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Ali Aarrass : quand la Belgique abandonne certains de ses citoyens…

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Jeudi 24 novembre 2011, Ali Aarrass se tient seul devant ses juges. C’est alors la neuvième audience de son procès, au Tribunal de Rabat. Et c’est à ce moment, alors que ses avocats et ses proches se sont retiré le temps d’une pause, que le verdict est prononcé : il est condamné à quinze ans de prison. Ne comprenant pas l’arabe, ce n’est que lorsque ses avocats le rencontrent qu’il prend la mesure de l’injustice de la peine. En effet, Ali Aarrass est innocent…

 

Rappelons les faits qui jalonnent cette saga politico-judiciaire et qui ont mené Ali Aarrass de la prison espagnole à la torture marocaine, en passant par l’indifférence belge.

 

Arrestations et non-lieu

 

Ali Aarrass est né en 1962 à Melilla, une des deux enclaves espagnoles au Maroc (avec Ceùta), et est arrivé en Belgique en 1977, où il obtient la nationalité belge [1]. Ce n’est qu’en 2005 qu’il retourna vivre auprès de son père, à Melilla. Durant ces longues années passées en Belgique, Ali effectua son service militaire et travailla dans plusieurs secteurs avant d’ouvrir son propre commerce, une papeterie à Bruxelles. Très apprécié, honnête et généreux, c’était un homme respecté dans le quartier. C’est donc comme un coup de tonnerre que sonna l’annonce de son arrestation en Espagne, en novembre 2006. Relâché sous caution, et faisant l’objet d’une enquête pour trafic d’armes, il fut arrêté à nouveau, en avril 2008, sur base d’éléments provenant de la justice marocaine.

 

« Absolument rien n’a été fait au niveau du ministère des Affaires étrangères pour sauver le citoyen belge. »

 

Cette dernière lança plusieurs mandats d’arrêts internationaux, et les justifia en invoquant des preuves émanant d’interrogatoires dans le cadre de l’affaire Belliraj, un Belgo-Marocain comme Ali Aarass, qui est accusé d’avoir commandité des attentats.

 

Le procès Belliraj ayant été cette farce que l’on sait (on a pu voir dans les câbles Wikileaks que, aussi bien du côté américain que belge, il n’y avait pas de doutes quant au caractère inique du procès Belliraj, sans compter les accusations de torture), la justice belge refusa d’extrader les hommes arrêtés en Belgique. L’Espagne diligenta une enquête sous la direction du célèbre juge Baltazar Garzon, connu pour sa rigueur et son inflexibilité. Il ne trouva absolument aucun fait à charge de Ali Aarrass et délivra un non-lieu en mars 2009. Pourtant, et c’est ce qui causait la perplexité de ses proches et de ses avocats, Ali Aarrass était maintenu en détention, en isolement, et la justice espagnole délégua au Conseil espagnol des ministres la décision de l’extrader ou pas vers le Maroc. Le Conseil postposa cette décision jusqu’en novembre 2010.

 

Extradition et torture

 

Malgré les grèves de la faim et les protestations (la campagne « Free Ali » se mit doucement en place et tenta de sensibiliser citoyens, médias et politiques à propos de l’affaire), le Conseil des ministres en Espagne décida, le 19 novembre 2010, d’accepter d’extrader Ali Aarrass vers le Maroc. Tout de suite, ses avocats portèrent l’affaire au niveau de l’ONU, laquelle décida, via son Haut-Commissariat aux Droits de l’Homme, de demander la suspension de l’avis d’extradition. Passant outre, l’Espagne extrada Ali Aarrass le 14 décembre 2010, sans même que sa famille ou ses avocats ne soient prévenus. En effet, c’est par la presse qu’ils furent mis au courant. Ali Aarrass disparut de longues semaines, sans que personne ne sache où il se trouvait…

 

