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Maroc : « le rapporteur de l’ONU Juan Mendez sous le choc » !

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Le Maroc, qui se prépare à occuper le siège que la Libye a perdu au Conseil des droits de l’Homme des Nations unies, a invité M. Juan Méndez, le rapporteur spécial de l’ONU sur la torture, pour inspecter si le Maroc applique bien les droits de l’homme et les conventions contre la torture. Juan Méndez est en tournée au Maroc du 14 au 21 septembre.

Monsieur Mendez sait de quoi il parle. Il a lui-même été arrêté et torturé pendant 18 mois par la junte militaire au pouvoir en Argentine entre 1973 et 1983. Il a été libéré grâce à la pression exercée par Amnesty International qui a intercédé en sa faveur, parvenant à le faire parvenir aux Etats-Unis. M. Mendez a été nommé rapporteur spécial de l’ONU sur la torture en 2010.

A la fin de sa visite au Maroc, Méndez rendra un rapport indiquant si le Maroc respecte la convention de 1984 contre la torture, ainsi que le protocole de 2006 sur la prévention de la torture, tous deux ratifiés par ce pays. La secrétaire d’Etat US, Hillary Clinton, qui a récemment déclaré que le Maroc est « un pays leader et un modèle« , pourra bien être obligée de revoir ses propos après les conclusions de la visite de M.Mendez.

Nous publions une première réaction (en arabe et en français) de M. Mendez, parue dans la presse marocaine, suite aux témoignages des prisonniers au Maroc. Et sa visite n’est pas encore terminée….

(LV)

 

 SOURCE

المقرر الأممي حول التعذيب يُصدم من هول ما سمعه في سجون بن هاشم

 معاذ كننيس في الثلاثاء 18 سبتمبر 2012 الساعة 14:34

 عبر المقرر الأممي الخاص بقضايا التعذيب خوان مانديز عن صدمته بعدما عاين وثائق وصور حول واقع السجون المغربية، خصوصا ملف المعتقلين الإسلاميين.

 وكشفت بعض المصادر التي حضرت الاجتماع مع خوان مانديز لـ« فبراير.كم » أن الأخير بدا مصدوما عندما سمع بعض الشهادات، إضافة إلى بعض الصور الحية حول التعذيب خصوصا بسجون سلا2 وتيفلت، وهو ما دفعه إلى التقصي أكثر حول ظروف التعذيب النفسي أثناء التحقيق وظروف حبس هؤلاء السجناء.

 وقد كان المقرر الأممي مرفوقا بمترجمين وخبير للطب الشرعي، وبلغ إلى علمه أساليب التعذيب المستعملة كالقارورة والعصي الغليظة، ونزع الأظافر وقلع الأسنان، غير أن ما شذ انتباه مانديز هو إجبار بعض المتهمين على توقيع على محاضرهم وهم معصوبي الأعين وتحت إكراه التهديد.

 وقد وعد المقرر الأممي بتضمين تقريره لكل ما وثقه فريق عمله، مع التأكيد أنه تسلم تقارير عن التعذيب كتبت بالإنجليزية، كما طمأن المعتقلين وذويهم بعدم ملاحقتهم إزاء ما صرحوا به، ووضع رهن إشارتهم بريدا إلكترونيا لإبلاغه بأي مستجد.

ويواصل المقرر الأممي الذي جاء بناءا على طلب من الحكومة المغربية من أجل تقييم أوضاع حقوق الإنسان زيارته إلى المغرب، وقد اتجه إلى مدينة العيون لمدة يومين، من أجل البث في واقع السجون في الصحراء.

 

« Le Rapporteur Spéciale de L’ONU, Juan Mendez exprime son état de choc après la prévisualisation des documents et des photos concernant la réalité des prisons marocaines, particulièrement le dossier des détenus Islamistes.

 Quelques sources qui ont assisté à la réunion avec Juan Mendez ont révélé à « February.com » que ce dernier a été choqué quand il a entendu les témoignages, en plus de quelques vidéos sur la torture, particulièrement dans des prisons de Salé 2 et Taflit! Ce qui l’a poussé à mener enquête plus poussée sur les circonstances de torture psychologique pendant les auditions et les conditions de détention de prisonniers.

 Des traducteurs et un médecin légiste expert ont accompagné le Rapporteur de L’ONU qui a pris connaissance des moyens utilisés pendant la torture comme (bouteille, grosse matraque, arrachement des ongles et des dents). Ce qui a retenu son attention le plus c’était de forcer certains détenus à signer des aveux les yeux bandés et sous menace.

 Le Rapporteur de L’ONU a promis de mettre dans son rapport tous ce qu’il a certifié avec son équipe de travail, en mettant l’accent sur le fait qu’il a reçu des rapports de torture écrits en anglais. Il aussi a assuré les détenus et leurs parents qu’ils ne seront pas poursuivis pour leurs déclarations, mettant aussi à leur disposition une adresse électronique pour qu’on l’informe de n’importe quelle nouvelle situation.

 Le rapporteur de L’ONU, qui est venu à la demande du Gouvernement de Maroc pour évaluer des droits de l’homme continue sa visite au Maroc, il se dirigera à la ville de Laayoune pour y rester deux jours, pour être au courant des conditions et la réalité des prisons dans le désert ».

 (Traduit par Mustafa Dahnin)

 

24 septembre : La communauté internationale montre son soutien sans équivoque pour la cause Ali Aarrass

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EL TELEGRAMA – Melilla – Mercredi, 19 septembre 2012

 La communauté internationale montre son soutien sans équivoque pour la cause Ali Aarrass

Par Blasco de Avellaneda

 Qu’ Ali Aarrass est devenu une icône internationale dans la lutte pour la justice et les droits de l’homme et contre la torture et les crimes d’Etat, est incontestable et vérifiable à la recherche des archives de journaux, les réseaux sociaux et le soutien des politiciens et des institutions à travers le monde, principalement en Europe.

Et il est plus que probable que la prochaine audience prévue pour lundi prochain, 24 septembre soit la dernière à se tenir au Maroc, puisque la cour d’appel a déjà prévenu que, après la déclaration d’Ali prévue pour ce jour-là, la cour serait prête pour donner son verdict final, qui ne devait plus tarder, principalement parce qu’il y a presque un an que les avocats de la défense font appel du jugement inexplicable et injuste à 15 ans de prison pour Ali.

Ce que nul n’avait imaginé c’est que personne voudrait rater la déclaration publique du citoyen de Melilla de nationalité belge devant le tribunal ; que l’Europe suivait cet affaire judiciaire qui a commencé il ya quatre ans et demi, ou que l’effort constant d’une sœur, Farida Aarrass, et de deux plates-formes défendant sa liberté, à Bruxelles et à Melilla, allaient prendre une telle force et s’enraciner dans les principaux groupes et institutions qui défendent la légalité, la justice et l’égalité.

Ainsi, l’Initiative internationale pour l’étude des crimes d’État (International State Crime Initiative – ISCI) enverra une délégation d’experts et d’observateurs à l’audience du tribunal, présidée par son directeur, le professeur Mme Penny Green, du King’s College de Londres.

Cette avocat et criminologue a manifesté son intérêt personnel à être avec Ali pour assurer le respect du droit international de l’audience, et à montrer son soutien à une cause qu’elle étudie avec son groupe de recherche depuis des mois.

Green est titulaire d’un doctorat en criminologie de l’Université de Cambridge et a publié de nombreux articles sur les crimes d’État, les crimes d’État liés aux entreprises, les catastrophes, la justice pénale, la criminalité transnationale, à l’asile et les migrations forcées. Ses intérêts et sujets de recherche plus importants concernent la torture et la violence d’Etat.

L’ISCI est un centre de recherche qui compte avec le soutien et la diffusion de grandes personnalités comme l’activiste américain Noam Chomsky, et qui utilise la loi, la criminologie et les sciences sociales pour étudier les violations des droits de l’homme et des crimes commis par les Etats et les institutions publiques.

Seront également présents de grandes personnalités comme Marc Nève, avocat belge, ancien président d’Avocats sans frontières, membre du Comité européen pour la prévention de la torture et des peines ou traitements inhumains ou dégradants dans le cadre du Conseil de l’Europe, et membre du Conseil de l’Union des Juristes pour la Démocratie et le Comité de la Ligue des droits de l’homme dans les prisons.

Autre personnalité qui ne manquera pas au rendez-vous est l’ex sénatrice française et ancienne parlementaire européenne, Alima Boumediene-Thiery, qui sera présente au procès d’Ali Aarrass et qui est sûre que la pression internationale peut faire beaucoup pour la libération du citoyen belge innocent.

