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Fragments de vie carcérale (9), texte et dessins d’Ali Aarrass

dans ACTIONS/ARTS/LA PRISON AU MAROC/TORTURE par

Durant toute ma vie, j’ai bossé très dur et cela depuis mon adolescence. Je suis devenu indépendant très tôt. Ceci-dit j’ai acquís des responsabilités, mais surtout une connaissance culturelle, humaine, dans ses valeurs, ses faiblesses. Tout ceci bien sûr en étant en liberté, sans que personne ne m’impose ou me donne des ordres. La fierté de ce mode de vie, le contact humain ne manquait pas ! Mais mon destin en avait voulu autrement, que je sois privé de ma liberté .

Là,  en isolement sensoriel, il fallait faire preuve de résistance ,  de beaucoup de patience, en bref apprendre à mieux se connaître.

J’aimerais attirer votre attention, l’être humain entre ces maudits quatre murs va s’identifier par lui-même. Certains craqueront très vite, ils seront condamnés puis ils devront prendre une décision pour le reste des années qui leur reste à faire et sur la façon dont ils voudront les mener jusqu’à leur libération.

D’autres refusaient  d’être dans ces conditions dures et pénibles.  Ils vont chercher le moyen le meilleur et le plus facile de se faire une place  parmi les matons: être leur pion, leur mouchard, leur marionnette, ils pourront ainsi avoir accès à des  tâches de nettoyage, distribuer la nourriture etc… dans tous les quartiers pour tenir informés les matons et pourquoi pas, même le directeur.

En échange d’une semi-liberté  et de ne pas rester enfermés pendant des journées interminables en prison. À savoir aussi, les établissements pénitentiaires savent très bien qu’il leur faut quelqu’un pour approcher les prisonniers. J’ai découvert en prison cette créature faible, égoïste, qui était capable de balancer son compagnon de cellule ou de prison, seulement  pour ne pas rester enfermé !!!

Malgré tout cela, ils n’avaient pas accès à nos ressentis et à nos intentions, car nous aussi nous étions informés par certains gardiens qui nous dévoilaient les mouchards qui coopèrent avec les matons…

Vous comprendrez que cette petite histoire est  celle des esprits fragiles et vulnérables,  qui n’ont pas encore acquis  le savoir ou la connaissance des vraies valeurs d’un être humain et de sa dignité, ils  finiront bien par succomber à  leurs désirs. La prison est un lieu où les détenus doivent construire une solidarité, une empathie entre eux, le monde extérieur, celui où la majorité des gens les considère comme des criminels…J’aimerais vous rappeler, chez l’être humain il y a toujours au fond de lui-même un cœur, avec des regrets, des remords,  aussi  avec des sentiments. Je ne peux leur en vouloir,  la condamnation leur suffit comme punition.

Ce qui est clair, c’est  que quand ils ne leur sont plus  d ‘aucune  utilité. Ils les dévoilent au reste des détenus…

Il était important de savoir qui était qui, de connaître les bons et les méchants, ceci afin de ne pas commettre d’erreur et d’éviter le cachot.

Aujourd’hui, je fais appel à tous ceux et celles qui ont une famille en prison. Oui, je dis bien une famille, car le prisonnier, c’est à ce moment-là, durant toutes les années pendant lesquelles il sera privé de liberté qu’il aura besoin de vous plus que jamais !

Je comprends que cela devient très long et dur parfois. Mais il est fondamental pour lui de ne pas  se sentir oublié. Aussi, j’aimerais que vous essayiez de leur faire savoir qu’il est très important de nous transmettre de leurs nouvelles et leurs témoignages. Vous êtes  les seuls à pouvoir les approcher et les  écouter.

Quant à  nous-mêmes les ex prisonniers. Nous n’avons pas d’excuse à  donner ! Surtout si nous  avons le temps et les capacités de faire entendre notre voix dans le monde !

Je sais de quoi je parle. A cette occasion, j’en profite pour remercier toute ma famille,  spécialement  ma très chère sœur Farida, mes prunelles, mon autre moitié que j’aime énormément, celle qui a remué ciel et terre pour son frère et tant d’autres.  Je me rappelle en prison, beaucoup des détenus conscients du combat qu’elle a mené durant ces longues années me disaient bravo et merci infiniment pour ta sœur Farida. Et je pouvais être fier de t’avoir comme sœur.

Bien entendu, je remercie Luk Vervaet qui n’a jamais rien lâché, ni baissé les bras pour les injustices que m’ont infligées ces » états »: l’Espagne, le Maroc et la Belgique par son silence. Luk Vervaet,  un homme qui sait écouter les autres,  et avec  de grandes qualités, une  grande expérience dans le militantisme, très solidaire, avec un grand cœur. Aujourd’hui je lui dis, merci infiniment de ne pas avoir laissé seule ma famille depuis le début de ce combat… Aussi j’aimerais saluer et remercier le Comité Free Ali et tous ceux et celles qui n’ont jamais baissé les bras !

