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ARCHIVES - page 15

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Appel ! Oproep ! Appeal ! Campagne pour 3000 euros !!

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Nous avons besoin de votre générosité!

Nous avons entamé plusieurs actions pour sauver Ali Aarrass, en Espagne, en Belgique et au Maroc. Nos moyens financiers sont très limités et les frais d’avocats augmentent sans cesse car nous avons du prendre des avocats dans les trois pays pour défendre Ali.

Tout don est le bienvenu ! Même les petits dons comptent…

 

 

We hebben uw steun nodig !

Zoals u weet hebben we meerdere initiatieven ondernomen om de belangen van Ali Aarrass te verdedigen in Spanje, in België en in Marokko.

Wij willen u danken omdat u hierbij steeds aan onze zijde stond.

Maar onze financiële middelen zijn zeer beperkt.

Zo hebben we een ploeg advokaten nodig, in de drie landen, die kunnen werken om de vrijlating van Ali te bekomen.

Elke gift, hoe klein ook, is welkom!

Dank u voor uw vrijgevigheid

 

We need your support !

Please donate now ! As you well know, we have undertaken several actions to protect the interests of Ali Aarrass in Spain, in Belgium andin Morocco.

We want to thank you for being at our side in this struggle.

But our financial resources are very limited. We need to pay a team of lawyers in the three countries in order to obtain the release of Ali.

Every donation is very welcome!

 

Malika Mohamed

ING België. Place Saint-Denis 18, 1190 Forest

363 – 4789211 – 70

IBAN : BE60 363 – 4789211 – 70

BIC : BBRU BEBB

 

 

10 artículos de prensa por el Periodista y Criminólogo Jesús Blasco Avellaneda sobre el asunto de Ali Aarrass

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Jesus Blasco de Avellaneda es Periodista y Criminólogo. Con varios posgrados universitarios en Comunicación Pública y Defensa, Seguridad y Defensa Internacionales, Resolución Pacífica de Conflictos y Mantenimiento de la Paz, Terrorismo y Estado de Derecho, Análisis y Prevención del Terrorismo, etc.

 

 

 

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Les six demandes du Comité national pour la libération des détenus politiques restants dans le dossier Belliraj

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Le comité national pour la libération des détenus politiques restants dans le dossier Belliraj à Rabat: 10/10/2011

A monsieur le Délégué général du Département des prisons
et de la réintégration, Rabat

 

Sujet: Rendre justice aux détenus dans le dossier Belliraj


Dans le contexte de son suivi du dossier des détenus politiques non libérés de l’affaire Belliraj,le comité national pour la libération de ces derniers dénonce ce qui leur a été infligé d’abus graves,et qui consistent essentiellement dans le déplacement arbitraire et le déni du droit à la médication,ainsi que leur privation du droit à poursuivre leurs études et les restrictions qui ont touché aux visites de leurs familles
 et enfants, ainsi que le déni d’autres droits inscrits dans les pactes internationaux des droits de l’homme ratifiés par le Maroc, et inscrits aussi dans le droit national et qui se rapportent aux règles élémentaires dans le traitement des détenus.

Bien que le comité souligne l’attitude positive d’un certain nombre d’associations des droits de l’homme envers le dossier de ces détenus du fait que ce groupe n’a pas participé aux événements qu’a connu la prison locale de Salé les 17 et 18 mai 2011,et dont les membres n’ont pas quitté leurs cellules durant la mutinerie qui a suivi, le comité national pour la libération des détenus non encore libérés dans l’affaire Belliraj, vous exhorte néanmoins monsieur le délégué général à :


1.
 Prendre des mesures d’urgence pour assurer la sécurité des détenus souffrant de maladies graves du fait de votre responsabilité à l’égard de chaque détenu et qui à défaut, menace de mener la prison à une catastrophe humanitaire.


2.
 Reviser la décision de punition collective et arreter toute forme de châtiments de personnes n’ayant aucun lien avec les événements survenus.


3.
 Ouvrir la voie à la reprise des efforts visant à résoudre les fichiers restants de détenus ayant été soumis à des procés jugés inéquitables par des rapports d’organisations nationales et internationales de droits de l’homme;


4.
Oeuvrer au retour des prisonniers déportés à la prison locale de Salé ou à un endroit proche de leur famille pour faciliter leur droit légitime à la visite selon les normes internationales en usage.