Alima Boumediene-Thiery est une juriste internationale et elle est connue pour la défense des immigrés en France et en Europe et la lutte contre le racisme, la criminalisation de l’immigration et pour la défense des causes sociales en France et dans les pays arabes.

Le prochain 24 Septembre elle fera partie de la délégation internationale au procès d’Ali Aarrass à Salé, Rabat.

Une autre personnalité qui ne pouvait pas manquer au rendez-vous est Frances Webber, avocate retraitée spécialiste des migrations, des réfugiés, de l’asile et des droits de l’homme, membre de la Ligue des Avocats Socialistes de Londres et conseillère pour le Comité des Avocats contre la Torture et pour la Défense des Droits Humains. Elle est amie de Luk Vervaet, le principal activiste impulseur de « la Cause Aarrass »en Belgique y qui va aussi assister au procès, et c’est à travers lui qu’elle a connu le sujet et dès le début elle n’a pas hésité un instant:« Dans cet affaire, il se produit une violation des droits fondamentaux d’un citoyen européen. « 

Webber est la principale responsable de la participation britannique dans cette affaire et elle a écrit la première lettre adressée à l’ambassade du Maroc à Londres exigeant une explication du gouvernement alaouite au sujet de la torture qu’Ali a subi lors de son arrestation et de l’emprisonnement.

Elle enseigne actuellement à l’Université de Warwick, au Birkbeck College et à l’Université de Londres. Elle est vice-présidente de l’Institut des relations raciales et auteur réputée sur les droits des demandeurs d’asile, les réfugiés et les migrants.

De son côté, Ian Patel, chercheur de la criminalité internationale dans la Dickson Poon School of Law, prendra des notes sur tout ce qui se passe lors de l’audience afin de documenter ses travaux de recherche sur les droits de l’homme et de la justice pénale internationale.

Le travail de Patel est financé par l’Economic and Research Council (ESRC) sur le crime d’État. L’objectif de ce projet est de travailler à la définition du rôle de la société civile dans sa capacité à résister à la violence d’Etat et de l’autoritarisme, de sorte qu’Ali devient un facteur clé dans les futures conclusions de leurs études.

Liz Fekete, directrice exécutif de l’Institut des relations raciales et la tête de son programme de recherche européen, sera également présente. Comme Naima Bouteldja journaliste bien connue et réalisatrice française basée à Londres, où elle est co-directrice du film documentaire Red Rag Productions. Sera aussi présente Louisa Loveluck, réconnue journaliste indépendante, spécialisée dans le Moyen-Orient et pour ses recherches sur les crimes d’Etat en Egypte.

Les activistes belges Nordine Saïdi, porte-parole du groupe Egalité; Nadia Boumazzoughe, membre de la plateforme BDS en Belgique en défense des intérêts du peuple palestinien en Europe et activiste sociale engagée, ou Mohamed Ouachen, cinéaste connu qui a réalisé et produit le documentaire « Ali Aarrass, pour l’exemple », seront également présents avec Ali pour remplir la première chambre de la Cour de Salé à Rabat, le prochain lundi 24.

Il est prévu que plus de cinquante personnes arrivées de toute l’Europe fassent de la pression à travers les médias internationaux et couvrent cette audience, considérée la dernière. De Melilla arriveront également des avocats, des activistes, des amis et de la famille. Tout le monde veut être avec Ali sur un jour si important. Ali est le seul prisonnier au Maroc qui a dénoncé la torture et les mauvais traitements à l’étranger tout en étant encore en prison. Cela lui a coûté ne pas pouvoir accéder à la grâce royale, avoir fait l’objet d’un traitement discriminatoire en prison et avoir eu un processus judiciaire encore plus défectueux, long, sinueux et verrouillé que d’habitude, dans un pays où la balance de la justice opte toujours du côté de l’argent et des intérêts politiques. Quoi qu’il arrive ce lundi, le monde le sait maintenant, grâce à Ali, que le Maroc torture et ne respecte pas le droit international, et qu’il le fait avec le consentement d’une Belgique passive et accommodante, et avec la complicité de l’Espagne, qui a extradé illégalement un citoyen européen né dans son domaine et a servi de monnaie d’échange pour ses intérêts d’État.

 

La Comunidad Internacional muestra su rotundo apoyo a la Causa Ali Aarrass

 

Por Blasco de Avellaneda

 

Que Ali Aarrass se ha convertido en un icono internacional en la lucha por la justicia y los derechos humanos y contra la tortura y los crímenes de Estado es algo indiscutible y comprobable mirando las hemerotecas, las redes sociales y el apoyo de políticos e instituciones en todo el mundo, principalmente en Europa.

Y que la próxima vista judicial prevista para el próximo lunes 24 de septiembre es más que seguro que sea la última a celebrarse en Marruecos, era algo más que probable, ya que el tribunal de apelación ya advirtió que tras la declaración de Ali, que se producirá ese día, tendría ya todo listo para dar su veredicto final, el cual no quería demorar más –principalmente porque hace ya casi un año que los abogados de la defensa apelaron la inexplicable e injusta sentencia a 15 años de prisión para Ali-.

Lo que ninguno se imaginada es que nadie querría perderse la declaración pública ante el tribunal del melillense de nacionalidad belga; que Europa estaba tan pendiente de esta causa judicial que comenzó hace ya cuatro años y medio; o que el empeño constante de una hermana, Farida Aarrass, y de dos plataformas que defendían su libertad, en Bruselas y en Melilla, iban a tener tanta fuerza e iban a calar hondo en los principales estamentos e instituciones defensoras de la legalidad, la justicia y la igualdad.

Así, la Iniciativa Internacional para el Estudio de los Crímenes de Estado (ISCI) enviará una delegación de expertos y observadores a la vista judicial, encabezada por su directora, la profesora Penny Green del King’s College de Londres.

Esta abogada y criminóloga ha mostrado su interés personal por estar junto a Ali para velar por el respeto a las leyes internacionales durante la vista judicial, y para mostrar su apoyo a una causa que estudia con su grupo de investigación desde hace meses.

Green es doctorada en criminología por la Universidad de Cambridge y ha publicado ampliamente sobre los crímenes de Estado, el crimen estatal-corporativo, los desastres, la justicia penal, la delincuencia transnacional, el asilo y la migración forzada. Sus intereses y temas de investigación más destacados son la tortura y la violencia estatal.

El ISCI es un centro de investigación que cuenta con el apoyo y la divulgación de grandes personalidades como el activista estadounidense Noam Chomsky, y que a través del Derecho, la Criminología y las Ciencias Sociales estudia las violaciones de derechos humanos y los delitos cometidos por estados e instituciones públicas.

También acudirán grandes personalidades como Marc Nève, abogado belga, expresidente de Abogados sin Fronteras, miembro del Comité Europeo para la Prevención de la Tortura y los Tratos Inhumanos o Degradantes perteneciente al Consejo de Europa y miembro del Consejo de la Unión de Juristas por la Democracia y del Comité de la Liga de los Derechos Humanos en las Prisiones.

Igualmente, no ha querido perderse esta cita Alima Boumediene-Thiery, la ex senadora francesa y diputada de la Unión Europea, que estará en el proceso de Ali Aarrass y que está segura que la presión internacional puede hacer mucho por la excarcelación del inocente ciudadano belga.

Alima Boumediene-Thiery es abogada internacional y se ha destacado por la defensa de los inmigrantes en Francia y Europa y la lucha contra el racismo, la criminalización de la inmigración y la defensa de causas sociales en el país galo y en los países árabes.

El próximo 24 de septiembre formará parte de la de legación internacional en el juicio de Ali Aarrass en Salé, Rabat.

No podía faltar a la cita Frances Webber, abogada jubilada especialista en Migración, Refugiados, Asilo y Derechos Humanos, que pertenece a la Liga de Abogados Socialistas de Londres y es asesora del Comité de abogados contra la Tortura y la defensa de los Derechos Humanos de Reino Unido. Amiga de Luk Vervaet, el principal activista defensor de la ‘Causa Aarrass’ en Bélgica que también acudirá al juicio, es a través de él por quien conoce el tema y desde el principio no lo dudó un instante: “En este caso se están violando los derechos fundamentales de un ciudadano europeo”.

Webber es la principal culpable de la implicación de Reino Unido en la causa y suya es la primera carta dirigida a la embajada de Marruecos en Londres pidiendo explicaciones al Gobierno alauí sobre las torturas recibidas por Ali durante su detención y su encarcelamiento.

Actualmente es profesora en la Universidad de Warwick, en el Birkbeck College y en la Universidad de Londres. Vicepresidenta del Instituto para las Relaciones Raciales y reconocida escritora sobre los derechos de los asilados, refugiados y migrantes.