Et bien sûr tous les militants, et les ONG… des hommes et des femmes conscients courageux. Voilà pourquoi l’engagement d’une famille est très important. Cela m’était un soutien et un encouragement pour continuer à me battre jusqu’à ma libération car je m’étais fixé un objectif bien avant de sortir. Oui, un engagement prioritaire pour les opprimés et les humiliés. Mais cela demande la coopération d’une présence humaine. J’aimerais interpeller la conscience dont vous disposez. Nous ne pouvons pas rester indifférents, nous devons contribuer et agir contre les injustices, il ne faut pas attendre d’être touché ou privé de notre liberté et de notre dignité pour se dire, pourquoi n’ai-je pas réagi avant. Chacun de nous possède des capacités, des valeurs. Sommes- nous des égoïstes ? Je profite de cette occasion pour remercier tous ceux et celles qui ont milité avec ferveur pour la libération des prisonniers politiques et d’opinion partout dans le monde.

J’ai toujours  cru et dit qu’il fallait se  défier soit même, et cela malgré les  conditions extrêmes de la vie carcérale. Il fallait mettre mon corps à l’épreuve. Il n’y avait pas d’autre endroit, mieux qu’une prison, plus dur encore  quand c’est en isolement…

Ma première grève de la faim, c’était en Espagne dans le sud. La prison de  Botafuego  à  Algeciras. Après  une longue procédure  d’attente  pour être jugé ou  extradé au Maroc.  Le risque étant permanent…

Une décision très lourde  que  je devais prendre. Après m’être renseigné d’une fenêtre à une autre. J’étais convaincu que la grève ferait pression et ferait freiner la décision d’être extradé, une extradition arbitraire, injustifiée, une violation des droits  de l’homme…

Conscient des risques, des conséquences pour ma santé, sans tarder après en avoir informé les avocats, j’ai entamé une grève de la faim qui allait durer une trentaine de jours, puis  une deuxième d’une quarantaine de jours et la dernière avant d’être extradé au Maroc, qui durera quarante-trois jours, celle-ci j’ai dû l’arrêter une fois arrivé en dépôt à la prison de Salé ll. Mais avant, ils m’ont fait passer par le centre secret de Témara pour y être torturé… 

Voici un bref résumé de mes grèves de la faim.

La première chose à faire était de l’annoncer par écrit au ministère de justice, et au directeur de la prison, ceci afin d’officialiser la grève. J’avais fait un stock d’eau dans ma cellule. Ma famille m’avait tenu au courant  de tout par téléphone.

Les premiers jours, je sentais la faim je me faisais contrôler par le médecin. Ils savaient très bien que j’étais sérieux, ils pouvaient aussi le remarquer à ma perte de poids… Dans le régime carcéral, ils ont l’habitude, l’expérience et savent reconnaître ceux qui sont en grève vraiment  et décidés à terminer leur combat.

J’ai dit ultérieurement, que j’étais sous un contrôle très rapproché. C’est-à-dire le contrôle direct. Je devais rester calme et couché, afin de ne pas trop consommer mes forces, il fallait que je résiste le plus longtemps possible. Les grèves ont été mon seul moyen pour me défendre depuis mon isolement. Ils m’ont poussé à mettre ma vie en danger, contre toutes les injustices, malgré ça, je me sentais impuissant entre ces quatre murs. Je savais qu’à  l’extérieur, il y avait des actions menées pour protester contre mon extradition donc je devais mettre mon grain de sable aussi.

Ces trois grèves officielles en Espagne étaient pour moi la seule défense, même si je mettais ma vie en danger. Malgré tout cela, ils avaient déjà tout planifié en accord avec le Maroc, pour que je sois sacrifié !

Je ne pouvais rester sans rien faire. Ma conscience ne me le permet pas ! Vous ne pouvez imaginer les conditions en isolement, et surtout en grève de la faim.  Être seul est, certes, une impuissance, le temps passe très lentement. Le plaisir et l’envie de manger se ravivent dans le cœur et le cerveau. Même les matons m’incitent à  manger en cachette.

Les médecins aussi, mais ajoutant  » bravo Ali, mais tu dois comprendre que tu es en train de foutre en l’air ta santé et les conséquences tu les auras plus tard « . Je leur disais « que je n’avais d’autres choix pour  défendre mon innocence « . Ce sont les mêmes incitations et les mêmes commentaires, pour les trois grèves de la faim que j’ai faites dans cette prison d’Algeciras (Botafuegos ). 

Le directeur en personne s’est présenté dans ma cellule, c’était la première fois que je le voyais. Il m’a dit « Ali, tu as le droit de te défendre, mais sache que d’autres prisonniers sont morts .

Il faut laisser le temps  à la justice de faire son travail ».  Que faut-il répondre à ce commentaire selon vous ? J’étais sûr  que ce directeur ne voulait pas ou n’aimait pas  comme tous les autres d’ailleurs, avoir des problèmes avec la justice. Car il y a risque d’en mourir… Surtout quand il s’agit d’un prisonnier politique et d’opinion. Attention, je vous parle de trois grèves de la faim en Espagne !!!