5. Fournir les soins nécessaires aux personnes atteintes de maladies chroniques nécessitant des interventions urgentes, et dont font partie les personnes suivantes :


– Brigch Hussein (1939):problème cardiaque,de cholesterol et de tension arterielle.
– Chigano Abdel Ali (1957): se plaint de maux d’estomac.
-El-Rammash Abdullah (1956): se plaint de maux d’estomac.
-El-youssoufi (1964): se plaint de douleurs dorsales.
-Alnadhi Abdul Rahim (1964): se plaint d’hemorroides.
– Bouchaiib Rushdie (1974): se plaint de douleurs rénales et consultait périodiquement à la prison de Salé
?
– Bennaam Adel (1980):souffre de sinusite, son état s’est détérioré depuis l’arret de ses examens périodiques dans la prison de Salé après sa déportation pour la prison de Tulal 2.


6. Permettre aux détenus qui poursuivent des études à l’université de pouvoir les continuer et passer leur examens ,ci dessous les noms des étudiants détenus :

– Ahmed Khoshiaa :V semestre de droit,III semestre de sciences islamiques.

-Bennaam Adel :V semestre de droit.
– Mohammed Azarki :V semestre de droit
– Bouchaiib Rushdie :III semestre de charia.
– Luqman El Moukhtar :III semestre de sciences islamiques.
-Belaghdesh Mansour :V semestre de droit,VI semestre de sociologie.

Dans l’attente de votre intervention veuillez accepter notre consideration respectieuse.

secretariat du Comité
Coordinateur: Mohamed Alnouhi

 

(English)

The national committee for the release of political prisoners remaining in the Belliraj case in Rabat: 10/10/2011

To Mr. Delegate General of Prisons Department
and reintegration, Rabat

Topic: Doing justice to prisoners in the Belliraj case

In the context of its monitoring of the file of political prisoners not released in the Belliraj case, the national committee for the liberation of those detainees denounces serious abuses they have been inflicted with, and which consist essentially in arbitrary displacement and denial of medication, and their deprivation of the right to continue their studies and the restrictions that have affected visits from their families and children, and the denial of other rights enshrined in international covenants of human rights ratified by Morocco, and also entered into national law and that relate to the basic rules for the treatment of detainees.

Although the Committee emphasizes the positive attitude of a number of associations of human rights towards the case of the detainees given that this group did not participate in the events experienced by the local prison of Salé 17 and May 18, 2011, and did not leave their cells during the mutiny that followed, the national committee for the release of detainees not yet released in the case Belliraj, urges you, however, Mr. Delegate General to :

1. Take urgent measures to ensure the safety of inmates suffering from serious illnesses because of your direct responsibility over each inmate and failing that, the threat to lead to a humanitarian catastrophe.

2. Revise the decision to stop collective punishment and all forms of punishments of people with no connection to the events.

3. Pave the way for the resumption of efforts to resolve the remaining cases of detainees who have been subjected to trials judged unfair by reports of national and international human rights organizations;

4.Ensure the return of deported prisoners to the local prison of Salé or at a location close to their families to facilitate their legitimate right to visits as required by all international standards in use.

5. Provide care for people with chronic diseases requiring urgent action, and which includes the following:

– Brigch Hussein (1939): heart problems, cholesterol and blood pressure problems.
– Chigano Abdel Ali (1957): complains of stomach pain.
– Abdullah El-Rammash (1956): complains of stomach pain.
– El-Youssoufi (1964): complains of back pain.
– Alnadhi-Abdul Rahim (1964): complains of hemorrhoids.
Bouchaiib Rushdie (1974): complains kidney infections and consulted regularly in the prison of Salé
– Bennaam Adel (1980): suffering from sinusitis, his condition has deteriorated since he stopped his periodic checkups in Salé prison after his deportation to prison Tulal 2.

6. That prisoners who are studying at university be able to continue and pass their exams.Below the names of the detained students:

– Ahmed Khoshiaa: V semester of Law school, III semester of Islamic sciences.
– Bennaam-Adel: V semester of Law school.
– Mohammed Azarka: V semester of Law school
– Bouchaiib Rushdie: III semester of Sharia.
– Luqman Al Mukhtar: III semester of Islamic sciences.
– Belaghdesh-Mansour: V semester of Law school, VI semester of sociology.

