent, belge de surcroît! Sera-t-il un martyr, un exemple!? Non, il sera simplement un Homme brisé par l’espoir d’une Humanité qui se targue de défendre les siens de défendre l’honneur des plus faibles, des plus démunis, face à l’oppression d’un système poujadiste et populiste. La campagne électorale pour 2014 a commencé et tant pis si on doit sacrifier un être HUMAIN…. L’habit ne fait pas le moine, c’est bien connu et beaucoup de nos élus sont prêt à sacrifier des HUMAINS sans aucun remord ni prise de conscience. Il y a plus de trente ans que je vis de près des histoires humaines de ce type….mais nous sommes en 2013 et la guillotine des temps modernes persiste et signe…. Martin Luther King, lors de l’une de ces dernières allocutions publiques disait « mes frères, si on ne veut pas mourir idiot, il va falloir apprendre à nous connaître »… C’était en 1968 ! Et nous revenons en arrière …. les préjugés, la peur de l’autre…. Mais ou est passé notre Humanité !? La réponse est en chacun de nous. Encore faut-il vouloir se poser la question ! »

 

Philippe Tasquin :

« Monsieur le ministre Reynders,

JFountaine vous demande par la présente de mettre fin au supplice infligé à Monsieur Ali Aarrass, citoyen belgo-marocain innocent détenu au Maroc et soumis à la torture .

Nous parlons ici de sévices d’une rare cruauté, de chocs électriques aux testicules, d’injections, de viols avec bouteille, ainsi que des humiliations psychologiques, comme le stipule le rapport de l’ONU : http://www.freeali.be/?p=4219

et bien entendu le rapport d’Amnesty International

Monsieur, vous avez été interpellé à plusieurs reprises sur cette affaire : l’accord bilatéral sur lequel vous vous appuyez et qui date de 1930 n’a aucune valeur juridique, j’imagine que vous ne l’ignorez pas .

J’imagine aussi que vous n’ignorez pas que le 11 juillet, 16 parlementaires britanniques (http://www.freeali.be/?p=4358) se sont ajoutés aux 16 parlementaires belges (http://www.freeali.be/?p=1798) pour demander une intervention urgente de la Belgique pour régler cette situation intolérable .

Sachez enfin que le juge Garzon, spécialiste du terrorisme a conclu à sa complète innocence, après une minutieuse enquête de plus d’un an .

Dès lors, pourquoi n’intervenez-vous pas ?

Votre fonction de ministre des affaires étrangères le permet !

Agissez, au nom de la Belgique !

Ali Aarrass est en grêve de la faim et maintenant en grêve de la soif de puis le 24 juillet .

Le temps presse !

Cet homme est innocent, a effectué son service militaire en Belgique, n’a aucun lien culturel avec le Maroc, a signé des aveux sous la torture sur des accusations en arabe qu’il ne comprend même pas !

Essayez seulement d’imaginer la réaction de colère de la communauté belgo-marocaine si cet homme, citoyen belge, venait à décéder sans que l’état belge ne lève le petit doigt !

 Monsieur Reynders, vous portez dans cette affaire une très lourde responsabilité et j’attends sans délai une réponse à ma lettre .

J’ai déjà pu lire sur Facebook votre réponse (via Mr Tom Roose) à une personne également préoccupée par le sort de Mr Ali Aarrass, lui indiquant, je cite “qu’il appartenait à M.Aarass de s’adresser en direct aux autorités marocaines en ce qui concerne sa situation de détention” .J’espère pour vous que votre réponse à ma lettre sera moins emprunte de cynisme .

 Bien à vous,

Philippe Tasquin

chanteur et compositeur de la fédération Wallonie-Bruxelles

 

Dans Le SOIR (1 août) : « Ali Aarrass clame son innocence. Ses aveux ont été extorqués sous la torture. La Belgique refuse d’intervenir. »

dans DANS LA PRESSE/SANS CATEGORIES par

LE SOIRLe Belge Ali Aarrass en danger de mort dans sa prison marocaine

 

Baudouin Loos
Mis en ligne

 

Ali Aarrass clame son innocence. Ses aveux ont été extorqués sous la torture. La Belgique refuse d’intervenir.

 

  • <br /><br /><br />
Farida Aaarass, sur ce document saisi sur une vidéo, devant un poster représentant son frère Ali. © D.R.<br /><br /><br />
    Farida Aaarass, sur ce document saisi sur une vidéo, devant un poster représentant son frère Ali. © D.R.