Par-contre au Maroc.  Tu pouvais mourir autant de fois, cela ne leur faisait ni chaud ni froid. Et si tu es mort en prison, ils t’emportent à l’hôpital, celui-ci fera un rapport qui dit que « ce prisonnier est bien mort à l’hôpital « !!! Tous complices !

La pure dictature du Maroc. De père en fils, une dynastie aveuglée par le pouvoir, des criminels sans état d’âme, qui laissent le peuple dans la misère.  Tous ceux qui osent lever la voix contre ce régime , ils seront condamnés.

Vous avez le prisonnier Nasser Zafzafi qui a servi d’exemple. Qu’a-t-il fait pour être condamné à  20 ans d’emprisonnement ? Pour  sa dignité et celle de son peuple, il s’est levé, il a lutté, pacifiquement pour demander des hôpitaux, du travail, des infrastructures, des écoles etc… dans le Rif ( Alhoceima ) qui est abandonné aujourd’hui par ce dictateur de roi M6 avec la complicité des Européens par leur maudit silence.

Ils veulent déraciner l’histoire de nos ancêtres, mes racines ! Une civilisation humaine qui durant des siècles, nous a enseigné l’amour pour l’humanité et le respect de nos terres sacrées. Il faut comprendre, que pour des prisonniers déterminés dans leurs convictions et convaincus de leur innocence, il serait difficile   de  faire taire leur voix !!! J’aimerais pousser un grand cri, hurler à nouveau, mais cette fois-ci depuis ma semi-liberté. Car d’autres prisonniers innocents continuent à être torturés, en isolement, et   d’être oubliés… Nous devons être solidaires avec eux ! Nous sommes leur voix ! Nous prenons la relève ! Sans peur, sans relâche ! Apprenons à nos enfants l’amour de notre terre, ses  valeurs. Oui, c’est un travail qui donnera ses fruits, alors  vous pourrez être fiers de ce jour-là…Nous ne pouvons pas rester indifférents à notre chère terre qu’est le Rif. L’histoire nous  enseigne l’unité. Il y a des hommes et des femmes capables de faire bouger des montagnes.

Une histoire avérée comme celle du Rif, personne ne peut la démentir.

Elle est là, pour  ceux et celles qui ont encore l’amour sacré du Rif, notre terre !!! Je reviens à l’isolement en Espagne. L’un des détenus qui sortait à la cour avec moi, très jeune, n’avait pas encore été condamné, la justice espagnole devait rendre son verdict dans les 2 ans, même si elle le soupçonnait, elle n’avait pas assez de preuves, elle prolongera 2 années de plus son attente. Il avait été arrêté pour falsification d’argent. A la veille de son mariage, il avait été arrêté, ils avaient découvert un billet de 300€, imprimé chez lui, plus quelques joints pour passer la soirée. Oui vous  avez bien compris, c’était bien  un billet placé là exprès, un coup de jalousie, quelqu’un ne voulait pas qu’il épouse cette fille. La preuve, elle n’a pas tardé à  demander le divorce alors qu’il était encore en prison ! Voilà une histoire de films…

La « justice » a dû le libérer faute de preuves. En Espagne, les prisonniers pouvaient écrire des lettres d’une prison à l’autre. Communiquer d’un isolement à l’autre était très important pour le moral et échanger des nouvelles entre eux. D’autres font des connaissances avec des prisonnières femmes…

Ils pouvaient même faire une demande officielle pour un mariage et être regroupés dans une prison pour vivre ensemble. C’est le cas de la prison où j’ai été, Algeciras, et en plus , ils leur  donnaient un boulot dans les ateliers. Ils étaient payés à l’époque 400€ par mois sur leur compte. Aussi ils avaient priorité et des avantage,   ils étaient condamnés à de longues peines.

D’autres gardent leurs bébés jusqu’à l’âge de 5 ans. Par la suite, ils seront remis entre les mains de leur famille pour aller à l’école, le week-end ils viennent rejoindre leurs parents en prison, malheureusement.

Oui, je  me suis posé la même question que vous. Pourquoi dans les prisons qui sont commanditées par le roi du Maroc, le dictateur M6 n’a pas cette stratégie ou ce projet de réinsertion humaine ???

Il est facile d’inaugurer et d’ouvrir  des prisons, partout dans le Maroc,comme celle de Salé ll, Tiflet ll, Toulal ll, Tanger ll, Salouna ll, Aarjat ll ( El Filahi). Et bien d’autres encore, qui seront réservées pour torturer et maltraiter le peuple marocain… A savoir, qu’ils sont en train d’anticiper des arrestations bien  montées, des « réseaux » qui ne se connaissaient même pas, et pour ceux qui manifestent pacifiquement contre ce régime criminel policier… Le Maroc est très loin des droits fondamentaux. Non seulement dans  ses prisons, mais dans toutes ses « institutions », s’il faut appeler cela comme ça !!! Une tyrannie comme celle du roi du Maroc, n’acceptera jamais qu’il y ait une démocratie, un état de droit, une liberté d’expression.

