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AU PARLEMENT - page 4

Alima BOUMEDIENE (France) : Message de soutien à Ali Aarrass, en grève de la faim pour protester contre les mauvais traitements subis à la prison de Salé II

dans ACTIONS/AU PARLEMENT/Lettres/Letters/Brieven par

Délégation 24 septembre Alima Boumediene ThieryAli Aarrass, belgo-marocain, est détenu à la prison de Salé II depuis plus de 3 ans à se battre pour faire reconnaître son innocence et l’erreur judiciaire à son égard.

Ali Aarrass est privé de ses droits élémentaires de prisonniers, y compris passer des appels téléphoniques, avoir accès à son courrier, se doucher et sortir dans la cour, ce qui s’apparente à des mauvais traitements. Sa cellule est sans cesse fouillée, saccagée, ses courriers et affaires personnelles sont confisquées, ….

Pour protester contre les mauvais traitements subis à la prison de Salé II, Ali Aarrass observe une grève de la faim. Depuis le 25 juillet, il a durci sa grève de la faim en refusant de boire. Depuis lors, il n’est pas autorisé à avoir des contacts avec sa famille ni ses avocats.

Son état de santé est de plus en plus critique : il est toujours conscient mais il ne peut se tenir debout et il a du mal à parler.

Sa famille et ses avocats ont indiqué à Amnesty International que ces mesures auraient été prises en représailles à une campagne publique de solidarité qui appelle à libérer Ali Aarrass.

Son comité de soutien et sa famille exige une enquête sur les actes de torture qu’il aurait subis lorsqu’il a été détenu 10 jours en 2010 par la Direction générale de la surveillance du territoire (DST), autrement dit les services de renseignement, dans ses locaux de Témara.

Les autorités marocaines ont rejeté la dernière requête des avocats d’Ali Aarrass, qui souhaitaient porter plainte pour torture, et ce bien qu’un examen médical effectué fin 2012 à l’occasion d’une visite du rapporteur spécial des Nations unies sur la torture ait fourni des éléments supplémentaires attestant de la véracité des actes de torture, et les condamnant.

Ali Aarrass doit immédiatement pouvoir accéder à des soins médicaux adaptés et dispensés par des professionnels qui travailleront dans le respect de la déontologie et ne le contraindront pas à mettre un terme à sa grève de la faim.

En prison, Ali Aarrass reste un être humain et il doit être traité en permanence avec humanité et notamment ne pas être puni, d’une quelconque façon, à cause de sa grève de la faim ;

En tant que prisonnier, Ali Aarrass a des droits : celui de communiquer avec le monde extérieur, d’avoir des contacts avec sa famille, de consulter ses avocats, d’avoir accès à sa correspondance, d’accéder à des soins..

Lorsque ces droits fondamentaux sont privés à une personne, c’est toute l’humanité qui est bafouée, et nous nous devons de réagir car ne l’oublions jamais : le silence est complice !

En tant qu’ancienne parlementaire, je me suis toujours battue pour le respect des droits fondamentaux partout dans le monde, et notamment pour les droits des détenus dans les prisons.

Je suis convaincue qu’une démocratie se mesure à l’aune du respect des droits des personnes minoritaires, affaiblies, fragilisées, sans défense, tels que les malades, les détenus, les enfants, les handicapés, …

Il est de mon devoir aujourd’hui de rappeler aux autorités marocaines que l’Etat de Droit ne s’arrête pas aux portes des prisons et d’exiger le respect des droits fondamentaux de Ali Aarrass.

Ali Aarrass est aussi de nationalité belge, par suite nous demandons aux autorités belges une assistance consulaire. Nous attendons une prompte réponse de la Belgique qui ne peut renier un de ses enfants ….

Appel urgent de Jeremy Corbyn (MP) pour Ali Aarrass (23 juillet 2013)

dans ACTIONS/AU PARLEMENT/COMMUNIQUES DE PRESSE/FRIENDS OF ALI AARRASS LONDON SUPPORT COMMITTEE/Lettres/Letters/Brieven par

 

Farida Sarah Jeremy Corbyn LondonH.H. Princess Lalla Joumala Alaoui

 

Ambassador of His Majesty the King of Morocco 
to the Court of Saint James’s

 

Embassy of the Kingdom of Morocco 



 

49, Queens Gate Gardens

 

London SW7 5 NE

 

 

cc. Embassy of Belgium in London

 

 

Your Excellency,letter Jeremy Corbyn image

 