L’attitude du gouvernement belge est sidérante. Absolument rien n’a été fait au niveau du ministère des Affaires étrangères pour sauver le citoyen belge. Dans un premier temps, lorsqu’Ali Aarrass était en Espagne, la Belgique justifiait son inaction dans le dossier par le fait que l’Espagne est un État démocratique et qu’il fallait donc lui faire entière confiance. Dans un second temps, après l’extradition au Maroc, l’État belge invoqua la loi selon laquelle un citoyen ayant la double nationalité, lorsqu’il met les pieds dans le pays de son autre nationalité, ne reçoit aucune aide consulaire ou action particulière du gouvernement belge. Les réponses (ou non-réponses, le plus souvent) de Steven Vanackere sont restées cohérentes tout au long des interpellations (à l’instar de celle de Zoé Genot du groupe Ecolo- Groen !) : il refusa d’agir.

 

« Et c’est cette question de la double nationalité que soulève avec encore plus d’acuité l’affaire Aarrass ».

 

Dans la mesure où il était certain que Ali Aarrass allait subir des tortures au Maroc, et que par conséquent des droits humains fondamentaux allaient être bafoués, on peut se poser la question de la pertinence, dans le chef de l’État belge, à mettre en balance d’une part une loi sur l’aide consulaire qui date du XIXe siècle, et d’autre part des droits humains élémentaires.

 

Tabassages en règle, viols à l’aide de bouteille, chocs électriques, privations de sommeil, injections de produits chimiques, rien ne sera épargné à Ali Aarrass. Il sera forcé et contraint de signer des aveux (en arabe !) dans lesquels il est censé reconnaître, après quelques jours d’interrogatoires, des faits qu’il avait pourtant niés pendant plus de trois ans. En avril 2011, commença alors un procès-farce parsemé de vices de procédure et de manquements flagrants aux droits de la défense : les pièces du dossier qui sont à sa décharge seront escamotées, les plaintes pour torture n’aboutiront pas, la conversation téléphonique dans laquelle Belliraj innocente Ali Aarrass n’apparaîtra jamais, la confrontation d’Ali Aarrass avec un autre accusé censé avoir prononcé son nom lors des interrogatoires, confrontation durant laquelle cet accusé nie le connaître, sera écartée sans plus de détails… Et les plaidoiries pourtant brillantes des avocats d’Ali Aarrass resteront lettre morte. Ainsi, après être passé par la sinistre DST marocaine, Ali Aarrass vécut aussi la triste réalité des procès politiques au Maroc : des juges d’instruction à la botte du pouvoir et des audiences de procès toujours reportées, afin de fatiguer la campagne « Free Ali » et de saper les ressources – financières et morales – des amis solidaires d’Ali Aarrass. Tout ceci, sous l’oeil complice des autorités belges et européennes…

 

L’indifférence des autorités

 

Parmi les quelques soutiens qu’a reçus Ali Aarrass au long de son calvaire figure l’appel du citoyen belgo-turc Bahar Kimyongür. Ce dernier sait fort bien de quoi il parle, puisqu’il a souffert également du piège de la double nationalité. En effet, pour permettre l’extradition vers la Turquie de Bahar Kimyongür, les autorités belges avaient orchestré en 2006 une machination visant à le faire arrêter aux Pays-Bas, où il n’aurait plus pu bénéficier de la protection que lui conférait en Belgique sa nationalité belge.

 

Et c’est cette question de la double nationalité que soulève avec encore plus d’acuité l’affaire Aarrass. En effet, chez nombre de Belgo-Marocains, on a le sentiment prégnant d’être traité comme des citoyens de seconde zone, ne bénéficiant pas des mêmes droits que les Belges « de souche ». Dans un contexte marqué par une islamophobie rampante, par des thèses racistes de plus en plus assumées et relayées, par une guerre « antiterroriste » qui justifie les lois d’exception, la figure du bouc émissaire arabo-musulman qui ne peut pas jouir pleinement de sa citoyenneté interpelle nombre de Belges, notamment ceux qui sont issus de l’immigration. L’indifférence des autorités belges depuis le début des événements ne peut que conforter cette impression.