 Jamais !!! Voilà l’une des réalités et la raison pour laquelle il continue à construire d’autres prisons… Des hommes et des femmes, conscients et courageux nous ont enseigné de continuer à persévérer et de ne jamais perdre espoir ! Je me rappelle d’une visite à la prison d’Algeciras d’un député d’un parti politique d’opposition, du parti socialiste qui gouvernait à l’époque, dont je ne dirai pas le nom. Par la vitre qui nous sépare, il  m’a dit : «  Monsieur Aarrass, sachez que nous sommes avec vous. Gardez l’espoir, votre famille va bien, vous n’avez pas  à vous inquiéter. Vous devez rester fort, ceci est une épreuve pour vous ». Et pour  terminer, il a ajouté « vous savez qu’elle est la différence entre un chameau et un âne » ? Je lui ai dit, « deux créatures fortes et robustes, pour rendre service à l’homme ». C’est vrai, mais  d’un autre point de vue, « La tête de l’âne est tout le temps baisée. Par contre, le chameau, sa tête, elle  est toujours levée et il est plus résistant que l’âne dans le désert. » Puis il est reparti  en disant, « cette procédure qui est la vôtre prendra du temps , c’est une affaire politique. Soyez courageux « . 

Voilà une visite que je n’avais pas demandée. Elle m’a été un rappel et d’un vrai soutien moral, pour voir plus clair dans  mon cas qui commençait à se compliquer. La pression, la solidarité étaient là, celle des ONG internationales, du comité Free Ali, tout le temps présent sans rien lâcher. Plus mon grain de sable : les grèves de la faim… Quelques  jours plus tard, une autre visite. Deux hommes  en civil se présentent l’un était le directeur chargé de la sécurité interne qui coopère avec les services secrets espagnols (CNI). Celui-ci, j’avais déjà reçu sa visite les premiers jours de mon arrivée. Il voulait en savoir plus sur moi-même : formalités sécuritaires, comportement, caractère, conviction, idéologie, religion…

L’autre qui l’accompagnait en civil voulait me connaître en personne, il jouait le rôle du  policier gentil. Voilà le résultat de la deuxième grève de la faim qui avait duré une quarantaine de jours.

La visite du directeur dans ma cellule pour me convaincre d’arrêter ma grève. Puis la  visite du député politique qui se montre solidaire  avec mon combat. Et la visite du directeur de la sécurité interne, accompagné de l’agent des services secrets espagnols ( CNI ) .

Malgré tout , ils n’ont pas pu me convaincre. Une grève de la faim est une dure décision à prendre, dès le début, je me suis fixé dans ma  tête de terminer ce combat même en mettant ma vie en danger.

Concernant les conséquences sur ma santé, J’ai pris mes responsabilités et j’ai assumé  jusqu’à la fin. Les encouragements, les soutiens à l’extérieur des militants solidaires avec cette noble lutte acharnée m’ont donné de l’espoir et le courage de continuer en persévérant tous les jours !!!

Le contact humain, en  étant isolé, devient inexistant. J’ai dû rester en cellule, il me fallait rester le plus calme possible sans  trop consommer mes forces.

Pour la troisième grève, aussi les mêmes techniques et la même expérience. Officiellement mes doléances étaient acceptées. Prouvée par les médecins dans leur rapport médical, sur mon état  de santé particulier, les contrôles qu’ils faisaient tous les jours, prouvée la crédibilité de ma grève de la faim.

Malgré les trois grèves officielles, j’ai été transféré à Madrid et extradé arbitrairement !!! Aujourd’hui, je résume ceci par une grande victoire.

Oui, depuis le début j’ai combattu ces injustices, pour prouver mon innocence, celle  qui avait été prononcée  par le juge Baltazar Garzón, qui  sans relâche a fait une enquête minutieuse et cela à mon insu, avant et après mon arrestation. Il est vrai qu’ils m’ont dérobé 12 années de ma vie !

Il est vrai aussi qu’ils m’ont torturé et terrorisé ma chère famille ! Comme il est vrai aussi, qu’ils ont essayé de me briser et de me faire taire dans les pires isolements d’Espagne et ceux du Maroc, mais en vain.

Oui, je me rends compte après tant d’années, que  j’ai survécu ! Aujourd’hui encore, il y a d’autres prisonniers politiques et d’opinion, des journalistes d’investigation aussi , qui ont été arrêtés et condamnés injustement, puis isolés du monde extérieur et intérieur. Ils veulent  les faire oublier !