Por su parte, Ian Patel, investigador sobre Crimen Internacional en la Escuela de Leyes Dickson Poon, tomará notas de todo lo que ocurra en la vista judicial para poder documentar sus investigaciones sobre los derechos humanos y la justicia penal internacional.

Patel está trabajando financiado por el Consejo de Investigación Económica y Social (ESRC) sobre el Crimen de Estado. El objetivo de este proyecto es trabajar hacia una definición del papel de la sociedad civil en su capacidad de resistir la violencia del Estado y el autoritarismo, por lo que Ali es una importante baza para sus futuras conclusiones.

Liz Fekete, directora ejecutiva del Instituto para las Relaciones Raciales y cabeza de su programa europeo de investigación, también acudirá. Al igual que Naima Bouteldja, conocida periodista y cineasta francesa que reside en Londres, donde es codirectora de la productora de cine documental Red Rag productios. También lo hará Louisa Loveluck, periodista independiente conocida por ser especialista en Oriente Medio y por sus investigaciones sobre los crímenes de Estado de Egipto.

Activistas como el belga Nordine Saidi, portavoz de la organización Égalité; Nadia Boumazzoughe, miembro de la plataforma BDS Belgium defensora de los intereses del pueblo palestino en el país centroeuropeo y comprometida activista social; o Mohamed Ouachen, conocido cineasta que ha dirigido y producido el documental ‘Ali Aarrass, por ejemplo’, también van a estar copando la Sala Primera del Tribunal de Primera Instancia de Salé, en Rabat, el próximo día 24 junto a Ali.

Se espera que más de medio centenar de personas llegadas de todos los rincones de Europa estén haciendo presión mediática y dando cobertura internacional a la previsiblemente última audiencia. Desde Melilla también acudirán abogados, activistas, amigos y familiares. Todos quieren estar con Ali en un día tan señalado. Él ha sido el único preso en Marruecos que ha denunciado torturas y maltratos fuera del país estando todavía recluido. Eso le ha costado no poder acceder al Indulto Real, ser objeto de un trato discriminatorio en prisión y haber tenido un proceso judicial más viciado, largo, sinuoso y trabado que de costumbre en un país en donde la balanza de la justicia se decanta siempre por el lado del dinero y los intereses políticos. Pase lo que pase el próximo lunes el mundo ya sabe, gracias a Ali, que Marruecos tortura y no respeta las leyes internacionales, y que lo hace con la anuencia de la pasiva y convenida Bélgica y gracias a la complicidad de España que extraditó ilegalmente a un ciudadano europeo nacido en sus dominios y que sirvió de moneda de cambio a los intereses estatales.

 

24 septembre : Arnaud Mafille (Cageprisoners) sera au procès d’Ali Aarrass à Rabat

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Ils fera partie de la délégation internationale au procès d’Ali Aarrass à Rabat (Maroc).

Hij vervoegt de internationale delegatie op het proces van Ali Aarrass in Rabat.

He joins the international delegation at the audience of the Ali Aarrass’ trial in Rabat.

 

Arnaud Mafille est chercheur francophone pour l’ONG Cageprisoners http://www.cageprisoners.com/ à Londres.

 

 

Deux/two articles d’Arnaud Mafille (mars 2012 (fr), August 2012 (English)

 

 

L’antiterrorisme français exemplaire selon Fillon ? Les faits prouvent le contraire

 

Arnaud Mafille

 

L’institution antiterroriste française était dans l’œil du cyclone depuis quelques temps. Entre l’affaire Tarnac, qui avait donné une voix à ceux qui décriaient la fabrication de la menace terroriste, et les soupçons à l’encontre du juge Bruguière dans l’affaire Karachi, de plus en plus dénonçaient ce droit d’exception qui bien souvent fait exception au droit.

 

Pourtant, c’est exactement le positionnement inverse que François Fillon a adopté pour défendre les services de renseignement dans l’affaire toulousaine. Selon le premier ministre, c’est en effet le respect des libertés individuelles qui expliqueraient les “ratés” de l’affaire”.

 

On n’a pas le droit dans un pays comme le nôtre de surveiller en permanence sans décision de justice quelqu’un qui n’a pas commis de délit (…). Nous vivons dans un État de droit”, a-t-il déclaré au micro de RTL, le 23 mars.

 

Cette vison idyllique du renseignement ne semble cependant pas correspondre à la réalité française. En tout cas, ce n’est pas celle d’Alain Chouet, ancien chef de la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE). Dans “La sagesse de l’espion” (L’Oeil neuf, 2010), il déclarait sans langue de bois aucune :

 

C’est donc ne rien comprendre que d’accuser les services secrets de faire dans l’illégalité. Bien sûr, qu’ils font dans l’illégalité. Ils ne font même que cela. C’est leur vocation et leur raison d’être”.

 

Pour illustrer ses dires, le même Alain Chouet expliquait comment les services émiratis, “dûment chapitrés par les américains et les français”, avaient kidnappé le français Djamel Beghal et obtenu de lui des aveux en 2001. Même si, après enquête approfondie, les services français avaient été forcés de constater que “Beghal ne disposait en France d’aucune capacité humaine, technique ou financière susceptible de lui permettre de commettre un attentat d’envergure “.

 

En réalité, pendant les deux mois passés aux Émirats arabes unis, Beghal a dit avoir fait l’objet de sévices sexuels, de privation de sommeil et de lumière, d’arrachages d’ongles, de perçage de dent à vif et de bien d’autres traitements du même acabit. A son retour en France, un examen médical relèvera certaines traces de mauvais traitements dénoncés par Beghal et “un retentissement post-traumatiques aux faits allégués”.

 

Des pratiques loin d’être exemplaires

 

Cette affaire n’est malheureusement pas isolée. Human Rights Watch dénoncera également le cas de Said Arif, un ressortissant algérien arrêté et qui disait avoir été torturé par les services secrets syriens en 2003. Un juge d’instruction français avait alors fourni une liste de questions aux autorités syriennes, questions accompagnées de réponses entre parenthèses. Certains avaient parlé d’une délocalisation de la torture par la France en Syrie.

 

A ces affaires, on pourrait également ajouter, pêle-mêle, les interrogatoires conduits à Guantanamo par les services français ou encore le cas de M’hamed Benyamina arrêté en Algérie sur demande de la France d’après ses défenseurs. Ses aveux obtenus sous la torture seront versés à un dossier français. L’on est assez loin de l’Etat de droit de Monsieur Fillon !

 

Et le premier ministre de poursuivre : “Le fait d’appartenir à une organisation salafiste n’est pas en soi un délit. Il ne faut pas mélanger le fondamentaliste religieux et le terrorisme”.

 

Là encore, l’observation de la jurisprudence antiterroriste ne lui donne pas raison. Ainsi, en 2005, Beghal fut condamné à dix ans d’emprisonnement, non pas pour la préparation d’un quelconque attentat mais bel et bien en raison de son appartenance à ce que le premier ministre appelle le “fondamentalisme religieux”, celui qui, d’après le jugement, vise à déstabiliser les pays occidentaux qui soutiennent les USA et Israël.

 

Quoi qu’il en soit, bien que flatteuse pour les amoureux du pays des Droits de l’Homme, la défense de l’antiterrorisme français proposée par François Fillon ne résiste pas à une analyse rigoureuse des pratiques hexagonales. Et il faut le dire avec force, ces dernières se sont révélées non seulement illégales et immorales mais également contre-productives.

 

 

 

How to successfully complain against erroneous terrorism reporting and counter the false narrative

 

Written by Arnaud Mafille

 

 

If you’re not careful, the newspapers will have you hating the people who are being oppressed, and loving the people who are doing the oppressing.” Al Hajj Malik el Shabbaz, aka Malcolm X

 

Muslims suspected of having links with terrorism are often victims of negative and erroneous media portrayals. They often end up being found guilty by the general public even before standing for trial. This article seeks to provide a practical guidance to overcome this issue through a recent example.

 

In January 2012, the European Court of Human Rights’ decision, that deporting Muslim cleric Abu Qatada to Jordan would violate his right to fair trial created an unprecedented controversy in the United Kingdom. Several outraged politicians and commentators came out attempting to show that Abu Qatada is or was a very senior Al Qaeda figure in Europe. Moazzam Begg has already described and clarified some of the unsubstantiated allegations laid against Abu Qatada. Another accusation levelled against Abu Qatada, widely spread through the media, was that he had influenced Djamel Beghal, a French-Algerian jailed in France, in plotting to blow up the US embassy in Paris.