Le soir article 1 août

 

A lire sur le blog de Baudouin Loos ici

CAPJO Europalestine (France) : « Stop au scandale de la détention et de la torture d’Ali Aarrass : Ecrivons tous ! » (31 juillet )

dans ACTIONS/COMMUNIQUES DE PRESSE/DANS LA PRESSE par

europalestine

SOURCE

Voilà plus de 5 ans que ce citoyen belge croupit en prison, notamment dans les geôles marocaines, alors qu’il a été reconnu innocent de tout acte de terrorisme par un juge européen. Au lieu d’intervenir, le gouvernement belge se tait. Actuellement en grève de la faim depuis 21 jours et de la soif depuis 7 jours, Ali Arrass est en danger. Sa famille, ses amis et tous les gens épris de justice, nous demandent d’intervenir.

Ali Arrass est actuellement dans un état critique dans la prison de Salé, encore conscient, mais grabataire et incapable de parler. Il a a entamé sa grève de la faim le 10 Juillet, après que le personnel de pénitentiaire ait pénétré dans sa cellule, en son absence, enlevé sa correspondance personnelle, notamment les lettres de sa famille et les cartes postales de membres de son comité de soutien avant de saccager sa cellule.

Il a ensuite été privé des droits élémentaires du prisonnier, comme celui de téléphoner, de se doucher, d’accéder à son courrier et à la promenade. Le détenu a intensifié sa grève de la faim le 25 Juillet en refusant de s’hydrater. Depuis lors, par mesure de rétorsion, tout contact avec sa famille et son avocat lui ont été interdits.

Pour rappel, Ali Arras Ali Arrass, citoyen belge, a été arrété à Melilla, au Maroc en 2006, soupçonné d’appartenance à un réseau terroriste, alors qu’il n’a visité le Maroc que brièvement et à deux reprises, lors de la présentation de son épouse à une tante paternelle, à Nador. Il est relâché au bout de quatre jours.

Mais ce n’est pas la fin de l’histoire, puisque le 1er avril 2008, il est arrêté par les autorités espagnoles à la demande du gouvernement Marocain. Au terme d’une longue enquête, le juge Baltasar Garzon conclut, en mars 2009, à l’innocence du prévenu.

Mais malgré ceci et malgré les recommandations de l’ONU, l’Espagne continue à détenir Ali Arrass et l’extrade en décembre 2010 vers le Maroc où l’enfer va se poursuivre dans les geôles de M6, qui n’ont rien à envier à celles de son père .

Le récit qu’il a réussi à faire plus tard de son calvaire, est terrifiant.

Conduit en voiture, encagoulé et menotté dans un lieu tenu secret, le prisonnier est, sauvagement battu, en plein air, dès sa descente de voiture. Une méthode éprouvée, pour distiller immédiatement la terreur, dans l’esprit de la victime et « l’attendrir ».

Puis les bourreaux enchaînent les abominations qui ont bâti leur réputation : gégène et coups de bâtons sur les parties génitales, viol à la bouteille, suspension au plafond des heures durant, par les poignées ou les chevilles, coups sur la plante des pieds, sur les tibias ou le fessier, simulation de noyade, simulacre d’exécution, injections de produits chimiques.

Au bout de quelques jours de ce traitement moyenâgeux, Ali avoue ce qu’on veut l’entendre avouer. Ils veulent une cache d’armes ? Il donne la seule adresse qu’il connaît au Maroc, celle de sa malheureuse tante à Nador. Les bourreaux l’y conduisent, sous bonne escorte, saccagent la maison, terrorisent ses habitants et ravagent le terrain avoisinant. Rien. Et pour cause, il n’y a de cache ni ici, ni ailleurs.

Fous furieux, les tortionnaires traînent leur victime entravée, dans le bois tout proche, le battent comme plâtre, l’arrosent d’insultes. Ils dégainent leur arme, font ostensiblement jouer la culasse et annoncent au prisonnier qu’à défaut de révélations dignes de ce nom, il sera abattu séance tenante. Mais l’homme qui n’a rien sur la conscience, ne peut rien avouer.

Ramené à Rabat, il est de nouveau torturé, pour lui extorquer des aveux écrits. Il paraphe les procès-verbaux, sans les lire, ni les signer. Les bourreaux les signent pour lui…….en arabe. Lourde erreur : Ali ne sait ni lire ni écrire l’arabe.

Qu’importe, la « justice » marocaine le condamnera à 15 ans de prison sur la base de prétendus aveux de Abdelkader Bellirej, enlevé à Marrakech et torturé pendant plus de six semaines par les mêmes services, ceux de la DST de Témara. Sans doute connaissait-il le nom de Ali et qu’il l’a livré pour un moment de répit !

Et le gouvernement belge prétextant du fait qu’Ali a la double nationalité a gardé jusqu’ici le silence, même s’ils n’ont rien à reprocher à ce père de famille, qui paie ses impôts en Belgique, participe à la vie de la cité et y a accompli son service militaire.

Ni visite consulaire, ni observateur du ministère de la justice belge au procès, ni la moindre question ou protestation adressée au Maroc, pour les tortures subies par le prisonnier. Une honte !