Looking forward to your comments please accept our respectful consideration.

Secretariat of the Committee
Coordinator: Mohamed Alnouhi

 

Ali Aarrass, la Belgique et le Goulag marocain

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Première partie : Les prisons de la misère.

« Le Ministère des Affaires étrangères n’a jamais reçu de plaintes d’aucune sorte sur de prétendus actes de tortures perpétrés dans les prisons marocaines. Vous entendez : jamais »… « Pour les bipatrides, le Ministère n’intervient jamais« … « Une personne mandatée par le Consulat pour assister au procès ? Vous n’y pensez pas. Ce serait interprété comme une pression sur le tribunal« .

Ce sont les propos des fonctionnaires de notre Ministère des Affaires étrangères, le 5 octobre dernier, lors de leur entretien avec la délégation venue transmettre l’appel des soixante personnalités belges. Dans cet appel, lancé par le CLEA, les soixante réclamaient une intervention humanitaire de la Belgique en faveur du Belgo-Marocain Ali Aarrass (49 ans), qui se trouve à la prison de Salé au Maroc.

Maintenant que la fin du procès d’Ali Aarrass s’annonce – la dernière audience est fixée pour le 27 octobre prochain -, le Ministère (pas le Ministre bien sûr, mais passons ce détail…) a bien voulu faire un geste et recevoir une délégation de la famille et de sympathisants. Mais, quant au contenu, depuis trois ans, rien, absolument rien n’a changé dans l’attitude dure et glaciale que la Belgique a adopté dans ce dossier. On ne peut pas le nier : il y a là un sentiment profond d’abandon et d’impuissance qui s’installe. Un sentiment seulement connu par ces milliers de familles de prisonniers qui se battent dans le monde entier pour être entendues par les puissants qui enferment et torturent leurs proches.

 Quelques questions sur la légalité de l’attitude belge, ainsi que sur sa moralité, méritent d’être posées.

Dans un document trilingue de 2009, « L’assistance aux Belges détenus à l’étranger », du Ministère des Affaires étrangères, on peut lire : « Selon les situations et le pays où se trouve le détenu, une aide plus spécifique peut être envisagée… mais, en aucun cas, pour des sujets belges bipatrides dans le pays de leur autre nationalité » (page 32).

Cela veut dire qu’être ‘sujet bipatride‘, comme Ali et les dizaines de milliers d’autres Belges, vous assure donc de moins de protection et d’assistance qu’un Belgo-belge ? Ce texte admet, noir sur blanc, l’existence d’une politique discriminatoire par rapport à des citoyens d’un même pays. Au lieu d’être un enrichissement, au lieu de donner lieu à plus de droits, la double nationalité est devenue ainsi un instrument de discrimination : elle dégrade les personnes issues de l’immigration, déjà dans une situation de discrimination au niveau de l’emploi, de l’enseignement, de la religion.., au statut de sous-citoyens. Elle les met dans une situation d’extrême vulnérabilité, ceci aussi bien dans le pays où ils vivent, que dans le pays où ils n’ont souvent jamais mis un pied, à part pour y passer des vacances, et où ils ne disposent d’aucun droit.

La discrimination ne s’arrête pas là.

Les fonctionnaires belges ont oublié de mentionner que les Belgo-Marocains se trouvant devant la Justice marocaine – et qui n’ont, comme on l’a vu, pas droit à une assistance consulaire belge – sont également privés d’une assistance belge sur le plan juridique. Un avocat belge ne peut ni leur rendre visite, ni assurer leur défense devant un tribunal marocain. Le droit de plaider au Maroc existe en France, grâce à un accord avec le Maroc. Pour la Belgique, cet accord n’existe même pas. C’est un détail que le parlement et le gouvernement belge ont oublié de régler.

 Ensuite, quant aux règles diplomatiques auxquelles la Belgique est tenue.