 

What was presented as an established fact was actually far from reality. If it is true that Djamel Beghal was sentenced to ten years of prison in France in 2005, the decision of the French Court of appeal explicitly states that there was no evidence whatsoever to suggest that any plan to bomb the US embassy in Paris ever existed:

 

As for Djamel Beghal, the Court observes that the evidence of a project to bomb American interests in Paris (embassy or cultural centre) is not reported by the procedure, except through a statement made by Djamel Beghal before Emirati investigators but obtained under conditions incompatible with the right to defence and which can therefore not be used against him. Nevertheless, it appears from the investigation and the instruction that he is implicated in the most radical Islamist sphere, the one supported by Al Qaeda and which aims have been established to be the destabilisation of western regimes that support the US and Israel.”

 

Moreover, commenting on this case, Alain Chouet, former head of the French intelligence, declared that after a rigorous investigation, his services had to conclude that Beghal did not have the human, technical or financial resources to commit such an attack.

 

The reality is that the only element pointing towards a plot to blow up the Parisian US embassy was a confession made by Beghal while he was illegally and secretly detained in the UAE. In accordance with International law, the court of Appeal had to dismiss the statements simply because the Beghal was subjected to torture and forced into making false confessions. During a medical examination carried when he returned to France, a doctor found evidence of mistreatment as well as “post-traumatic effect[s] of the alleged events”.

 

As revealed by Cageprisoners in a report, Beghal alleges that the methods used against him included extremely grave sexual assaults, beatings on the sole of his feet, sound torture, sleep, food and light deprivation, exposure to extreme temperature, stress positions, nail ripping, water torture, injection of unknown chemicals and mock executions.

 

Finally, a diplomatic cable sent from the US embassy in Paris released by Wikileaks revealed that a French judge declared that the evidence against Beghal would normally not have been sufficient to secure a conviction but the counter-terrorism services were successful because of their reputation.

 

All the points mentioned above are from open sources easily accessible on the internet. Any interested person could have identified them.

 

The Beghal/Abu Qatada case is not isolated and the press has repeatedly peddled incomplete, misleading or incorrect information on terrorism-related cases with devastating consequences for the accused who are deemed guilty even before they appear in front of a court. But how does one challenge this? Aren’t the media the ‘fourth estate’? Aren’t newspapers, TV and radio channels owned by multi-billionaires media conglomerates? They may well be but a grain of sand can cause the most sophisticated machine to grind to a halt. Any individual can send a polite email to the editor of any newspaper in order to point out an inaccuracy or a mistake in a media report. It’s possible that one might even be the recipient of gratitude as a result of pointing out the error. If the discussion is not fruitful however, mechanisms such as those on offer by the Press Complaint Commission purportedly exist in order to resolve the dispute and reach common ground.

 

Indeed this very simple process led the Daily Mail to add a few lines at the end of two articles (here and here) highlighting the points mentioned above as well as the Press Complaint Commission to issue a statement on its website. No matter how small this result might be, it is only when a number of conscious people take those little steps to achieve these “little results” that a narrative closer to the truth will be brought about in this so-called War on Terror.

 

 

Notes:

 

1. See also: Fahad Ansari’s letter on the Abu Qatada case in The Times.

 

2. For more advice on dealing with similar complaints write to us at contact@cageprisoners.com

24 septembre : Alima Boumediene Thiery, l’ex-sénatrice française et députée UE, sera au procès d’Ali Aarrass

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Elle fera partie de la délégation internationale au procès d’Ali Aarrass à Rabat (Maroc).

Zij vervoegt de internationale delegatie op het proces van Ali Aarrass in Rabat.

She joins the international delegation at the audience of the Ali Aarrass’ trial in Rabat.

 

Alima BOUMEDIENE-THIERY, née à Argenteuil, militante associative à « femmes plurielles », dans le comité « Vérité et Justice pour Ali Ziri à Argenteuil », dans le collectif national « Ecole pour toutes », pour le « droit à la mémoire », dans le mouvement international BDS, pour le respect du droit international, la justice sociale et environnementale, ex-parlementaire, juriste internationale.

 

Lire l’article sur Jeuneafrique.com : « Alima Boumédiene-Thiery, une militante en politique » :

 « Cette sénatrice d’origine algérienne, passée du militantisme à la politique, mène plusieurs combats de front – dont celui pour le boycott des produits israéliens…

Cheveux maintenus sur le côté par une pince, étole léopard en travers de la poitrine, la sénatrice Alima Boumédiene-Thiery monte à la tribune de la chambre haute du Parlement français. Avec conviction, elle explique aux 14 sénateurs présents ce 28 octobre 2010 pourquoi les Verts soutiennent une proposition de loi sur le non-cumul des mandats. La majorité parlementaire n’est pas très réceptive et la proposition est renvoyée en commission. « C’est les oubliettes…, souffle Alima. Mais on finira par y arriver. » Ces derniers mots résument toute sa philosophie de vie.

Dans les couloirs du Sénat, Alima Boumédiene-Thiery détonne. Quand ses collègues viennent en voiture avec chauffeur, elle prend chaque matin le train de banlieue depuis Argenteuil, dans le Nord-Ouest parisien, où elle est née en 1956 et où elle a été élue. Au palais du Luxembourg, les descendants de familles aristocratiques, sénateurs de père en fils, sont légion ; le père d’Alima était un émigré algérien analphabète. « Quand on est fille d’ouvrier, on se sent parfois très seule ici, avoue-t-elle. On m’a souvent toisée avec mépris. » Alima Boumédiene-Thiery s’intéresse aux affaires de la cité depuis que, petite fille, elle suivait à la télévision « le journal parlé », comme l’appelait son père. « Il m’a dit de travailler à l’école. Il ne voulait pas avoir “émigré pour rien”. »

En 1987, Alima Boumédiene-Thiery donne du sens à l’exil de son père, son « modèle ». Elle obtient sa thèse de doctorat, qui porte sur « les stratégies collectives des filles issues de l’immigration maghrébine ». Pour l’occasion, Mokhtar le musulman sable le champagne. Alima Boumédiene-Thiery, c’est un peu l’archétype de la méritocratie républicaine. Fille d’un Algérien et d’une Française qui se sont rencontrés dans la Résistance pendant la Seconde Guerre mondiale, elle naît dans un wagon abandonné et grandit dans un bidonville, brille au lycée catholique Sainte-Geneviève, fait des ménages dès ses 16 ans pour payer ses études, passe un bac littéraire et devient docteure en sociologie. Des obstacles sur le chemin ? Quelques-uns… Une exclusion pour avoir répondu à son institutrice qui avait qualifié, peu après la guerre d’Algérie, son père d’« assassin », et un combat remporté contre une orientation forcée vers une filière courte, « parce que vos parents sont pauvres et qu’ils vont bientôt vous marier… »

Se battre, pour Alima, c’est une habitude. Infatigable, elle est de toutes les luttes, des cénacles au pavé des manifs. Dès l’université de droit à Nanterre, en 1981, elle fonde l’association Tadamoun-Solidarité maghrébine, qui apporte du soutien scolaire et offre des cours d’arabe. « Au lycée, j’avais honte de ma vie au bidonville et je me faisais appeler Mimi. En arrivant à la fac, j’ai rencontré des gens et je suis devenue fière du monde arabe. » La jeune femme, qui a grandi avec des Tziganes, est une des animatrices de la Marche pour l’égalité et contre le racisme de 1983.

Le militantisme s’est transformé en activité professionnelle. Elle a bien essayé, dans un cabinet d’avocats, de travailler comme juriste. « Mais je ne voulais pas faire payer les gens ! » s’amuse-t-elle, répandant un rire chaleureux qui enveloppe ses interlocuteurs. En 1988, elle crée avec des copines Expression maghrébine au féminin, puis travaille pour une association européenne qui forme des travailleurs migrants. Au bar du Sénat, où nous discutons, elle s’interrompt pour claquer la bise au serveur et rire avec lui de leurs SMS échangés la veille.