 

You may recall my writing to you before about the troubling case of Ali Aarrass, the dual Belgian/ Moroccan citizen tried and convicted of terrorism-related offences on the sole basis of torture evidence following a flagrantly unfair trial. Mr Aarrass is currently serving a twelve-year sentence at Salé II prison, where he reports having been the subject of repeated provocations, intimidation and harassment since meeting the United Nations Special Rapporteur on Torture, Juan Méndez, in September last year. (You may well be aware of the Special Rapporteur’s report on the case, which was made public earlier in the year. )

 

 

The latest of these provocations has driven Mr Aarrass to embark on an indefinite hunger strike. In brief, an item of post which he received on 8 July, a medallion given to competitors in the Brussels marathon, and its ribbon in the Belgian colours, was arbitrarily confiscated hours after he received it. Two days later, witnesses saw the prison Director, Abdellah Darif, and his assistant Mr Bouazza enter his cell in his absence, rip down postcards he had put up on the wall from friends and family, and conduct a search which left his possessions in disarray, in breach of rules which require prisoners to be present during searches. When Mr Aarrass asked to see the prison Director and asked him why he was being treated in this way, the Director indicated that Mr Aarrass was only a prisoner and that he, the Director, could do as he pleased. After this meeting, Mr Aarrass was not permitted access to a telephone, or to the exercise courtyard, or to the showers, and his personal mail has been withheld.

 

 

In protest at this denial of his basic rights and human dignity, Mr Aarrass has embarked on 12 July on indefinite hunger strike, until his possessions and his basic rights are returned to him.

 

 

It is hard to avoid the conclusion that Mr Aarrass is being punished for his contact with the United Nations Special Rapporteur, who I understand will be informed of these developments. I am extremely concerned that his attempts to exercise fundamental rights are met with such harassment and victimisation.

 

 

I would be grateful if you would convey my concerns urgently to the relevant authorities for immediate investigation.

 

 

Yours sincerely,

 

 

Jeremy Corby MP

 

Exclusif ! 16 parlementaires britanniques demandent une intervention urgente de la Belgique pour Ali Aarrass / 16 Britse parlementairen vragen dringende interventie voor Ali Aarrass.

dans ACTIONS/AU PARLEMENT/FRIENDS OF ALI AARRASS LONDON SUPPORT COMMITTEE/TORTURE par

UK parliamentSOURCE

EARLY DAY MOTION FOR ALI AARRASS

Session: 2013-14

Date tabled: 26.06.2013

« That this House commends the diplomatic mission at the Belgian Embassy in London for receiving on 18 June 2013 the sister of the torture victim and Belgian-Moroccan national Ali Aarrass and a delegation representing concerned British lawyers, human rights activists and academic experts on torture; notes the significance of the report by UN Special Rapporteur Juan Mendez which strongly supports the statement made by Ali Aarrass that he was severely tortured in Morocco and that his conviction there was based solely on torture evidence and that he continues to face reprisals, threats and intimidation in prison following his meeting with Mr Mendez; and calls on the Government to make representations to the Belgian government to build on the example set by its diplomatic staff by agreeing to meet Ali Aarrass’ family and to demonstrate, furthermore, its commitment to the international obligation to prevent torture, not least by visiting Ali Aarrass in prison in Morocco as a matter of urgency. »

MOTION POUR ALI AARRASSFarida Aarrass at Belgian embassy London

« Nous demandons à la Chambre des parlementaires de remercier la mission diplomatique de l’ambassade de la Belgique à Londres d’avoir reçu, le 18 Juin 2013, la sœur d’Ali Aarrass, belgo-marocain et victime de torture, et une délégation représentant les avocats britanniques, des militants des droits de l’homme et des experts universitaires sur la torture.

Nous soulignons l’importance du rapport du Rapporteur spécial de l’ONU Juan Mendez, qui soutient fermement la déclaration faite par Ali Aarrass qu’il a été gravement torturé au Maroc et que sa condamnation se repose uniquement sur ​​des preuves obtenues sous la de torture.

Nous soulignons qu’Ali Aarrass continue à être victime de représailles, de menaces et d’intimidations à la prison, suite à sa rencontre avec M. Mendez.