Amnesty International vient enfin de se saisir du cas de Ali Arrass, mais nous devons tous interpeller les autorités belges.

  • Écrivez, téléphonez ou Faxez à Monsieur Didier Reynders, Vice-Premier Ministre et Ministre des Affaires étrangères,du Commerce extérieur et des Affaires européennes

Rue des Petits Carmes, 15, 1000 BRUXELLES Tél. : +32 (0)2 501 85 91 Fax. : +32 (0)2 513 25 E-mail : contact.reynders@diplobel.fed.be

  • Écrivez, téléphonez ou Faxez à l’ Ambassade de Belgique à Rabat :

4-6, Avenue Mohammed El Fassi, Tour Hassan – B.P.163, 10100 Rabat

Tél. : +212 537 26 80 60 Fax : +212 537 76 70 03 – E-mail : Rabat@diplobel.fed.be

  • Téléphonez ou envoyez un SMS a ce GSM pour les Belges en détresse au Maroc en-dehors des heures de travail : +212 (0)661 16 47 93 et demandez qu’il visite ALI à la prison de Salé. Ce numéro de garde s’adresse uniquement aux Belges en détresse au Maroc en-dehors des heures de bureau.

CAPJPO-EuroPalestine

Salah Elayoubi : « Ali Aarrass, la Tragédie sans fin » (Lakome.com 30 juillet 2013)

dans DANS LA PRESSE/SANS CATEGORIES par

Salah elayoubiSOURCE

Ali Aarrass, condamné pour terrorisme par la justice marocaine, en est à son vingtième jour de grève de la faim et à son sixième de grève de la soif. Il se trouverait dans un état critique, encore conscient, mais grabataire et incapable de parler. Ali Aarrass a entamé sa grève de la faim le 10 Juillet, après que le personnel de pénitentiaire ait pénétré dans sa cellule, en son absence, enlevé sa correspondance personnelle, notamment les lettres de sa famille et les cartes postales de membres de son comité de soutien avant de saccager sa cellule. Il a ensuite été privé des droits élémentaires du prisonnier, comme celui de téléphoner, de se doucher, d’accéder à son courrier et à la promenade. Le détenu a intensifié sa grève de la faim le 25 Juillet en refusant de s’hydrater. Depuis lors, par mesure de rétorsion, tout contact avec sa famille et son avocat lui ont été interdits.

 

Salah Elayoubi

La famille et le groupe de soutien se démènent, pour dénoncer l’injustice dont il est la victime et tenter, encore une fois, de l’arracher aux griffes de la geôle où il croupit, depuis plus de cinq ans.
On se souvient que le rapporteur spécial de l’ONU sur la torture, Juan Mendez, avait rendu visite à Ali Aarrass et à d’autres, entre le 14 et le 22 septembre. Il en était ressorti profondément bouleversé par ce qu’il avait entendu de la bouche de ces derniers.

Lundi 29 juillet, Amnesty International s’est saisie du cas, en ouvrant ses colonnes consacrées au Maroc et au sahara Occidental, à l’affaire. L’organisation de défense des Droits de l’homme s’y est faite l’écho de l’appel lancé par le comité de soutien au prisonnier, de saisir par écrit, le Ministre marocain de la justice, le Directeur de l’Administration Pénitentiaire et le Conseil National des Droits de l’Homme (CNDH).

 

Retour sur une tragédie :

 

Chronologie d’une injustice

 

3 novembre 2006. Ali Aarrass, citoyen belge, est arrété à Melilla. L’homme est soupçonné d’appartenance à un réseau terroriste par le Maroc. Un pays qu’il méconnaît totalement, dont il parle tout juste la langue et qu’il n’a visité qu’à deux reprises, lorsqu’il s’est agi de présenter son épouse à une tante paternelle, à Nador.
Au bout de quatre jours d’interrogatoires, l’homme est libéré sous caution. Fin du premier acte.
Le second débute le 1er avril 2008. Il tient du cauchemar.
Nouvelle arrestation. Ali est placé en isolement sensoriel, comprenez par là, qu’il est enfermé vingt-quatre heures sur vingt-quatre, privé de visites, de promenade, de lecture, de nourriture à heure fixe, de colis, d’échanges avec les gardiens et les co-détenus. Une méthode que la CIA, son inventeur a surnommée la « torture blanche».
Au terme d’une longue et minutieuse enquête, en mars 2009, le juge Baltasar Garzon, qu’on peut difficilement taxer de laxiste et dont on se souvient qu’il fut le pourfendeur de l’ex-dictateur chilien Augusto Pinochet, de l’organisation basque ETA ou encore du trafiquant d’armes international Monser Al Kassar, conclut à l’innocence du prévenu.
Contre toute attente, l’Espagne qui a pourtant signé maints accords internationaux, maintient Ali en détention, dans l’illégalité absolue. Beaucoup plus grave, les autorités espagnoles examinent, avec le plus grand sérieux, une demande d’extradition émanant du Maroc.
La famille constitue un comité de soutien, mobilise les consciences en Belgique, aussi bien qu’à Melillia, sollicite les politiciens de tous bords, enchaîne les réunions de sensibilisation, les cellules de veille, les interviews, interpelle le gouvernement belge, le gouvernement espagnol, l’ONU et les organisations des droits de l’homme, pour tenter d’extirper Ali, du sort qui l’attend. C’est que le Maroc a la réputation d’abriter de redoutables tortionnaires, dans les rangs de ses services de police, connus pour ne jamais s’embarrasser de scrupules, lorsqu’il s’agit de mener un interrogatoire, même si celui-ci ne concerne que du droit commun. On peut aisément, imaginer ce qu’il peut en être lorsqu’il est affaire de terrorisme.