Lorsqu’elle intègre le monde des élus, Alima Boumédiene-Thiery a presque 40 ans. En 1995, elle devient conseillère municipale déléguée à la vie associative à Argenteuil. « Je n’étais proche d’aucun parti, mais j’ai accepté de porter la voix des associations dans une des premières mairies de la “gauche plurielle”. Je ne faisais plus confiance au Parti socialiste depuis qu’il avait refusé le droit de vote aux étrangers. Et c’est un sujet sur lequel, pour la mémoire de mon père, je me battrai toujours. Les communistes, eux, avaient essayé de récupérer notre mobilisation contre le Front national. Alors je me suis rapprochée des Verts, le troisième parti de la coalition. »

Elle réussit si bien chez les écologistes qu’elle est élue pour l’Île-de-France au Parlement européen en 1999, puis au Sénat en 2004. Là, elle se bat sur plusieurs fronts. « C’est elle, femme, musulmane, qui a fait reconnaître en France les unions civiles homosexuelles conclues à l’étranger ! » s’exclame Tewfik Bouzenoune, son assistant parlementaire. « Ça en a surpris certains, mais je suis toujours cohérente, affirme la sénatrice. Je me bats contre toutes les discriminations. D’ailleurs, ça me révolte lorsque l’on veut me communautariser, m’assigner à un seul type de combat. » Pour rester en prise avec les batailles à mener, elle ne s’éloigne jamais longtemps des associations d’Argenteuil, des syndicats de l’Éducation nationale ou des sans-papiers du Val-d’Oise. Elle y habite toujours, avec son compagnon et son fils Ghiwane – qui attend en trépignant d’avoir 15 ans pour siéger au conseil municipal des jeunes. « Les associations sont le terreau de toute chose. Je travaille avec elles, mandat ou pas. » Invitée par des associations locales, elle se rend quand elle le peut en Algérie et au Maroc, près d’Oujda, où elle a enterré son père.

Depuis trente ans, elle est aussi au côté des associations pour le droit des Palestiniens – peu fréquentées par ses collègues du Sénat. « Putain ! lâche-t-elle. À Naplouse et à Jénine, en 2002, j’ai vu des corps qu’on sortait des décombres. Et l’odeur de mort à Gaza, il y a deux ans… J’ai prié Dieu qu’il m’empêche de devenir raciste. Lorsque tu as vu ça une fois, tu ne peux plus oublier, tu fais des cauchemars. La colonisation, la guerre. J’ai pensé à l’Algérie. » La Palestine, c’est le premier « amour politique » d’Alima Boumédiene-Thiery. Enfant, elle s’indignait devant les actualités télévisées. Plus tard, elle a manifesté sur le pavé parisien, après les massacres de Sabra et Chatila, en 1982. Puis rendu visite à Yasser Arafat, assiégé dans son QG de Ramallah par l’armée israélienne. À Bruxelles, elle a convaincu les eurodéputés de voter la suspension de l’accord d’association entre Israël et l’Union européenne, avant que la Commission européenne, moins démocratique, enterre cette résolution.

À cette occasion, Alima Boumédiene-Thiery a appris que l’élu ne peut pas tout. Le citoyen doit aussi se mobiliser. Le 14 octobre 2010, elle a été relaxée par le tribunal de Pontoise de l’accusation « d’incitation à la discrimination » des produits israéliens. Dehors, des centaines de militants l’ont applaudie. Certains tenaient une pancarte « Touche pas à ma sénatrice ! » Elle, radieuse, a embrassé ceux qui étaient venus la soutenir. « Oui, nous boycottons et nous continuerons à le faire tant que les Palestiniens n’auront pas obtenu leurs droits, lance-t-elle à la foule. En tant qu’élue du peuple, c’est mon devoir. C’est un combat juste et, un jour ou l’autre, nous le gagnerons. » L’espoir, toujours. »

 

 

 

Alima Boumediene Thiery est membre de Force citoyenne populaire, un nouveau parti à destination des banlieues

http://www.f-c-p.org/

 

Présentation :

 

« La gauche compte un nouveau parti dans ses rangs. Force citoyenne populaire (FCP), c’est le nom du nouveau parti politique lancé lors de son congrès fondateur les 2 et 3 juin à Nanterre, en région parisienne.

 

Créé par des militants associatifs du Forum social des quartiers populaires (FSQP), dont la première édition a été lancée en 2007, son leitmotiv est de représenter les habitants des banlieues et des quartiers populaires. Parmi les moteurs du mouvement, on compte le collectif AC Le Feu, né après les mouvements de révoltes dans les banlieues déclenchés en 2005 après la mort Zyed Benna et Bouna Traoré, le Mouvement Immigration et Banlieue (MIB) ou encore la Coordination contre le racisme et l’islamophobie (CRI).

 

« Nous sommes partis du constat maintes fois vérifié qui est que la classe politique dans son ensemble n’a jamais considéré les problèmes de la banlieue et des héritiers de l’immigration comme une priorité dans la mise en place des politiques publiques. De plus, le sort des banlieues et de leurs habitants n’a fait qu’empirer à tous les niveaux. (…) Pour prendre simplement un exemple, il suffit de voir le nombre de chômeurs dans ces banlieues qui monte parfois jusqu’à 60 % des actifs », nous déclare Abdelaziz Chaambi, président de la CRI.

 

FCP, une alternative pour les quartiers populaires délaissés

« La spécificité de notre parti réside dans le fait qu’il est animé et porté par des acteurs authentiques et qui ont lutté depuis des décennies pour tenter d’améliorer leur sort et contre toutes les formes d’injustice qu’ils subissent. Ce parti va offrir l’alternative qui faisait défaut aux habitants qui sont décidés à se battre pour changer les choses et aux jeunes et moins jeunes qui veulent faire de la politique sans être instrumentalisés par les partis traditionnels ou recrutés pour leur exotisme ou pour servir de supplétifs et de colleurs d’affiches », s’applique-t-il à nous dire.

 

Si la création de ce micro-parti est accueillie favorablement, le plus dur sera encore de durer et d’être une véritable force de mobilisation auprès d’une population très abstentionniste car déçue depuis trop longtemps par la classe politique. Pour M. Chaambi, « cette initiative n’a rien à voir avec d’autres, car elle n’est ni sectaire, ni communautariste, ni revancharde, ni paternaliste, nous avons vu émerger des initiatives de-ci de-là mais organisées et orchestrées par le haut ou par des acteurs paternalistes qui se sont érigés porte-paroles ou spécialistes de nos problématiques sans les avoir jamais vécues ni connues de près ».

 

FCP « a de véritables bases sur le terrain et des acteurs reconnus et il ne sera viable et efficace que s’il est porté par cette base qui sera son véritable gouvernail et sa boussole. Il est le fruit d’un travail de plus d’une douzaine d’années entre ces acteurs et n’a pas été conçu au coin d’une table ou dans un bistrot chic ; le ciment qui lie ces différents acteurs n’est pas simplement une base idéologique a minima, mais des combats menés depuis très longtemps autour des thématiques qui persistent dans nos banlieues et qui sont traitées par des politiques néocoloniales, que nous dénonçons depuis des décennies », poursuit-il.

 

FCP se prépare aux municipales de 2014.

FCP ne présente pas de candidats pour les législatives de 2012, dont le premier tour est prévu pour le 10 juin, à la différence notable de Mohamed Mechmache, le président d’AC Le Feu, qui présente sa candidature dans la 12e circonscription de Seine-Saint-Denis (Clichy-sous-Bois, Coubron, Le Raincy, Livry-Gargan, Montfermeil et Vaujours) mais au nom du mouvement « Affirmation ».

 

Cependant, FCP est bien décidé à peser dans les débats et à imposer ses idées au sein des partis politiques traditionnels. Dernièrement, le gouvernement français s’est déclaré en faveur du délivré d’un reçu aux personnes contrôlées par la police afin de lutter contre le contrôle au faciès. Une proposition qui a su trouver un écho au sein du Parti socialiste et qui émane de plusieurs associations et mouvements populaires, notamment regroupées autour du collectif « Stop le contrôle au faciès ».

 

Le congrès fondateur du FCP a débouché sur la création de comités locaux et régionaux qui se chargeront de recruter des militants. « Dans ce parti, aucune catégorie ne sera hégémonique ni n’aura une place privilégiée, tous les citoyens et les militants auront la place que leur donneront leur engagement et leur sacrifice dans ce parti », précise M. Chaambi.

 

FCP prévoit également de mettre en place une université d’été à la rentrée 2012 afin de débattre et de finaliser son programme politique et son échéancier. « Nos objectifs vont être modestes dans un premier temps et ils consistent à créer le rapport de force nécessaire afin d’obtenir un changement radical dans les politiques menées en direction des populations des banlieues et issues de l’immigration et des classes populaires. Les discriminations, les violences policières, le chômage, l’échec scolaire et la rénovation urbaine doivent être pris en compte de manière sérieuse par les décideurs et si besoin par la participation de nos propres élus. De manière plus large et à plus long terme, notre parti aura l’ambition de proposer un véritable projet de société plus juste, plus fraternel et dans lequel l’Homme, avec ses différentes dimensions, doit être au centre », explique le président de la CRI.

 

A défaut des législatives, le parti se focalisera donc sur les élections municipales de 2014 et compte bien mettre sur pied des candidats pour battre campagne auprès des Français.