La Belgique a horreur de s’immiscer dans les affaires intérieures d’un pays. Elle est dans l’impossibilité diplomatique d’exercer une pression. C’est impensable pour la Belgique de faire parvenir même une seule lettre au Maroc, demandant d’envoyer un médecin à un citoyen belge qui réclame cette visite médicale depuis sa torture en décembre 2010, et qui a officiellement déposé une plainte pour torture le 2 mai 2011 auprès de cinq institutions marocaines, sans recevoir une réponse. Quand le Comité des Droits de l’Homme de l’ONU a demandé – déjà en novembre 2010 – à l’Espagne, de ne pas extrader le citoyen belge Ali Aarrass au Maroc parce qu’il risquait de s’y faire torturer, la Belgique – pays signataire de tous les traités internationaux contre la torture – n’a-t-elle pas l’obligation politique et morale de s’alarmer et de se mobiliser sur base de ce seul fait ? La Belgique serait-elle moins scrupuleuse, sur les règles diplomatiques, quand il s’agit de suivre les directives américaines et d’aller envahir et bombarder des pays souverains, comme l’Afghanistan ou la Libye, au nom des mêmes Droits de l’Homme bafoués, et ceci contre toutes les règles diplomatiques élémentaires ?

Parlons donc d’une non-volonté politique d’intervention dans le cas d’Ali Aarrass et non de règles diplomatiques. Il est d’ailleurs prouvé que ces fonctionnaires mentent : selon Wikileaks, des diplomates belges au Maroc ont, en secret, avec les autorités américaines sur place, bel et bien suivi de très près et commenté le procès du Belgo-Marocain Belliraj pour les services (de police) de leurs pays respectifs.

« On n’a jamais eu de plainte sur la torture au Maroc », disent les fonctionnaires.

Là aussi on croit rêver.

Avec les rapports des organisations des Droits de l’Homme sur les violations de ces droits au Maroc et l’utilisation de la torture dans la lutte anti-terroriste des dernières vingt années, on pourrait facilement remplir un bureau entier au Ministère des Affaires étrangères. Mais, nos fonctionnaires ne lisent pas et ne sont pas au courant. Incompétence ou bien complicité. Un ami marocain m’avait dit un jour : pour connaître le vrai Maroc, il ne faut pas visiter les plages et les endroits qu’on met sur les cartes postales pour touristes. Il faut que tu visites les tribunaux, les prisons, les hôpitaux. Dans les premiers, tu rencontreras l’injustice infligée au peuple et dans les derniers, sa misère. Ce serait bien si un passage par les prisons et les hôpitaux devenait une obligation pour les fonctionnaires qui s’occupent du Maroc et aussi pour nos nombreux diplomates et politiciens qui y passent leurs vacances afin de profiter des prix au plus bas et des plages ensoleillées. Ainsi, on éviterait peut-être d’entendre, comme après la chute de Benali en Tunisie ou de Moubarak en Egypte : ‘on ne savait pas‘.

Je n’ai pas encore visité la misère dans les hôpitaux marocains.

Mais, l’injustice dans les tribunaux, j’en ai eu connaissance, au moins de manière partielle, en assistant aux audiences du procès d’Ali Aarrass et d’autres procès ayant lieu le même jour. Dans les tribunaux du Maroc, la violence de l’Etat est tout simplement palpable. Les plaidoiries passionnées et virulentes des avocats de la défense, la présence massive des familles des inculpés mettent une certaine pression, mais ne semblent pas inquiéter les magistrats du régime, impassibles, et les chefs de la police ou de l’armée omniprésents. Le résultat, on le voit dans les prisons. Comme nos services belges ne sont pas au courant, faisons un bref aperçu de la situation carcérale au Maroc sur base de documents fiables.

 L’incarcération massive et la sur-population des prisons aux Maroc.

Le criminologue Nils Christie(1) affirme que, bien plus qu’un simple indice sur le degré de criminalité dans un pays, le taux d’incarcération est l’expression de la culture générale qui y règne. Un taux élevé d’incarcération veut dire que l’on n’est pas dans la justice sociale mais dans la punition des pauvres ; plutôt que bien-être et Etat-providence, il y a prisons et Etat de répression. Et, en parallèle, dit-il, on peut constater que des Etats qui ont une sur-population carcérale ont aussi l’habitude – ou même la culture – d’incarcérer systématiquement les opposants, politiques et autres. Ces pratiques violentes, intrinsèquement liées, sont souvent bien ancrées dans les habitudes de la police judiciaire et secrète depuis des décennies. Ici, au lieu d’une vraie liberté d’expression et d’association, au lieu de dialogue, d’échange et d’écoute d’opinions différentes, au lieu de recherche de la vérité dans les faits, il y a criminalisation et poursuites judiciaires, par l’Etat, de ses adversaires. Pour compléter ce cercle vicieux, il est certain que l’injustice et la misère criantes dans les bidonvilles, c’est aussi le terrain rêvé de recrutement, pour des bandes criminelles ou terroristes, manipulées ou non par le pouvoir ou autres services secrets.