 

Une extradition furtiveDemo London 23 June stop extraditions

 

Le 14 décembre 2010, dans le secret absolu, le « belge oublié de tous », comme le surnommera le journaliste de l’émission « INDICES » sur RTL/TVI (1), du 23 février 2011, sera extradé vers le Maroc, au mépris de la recommandation expresse du Commissariat de l’ONU de suspendre l’extradition.
Deux détails retiennent l’attention à propos du déroulement de ce second acte.
Le premier relève du déni du droit à l’information. Le consulat belge, informé par la justice espagnole, de l’extradition, ne jugera pas utile de prévenir la famille qui l’apprendra par les médias, deux jours plus tard.
Le second prête plutôt à sourire. Les autorités espagnoles se seraient contentées d’une vague promesse des marocains que Ali ne serait pas torturé.
Quelques jours avant que n’intervienne l’extradition, Abdelkader Belliraj, le chef présumé du réseau terroriste qui porte désormais son nom, celui à qui la police marocaine avait extorqué de prétendus aveux, au bout de six semaines de tortures abominables, avait, lors d’une interview donnée depuis sa cellule de la prison de Salé, donné un début d’explication et fait la chronique annoncée de ce qui attendait Ali :calicot Beliraj 26 juin wife and sister of Bekhti
« L’affaire Aarrass, tout comme l’affaire Belliraj est l’œuvre de milices hors-la-loi, dénommées services de sécurité, qui usent à la fois de tortures et de sous-traitance de la torture, comme moyen unique d’accéder à la vérité, en opposition totale avec la législation de ce pays. L’extradition de Monsieur Aarrass le mènera directement à la torture. Les tortionnaires brandiront, en fin de compte, la preuve de son inculpation, après avoir obtenu ce qu’ils ont voulu entendre, par le biais de pratiques barbares, même s’il n’y avait aucun élément à charge contre lui. »

 

Tortures, abominations & Co

 

La suite, c’est le détenu lui-même qui la raconte, lorsqu’il émerge de l’enfer où l’ont expédié les espagnols.
Le récit qu’il fait de son calvaire, rappelle, en tous points, celui de Bouchta Charef, de Zakaria Moumni et de tant d’autres. Une procédure qui semble avoir été rodée et codifiée, au service de l’une des polices les plus brutales du monde.
Conduit en voiture, encagoulé et menotté dans un lieu tenu secret, le prisonnier est, sauvagement battu, en plein air, dès sa descente de voiture. Une méthode éprouvée, pour distiller immédiatement la terreur, dans l’esprit de la victime et « l’attendrir ».
Puis les bourreaux enchaînent les abominations qui ont bâti leur réputation : gégène et coups de bâtons sur les parties génitales, viol à la bouteille, suspension au plafond des heures durant, par les poignées ou les chevilles, coups sur la plante des pieds, sur les tibias ou le fessier, simulation de noyade, simulacre d’exécution, injections de produits chimiques.
Au bout de quelques jours de ce traitement moyenâgeux, Ali avoue ce qu’on veut l’entendre avouer.
Ils veulent une cache d’armes ? Il donne la seule adresse qu’il connaît au Maroc, celle de sa malheureuse tante à Nador. Les bourreaux l’y conduisent, sous bonne escorte, saccagent la maison, terrorisent ses habitants et ravagent le terrain avoisinant. Rien. Et pour cause, il n’y a de cache ni ici, ni ailleurs.
Fous furieux, les tortionnaires traînent leur victime entravée, dans le bois tout proche, le battent comme plâtre, l’arrosent d’insultes. Ils dégainent leur arme, font ostensiblement jouer la culasse et annoncent au prisonnier qu’à défaut de révélations dignes de ce nom, il sera abattu séance tenante. Mais l’homme qui n’a rien sur la conscience, ne peut rien avouer.