 

Rédigé par Hanan Ben Rhouma | Mercredi 6 Juin 2012

 

Citation :

« J’ai cru aux partis politiques et je m’y suis même investie pendant 15 ans en espérant pouvoir faire avancer mes combats. Mais c’était peine perdue ! Y compris dans la gauche traditionnelle, si vous ne créez pas le rapport de force, vous êtes méprisés ! Si vous ne rentrez pas dans le moule, vous êtes exclus ! Si vous refusez de vous taire et réagissez face aux injustices, vous êtes taxés d’opportunistes ! Vous devez vous soumettre aux hégémonies des partis traditionnels ou vous êtes accusés de division ! Néanmoins, je refuse de me résigner car je crois à la force du pluralisme.

Riches de la pluralité de nos histoires et forts de la diversité de nos expériences, en mémoire des luttes de nos parents, je suis convaincue qu’ensemble nous représentons une Force Citoyenne Populaire qui seule peut transformer notre société en donnant un sens à nos valeurs universelles, un contenu à nos libertés fondamentales et construire l’alternative nécessaire à notre avenir. »

 

 

Mussafira (Musi), la hermana pequeña de Ali Aarrass : ES ASI MI VIDA

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Me llamo Mussafira pero me podéis decir Musi.

Mi vida siempre ha sido perfecta, como la vida que cualquier adolescente de mi edad desea tener. En los que todos mis seres queridos eran felices.

 

Pero ese sueño cambio de un día para otro. Ese día era concretamente el 1 de Abril del 2008, ese día llegué a mi casa recién salí del instituto, y todos estaban muy angustiados y yo me prenguté que estaba pasando, entonces le pregunte a mi madre ella me respondió que detuvieron a mi hermano, yo era pequeña cuando eso pasó, pero eso no quería decir que me arrebataron a una persona que estaba dentro de mi sueño.

 

Mi hermano se llama Ali Aarrass, el nació en Melilla, cuando era pequeño mi padre lo llevo con su madre que vivía en Bruselas. El creció allí junto a su madre, también hizo la milicia de su país. El se caso y vivía feliz junto a su mujer, pero hubo una racha en la que andaban mal económicamente y decidieron venirse a vivir a Melilla cerca de su padre, y haber como trascurría su vida.

El abrió una pastelería para mantener a su familia ya que tuvo una hija.

Pero ese trabajo no trascurría muy bien que digamos y cerró, posteriormente empezó a trabajar con el camión de su hermano haciendo portes en la obras.

 

Un día en ese trabajo llegaron dos policías y le dijeron si le podían acompañar, él dio que si.

Pasaban los días y mi madre me decía que pronto iba a volver pero yo me daba cuenta de que eso no iba a suceder.

 

Lo trasladaron a Madrid porque iba a pasar un juicio en el cual salió impune de las pruebas falsas que se dijeron en su contra, mas adelante lo juzgaron otra vez por la misma causa de la cual también salía impune. Yo me informe sobre los juicios que le hicieron y me dijeron que juzgar a una persona dos veces por la misma causa era delito, pero nadie lo quería ver.

 

Una vez que lo juzgaron, lo llevaron a una cárcel que esta en Algeciras, lo pasó muy mal al estar legos de sus seres queridos y al estar en cerrado entre esas cuatro paredes él solo e incomunicado.

 

Tomaron la decisión de extraditarlo al país de Marruecos, el abogado hizo todo lo necesario para que eso no pasara, estuvimos todos sus familiares y amigos recogiendo firmas en contra de la extradición. Conseguimos diez mil firmas de toda melilla, y consiguieron parar esa decisión.

 

Mi hermano empezó a hacer una huelga de hambre que duro 50 días, el pobre estaba muy mal, todo el mundo le decía que dejase de hacer esa huelga. Al final la dejo de hacer al ver que sufríamos por él.

 

Él para pasar esos momentos de soledad empezó a escribir cartas a cada miembro de la familia. Cuando recibí mi carta vi que estaba abierta y pregunte quien la abrió, mi madre me dijo que fue ella. Entonces empecé a leer la carta, en la cual puso que me quería muchos, que me echaba de menos, y al final de la carta me escribió un poema muy bonito y también me dijo que hiciera caso a mis padres y que les diera besos a todos. Al terminar de leer comencé a llorar.

 

Yo deseaba que llegase ese día en el que todo iba a ser igual que antes, pero eso no ocurrió. Pasaron los años y volvió ha hacer una huelga de hambre porque decía que era injusto que una persona inocente como yo este en un lugar así sin haber hecho nada.

No duro mucho tiempo debido a las consecuencias de la primera.

 

Mi madre y mis hermanos una o dos veces al mes iban a verle y cuando volvían a casa, me dijeron que estaba muy delgado debido a las huelgas que ya comente anteriormente. Yo me mantenía fuerte frente a los demás y ellos pensaban que no me importaba mucho, pero en realidad en mi corazón había un sentimiento extraño como si fuese doloroso y angustioso a la vez. Nadie sabía lo que yo sentía en esos momentos en los que hablaban de él.

 

Nuestra hermana Farida vive en Bruselas, y ella sufrió mucho cuando lo detuvieron, y estuvo haciendo manifestaciones frente las embajadas de Bruselas y de Marruecos pidiendo por su libertad. Pero nadie le hacia caso, ella no luchaba sola todos sus familiares y amigos estuvieron apoyándola en esos momentos en los que se sentía mal.

 

La noticia sobre lo que le pasó a mi hermano llegó a oídos en todas las partes del mundo y todos apoyaban su inocencia. Farida fue a Inglaterra para hablar sobre lo que le pasó a mi hermano, así que todo el mundo se preocupaba por él.

 

Él mientras tanto seguía solo entre esas paredes, e incomunicado sin poder hablar con nadie, cuando salía al patio de esa cárcel estaba solo sin nadie a su alrededor, como si no fuese persona. Pero él no perdía su fe pasase lo que pasase.

 

Él llamaba a casa los martes y los jueves, y cuando yo cogía el teléfono sin saber quien era, y escuchaba esa voz que nunca se fue de mi cabeza, me dijo <<Hola hermanita, ¿como estas?>> yo debía responderle rápidamente porque sus llamadas siempre duraban cinco minutos. Al terminar de hablar yo, llamaba rápidamente a su esposa para que hablase con él, todos hablábamos con él menos mi padre. Al oír su voz inmediatamente se ponía a llorar.

 

Todos decían que mi padre era sensible y que por eso lloraba, pero aparte de eso yo se lo que sentía, tenia ese sentimiento de ver a unos de sus mejores hijos en una cárcel sin haber hecho nada. Eso para un padre aunque nadie lo comprenda es un dolor inmenso que no cambia esta que su hijo este sentado junto a él en su casa.

Por eso escribo esto para expresar lo que siento en mi corazón y sentirme un poco más tranquila y no tener esa mezcla de sentimientos como ya dije antes.

 

Pasaron cuatro años, su hija ya tenía cinco años y tres que ha pasado sin él, ella cree que su padre esta en trabajando en Kosovo.

En noviembre de 2010 el consejo de Ministros de España tomó la decisión de extraditarlo al país de Marruecos esta vez no se podía hacer nada para pararla. En ese mismo mes, hicimos una acampada frente a la delegación del gobierno de Melilla para evitar que lo extraditen, nos quedamos ahí cuatro meses. Él comenzó ha hacer la tercera huelga de hambre que duro veintitrés días.

 

Una noche llamó mi tía y digo que había escuchado en las noticias que lo habían extraditado. Mi madre angustiosa dijo que no que eso no podía ser y puso el canal en el que anunciaban esa noticia, yo estaba sentada al lado suyo y cuando puso ese canal en el pie de tele pasaban unas palabras. Cunado las leí ponía <<Ali Aarrass ha sido extraditado a Casablanca (Marruecos)>>.

 

Nadie podía asimilarlo. Entonces avisamos a mi hermana Farida y ella se lo comunico a todos sus conocidos lo que estaba pasando y estos le ayudaron en todo.

Contrataron a dos abogados, uno de ellos es muy respetado. Cuando este empezó a trabajar, no sabía donde tenían a mi hermano Ali. Pasaron quince días

Torturando le, hasta los 15 días que apareció por fin.

 

Le hicieron muchísimos juicios que eran suspendidos, pero el día que le juzgaron, fue el peor día de toda mi vida el día 24 de Noviembre de 2011. Le condenaron a 15 años si comerse lo ni beberse lo. Pusieron muchas apelaciones y el juicio aun esta pendiente por haberse suspendido varias veces ya. Dicen que el juicio final de apelación es el 24 de Septiembre de 2012, pero habría que ver si es verdad que se celebrará ese día u otro.