 

 

Ali Aarrass at the Festival of Social Justice (UK Amnesty international 16/04 – 31/05)

dans ACTIONS/ARTS/FRIENDS OF ALI AARRASS LONDON SUPPORT COMMITTEE/ORGANISATIONS POUR LES DROITS DE L'HOMME / FOR HUMAN RIGHTS/TORTURE par

« Lovebirds : le déclic a été une lettre de prison d’Ali Aarrass ». Une interview de Philippe et Arthur Tasquin par Claude Semal (asymptomatique.be)

dans ACTIONS/ARTS/LA PRISON AU MAROC/Lettres/Letters/Brieven par

SOURCE

J’ai connu Philippe Tasquin quand il était encore un bébé-Maurane dans la région verviétoise. Je crois même avoir été là le jour où il rencontra Isabelle Lamouline, la maman d’Arthur, à une terrasse fraîche et mousseuse devant l’Espace Delvaux. Bruxelles est un grand lit.
Ce surdoué de la musique a fait depuis trente ans une carrière de chanteur « à la belge », en passant sous le radar des grands médias, tout en développant parallèlement ses qualités d’instrumentiste, de compositeur et d’arrangeur.

Il tourna plusieurs saisons en duo avec Vincent Trouble, en solo ou avec un quatuor à cordes, et fut notamment le « chef d’orchestre » de tous les spectacles musicaux de Charlie Degotte. Il a composé récemment, au Théâtre du Parc, la musique d’une comédie musicale autour du Livre de la Jungle. Depuis plusieurs années, pour faire bouillir la marmite, il prête aussi sa voix, dans les studios de doublages, aux dessins animés les plus schroumphants. Allez-visiter ci-dessous le CV, le site et le parcours de cet homme-orchestre : vous serez bluffé.

« Lovebirds » est une magnifique réalisation père-fils, un vidéo clip fait maison, un chef d’oeuvre du confinement « made in Saint-Josse ». N’hésitez pas à le partager sur les réseaux sociaux (il y a un bouton à la fin de l’article justement fait pour cela).

Claude Semal, le 24 mars 2021.

Claude : Je connais assez bien le travail de Philippe. Mais toi, Arthur, ton parcours, c’est quoi ?

Arthur : Je suis infographiste 3D. J’ai étudié à Albert Jacquard, une école de graphisme à Namur. Trois ans en 3D, plus une année de spécialisation en jeux vidéo. Pour notre travail de fin d’étude, on avait coréalisé un clip à trois, avec deux autres élèves, dont mon père avait déjà fait la musique. C’est donc notre second travail en commun, mais le premier réellement en duo.

Claude : Tu n’as même pas fait un petit stage en Californie ?

Arthur : Non, non, j’ai tout appris en Belgique.

Claude : Philippe, tu chantes en anglais, mais mon anglais se limite à la lecture des modes d’emploi sur les paquets de cigarettes. Et en plus, je ne fume pas. Explique-nous ce que tu as voulu dire dans cette chanson… ?

Philippe : Le point de départ… C’est une chanson d’amour pour ma compagne. Et ce thème musical, en forme d’aria d’opéra, m’est venu naturellement sous les doigts, plutôt lancinant et pesant,… bref, tout le contraire de notre relation (rires).
Je me suis demandé comment concilier le thème et ma chanson d’amour, et le déclic a été une lettre de prison d’Ali Aarrass, un belgo-marocain qui a la double nationalité, et qui a été emprisonné douze ans dans une geôle marocaine. Dans des conditions atroces, parce qu’il était suspecté de terrorisme. Il a été lavé de tout soupçon, mais il a passé douze ans en prison. Et la Belgique n’a pas sorti le petit doigt pour le sortir de là, il n’a même pas bénéficié de l’assistance consulaire. Sa lettre m’a bouleversé : Il demande qu’on lui rappelle ce que signifie la liberté et la justice, car lui ne sait plus ce que c’est…

Claude : Bref, tout ce qu’il faut pour faire une chanson d’amour… (rires).

Philippe : Tu l’as dit ! Tout s’est un peu mélangé. J’ai imaginé la situation d’un gars en prison qui s’adresse à son amour. Qui pouvait aussi être, allégoriquement, la prison intérieure que nous portons souvent en nous. Il lui demande de raviver ses souvenirs de liberté, de la sensation d’une étreinte…Elle se matérialise sous la forme d’ailes blanches pour le délivrer. Puis j’ai terminé cette chanson juste avant le confinement. Elle a alors immédiatement pris une signification différente, plus collective et plus universelle. Un cri d’amour dans une société inhumaine. Ce qui est dingue c’est que Ali a été libéré au milieu du premier confinement. C’était comme si le monde entier se transformait en prison. C’était une situation absurde et cauchemardesque et qui convoquait une foule d’images.
Bref, j’en ai parlé à Arthur, qui a amené son propre univers, plus anxiogène, qui évoque une société dystopique de surveillance généralisée, où chacun est captif et seul. C’est pour cela que j’ai tenu à citer aussi Assange dans le générique qui nous a alerté sur cette dérive, et qui, c’est le moins qu’on puisse dire, en paie le prix.
Maintenant après avoir dit ça, je me rends compte que rien n’est explicite, et je constate autour de moi que certains y voient d’autres choses, qui leur appartiennent. Il y a plusieurs lectures et ça me plaît.