 

Stop tortureAveux extorqués, procès-verbal truqué et procès inique

 

Ramené à Rabat, il est de nouveau torturé, pour lui extorquer des aveux écrits. Il paraphe les procès-verbaux, sans les lire, ni les signer. Les bourreaux les signent pour lui…….en arabe. Lourde erreur : Ali ne sait ni lire ni écrire l’arabe.
La suite est un long tissu d’absurdités et la preuve des approximations coupables des enquêteurs marocains, qui auraient, sans doute, fait l’économie de cette tragédie, s’ils avaient eu la présence d’esprit de réclamer au juge Garzon, son fond de dossier.
Jugez plutôt :
– Soupçonné de complicité dans les attentats de Casablanca de 1983, l’homme se trouvait, au mois de mai de la même année, « en plein déménagement d’un appartement à un autre », comme le souligne sa soeur.
– Accusé d’avoir financé un mouvement de « Moudjahiddines », Ali, était, à la période incriminée, en faillite, avec des difficultés notoires à faire vivre sa propre famille.
– Accusé d’avoir fait partie en 1982, des « Moudjahiddines du Maghreb », Ali était, à l’époque, intégré dans l’armée belge, pour y accomplir son service militaire.
« Il ne pouvait se diviser en deux, avec une partie en Belgique et une autre au Maroc ! » lance le père sarcastique.

 

En réalité, toute la procédure est fondée sur les prétendus aveux de Abdelkader Bellirej, enlevé à Marrakech et torturé pendant plus de six semaines par les mêmes services, ceux de la DST de Témara. Sans doute connaissait-il le nom de Ali et qu’il l’a livré pour un moment de répit !
Malgré toutes ces incohérences et la plainte pour torture déposée par Ali contre les services de police, le tribunal de l’a condamné, en première instance, à quinze ans d’emprisonnement. Rarement, la justice marocaine contredit la police et ses procès-verbaux truqués et arrachés par les moyens que l’on sait.
Tous les criminologues et les profileurs vous le confirmeront. On ne s’improvise ni terroriste, ni gangster, ni trafiquant d’armes à quarante ans passés. Les statistiques sont nulles, lorsque l’individu a, jusque là mené une vie d’honnête homme et qu’il est, de surcroît, un chef de famille exemplaire. Le portrait même d’Ali Aarrass !

 

La trilogie de l’ignominie

 

Dans cette affaire, ce qui interpelle c’est avant tout cette sorte de trilogie qui s’est mise en place, pour l’accomplissement d’une ignominie, une sorte de tri-gouvernementale de l’injustice. Une entreprise menée en totale contradiction avec les règles les plus élémentaires du droit humain universel.

 

Incriminé en premier lieu, le silence assourdissant des autorités belges, qui en aura fait les complices objectives de ce procès politique, mené par « le Maroc qui veut montrer qu’il est un Etat fort, en terrorisant ses populations » comme le résume l’un des avocat de Ali, Christophe Marchand.Christophe Marchand
Le calvaire d’Ali, est sa peine de n’être belge qu’à moitié. L’autre moitié, sa marocanité, il devra la porter comme une croix. Dire que nous sommes en présence d’un racisme d’Etat, relève de l’euphémisme.
La Belgique prétend avoir obéi à la règle qu’elle s’est imposée de ne jamais intervenir, lorsqu’un de ses citoyens à la double nationalité est aux prises avec la justice du pays de sa seconde nationalité. Je veux bien le croire, mais la tragédie qui se déroule à Salé, concerne, un citoyen belge ayant, jusque là, mené une vie exemplaire, payant ses impôts, participant à la vie de la cité et accomplissant son service militaire. Pas un chien errant !
Ni visite consulaire, ni observateur du ministère de la justice belge au procès, ni la moindre question ou protestation adressée au Maroc, pour les allégations de tortures subies par le prisonnier. Ce procès qui broie un innocent et les siens n’aurait jamais du se tenir.
Il restera celui de la honte pour la Belgique et le miroir de son indignité.

 

L’Espagne, ensuite, signataire de multiples accords sur les droits de l’homme aura extradé Ali Aarrass, alors même que le comité des droits de l’homme de l’ONU, siégeant à Genève avait émis un avis négatif et ordonné des mesures provisoires. A la même période où Ali était extradé, un certain Mohamed El Bay sur lequel pesaient les mêmes soupçons, était innocenté et rendu la liberté. L’homme doit son salut et sa liberté à la nationalité espagnole.
L’Espagne n’a pas, non plus, fini d’enterrer ses vieux démons ! Les dénonciations qui pleuvent sur son compte, en sont les témoins éloquents.