 

Y no dejaremos de luchar aun que sea durante toda mi vida y lo cuenta una adolescente de 17 años. Y mi sueño y el deseo que pediré el día de mi cumpleaños que es un día antes de la audiencia es que sea libre para poder ver la infancia de su hija.

 

La prison de Salé, haut lieu de la torture au Maroc, s’humanise grâce à… l’ONU

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SOURCE

Video témoignage Farida Aarrass

Farida, la sœur de Ali Arrass, ce détenu qui continue de clamer son innocence des charges de terrorisme qui lui ont valu une condamnation à une lourde peine de prison, a fait savoir à l’opinion publique que suite à la programmation de la visite du rapporteur spécial de l’ONU sur la torture, prévue entre le 14 et le 22 septembre, les autorités marocaines ont substantiellement amélioré les conditions de détention des prisonniers.

 

Dans une vidéo postée hier, sur Youtube, celle que l’on surnomme désormais la Madonne, pour ces foulards qui la font ressembler à un personnage de la liturgie et pour le rôle d’ange gardien qu’elle joue pour son frère, a qualifié le changement de « phénoménal ».

 

Le fonctionnaire de l’ONU compte rendre visite à Ali et ses co-détenus qui purgent de lourdes peines de prison et dont on sait qu’ils ont subi des actes de torture et de barbarie lors de leur arrestation et leur séjour dans les locaux de la DST et ceux de la police marocaine. Ces actes se sont également poursuivis jusque dans la prison où les détenus étaient battus, humiliés, privés de promenade, de visite familiale et de téléphone.

 

Les changements intervenus concernent le rafraîchissement des locaux, l’ouverture des grilles des cellules, la journée, l’autorisation de la promenade portée d’une heure quotidienne à trois heures, l’autorisation des déplacements entre les cellules, ainsi que l’usage du téléphone à tempérament.Le changement n’a pas épargné le directeur de la prison dont Farida dit, sans apporter plus de précisions, qu’il a été muté dans le nord où il semble avoir subi des violences physiques et des actes de vandalisme sur son véhicule.

 

Ali Arrass purge actuellement une peine de quinze années d’emprisonnement pour sa prétendue participation aux actes de terrorismes imputés au groupe Belliraj.

 

Bien qu’ayant été lavé de tout soupçon, après une longue et minutieuse enquête du juge Balthasar Garzon, le détenu arrêté à Melilla, l’enclave espagnole au nord du Maroc, où il séjournait après la faillite de son imprimerie bruxelloise, a tout de même été extradé par l’Espagne vers le Maroc. Malgré des incohérences manifestes apparus dans le dossier d’accusation et les nombreuses contradictions qui auraient du profiter à l’accusé, la justice marocaine a refusé de l’innocenter.

 

De nombreuses personnalités se sont solidarisées avec lui, constituant plusieurs groupes de soutien qui n’ont cessé de dénoncer les conditions dans lesquelles s’est déroulé le procès, ainsi que les conditions de détention.

 

La voix de ce prisonnier et celle de ses soutiens semblent donc avoir porté leurs fruits.

 

Salah Elayoubi

 

URL courte: http://www.demainonline.com/?p=20979

24 septembre : une importante délégation britannique au procès d’Ali Aarrass

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Ils feront partie de la délégation internationale au procès d’Ali Aarrass à Rabat (Maroc).

Zij vervoegen de internationale delegatie op het proces van Ali Aarrass in Rabat.

They join the international delegation at the audience of the Ali Aarrass’ trial in Rabat.

(photo : professor Green and Noam Chomski)

Professor Green, Professor of Law and Criminology King’s College London, head of Research in the Dickson Poon School of Law. Professor Green is also Director of the International State Crime Initiative (ISCI). ISCI is a multi-disciplinary, cross institutional and international initiative to collate, analyse and disseminate research based knowledge about criminal state practices and resistance to them.

 

Frances Webber, a retired barrister who specialised in human rights, immigration and asylum law. She is currently a visiting lecturer at Warwick University and Birkbeck College, University of London. She is Vice-Chair of the Institute of Race Relations, with which she has been involved for over 40 years. Her book : Borderline Justice, The Fight for Refugee and Migrant Rights (October 2012)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Dr Ian Patel, joined the International State Crime Initiative at the Dickson Poon School of Law as a postdoctoral research fellow in 2012.

Dr Patel is currently engaged on a two-year ESRC-funded project entitled Resisting State Crime: A Comparative Study of Civil Society (ref. ES/I030816/1). The aim of this project is to work towards a definition of the role of civil society in its capacity to resist state violence and authoritarianism.

His fieldwork is conducted in Sierra Leone and Tunisia.

 

 

Liz Fekete executive director of the Institute of Race Relations and head of its European research programme. Book : A Suitable Ennemy : Racism, Migration and Islamophobia in Europe.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Naima Bouteldja is a London based French journalist and co-director of documentary film company, Red Rag Productions

 

 

 

 

 

 

Louisa Loveluck is a freelance journalist specialising in the Middle East and the International State Crime Initiative’s Egypt researcher.

07/09/2012 : Des nouvelles d’Ali Aarrass & future action

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Voici une lettre type a envoyer à Direction de la prison de Salé II, ville de Salé, Maroc

Monsieur le directeur de la prison de Salé,

Je me permets aujourd’hui de vous contacter pour vous interpeller sur le cas du détenu belgo–marocain Ali Aarrass.
Depuis le 14 décembre 2010, Ali Aarrass est détenu au Maroc. En tant que citoyen belge, je suis sensible à l’évolution du procès Aarrass et aux mauvais traitements infligés à cet homme.
Que sa culpabilité soit prouvée ou non, Ali Aarrass ainsi que tous les prisonniers au Maroc doivent être considérés tels des êtres humains.
Nous sommes satisfaits du changement de direction au sein de la prison de Salé. Et nous croyons en vos bonnes intentions au sujet des droits humains à la prison de Salé.

Monsieur le directeur, pourriez-vous être plus attentif à la remise des effets personnels, ainsi que du courrier adressé à monsieur Aarrass. Ali Aarrass n’a pas reçu de courrier depuis trop longtemps. Et ne le reçoit pas de manière régulière. Ce traitement est injustice et inhumain.

Nous vous prions, monsieur, d’agréer nos salutations les plus distinguées

24 septembre (suite) : ils y seront, zij zullen er zijn, they’ll be there

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Ils feront partie de la délégation internationale au procès d’Ali Aarrass à Rabat (Maroc).

Zij vervoegen de internationale delegatie op het proces van Ali Aarrass in Rabat.

They join the international delegation at the audience of the Ali Aarrass’ trial in Rabat.

 

Luk Vervaet, Campagne Free Ali et Ahmed Bouhali Zriouil, Justice pour Hicham Bouhali Zriouil

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Farida Aarrass, la soeur d’Ali, et Ismaël Bentaleb, Campagne Free Ali

 

 

 

 

 

 

Nordine Saïdi, porte-parole d’Egalité, avec Farida Aarrass.

 

 

 

 

 

 

 

Nadia Boumazzoughe, BDS Belgium

 

 

24 septembre : Cageprisoners lance un appel pour Ali Aarrass

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Website www.cageprisoners.com click here

 

Ali Aarrass is a Moroccan-Belgian national who was first arrested by the Spanish police in 2006. He was cleared of any wrongdoing but he was then rearrested and deported to Morocco to face the same charges. There, he was taken in secret detention and tortured. He was later sentenced to 15 years of prison despite the lack of evidence against him.

 

Message from the family of Ali Aarrass

 

We need your support !

Please donate now !

 

Farida Aarrass (Ali’s sister) has already paid 5495euros to her brother’s lawyers. 2000 euros are still lacking to clear her debt and to pay for their travel costs to Morocco. This money will only cover temporarily the expenses necessary to Ali’s defense.

 

Please donate generously in these last days of Ramadan.

 

Background

 

 

Ali Aarrass, a Moroccan-Belgian national, was born in 1962 in Melilla, a small Spanish enclave in the North of Morocco. His parents were divorced and he later moved to Belgium with his sister Farida at the age of 15. While in Belgium, Aarrass worked very hard to earn an honest living and took care of his mother and two sisters.

 

Aarrass was well-known amongst his community in Brussels and the running of his own stationary shop provides a strong indication of why. When a new school year began, he would lower the prices of books needed by the children so that the families, particularly the poorer families, could buy everything that they needed. His compassion for others was greater than his desire for profit.

 

In 1989 Aarrass obtained his Belgian nationality and completed his 12 month military service in 1993.