Nous invitons notre gouvernement d’insister auprès du gouvernement belge de suivre l’exemple de son personnel diplomatique et d’accepter de rencontrer la famille d’Ali Aarrass. Le gouvernement belge devait démontrer son engagement à respecter l’obligation internationale de prévention de la torture. Il devait au moins et de manière urgente rendre visite à Ali Aarrass dans la prison au Maroc. »

juan mendez onu 24 septembreMOTIE VOOR ALI AARRASS

« Wij vragen dat dit Huis van Afgevaardigden de diplomatieke missie van de Belgische ambassade in Londen zou bedanken voor de ontvangst, op 18 juni 2013, van een delegatie die bestond uit de zus van Ali Aarrass, Belgo-Marokkaan en slachtoffer van foltering, en Britse advocaten, mensenrechtenactivisten en academische deskundigen inzake marteling.

Wij willen nadrukkelijk wijzen op het belang van het rapport van de speciale VN-rapporteur Juan Mendez, die tenvolle de verklaring van Ali Aarrass ondersteunt dat hij werd gemarteld in Marokko en stelt dat zijn veroordeling uitsluitend gebaseerd is op bewijzen bekomen door foltering.

Wij wijzen erop dat Ali Aarrass represailles, bedreigingen en intimidatie blijft ondergaan na zijn ontmoeting met de heer Mendez.

Wij roepen onze regering op stappen te ondernemen bij de Belgische regering en haar zou vragen om, net als zijn diplomatiek personeel, de familie van Ali Aarrass te ontvangen voor een gesprek. De Belgische regering moet haar internationale verplichting nakomen om foltering te bestrijden. Zij zou op zijn minst en dringend Ali Aarrass moeten bezoeken in de gevangenis in Marokko ».

Signed by / Signé par / Ondertekend door

Name Party Constituency Date Signed
Bottomley, Peter Conservative Party Worthing West 03.07.2013
Caton, Martin Labour Party Gower 27.06.2013
Corbyn, Jeremy Labour Party Islington North 26.06.2013
Durkan, Mark Social Democratic and Labour Party Foyle 01.07.2013
Edwards, Jonathan Plaid Cymru Carmarthen East and Dinefwr 01.07.2013
George, Andrew Liberal Democrats St Ives 27.06.2013
Hancock, Mike Liberal Democrats Portsmouth South 01.07.2013
Hopkins, Kelvin Labour Party Luton North 02.07.2013
Leech, John Liberal Democrats Manchester Withington 04.07.2013
Llwyd, Elfyn Plaid Cymru Dwyfor Meirionnydd 27.06.2013
Long, Naomi Alliance Party Belfast East 02.07.2013
Lucas, Caroline Green Party Brighton Pavilion 04.07.2013
McDonnell, John Labour Party Hayes and Harlington 27.06.2013
Meale, Alan Labour Party Mansfield 01.07.2013
Ritchie, Margaret Social Democratic and Labour Party South Down 02.07.2013
Shannon, Jim Democratic Unionist Party Strangford 01.07.2013

 

 

Zoé Genot, députée fédérale ECOLO, demande une protection diplomatique pour Ali Aarrass

dans ACTIONS/AU PARLEMENT par

Zoé GenotQuestion orale de Zoé GENOT, Députée fédérale, à Didier REYNDERS, Ministre des Affaires étrangères

____________________________________________________________

Concerne : Protection diplomatique d’un citoyen belgo marocain

 

Monsieur le Ministre,

 

Permettez-moi de vous interroger à nouveau sur la situation de ce citoyen belgo- marocain extradé en décembre 2010 de l’Espagne vers le Maroc contre l’avis du Haut Commissariat aux Droits de l’Homme de l’ONU.

Comme vous le savez ce ressortissant belge aurait été victime de torture, n’aurait pas eu droit à un procès équitable et a été condamné à 12 ans de prison ferme, sur base d’ «aveux» qui auraient été obtenus sous la torture et rédigés dans une langue qu’il ne maîtrise pas.

 

De plus, la plainte pour torture déposée par ce prisonnier belge n’a fait l’objet d’aucune enquête approfondie, indépendante et impartiale. Après avoir été classée sans suite, l’enquête menée par le Procureur du Roi a été mystérieusement « réactivée » et a duré seulement deux jours. Ceci afin, semble-t-il, de permettre au Maroc de dire au Comité contre la torture des Nations Unies qu’une enquête avait bien été menée.