 

Le plus beau pays du monde

 

Enfin, concernant le Maroc, ce « plus beau pays du monde », comme l’appellent ceux qui y ont tout confisqué, nul article, nul livre, nulle émission et nul discours ne pourront jamais quantifier les souffrances abominables et les injustices innombrables qu’il aura infligées aux siens.
Il est, pour le moins étrange, que ce pays qui avait tout fait pour pousser les rifains à s’exiler, sous peine de mourir de misère, déploie, à présent, des trésors de diplomatie internationale et de coopération judiciaire, pour y faire revenir leur descendance, manu militari, à coups de dossiers vides et lui faire subir les traitements tels que celui qui a été réservé à Ali.
Ce dernier ne connaissait rien de son pays d’origine. Il en fait désormais partie intégrante. Cette année, il aura fêté quatre anniversaires, en prison.
Les dernières lignes de ce papier seront les siens. Il les a livrés un jour, à sa sœur Farida qui lui rendait visite. Ils sont un témoignage accablant que rien n’a véritablement changé au maroc :
– « Je côtoie des horreurs et des injustices qu’aucun homme ne pourrait jamais imaginer ! Le nombre de personnes torturées dans des centres comme celui de Temara, avant d’être amenés en prison, est impressionnant ! Nombre de prisonniers n’ont ni avocats, ni famille pour s’inquiéter de leur sort ! Certains d’entre eux ont été torturés des mois durant. Si Le Seigneur a voulu mettre l’innocent que je suis à l’épreuve, c’est, sans doute, pour que tant de mes compagnons de misère sortent un jour, de l’ombre et de l’oubli ! »

 

RTBF, Télé Bruxelles, La Capitale, 7sur7, Sudinfo, Yabiladi sur Ali Aarrass…

dans ACTIONS/DANS LA PRESSE par

RTBF ALi AarrassRTBF Journal 26/07/13 19.30 h : « Une polémique belgo-marocaine »

 

 

Télé Bruxelles Journal 26/07/13 18 h : « Appel en faveur d’Ali Aarrass en grève de la faim » (à partir de 2min 58 sec)

 

 

7sur7 : « Le comité de soutien d’Ali Aarrass lance un appel urgent à la Belgique »

 

 

Yabiladi : « Belgique : Le comité de soutien d’Aarrass en quête d’une protection »

 

 

La Capitale : « Le comité de soutien d’Ali Aarrass lance un appel urgent à la Belgique »

Sudinfo : « Ali Aarrass: les Affaires étrangères rappellent une disposition de droit international »

 

 

 

Lila Benzid-Basset : « Ali Aarrass ou l’intégration qui mène à la case Prison Salé »

dans ACTIONS/DANS LA PRESSE/Lettres/Letters/Brieven par

50 ans immigration en Belgique2014, sera l’année du cinquantenaire de l’accord conclu le 17 février 1964 entre le Maroc et la Belgique pour le recrutement de main d’œuvre, l’objectif de cette incontournable commémoration sera-t-il le même qu’en 2004, année des quarante ans de cet accord qui avait pour objectif essentiel d’amener les nouvelles générations à revisiter l’histoire de l’immigration marocaine en Belgique qui s’étalait alors sur quatre générations ?

En 2014, la cinquième génération sera là que va-t-on lui donner à savoir sur cette histoire de l’immigration ? Que va-t-on lui apprendre en terme d’intégration ? Comment va-t-on lui faire injonction de s’intégrer elle aussi, cinquième génération pourtant ! Lui fera-t-on le même coup qu’aux précédentes avec ce mot qui était déjà devenu insultant au bout de la deuxième et de la troisième générations ? Ce mot plein de promesses, mais terriblement menteur qui a permis de maintenir en en seconde zone des citoyens et citoyennes Belges d’origines marocaines depuis des décennies maintenant ? Lui fera-t-on encore croire à cette cinquième génération qu’elle est seule responsable de sa «non-intégrabilité, lui fera-t-on digérer que ce mot intégration tient de sa seule volonté, de son choix de faire partie ou non du corps social belge ? Dans l’injonction honteuse contenue dans ce mot intégration, au bout de tout ce temps et de tous les efforts faits par les générations précédentes, la cinquième saura dans cette qualification même de cinquième génération, qu’elle ne sera pas plus intégrée et intégrable que les précédentes, elle apprendra parce qu’injonction lui sera faite à elle aussi, que les efforts et les désirs des précédentes auront été vains, elle tournera dans ce mot comme un prisonnier dans sa cellule pour essayer de comprendre ce qu’elle fait de mal, où elle a foiré, mais cognera chaque instant sur l’immense mur -entre elle et la société qui est pourtant la sienne- qu’est ce mot « intégration »… Un mot qui pourtant porte en lui deux parties ; celle qui s’intègre et celle qui intègre.