After living in Belgium for 28 years, he returned to Melilla where his father lived. He went with his wife Houria in 2005 where they adopted a little girl. There Aarrass continued to work hard to support not only his family, but as his step-brother had lost his sight.

 

Arrests

 

Aarrass was arrested for the first time in November 2006 by the Spanish police. He was released under caution for €24,000 which his father raised by putting together all of his savings. He was free, but had to present himself every week to the court since an investigation on suspicion of terrorism was opened against him.

 

On 1 April 2008 Spanish police arrested Aarrass for a second time, along with Mohammed El Bay, in Melilla following two international arrest warrants issued for them by Morocco on 28 March 2008 for terrorism-related charges.

 

Allegations

 

The initial reason for the first arrest in November 2006, as alleged by the Spanish police, was that Aarrass possessed a weapon that was part of a set of weapons due to be smuggled into Morocco. However, after over two years, the judicial investigation for offences linked to terrorism was provisionally closed by Spanish anti-terror judge Baltasar Garzon on the grounds of lack of evidence implicating Aarrass in any act of terrorism.

 

Regarding the international arrest warrant issued by Morocco Aarrass and El Bay were arrested for their alleged relationship in arms trafficking from Belgium to Morocco, to Belgian-Moroccon Abdelkader Belliraj’s alleged terrorist network – synonymous to what Aarrass was originally arrested for by the Spanish police. Morocco further allege that he is linked to Casa de España bombing attacks in Casablanca, Morocco on 16 May 2003, and accuse him of being a member of the Movement of Mujahideen from Morocco since 1982.

 

There is something wholly troublesome with these allegations considering two simple facts: first of all judge Baltasar Garzon had declared a non-lieu in the investigation into Aarrass having anything to do with arms-trafficking to a terrorist network; also, he had been in Belgium since 1977 meaning that he was there during the Casablanca bombing and during the time he was allegedly a part of the Movement of Mujahideen from Morocco – it is curious as to why these allegations were even included.

 

Detention and Extradition

 

Ali Aarrass was detained on the authority of an international arrest warrant since 1 April 2008: first in a prison in Madrid, then in Badajoz and was later confined in the Bota fuegos prison in Algeciras, Spain. He was in a high security regime reserved for people suspected of terrorism.

 

On the dates of 21 November 2008 and 23 January 2009 his extradition was authorised and confirmed, respectively. While the corresponding dates for Mohammed El Bay were 22 December 2008 and 12 March 2009. Aarrass’s extradition was confirmed in January only after the Moroccan government had given assurances that he would not be condemned to death or imprisonment without the possibility of parole.

 

On 16 March 2009, when judge Baltasar Garzon provisionally closed the judicial investigation against Aarrass for offences linked to terrorism which he was being investigated for by the Spanish police since 2006, he went on to accept the Moroccan extradition request. Despite clearing him, Garzon declared that he hadn’t any objections against Aarrass being extradited to Morocco to stand trial for the same allegations. Upon hearing this judgement he began a two-month hunger strike protesting his innocence, protesting against his conditions of detention and protesting against his extradition to Morocco.

 

On 25 March 2009 Aarrass’s lawyer, Nayim Mohamed Ali, stated that:

 

‘The decision to send Ali Aarass to Morocco is a contradiction. It violates the legal principle that you cannot judge a person two times for the same offence. How can it be that one can extradite an individual who had already been cleared in Spain? My client must be freed.’

 

It has been argued that the principle of double jeopardy was not ignored as Ali Aarrass was never brought to trial and found innocent, and that there is no law against being investigated for the same offence twice. But this is completely missing the point. He was investigated for charges of terrorism and cleared of them due to a lack of evidence. Now the Moroccan government, a government with an appalling human rights record, want to extradite him for the same thing Spanish police could not even find enough evidence for to take Ali Aarrass to trial.

 

An interesting sentiment is raised by Abderraman Benyahya, spokesperson of the Islamic Commission, who stated that the Spanish authorities would never have allowed the extradition “if the accused hadn’t been Muslim”; if he hadn’t been a Muslim accused of terrorism.

 

Considering Amnesty International’s findings that nearly 1500 individuals were arrested after the 2003 Casablanca bomb attacks, with hundreds of them being severely tortured, it seems that Moroccan authorities are very extreme in their ideology – they don’t care how many innocent people suffer as long as they detain the guilty. Or rather the attacks may perhaps be simply being used as an excuse for political detentions.

 

Another important issue that arises from the above findings is highlighted by Eva Suarez-Llanos, the Spanish president of Amnesty International, who has said: “The Spanish authorities cannot extradite people in detention to a country where they risk being tortured.”

 

In November 2010, the extradition of Aarrass was finally ordered by the court.

 

On 26 November 2010, the United Nations Human Rights issued an interim measure requesting Spain no to proceed with the extradition of Ali Aarrass.

 

On 14 December 2010, the Belgian consul received instructions to visit Aarrass. However, he was informed that the visit could not take place as he had been deported to Morocco.

 

The family of Aarrass were never informed of his extradition and they became aware of it through the media.

 

Support for Ali Aarrass

 

Despite authorities having effectively ignored it, there has been much support for Ali.

 

On 30 September all parliamentary groups of the city of Melilla unanimously approved a motion urging the Central Government to freeze extradition procedures to Morocco for Ali and Mohammed. The president of Melilla, Juan José Imbroda, and his local government, lead by the Partido Popular (PP), the Coalition for Melilla (CPM, the most important party of the opposition), the Islamic Commission for Melilla, the Association Inter Culture and Amnesty International from Spain have all united against their extradition.

 

Furthermore, in Belgium hundreds of people have rallied together in protest against Aarrass’s extradition – demonstrating in Brussels or signing petitions to Spanish and Belgium ministers demanding Ali Aarrass’s freedom.

 

Disappearance and torture in Morocco

 

As permitted by the Moroccan legislation, Aarrass was subsequently held in secret detention for eight days without any access to the outside world. During that period of time, he was questioned and tortured by the DST. He narrated torments that are commonly reported by people detained under the anti terrorist legislation in Morocco, including sleep deprivation, injection of chemicals, electric shocks to his genitals and rape. He also said he was hanged by his feet and beaten.

 

Reappearance

 

On 22 December 2010, Aarrass was presented to examining magistrate Chentouf who received the forced confessions he had made under torture. He faced the accusations of transporting arms between Belgium, Spain and Morocco for the purpose of terrorism, even though the Spanish investigation had already cleared him from those allegations. The case of Aarrass in Morocco is based solely on statements made by other people under torture, including Abdlekader Belliraj accused of being the head of a terrorist group made of over thirty people, among them several journalists, professors and politicians. The Moroccan police did try to find material evidence against him but were unsuccessful. On one occasion, Aarrass was taken handcuffed, shackled and hooded to Nador (Morocco) and was requested to indicate with his foot a place to dig. No weapons were found.

 

Aarrass was heard six times by a judge who kept delaying the beginning of the trial.

 

Inconsistencies

 

On 15 September 2011, Aarrass’s lawyer requested the end of the prosecution of his client and raised several issues regarding the case-file.

 

He mentioned that some documents were falsely dated. Hence, the first police note dated on 15 December 2010 mentioned events that occurred on 18 and 20 December 2010.

 

He asked why Ali Aarrass was prosecuted for accusations he had already been cleared of by Spain.

He also asked how five Moroccan bodies could have failed to investigate the allegations of torture after formal complaints had been filed.

 

He requested a confrontation with the accusers of his client.

 

He also asked how the court could accept Aarrass’s confessions made in Arabic during his secret detention while it had acknowledged that he could not speak this language and had provided him with a translator later.

 

Nevertheless, the Court rejected all these arguments and requests without any explanation.

 

 

Sentence

 

On 24 November 2011, the trial of Ali Aarrass eventually took place before three judges at the Appeal Court of Rabat (Salé).

 

Even though no material element was brought forward, Ali Aarrass was sentenced to 15 years of prison. This conviction was pronounced solely on the basis of confessions obtained under torture.

The judges made their decision in less than an hour, leaving aside all the legal and factual objections raised by the defence after a three-hour plead.

 

It should be noted that the judges pronounced the sentence before the official time they had set themselves (4pm). Therefore, Ali Aarrass’ lawyers and family were not there and he was left alone when the verdict was given. Furthermore, in the absence of his translator, Ali Aarrass did not understand the judgement made. His lawyers had to explain it to him in his cell.

 

Moreover, the Moroccan authorities refused to examine the complaint made by Ali Aarrass with regards to the torture to which he was subjected during his disappearance.

 

Ali Aarrass remains under a harsh regime in solitary confinement.

 

 

 

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