Toutefois, des médecins anglais et marocain, experts en matière d’évaluation des séquelles de la torture, ont affirmé que l’expertise déposée par le Maroc était totalement bâclée et non- conforme aux standards internationaux les plus élémentaires. Quant à la plainte avec constitution de partie civile introduite par notre ressortissant, elle a été déclarée irrecevable parce que les auteurs de torture n’ont pas été directement nommés. Ce qui est bien évidemment impossible pour ce ressortissant belge, victime de coups par des agents de l’Etat marocains qui ne se sont pas préalablement identifiés.

La situation de ce citoyen belgo-marocain demeure en outre préoccupante, car il ne reçoit pas les soins médicaux dont il a besoin, il continue à faire l’objet de menaces directes et de nouveaux traitements inhumains et dégradants (intervention de personnes cagoulées dans sa cellule, mise à nu, menaces d’extraction vers un lieu inconnu, etc).

 

Tout cela est totalement contraire à la Convention des Nations Unies contre la Torture, pourtant ratifiée par le Maroc.

 

– Dans votre réponse à ma question orale posée le 7 mars 2012 en commission ainsi que dans votre réponse à mon courrier datée du 12 avril 2013, vous invoquez la Convention de la Haye du 12 avril 19301, signée par la Belgique, pour ne pas octroyer d’assistance consulaire à ce ressortissant belgo-marocain. Comme le Maroc n’est pas signataire de cette Convention, pourriez-vous indiquer en vertu de quelle norme juridique la Belgique serait liée à l’égard de l’Etat marocain quant à sa non intervention consulaire à l’égard d’un de ses ressortissants, victime de traitements contraires à des règles de juscogens, comme l’est l’interdiction absolue de la torture ?

– Tout en admettant que le Maroc pourrait refuser de donner suite à une demande de la Belgique, pourriez-vous demander à notre ambassade au Maroc d’effectuer une visite à ce ressortissant en prison et de lui apporter l’assistance consulaire nécessaire ?

47 prominent British personalities : Letter to Di Rupo/Reynders on Ali Aarrass

dans ACTIONS/AU PARLEMENT/FRIENDS OF ALI AARRASS LONDON SUPPORT COMMITTEE/Lettres/Letters/Brieven/TORTURE par

Prof Penny Green

Friends of Ali Aarrass London Support Committee

His Excellency Johan Verbeke
Ambassador
Embassy of Belgium in the United Kingdom
17 Grosvenor Crescent
London
SW1X 7EE

18 June 2013

Your Excellency,
We are writing to ask you to convey to your government our grave concern at its apparent failure to intervene or take any action to protect the Belgian citizen, Ali Aarrass, from unlawful extradition by the Spanish authorities to Morocco, or from his subsequent torture by the Moroccan security services, a deeply unfair trial procedure which relied on the fruits of torture for his conviction, and a lengthy prison sentence imposed by that country’s judicial authorities.
The UN Special Rapporteur on torture and cruel, inhuman or degrading treatment or punishment, Juan Méndez, recently issued a report (AL G/SO 214 (53-24), 4 December 2012) following his visit to Mr Aarrass in Salé II prison in September 2012. In his report, he confirmed that Ali Aarrass’ allegations of severe torture by the Moroccan security services, including being burned with cigarettes, beaten on the soles of the feet, hanged by the wrists and given electric shocks to the genitals, are supported by the medical evidence. Mr Mendez’ report adds weight to our concerns that Mr Aarrass has since his extradition to Morocco been treated in violation of the most fundamental human rights norms, including being convicted and sentenced solely on the basis of evidence obtained by torture.
We believe that it is unlikely that the Spanish authorities would have ignored the interim measures of the UN Human Rights Committee and proceeded to extradite Mr Aarrass to the likelihood of torture, on the basis of evidence which had been rejected by the Spanish investigating magistrate after a two-year investigation, had your government intervened to protest the extradition.
Similarly, vigorous representations from your government might well have prevented Mr Aarrass’ torture in Morocco during his incommunicado detention following his extradition. Charges based solely on a ‘confession’ allegedly made by Mr Aarrass (in Arabic, a language he does not speak) would probably not have been brought, and the irregularities which reduced his trial to a cruel farce, including a failure to send much of the evidence relied on by prosecutors to his lawyers and serious, unexplained discrepancies in police reports, would not have been permitted, had the Moroccan judicial authorities been aware that the authorities of Mr Aarrass’ other country of nationality were rigorously monitoring his treatment.
We regret that Your Excellency’s government’s apparent lack of interest or concern for the treatment of Mr Aarrass extends to a refusal even to meet with his sister or any other relatives or family friends who for years have worked to prevent these unlawful actions from taking place.
This failure stands in marked contrast to the interest in Mr Aarrass’ case demonstrated by the UN Special Rapporteur.
We further regret that Your Excellency’s government has offered no explanation for its continuing refusal to engage with Mr Aarrass’ plight. Of course we understand that Ali Aarrass is a dual Belgian-Moroccan citizen, and the rules of diplomacy would under normal circumstances preclude intervention with the authorities of his other nationality – although Belgian government officials have not relied on this as a reason for their refusal to intervene. But the prohibition against torture is ius cogens, a peremptory norm of international law, and we believe it must take precedence. The extremely grave nature of what Mr Aarrass has suffered, and the continuing harassment and inhuman treatment he is suffering as a convicted prisoner, which is noted by the UN Special Rapporteur, makes the failure to intervene by Your Excellency’s government very disturbing.
We call upon Your Excellency’s government to meet Mr Aarrass’ family and to take up his case with the Moroccan authorities as a matter of urgency.