Claude: Arthur, comment traduit-on visuellement une idée ou une chanson ? Tu sembles avoir imaginé un monde-univers, une identité graphique forte, qui évoque un peu un « niveau » dans un jeu vidéo. Qu’est-ce qui t’a inspiré cela ?

Arthur : J’ai été influencé par plusieurs œuvres qui entraient en résonance avec mes premières semaines de confinement. Le film « Blade Runner », ou un jeu vidéo qui s’appelle « Contrôle » ont été une grande source d’inspiration pour moi. Ces deux œuvres transmettent des émotions fortes par l’image, et qui s’adressent je crois à tout le monde.

Claude : Techniquement, comment as-tu procédé ? On part de croquis, des dessins, de photographies, et on les anime ? Ou bien de formes numériques préformatées qu’on adapte au sujet ?

Arthur : C’est un peu un mélange de tout. La 3D, c’est à la fois très technique et très artistique. Comme on crée des images en mouvement, il faut avoir une vision artistique des formes, des couleurs, de la composition, du montage… Dans ce clip-ci, il y a 29 plans. Cela prend énormément de temps. On utilise donc des tas d’outils informatiques pour ne pas devoir redessiner chaque petite feuille. On imagine souvent la 3D comme un truc très obscur où tu dois encoder des lignes de chiffres et de lettres pour créer du visuel. C’était peut-être comme ça au début de l’infographie lorsqu’on avait encore du mal à afficher un cube à l’écran. Aujourd’hui, c’est plus intuitif, on utilise beaucoup de logiciels graphiques, de banques d’images, on part de formes simples qu’on complexifie et qu’on personnalise peu à peu.

Philippe : Je fais un peu la même chose avec le son, je mélange des banques de « samples » orchestraux très sophistiqués, à la recherche de la bonne articulation, de la bonne perspective. Quelquefois je mélange avec des sons acoustiques. Ici tout est programmé, sauf la voix, seul élément « physique » dans ce monde numérique. Mais ça reste de l’artisanat. Et à la base le travail d’écriture et de composition reste le même.

Claude : quel effet cela vous fait, d’avoir travaillé en duo père-fils ? Ca n’arrive pas si souvent que cela.

Arthur : Cela marque une étape, c’est vraiment quelque chose qu’on a fait à deux. On est fier d’avoir fait ce travail « en famille » (rires).

Philippe : C’est une sensation formidable cette collaboration musique et images, père/fils. Je suis vraiment fier qu’Arthur ait été au bout du processus. C’est parfois très éprouvant de travailler seul, de trouver la motivation. J’ai été vraiment bluffé par le résultat. C’était fascinant pour moi de littéralement « voir » ma musique. Je ressens paradoxalement quelque chose de très pur dans cette mise en images numérique. Et puis je me suis dis que j’avais été finalement bien inspiré de lui faire découvrir « Brazil » et « 2001, l’Odyssée de l’Espace » quand il était tout petit (rires).

Claude : Tu sais à quoi cela m’a fait penser ? Au « chef d’œuvre » des Compagnons du Tour de France, qui vont se former un peu partout chez des artisans, et qui pour « coiffer » la fin de leur formation, réalisent une pièce technique particulièrement réussie, pour montrer leur savoir-faire, et annoncer leur entrée dans la vie active. Pour toi Arthur, ce clip, c’est une sorte de carte de visite ?

Arthur : Oui, mon but, c’est quand même d’aller travailler à l’étranger dans une boîte de jeux vidéo. Pour présenter mon travail, c’est évidemment une belle pièce dans un « book ». Tu sais, pour trouver du travail, quand je suis sorti de l’école, j’ai passé six mois à développer mon propre jeu vidéo. Mais c’est très compliqué de se lancer seul. En Belgique, surtout en région wallonne et à Bruxelles, on a de bonnes écoles, mais par rapport à d’autres pays, les studios de jeu vidéo ne sont pas assez développés. Et quand Ils engagent, ce ne sont pas des « jeunes » qui sortent des écoles, mais plutôt des « seniors », avec de l’expérience.

Philippe : Tu sais, pour moi aussi, c’est une carte de visite … C’est une autre façon de faire entendre ma musique. Et il y a aussi de la musique dans les jeux vidéo ! Tu le sais, notre secteur musical est complètement sinistré, et encore plus avec le COVID. Il faut reconnaître que la numérisation, le streaming, ont en quelque sorte dévalorisé la musique. Sortir un album ne constitue malheureusement plus un événement.
Alors que le binôme image-musique, cette forme relativement nouvelle, dans les clips et les jeux vidéo, garde quelque chose d’assez excitant, d’encore novateur. Cela peut donc nous ouvrir des portes, élargir notre champ de travail. Il faut trouver de nouvelles formes.

Claude : Bon, merci beaucoup, les gars. Vous le savez, l’avantage d’un webmagazine sur un « bête » journal, c’est qu’on peut publier du son et des images. N’hésitez donc pas à nous envoyer tout ce qui peut être partagé.