Oui cette génération aussi comprendra en 2024, quand les services culturels du royaume organiseront une commémoration thé-à-la-menthe, pour les soixante ans de l’accord Belgo-Marocain, et pour donner à apprendre l’histoire de l’immigration à la sixième génération, que ses efforts d’intégration et ses désirs de faire pleinement partie du corps social belge auront été vains, tout comme doit le comprendre aujourd’hui Ali Aarrass du fond de sa grève de la faim et de la soif dans la prison de Salé au Maroc…

 

Ali Aarrass est un homme qu’on a accusé de terrorisme, comme beaucoup de Musulmans depuis le 11 septembre. Qu’on a isolé de tout autre être humain durant près de 3 ans, qu’on a depuis lors innocenté mais qui a, malgré cela, été extradé au Maroc. Ali Aarrass, a une famille formidablement active qui vit en Belgique, qui pour le sauver d’abord des geôles marocaines ponctuellement, et sans relâche, lance des appels pour qu’on ne le laisse pas croupir ni mourir de cette injuste situation …

Cela fait plusieurs mois, que je reçois des informations sur Ali et sur ce que cette famille meurtrie organise pour mobiliser du monde autour de l’injustice qui leur est faite… Emprisonner un homme, c’est toute une famille qui est sous verrous.

 J’ai vu des dessins, j’ai reçu des invitations-vidéos à des goûters-gâteaux faits par les tous petits de la cinquième génération, reçu des invitations à écrire, à entendre ce que subit Ali Aarass, je me suis souvent sentie impuissante, en colère contre mon impuissance, mais surtout contre ces pays qui sont les nôtres et qui ne nous acceptent pas, en nous accusant de ne pas vouloir nous intégrer.

 Et que l’on ne s’y trompe pas, l’histoire de Ali Aarrass, ce qu’il vit à l’heure actuelle, est la récompense qu’il a eu pour avoir, comme des milliers d’enfants d’immigrés, cru que l’intégration était non seulement possible mais la seule voie ouverte…

Nous sommes lui et moi de la même génération, je suis Française d’origines algériennes, il est Belge d’origines marocaines, longtemps, j’ai cru que le traitement fait à l’immigration algérienne en France, tenait à l’histoire douloureuse entre ces deux pays, je pensais que les Français d’origines marocaines étaient mieux lotis que nous parce qu’ils n’avaient pas la même et tragique histoire coloniale… mais, je viens de vivre deux années en Belgique, durant lesquelles j’ai pu me rendre compte que l’immigration marocaine vivait ce que l’algérienne subissait en France, à travers des propos profondément racistes – entendu entre autres ignominies et de mes propres oreilles : « il n’y a plus d’hommes en Belgique, il n’y a que des Marocains » et dans le traitement de quelques affaires « belgo-marocaines » que ce soit avec ce « Strange fruit » insoumis qu’est Souhail Chichah ( lynché, viré, harcelé pour avoir bruyamment contesté une conférence annoncée comme débat, donc sans contradicteur, de C. Fourest ) dans le deux poids deux mesures de la justice belge (voir la condamnation à 18 mois avec sursis pour le touriste porno-pédophile Belge Servati) etc. etc.

Ces deux années en Belgique m’ont faite comprendre que les Marocains, sont à la Belgique ce que sont les Algériens en France et à la France, que le racisme n’a pas besoin d’histoire, bien au contraire, s’il en avait besoin on le saurait ! Le « plus jamais ça » de Primo Lévy serait le premier regard que l’on porterait sur tous ceux qui sont différents… L’histoire aurait pu être l’ennemie du racisme si elle n’était pas aussi occultée et même en terme d’intégration… L’histoire de l’intégration d’ Ali Aarrass, tient aujourd’hui à un petit ruban…médaillon conf de presse 26 juillet 2013

 Ali Aarrass a entamé une grève de la faim et de la soif dans sa prison de Salé parce que ses geôliers lui ont confisqué une partie de son courrier et sa médaille du Marathon 20 km de Bruxelles, tenue par ce petit ruban aux couleurs du drapeau belge… Belgique qui le nie, qui nie celui qui se considère comme son enfant, l’enfant d’un métissage belgo-marocain…

Est-ce là la finalité de son intégration, lui qui a servi sous les drapeaux de l’armée belge entre 1993 et 1994 ? Est-ce que son chemin d’intégration doit se terminer dans ce Guantánamo virtuel entre Belgique et Maroc que sont sa cellule et le traitement odieux qui lui est fait à la prison de Salé ?

 Ali Aarrass est le symbole des refus de nos efforts et de nos rêves d’intégration que l’on soit Français ou Belges d’origines algériennes ou marocaines.

 Lila Benzid-Basset Lila Benzid-Basset

 

 

 

Lettre d’Ali Aarrass

« Tout a commencé le 8 juillet 2013, alors que je recevais une partie de mon courrier personnel. Parmi les quelques courriers il y avait une enveloppe qui contenait des photos, et un médaillon des 20 kms de Bruxelles, médaille dont le collier portait les couleurs de notre drapeau belge. Quelques heures plus tard, le directeur donne l’ordre qu’on me reprenne la dite enveloppe avec tout son contenu. Cela s’est passé alors que j’avais déjà signé dans le registre, accusé de réception, comme je le fais chaque fois que je reçois du courrier.