Farida Aarrass at Belgian embassy LondonYours sincerely,
Professor Penny Green, Deputy Head of Dickson Poon School of Law (Research) King’s College London, and Co-Director of the International State Crime Initiative (ISCI)
on behalf of:
Professor Tanya Aplin (Dickson Poon School of Law, King’s College)
Mehdi Beyad
Sir Geoffrey Bindman QC
Professor Bill Bowring (Birkbeck College, University of London)
Victoria Brittain (author and journalist)
Campaign Against Criminalising CommunitiesFrances Webber & Farida Aarrass London
Martin Caton MP
Jeremy Corbyn MP
Louise Christian (Christian Khan solicitors)
Helen Curtis (barrister)
Jan Davidson
Melanie Davidson (ISCI intern and postgraduate Law student)
Sean Davidson
Liz Davies (barrister)
Sofia Kintis Dilinos
Jim Dobbin MP
Alicia de la Cour (Research and Policy Manager, ISCI)
Dr Nubia Evertsson (Researcher in Criminology, Stockholm University)
Liz Fekete (Director, Institute of Race Relations)
Ken Fero (independent film-maker)
Anthony Gifford QC
Haldane Society of Socialist Lawyers
Mike Hancock MP
Stephanie Harrison QC
Rebecca Hill (barrister)
Raza Husain QC
Fatima Kanji (ISCI intern, King’s College)
John Leech MP
Caroline Lucas MP
Duncan McCann
Ian Macdonald QC
Dr Thomas MacManus (post-doctoral researcher, ISCI)
Michael Mansfield QC
Lord Herman Ouseley
Jed Pennington (solicitor)
Dominic Prested
Muhammad Rabbani (Managing Director, CagePrisoners)
J.I. Reeves
Bob Russell MP
Sadat Sayeed (barrister)
Varoushnan Srilangarajah
Pete Weatherby QC
Frances Webber (retired barrister)
Amanda Weston (barrister)
Felicity Williams (barrister)
Beverley Wilson

A l'ambassade de la Belgique à Londres le 18 juin 2013

J’étais à l’ambassade belge, chez Amnesty International et au parlement britannique. Journal d’un séjour à Londres.

dans ACTIONS/ARTS/AU PARLEMENT/FRIENDS OF ALI AARRASS LONDON SUPPORT COMMITTEE par

London filmscreeningFarida Aarrass

(Merci à Nerimen pour les photos du filmscreening).

Poursuite des démarches qui tendraient (j’ai envie de dire « tendront ») à une évolution dans le bon sens de l’affaire Ali Aarrass.

 

Nous avons été invités à Londres du lundi 17 juin au mercredi 19 juin 2013 par la superbe équipe « The Friends of Ali Aarrass » pour participer et être présents à différentes activités/actions organisées par cette campagne et lutte menée pour sa libération.

 London panel and audience

Le lundi 17 juin, cette équipe avait prévu la diffusion de deux documentaires, traitant sur deux cas différents de détention arbitraire. L’une étant pour Talha Ahsan et l’autre pour Ali Aarrass. Comme vous le savez, le réalisateur du documentaire « Ali Aarrass, pour l’exemple » est notre très cher ami Mohamed Ouachen.

 

Les diffusions ont eu lieu dans une salle/auditoire Room K-1.56, King’s Building, King’s College London, Strand, London WC2R 2LS.