Philippe : Je voulais encore te dire qu’on a reçu un mot d’Ali Aarrass, qui avait été très touché par la chanson.

Claude : Génial.

Philippe : On va certainement se voir. Son combat pour la justice ne fait que commencer.

Lovebirds, by Philippe et Arthur Tasquin, a song and artwork for the prisoners (Ali Aarrass, Julian Assange and all the others)

dans ACTIONS/ARTS/DANS LA PRESSE/Evénements/Lettres/Letters/Brieven par

Lovebirds is a collaboration between a father and a son who wanted to create something together. This project is about the loneliness and pain of being far from our loved ones. It explores a dystopic society where everyone is captive and separated.
For optimal viewing experience, please watch this clip at full screen in 4K with ample sound.
For more visuals and in depth breakdown, please visit :
artstation.com/arthurtasquin

LYRICS
My love my darling
I hear you crying
Behind the walls
From the dark world of shadows

I’m such a long time in prison
Waiting for another season
Now it’s time to free
The blackbird inside me
And let it go…

Whispering in the breeze
What it’s like to be free
How it feels to be home in your arms
Run the earth
Touch the sky
And then send back to me
All those precious memories

Could it be some delusion
Now I see in a vision
White wings take shape in the moon
White wings approach
And fly me away

CREDITS
A song by Philippe Tasquin
Directed by Arthur Tasquin

LINKS
Philippe Tasquin
_____________________________________________________
youtube.com/channel/UC6EtqaQMOJmPNNhB3qV112Q

Arthur Tasquin

Manu Scordia, Olivia Venet (LDH), Philippe Hensmans (AI), Farida Aarrass : Ali Aarrass, 11 ans plus tard et toujours en prison

dans ACTIONS/ARTS/AVOCATS/ORGANISATIONS POUR LES DROITS DE L'HOMME / FOR HUMAN RIGHTS par
(photo : Olivia Venet, présidente de La Ligue pour les Droits Humains)

❌ En 2008, le belgo-marocain Ali Aarrass est arrêté par la police espagnole, suspecté de trafic d’armes pour un réseau terroriste.

Onze ans plus tard, en dépit d’un non-lieu faute de preuves et suite à son extradition vers le Maroc, Ali Aarrass est toujours incarcéré dans une prison marocaine.

✊ Devenu l’une des figures emblématiques d’ Amnesty International contre la torture, il est également devenu le symbole de la lutte pour l’égalité des droits des bi-nationaux.

📖 La reparution de la bande dessinée que Manu Scordia lui a consacrée a été préfacée par Alexis Deswaef, Président d’honneur de la Ligue des Droits Humans et soutenue par Amnesty International. Nous reviendrons sur la situation d’Ali Aarras et sur les raisons de l’engagement des intervenant.es présent·es pour cette cause.

Nous en parlerons avec :

Manu Scordia – auteur de bande dessinée et illustrateur * vainqueur 2019 du prix Atomium Le Soir de la meilleure BD de reportage.

Olivia Venet – Présidente de la Ligue des Droits Humains

Philippe Hensmans – Directeur d’ Amnesty International Belgique francophone

▶ Nous aurons aussi la chance d’accueillir Farida Aarrass, la soeur d’Ali.

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📌 « Ali Aarrass » est une bande dessinée en noir et blanc de style roman graphique qui retrace le parcours de cet homme, son enfance à Melilla, sa venue en Belgique, son mariage, ses différents boulots, son service militaire, sa librairie, son arrestation puis les mauvais traitements, l’extradition, la torture, le procès inique… tout cela en alternance avec le combat de sa sœur Farida pour la libération de son frère.

🤝 Une rencontre-débat en collaboration avec Pépite Blues, une librairie générale qui met les afro-littératures du monde entier à l’honneur. Des oeuvres produites par des africain·es, des afro-européen·nes, des afro-américain·es, des afro-caribéen·nes,
mais pas exclusivement. C’est aussi un lieu où écrivain·es, artistes et citoyen·nes se rencontrent, échangent autour des productions culturelles et de la créativité artistique dans leur diversité.

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Lundi 30 septembre 2019 de 19:00 à 22:00
Rue Lambert Crickx 5, 1070 Anderlecht

Réservation souhaitée : 📧 animation@pac-g.be / 📞 02/545.79.11

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le prix de la BD de reportage 2019 a été attribué à Manu Scordia pour la Bande dessinée « Ali Aarrass ».

dans ACTIONS/ARTS/Evénements/LA PRISON AU MAROC par
Ces 13, 14 et 15 septembre avait lieu la Fête de la BD 2019 à Bruxelles. A cette occasion,la cérémonie de remise des Prix Atomium récompense les bandes dessinées les plus marquantes de l’année.
 
Au total, huit prix ont été décerné: le Prix Atomium de Bruxelles, le Prix Première du Roman Graphique, le Prix Fédération Wallonie-Bruxelles,  le Prix « Le Soir » de la BD de reportage, le Prix Cognito de la BD historique,  le Prix Atomium de la BD citoyenne,  le Prix Willy Vandersteen 2019 et le Prix Raymond Leblanc de la jeune création.
 