Ce constat est de pleine application au Maroc.

Pour ne pas reprendre intégralement un des rapports sur le Maroc, d’une de ces nombreuses organisations de Droits de l’Homme que nos services des Affaires étrangères remettent apparemment directement à la poubelle après réception, je veux en extraire deux citations, de 2010 et de 2011, de source officielle américaine, et donc fiables aux yeux de nos gouvernants.

Le 11 mars 2010, le Ministère américain des Affaires intérieures, le US Department of State, publiait son rapport :  « 2009 Human Rights Practices : Morocco ».

On peut y lire, sur la situation carcérale au Maroc : « Les conditions de détention restent extrêmement mauvaises et ne sont généralement pas conformes aux normes internationales. La surpopulation, la malnutrition et le manque d’hygiène caractérisent les conditions dans les prisons. Dans son rapport, datant de février, l’Observatoire Marocain des Prisons (OMP), un groupement d’avocats cherchant à obtenir de meilleures conditions pour les prisonniers, affirme que les prisons sont surpeuplées, enclines à la violence, et non-conformes aux normes locales et internationales. Le rapport fait le constat que la capacité des prisons n’est suffisante que pour la moitié de la population carcérale actuelle. Le gouvernement a reconnu que, dans ses 59 prisons, environ 76 000 détenus étaient détenus au début de novembre, c’est-à-dire 40 pour cent au-dessus de la capacité…Le pardon de 26 498 personnes au cours de l’année a réduit la surpopulation ».

Un an après, dans son rapport du 8 avril 2011, ce même ministère américain fait le constat sur l’année 2010 (Country Reports on Human Rights Practices – 2010, Morocco) :

« Les conditions de détention restent extrêmement mauvaises et ne sont généralement pas conformes aux normes internationales. Les prisons sont surpeuplées, d’où des conditions d’hygiène déplorables…. L’Observatoire Marocain des Prisons (OMP)… et d’autres ONG pour la défense des Droits de l’Homme, continuent à signaler que les prisons sont surpeuplées, enclines à la violence, et non-conformes aux normes locales et internationales. Le gouvernement a déclaré que ses 60 prisons détenaient environ 61 405 détenus au 31 août…. Les rapports publiés par l’OMP en 2008 et 2009 affirmaient déjà que le système carcéral pour adultes est à peu près à 133 % de sa capacité. Diverses ONG estiment le nombre de mineurs en prison entre 1800 et 6000. Dans de nombreux cas, les mineurs emprisonnés purgent leur peine en tant qu’adultes… ».

Le rapport de 200 pages de l’OMP, cité dans le rapport américain, parle des « … mêmes maux de toujours des prisons marocaines. Ils s’appellent engorgement des prisons, malnutrition, déficience des soins médicaux, harcèlement sexuel, consommation de drogue, corruption, transferts abusifs, maladies, promiscuité, suicides… ».

Depuis 1990, selon les chiffres officiels, la population carcérale a augmenté d’environ 1000 personnes par an : de 40 067 prisonniers en 1993 à 54 288 en 2000. De 54 288 en 2000 à 61 405 en 2010.

Près de 55% de cette population est constituée de jeunes qui ont moins de 30 ans. 71% a moins de 35 ans. 59% des prisonniers étaient, avant leur détention, des indépendants ou des artisans, 16 % étaient chômeurs, 14,3% employés et 8,4 % agriculteurs.

Un prisonnier sur quatre (27,4%) n’a jamais fréquenté les bancs de l’école. Un sur deux (54,6%) n’a jamais dépassé le niveau primaire.

27% des détenus sont en prison pour des crimes en relation avec l’argent, 27 % pour trafic de drogue, 17,2 % pour crimes et délits contre les personnes et 14,38% pour atteintes à la sécurité et l’ordre publics.