London black and white 

La salle auditoire était pleine à craquer ! Les gens sont venues de toutes parts et montraient un réel intérêt à s’informer, à en savoir plus sur ces cas de figure qui semblaient les inquiéter sincèrement…

 

Les questions après les films, étaient très pertinentes et d’ores et déjà l’idée de diffuser le documentaire d’Ali ailleurs est envisagée.

 

D’ailleurs, dès le lendemain la chaine satellite « Islam Channel » projetait de le diffuser également !!! Excellent !!!

 

Mardi 18 juin, nous avons rendez vous le matin à l’Ambassade belge de Londres. Le but est de remettre en mains propres une lettre signée par 50 personnalités londoniennes. Mais aussi de pouvoir nous entretenir avec la personne compétente, sur la question concernant Ali.London Farida Victoria colour

L’équipe craint que je ne puisse être reçue, car elles avaient stipulé sur la lettre le demandant, qu’il s’agissait d’un groupe de londoniens. Elles ne voulaient pas me voir me faire rejeter de ces lieux, elles se sentaient mal, me le font savoir et je les rassure en leur disant, que quoi qu’il arrive elles avaient toute ma gratitude… Que si je n’étais pas autorisée à y entrer, je comptais sur elles pour en parler.

 

Grâce à Dieu, on se retrouve toutes les cinq à l’intérieur et sommes accueillies dans une grande et belle salle de réunion, par madame Véronique Petit, Minister Counsellor Deputy Head of Mission.

 London Penny and audience

Celle-ci, nous a écouté très attentivement, prend des notes, argumente parfois, nous laisse répondre à notre tour à ses arguments, en somme un moment que je n’espérais point pouvoir vivre un jour. Pouvoir parler des détails les plus importants avec cette dame, en toute liberté, en toute quiétude… Lui transmettre toutes les informations qui ont été jusque ignorées volontairement par ses homologues en Belgique, puisqu’ils s’y sont toujours opposés.

 

Mardi 18 juin après midi, meeting avec des membres de Campacc (Campaign against criminalisation of communities) qui projettent de relancer la diffusion dans d’autres événements prévus en fin d’année, afin de relancer l’information, continuer la campagne de sensibilisation et pouvoir ainsi élargir le réseau de soutien et d’action.

 

Mercredi 19 juin matin, je suis reçue par Amnesty International à Londres, par une chercheuse spécialisée dans le Middle East and North Africa programme. Elle m’avoue avoir très peu d’informations sur l’affaire Ali Aarrass. Ils ont tous été débordés par la situation provoquée par les diverses révolutions (printemps arabe) dans les différents pays arabes. Mais me rassure en me disant qu’elle compte bien s’occuper de cette affaire ci. Elle ainsi qu’une collègue. Je lui explique les points qui me semblent les plus importants, elle prend note, me pose des questions…. Un entretien qui va durer plus d’une heure. Nous décidons de garder le contact, elle me parait fort touchée par ce qu’Ali a vécu et semble déterminée à faire bouger les choses à son niveau.

 London Hamja Farida Victoria

Mercredi 19 juin après midi, rendez vous avec le parlementaire britannique Jeremy Corbyn. Alors que dire … comme je ne peux parler des prochaines démarches pour le moment, je vous parlerai un peu de la personne. Ce parlementaire, est une personne d’une humilité et d’un comportement exemplaire. Modeste, accueillant, sympathique, brillant, d’une bonté et sincérité surprenantes. Je ne pourrai dénombrer ses qualités tellement il en a…

 

L’entretien avec lui fut très fructueux, vous en saurez certainement d’avantage plus tard, lorsque nous concrétiserons ces démarches.

 London Farida Victoria bl & wh

Voilà donc un bref compte rendu sur le séjour passé à Londres.

 

Je remercie pour cela, toutes ces merveilleuses personnes : Liz Fekete, Frances Webber, Penny Green, Victoria Brittain, Jeremy Corbyn, la famille de Talha Ahsan et toutes les autres personnes sur place, ainsi que notre très cher ami Luk Vervaet, sans qui tout ceci n’aurait pas pu se réaliser.

 London free ali

 

 

 

 

Didier Reynders (MR) refuse de recevoir les familles en détresse

dans AU PARLEMENT/DOUBLE NATIONALITE par

Luk Vervaet

On parle dorénavant de quelques centaines de (jeunes) Belges qui seraient partis rejoindre les rangs de la rébellion en Syrie1. Jusqu’à la preuve du contraire, je suis assez sceptique sur ce chiffre. Il me semble exagéré et plutôt une incitation à stopper (et arrêter) les recruteurs et les Sharia4Belgium. Mais quelque soit le chiffre, le contraste avec le nombre insignifiant de familles, qui ont pris contact avec les autorités pour trouver de l’aide pour leur enfant, saute aux yeux.