Cette année, le prix de la BD de reportage a été attribué à Manu Scordia pour la Bande dessinée « Ali Aarrass ».
Une belle reconnaissance pour cette bande dessinée qui relate l’histoire d’Ali depuis son enfance jusqu’à la situation d’injustice qu’il vit aujourd’hui. Manu Scordia avait déjà édité une première version de cette bande dessinée en 2016 grâce à la campagne de crowfunding « Ali Aarrass, au delà des barreaux et des frontières ».
C’est maintenant aux éditions Vide-Cocagne que le livre est réédité et soutenu par Amnesty International et la Ligue des Droits Humains. Cette nouvelle version est préfacée par Alexis Deswaef, président de la Ligue des Droits Humains.
 
Gageons que cette reconnaissance poussera l’Etat Belge à prendre ses responsabilités et apporter enfin à Ali Aarrass l’aide consulaire à laquelle il a droit.
 
La bande dessinée est disponible en librairie et vous pouvez aussi la commander en ligne ICI
 
 

rtbf.be : L’ illustrateur et dessinateur de BD belge Manu Scordia pour « Ali Aarrass »

dans ARTS/DANS LA PRESSE par

Entrez sans frapper, 10 min, 

L’ illustrateur et dessinateur de BD belge Manu Scordia pour sa BD « Ali Aarrass » (Ed. Vide Cocagne).

Ali Aarrass est Belgo-Marocain. En 2008, il est arrêté par la police espagnole : on le suspecte de trafic d’armes pour un réseau terroriste. Son procès aboutit à un non-lieu, faute de la moindre preuve. Contre l’avis de l’ONU, l’Espagne accepte malgré tout la demande d’extradition du Maroc : en 2010, Ali Aarrass est transféré de l’autre côté de la Méditerranée. C’est la descente aux enfers : après 12 jours de torture, on lui fait signer un document qui deviendront ses « aveux ». Il est alors condamné à 15 ans de prison, la peine sera réduite à 12 ans en appel.
2019. Cela fait maintenant 11 ans que Ali Aarrass est sous les verrous, 11ans qu’il subit des mauvais traitements, 11 ans que l’on se bat pour sa libération.
Ali Aarrass, c’est l’histoire de sa vie, des jeunes années jusqu’à l’horreur judiciaire. A travers son témoignage mais aussi celui de sa sœur et de sa femme, on découvre la violence de ce qu’il vit – isolement, absence d’information, torture, mais aussi la persévérance et le courage de lutter et d’obtenir justice. Avec son trait noir et blanc faussement naïf, Manu Scordia s’empare avec brio de cette bataille judiciaire pour en faire un livre émouvant, combattif et militant.

Émission
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8 mai : Présentation de la nouvelle édition de la bande dessinée « Ali Aarrass » de Manu Scordia

dans ACTIONS/ARTS par

Voilà onze ans qu’Ali Aarrass, citoyen belge, est incarcéré au Maroc sur base d’aveux obtenus sous la torture, dans l’indifférence de la Belgique alors que son innocence est établie. Une immense violation des droits humains et des libertés fondamentales.

Retour sur l’affaire avec:

– FARIDA AARRASS, sœur d’Ali Aarrass

– MANU SCORDIA, auteur de la bande dessinée « Ali Aarrass »

– ALEXIS DESWAEF, président d’honneur de la Ligue des Droits Humain et auteur de la préface de la bande dessinée

– NICOLAS COHEN, avocat d’Ali Aarrass

– KHADIJA SENHADJI, porte-parole du collectif « Rosa Parks »

Le mercredi 8 mai à 19h à l’Espace Citoyen (8 rue de la Grande Ile, 1000 Bruxelles)

Quand ? Mercredi 8 mai 2019 de 19:00 à 22:00
Où ? L’Espace Citoyen, 8 rue de la Grande Ile 1000 Bruxelles

Lors de la soirée de présentation, nous organiserons un ftour (rupture du jeûne) pour toute personne le désirant, pour la modique somme de 5€.

Et

Le dimanche 19 mai, nous organisons également un ftour (rupture du jeûne) un peu plus copieux, toujours pour la campagne Free Ali Aarrass, dans les locaux des JOC (rue d’Anderlecht, 4 à 1000 Bruxelles – Sortie de métro Annessens) à partir de 19h30. Le montant sera un peu plus élevé que le précédent car il est question de pouvoir soutenir la cause.
Bien entendu ici aussi toute personne le désirant sera la bienvenue, mais il faudra s’y enregistrer en avance via cette adresse émail : fa789456@hotmail.com.

Si pour ces deux occasions, l’une ou l’autre personne souhaite aider par la réalisation d’une petite préparation culinaire, veuillez svp laisser un MP à Farida Aarrass. Toute forme d’aide est la bienvenue.

D’avance merci pour votre chaleureux soutien.

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