L’ensemble de ces données n’a pas fait hésiter une minute l’assemblée de nos parlementaires belges (à l’exception d’Ecolo) : 84 parlementaires du CDH, CD&V, PS, Spa, Open VLD et MR ont voté pour que tous les détenus de nationalité marocaine en Belgique puissent être expulsés, à partir du 1er mai 2011, vers les prisons de la misère au Maroc. La NVA s’est abstenue parce que la loi n’allait pas assez loin. Le 17 octobre dernier on pouvait lire la déclaration suivante de la NVA : «Le pouvoir judiciaire belge a conclu des traités d’extradition avec certains pays comme le Maroc, pour qu’ils purgent leur peine dans leur pays d’origine. Ces traités doivent devenir plus sévères. Parce que, dans la pratique, ils restent souvent lettre morte. Il faut répondre à tant de conditions, que seulement une poignée des prisonniers marocains devront purger effectivement leur peine dans ce pays.  »

Le sénateur Karl Vanlouwe (N-VA) et Sarah Smeyers, membre de la NVA et présidente de la commission Justice de la Chambre, ont de plus déposé un texte pour que les juges aient la possibilité de renvoyer immédiatement tous les illégaux comparaissant devant les tribunaux et de leur imposer une interdiction à vie d’entrer sur notre territoire.

Mais, tout comme nos fonctionnaires du Ministère des Affaires étrangères, nos parlementaires ne sont probablement pas au courant de la situation carcérale au Maroc…

 

(1) Nils Christie, A suitable amount of crime, Routledge

La constitution d’un Comité national pour la libération des détenus dans le procès Belliraj

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Comité national pour la libération des détenus politiques restant dans le dossier Belliraj, Octobre 9, 2011
                                               
 

 

 

Déclaration constitutionnelle
 
Des
représentants et des représentantes d’organisations politiques,syndicales,civiles et des droits de l’homme,ainsi que des personnalités nationales se sont réunis pour annoncer la création d’un « Comité national pour la libération des détenus politiques restants dans le dossier Belliraj. »

Conscients de ce que contient ce dossier comme fabrication, falsification et fraude à l’encontre de tous les détenus (l’enlèvement et la détention forcée avant toute charge, le refus d’autoriser les avocats à photocopier les dossiers, le refus du tribunal d’enquêter sur les cas de torture de détenus avant l’adoption des déclarations de la police, l’absence de preuves et la violation de la confidentialité de l’enquête, la falsification des proces verbaux …)

 

Tenant compte du fait que les événements attribués à tort aux détenus remontent au début des années 90 du siècle dernier, période qui a été couverte par l’expérience de l’Instance de l’équité et de la réconciliation (1956/1999), durant laquelle l’Etat lui-même a commis avec tous ses appareils répressifs des violations flagrantes des droits de l’homme.


Affirmant que le procès des personnes détenues était un procès politique au cours duquel ont été absentes les garanties les plus élémentaires requises par la loi marocaine et les conventions internationales des droits de l’homme.

Tenant compte de la libération des cinq prisonniers politiques qui ont été condamnés dans la même affaire, et de l’arrivée à terme de la peine d’un sixiéme ,et sachant que le scénario de toute cette affaire est directement relié aux six détenus libérés.

Exprimant leur solidarité avec les familles des prisonniers politiques (enfants, mères et épouses),exposés aux humiliations et aux insultes devant les portes de prison, et convaincus de l’innocence de leur proches.

Toutes les organisations et les personnes consernées s’indignent du maintien en détention des prisonniers et demandent d’accélérer leur libération. Elles annoncent la création du « Comité national pour la libération des prisonniers politiques restants dans l’affaire Belliraj, convaincus de leur innocence et oeuvrant pour clore un des plus importants dossiers de violation des droits de l’homme dans notre pays. Un secretariat du comité a été de ce fait constitué. Il se compose de Abdelrahman ben Amr, Président, Mohamed Ennouhi, coordinateur, et des membres suivants : Samira Rammash, Mouna El Boush,Houria Amer, Mohamed Goura,Abdel Aali Hami Eddine, Ahmed Waihaman et Abdel Illah El Mansouri. Le Comité a rédigé un programme de travail militant dont il annoncera les détails lors d’une conférence de presse.               