N’est-ce pas alarmant que des familles en détresse n’osent pas s’adresser aux autorités de leur propre pays ? Qu’elles n’attendent plus rien de ceux qui sont supposés de les aider ?

C’est toute l’expérience vécue d’une communauté arabo-musulmane pendant cette dernière décennie de lutte contre le terrorisme, qui est à la base de cette situation.

En voici quelques éléments.

En dehors des barrières matérielles et psychologiques qui séparent déjà le peuple de ses gouvernants, les familles savent qu’elles risquent d’être classées parmi ces familles qui portent le stigmate de « suspect » ou de « terroriste ». Et d’être par la suite propulsées à la une des journaux. Ou, pour le moins, qu’elles seront jugées comme familles incapables d’avoir su empêcher leur fils de partir chez les terroristes. Tout le monde a compris que c’est à nouveau la criminalisation de ses jeunes – et de leurs familles et de toute une communauté musulmane- qui est à l’ordre du jour dans le dossier des jeunes volontaires pour la Syrie. Et que leur retour en Belgique suscite peut-être plus l’inquiétude de nos autorités que leur départ.

Pour les familles la situation se complique davantage quand elles possèdent la double nationalité.

Là, on a l’expérience que la réponse des autorités sera invariablement que, « malgré notre bonne volonté, nous ne pouvons pas intervenir ». Demande à la famille Atar, dont le fils Oussama a été un volontaire pour aider les populations irakiennes sous l’occupation américaine. Arrêté par les Américains en 2004, il a été pendant près de dix ans incarcéré dans les prisons de la torture en Irak. La famille a dû se débrouiller tout seul. Elle n’a pu compter sur aucune aide et a dû organiser une manifestation devant le palais de justice à Bruxelles pour faire bouger notre gouvernement. Pendant tout ce temps pas un seul mot de protestation n’est sorti de la Belgique auprès des autorités irakiennes ou américaines pour exiger la libération et le retour de notre con-citoyen de l’horreur en Irak.

En Belgique, l’aide de notre pays a surtout consisté à enfermer d’autres jeunes volontaires pour l’Irak dans nos prisons. Demandez aux familles Soughir et à toutes les autres, qui avaient leurs fils inculpés, à leur retour en Belgique, dans le procès des soi-disant Kamikazes pour l’Irak en 2007, pour ensuite être enfermés pendant des années.

Les familles sentent que la double nationalité pend comme une épée de Damoclès au-dessus de la tête de leurs enfants. La Belgique n’a-telle pas permis l’extradition de Hicham Bouhali Zriouil, un jeune Bruxellois, volontaire pour l’Afghanistan, capturé à son retour en Syrie, en octobre 2011 vers le Maroc au lieu de vers la Belgique, son pays natal ?

Quant à obtenir de l’aide, essayez juste d’obtenir un peu d’aide de notre Ministère des Affaires étrangères, comme l’a fait récemment Farida Aarrass. En tant que Campagne pour Ali Aarrass, nous demandons en effet depuis cinq ans d’être reçu par le Ministère des Affaires étrangères pour obtenir une assistance belge pour ce Belgo-Marocain en détention au Maroc. La réponse est invariablement « non ». Un refus auquel sont confronté toutes les familles des détenus belgo-marocains au Maroc. A toutes ces familles, notre ministère n’arrête pas de répéter qu’elles ne sont pas égales aux familles « belgo-belges ». La Belgique, leur disent-ils, ne s’occupera pas de vous, ne vous apportera aucune aide, assistance ou protection quand vous vous trouvez dans le pays de votre deuxième nationalité. Ce qu’ils oublient de préciser, et ce que l’affaire Ali Aarrass a démontré, c’est qu’elle ne s’occupera pas de vous dès que vous avez quitté le territoire belge. C’est-à-dire même quand vous avez un problème avec la justice en Espagne, la Belgique ne vous assistera pas2.

 

La dernière lettre de Reynders (MR), que nous publions ici, en réponse à la demande de Zoé Genot (ECOLO) au ministre de bien vouloir recevoir la famille d’Ali Aarrass, est édifiante. Elle témoigne non seulement d’un mépris profond et d’une froideur de marbre pour la souffrance d’une famille, mais, en plus, le ministre ment à deux fois.