S’agit-il d’abus de pouvoir ou provocation ?

Je suis toujours dans l’attente qu’on me restitue l’enveloppe avec le médaillon aux couleurs du drapeau belge. Le drapeau par lequel j’ai juré en faisant mon service militaire dans les années 1993-94. Cela est la preuve d’un racisme, d’une vengeance de la part du directeur et de son confident et adjoint, Bouazza. 10 juillet 2013, ces derniers sont entrés dans ma cellule, tandis que j’étais dans la cour à 11:30 heure. Les autres prisonniers les ont vus rentrer alors qu’ils n’avaient pas sollicité ma présence.

Pour me provoquer, ils ont arraché des lettres et cartes postales collées sur le mur, dans une partie de ma cellule. Ils les ont piétinées et ont emporté mes lettres et cartes personnelles. Quand je suis revenu à ma cellule, ils avaient tout fouillée. Tout avait été remué, abimé … Tout était sens sous dessus. Ils ont pris un malin plaisir à le faire avec beaucoup de méchanceté, haine, un racisme, du mépris, pour me toucher, surtout l’adjoint Bouazza. Et quant au directeur qui s’appelle Abdellah Darif, il n’a montré ni humanité ni intelligence en compagnie de son adjoint.

J’ai demandé à le voir, il m’a reçu dans son bureau où j’ai exigé des explications et il a répliqué en me disant qu’il est le directeur et que je ne suis qu’un prisonnier. Qu’il décidait de tout et qu’il faisait tout ce qu’il voulait dans sa prison ! J’ai seulement voulu lui rappeler qu’ils ont bafoué mes droits en se comportant de la sorte ! Il m’a dit, en me menaçant, qu’il me fera la vie impossible, et que Bouazza est l’homme en qui il place toute sa confiance, son confident. Je suis revenu dans ma cellule et ai demandé au fonctionnaire le droit depasser un coup de fil. Ce dernier m’a dit qu’il a reçu l’ordre du directeur de ne pas me donner accès au téléphone, ni à la cour, ni à la douche, ni à mon courrier !Aujourd’hui je suis enfermé dans cette prison, avec le droit à « plus rien! »

Et tout cela parce que j’ai dit au directeur qu’il n’avait pas le droit d’entrer dans ma cellule, avec Bouazza, en mon absence. Il est devenu furieux quand j’ai nommé son confident. Il m’a chassé de son bureau avec méchanceté! Pourtant il sait très bien qu’il a fait l’erreur de se laisser influencer par son adjoint Bouazza. Les deux ont violé mes droits. Aujourd’hui j’en suis à me demander si j’ai les mêmes droits que tous les prisonniers ? Il y en a qui payent avec tout ce qu’ils ont pour avoir en retour ce qu’ils veulent, et ce butin le directeur et son adjoint se le partagent !

J’ai donc décidé en ce jour d’entamer une grève de la faim, une grève que je n’arrêterai pas tant qu’on ne respecte pas mes droits ! Qu’on me restitue mes droits ainsi que la médaille au collier des couleurs du drapeau belge qui est le mien !

« La colère et la haine rendent aveugle ! La première pour une heure, la seconde à vie ! »

Ali Aarrass

Julie Jaroszewski pour ZinTV : video de la conférence de presse sur la grève de la faim de Ali Aarrass dans son intégralité.

dans ACTIONS/COMMUNIQUES DE PRESSE/DANS LA PRESSE par

Conf de presse salle 26 juillet 2013

Ali Aarrass est depuis le 10 juillet 2013 en grève de la faim et depuis le 24 juillet en grève de la soif.
Conférence de presse du collectif Sauvons Ali Aarrass, avec Luk Vervaet, sa soeur Farida Aarrass et son avocate Dounia Alamat.

L’avocate Dounia Alamat qui réfute la disposition invoquée par l’Etat belge, afin de ne pas faire intervenir l’aide consulaire dans le cas de la détention au Maroc du citoyen belgo-marocain Ali Aarrass.
L’Etat belge s’appuie ici sur un texte datant de 1930, une disposition par ailleurs qui ne lie pas les deux pays étant donné que le Maroc ne l’a pas signée, explique Maître Alamat.
Ali Aarrass est détenu depuis 2008, suite à des aveux obtenus sous la torture. « Lors d’une visite en septembre 2012, le rapporteur spécial des Nations Unies a établi la preuve des tortures sur base d’un examen médical », rappelle l’avocate Dounia Alamat.
Ali Aarrass avait par ailleurs était déclaré innocent en Espagne suite à une longue enquête du juge Garzon. Ali Aarrass a entamé le 10 juillet 2013 une grève de la faim et ce 24 juillet 2013 une grève de la soif. Plus d’informations sur le site : freeali.be »

VOIR LA VIDEO

 

 

 

Aller à Top