 

Pour le Comité: Mohamed Alnouhi
Téléphone: 0666.141973

 

 

The national Committee for the release of political prisoners remaining in the Belliraj case , October 9, 2011


  Constitutional Declaration

 

Representatives of political organizations, unions, civil and human rights, as well as national figures gathered to announce the creation of a « National Committee for the release of political prisoners remaining in the Belliraj case « .

 

– Aware of what is in this case as fabrication, falsification and fraud against all the prisoners (the kidnapping and forced detention before charges, the refusal to allow lawyers to copy the files, the court’s refusal to investigate cases of torture of detainees before the adoption of police statements, the lack of evidence and violation of the confidentiality of the investigation, the falsification of minutes …)

 

– Taking into account the fact that the events wrongly attributed to the prisoners go back to the early 90s of last century, a period that was covered by the experiences of the Equity and Reconciliation Instance (1956/1999) during which the state with its repressive apparatus has committed gross violations of human rights.

 

– Affirming that the trial of those detained was a political trial in which the most basic guarantees required by Moroccan law and international conventions of human rights were lacking.

 

-Taking into account the release of five political prisoners who were sentenced in the same case, and the termination of the sentence of a sixth, and knowing that the senario for this whole process is directly related to the six released detainees.

 

– Expressing their solidarity with the families of political prisoners (children, mothers and wives), exposed to humiliation and insults at the gates of prison, and convinced of the innocence of their loved ones.

 

All abovementioned organizations and individuals resent the continued detention of prisoners and ask to speed up their release. They announce the creation of the « National Committee for the release of political prisoners remaining in the Belliraj case”, convinced as they are of their innocence and working to bring to closure one of the most blatant cases of violation of human rights in our country. A committee secretariat was thus formed. It consists of Bin Abdelrahman Amr, President, Mohamed Ennouhi, coordinator, and the following members: Samira Rammash, Mouna El Boush, Houria Amer, Mohamed Goura, Hami Eddine Abdul Aali, Ahmed Abdel Illah and Waihaman El Mansouri. The Committee has prepared a militant work program whose details will be announced at a news conference.

 

For the Committee: Mohamed Alnouhi

Phone: 0666.141973

 

 

 

En arabe sur Lakome.com/ In Arabic on Lakome.com

http://lakome.com/%D9%85%D8%AC%D8%AA%D9%85%D8%B9/84-%D9%85%D8%AC%D8%AA%D9%85%D8%B9/9004-2011-10-11.html

 

Encore une extradition illégale de l’Espagne vers le Maroc…

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Zapatero fait une dernière fleur à Mohamed VI

Casablanca.- Le gouvernement espagnol dirigé par José Luis Rodriguez Zapatero vient de faire une fleur au Maroc officiel. Il a autorisé avant hier l’extradition du secrétaire général de la Chabiba Islamiya, Hassan Bakir, vers le Maroc où il a été condamné à mort par contumace en 1985.

M. Bakir a été arrêté par la police au mois de juillet dernier dans son hôtel madrilène. Il accompagnait son épouse venue dans la capitale espagnole pour des travaux de recherches universitaires.

Alors que M. Bakir est détenteur de documents officiels accréditant qu’il bénéficie de l’asile politique aux Pays Bas, et qu’il n’a commis aucun crime de sang, le gouvernement de Zapatero a préféré briser la règle humanitaire qui veut qu’on ne touche pas aux asilés politiques. Même quand ils font l’objet d’un avis de recherche.

Car le Maroc n’est pas une démocratie, et le cas de M. Bakir, qui maintenant de très bonnes relations avec plusieurs ambassadeurs marocains à l’étranger, relève de la dissidence politique.

Cette extradition, qui n’est pas encore finalisée, est le dernier acte d’un homme, Zapatero, dont l’action à la tête du gouvernement espagnol a été néfaste non seulement pour l’économie de son pays mais également pour les droits de l’homme.

Zapatero fait actuellement ses bagages et gère les affaires courantes avant de repartir dans sa province natale de Léon, après la très probable lourde défaite des socialistes aux législatives du 20 novembre.

Il aurait pu transmettre ce dossier à son successeur. Il a préféré faire une dernière fleur à M6.

Thami Afailal

 

URL courte: http://www.demainonline.com/?p=6845

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