D’abord, parce qu’à la conférence sur l’Europe, qu’il a donné le 23 janvier dernier à Bruxelles, il a donné sa carte de visite aux familles, leur disant qu’il suffisait d’envoyer un mail à la bonne adresse de son département pour obtenir un rendez-vous. Le ministre « oublie » donc de mentionner sa promesse faite aux familles, en présence de témoins.

Ensuite, pour justifier, en 2013, son refus d’intervenir au Maroc ou même de recevoir des familles belgo-marocaines, le ministre a trouvé une loi qui date d’avant la deuxième guerre mondiale. Il y a apparemment des choses qui résistent au temps qui passe, telle que la discrimination ou l’intimidation avec les lois que nous, simple peuple d’en bas, ne connaissons pas. Or, disent les avocats d’Ali Aarrass, cette loi ne peut être invoquée dans les relations entre la Belgique et le Maroc, parce qu’elle n’a jamais été signée par le Maroc. Elle ne peut donc être d’application.

 

Bientôt on fêtera les cinquante ans de l’immigration marocaine en Belgique.

A tous les politiciens belges et marocains qui seront présents à ces festivités, nous annonçons déjà la présence des familles des détenus belgo-marocains au Maroc. Ces familles dont les pères et les mères ont travaillé pendant toute leur vie dans les mines belges, dans la sidérurgie belge, dans le bâtiment ou dans le nettoyage dans ce pays vous poseront la question : pour quand un traitement égal pour nos enfants ? Pour quand la fin de la complicité belge dans la torture des détenus politiques au Maroc ?

 

 

 

 

 

1Le Soir, 17 avril 2013, page 8, Témoignage Bahar Kimyongur: « jusqu’à 300 jeunes »

2La Belgique a fait savoir à maintes reprises qu’elle « n’évoquerait pas le dossier d’Ali Aarrass ni avec l’Espagne, ni avec le Maroc ». Dans sa réponse à Zoe Genot, le 29 novembre 2010, le ministre des affaires étrangères Van Ackere se défendait de ne pas avoir pris contact avec l’Espagne pour s’opposer à une événtuelle extradition d’un Belge : « je n’ai pas évoqué le dossier d’extradition avec mon collègue espagnol car il n’est pas d’usage que la Belgique intervienne dans une procédure d’extradition entre pays tiers même lorsque cette dernière concerne un ressortissant national. De plus, j’ai entière confiance dans les garanties que le système judiciaire espagnol offre au niveau des procédures d’extradition et du respect des droits de l’homme. Il prévoit, en effet, des possibilités d’appel et ce, jusqu’au niveau de la Cour européenne des droits de l’homme en cas de non-respect de la Convention européenne des droits de l’homme. Vu ce qui précède, je n’entreprendrai pas de démarche qui pourrait être interprétée par mon collègue espagnol comme une ingérence dans des affaires internes et surtout comme un manque de confiance dans le système judiciaire espagnol »

Zoé Genot insiste auprès de Didier Reynders pour qu’il rencontre Farida Aarrass

dans ACTIONS/AU PARLEMENT par

Bruxelles, le 22 février 2013

Monsieur Didier Reynders

Ministre des Affaires étrangères

Rue des Petits Carmes, 15

1000 Bruxelles

Concerne : Affaire Ali AarrassNotre réf : zg-bj022013-12

Monsieur le ministre,

Permettez-moi de revenir vers vous concernant l’affaire sus-mentionnée.

Le 19 février dernier, la famille de ce détenu belgo-marocain détenu au Maroc depuis plusieurs années a sollicité une rencontre avec votre cabinet, rencontre qui a été estimée inopportune par un de vos conseillers dans sa réponse datée du 20 février.

Le 7 mars 2012 vous m’aviez dit en commission lorsque je vous ai interrogé sur le dossier qu’ « un contact avec un homologue, lorsqu’il se présentera, n’interdit pas d’évoquer la situation ». Dès lors, ne serait-il pas utile que votre cabinet rencontre la famille de Mr Ali Aarrass afin d’avoir tous les éléments lorsque l’occasion se présentera d’évoquer l’affaire avec votre homologue marocain ?

Dans l’espoir que cette rencontre puisse se faire, veuillez agréer, Monsieur le Ministre, mes salutations distinguées.

Zoé Genot

Députée fédérale ECOLO


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