Mots Clés : Égalité

 

[1] La nationalité marocaine étant inaliénable, tout Marocain qui acquiert la nationalité belge devient automatiquement belgo-marocain, indépendamment de sa propre volonté.

La défense d’Ali Aarrass n’a pas toujours pas reçu la sentence du Tribunal par écrit ! La defensa de Aarrás aún no tiene la sentencia del Tribunal por escrito !

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(traduction en français par Farida)

Plus d’un mois après que le juge ait communiqué au citoyen belge la peine de 15 ans de prison, les avocats n’ont toujours pas le document de confirmation du verdict.

Les avocats marocains qui portent la défense du citoyen belge né à Melilla Ali Aarrass, sont encore dans l’attente que le Tribunal de Salé leur remette par écrit la sentence définitive.

 

Plus d’un mois après que le magistrat ait communiqué verbalement à Ali Aarrass la peine de quinze ans de prison, pour son supposé lien à un réseau jihadiste installé au Nord de l’Afrique et le trafic d’armes, le juge n’a donc toujours pas rédigé son verdict par écrit. Ce qui permettrait à la défense de connaître les charges sur base desquelles Ali fut condamné à une telle sentence.

 

Comme l’a expliqué le porte-parole de la plate-forme melilloise, Abderramán Benyaya, qui appuie la cause d’Ali Aarrass, ils sont aussi dans l’attente d’informations concernant des personnes qui ont visité Ali Aarrass dans la prison dans ces dernières semaines. Ils ignorent leur identité et le motif de ces visites.

 

Il y a quelques semaines l’avocat espagnol, Nayim Mohamed, nous a informés de la révision supposée médicale, à laquelle a été soumis Ali Aarrass. Ce contrôle médical eut lieu après la fin de la procédure judiciaire contre Ali Aarrass.

Nous ignorons tout de ce contrôle médical !

S’il s’agit d’un examen de routine ou d’une réponse à une demande exprimée par le citoyen belge Ali Aarrss.

 

De plus, maître Nayim Mohamed rappelle que les autorités sanitaires marocaines ont le rapport médical complet d’Ali Aarrass et cela depuis que ce dernier fut extradé au Maroc. Donc il y a de cela plus d’un an. Qu’il ne comprend pas du tout l’intérêt soudain de cette enquête médicale, puisqu’ils peuvent accéder à l’information sur ce rapport et vérifier s’il a subi ou non des sévices et tortures.

 

La CIM (Commission Islamique de Melilla) avait envoyé il y a de cela quelques semaines, une lettre adressée au Palais Royal marocain. Dans celle-ci, une demande de libération du citoyen et détenu arbitraire belge Ali Aarrass, né à Melilla.

 

Le porte-parole de l’entité, Samir Mohamed Tieb, a réitéré son optimisme devant une réponse possible « positive » de la part des instances royales marocaines et a critiqué la manifestation de la plate-forme le décembre passé devant la Délégation du Gouvernement, puisqu’il l’a considérée « inutile » pour aider Aarrás.

 

 

(espagnol)

Más de un mes después de que el juez comunicara al ciudadano belga la pena de 15 años de prisión, los abogados no tienen el documento de confirmación del veredicto.

 

Los abogados marroquíes que llevan la defensa del ciudadano belga nacido en Melilla Ali Aarrás aún están a la espera de que el Tribunal de Salé les entregue por escrito la sentencia definitiva. Más de un mes después de que el magistrado comunicara, de manera verbal, al propio Aarrás la pena de quince años de prisión por su supuesta vinculación a una red yihaidista instalada en el Norte de África y el tráfico de armas, el juez aún no ha redactado su veredicto por escrito que permita saber a la defensa los cargos por los que se le condena y en base a qué pruebas.

Según explicó el portavoz de la plataforma melillense que apoya la causa de Aarrás, Abderramán Benyaya, están a la espera de obtener información sobre las personas que han visitado a Aarrás en la cárcel en las últimas semanas, ya que desconocen su identidad y el motivo de estas visitas.

Hace algunas semanas el letrado melillense, Nayim Mohamed, informó de la supuesta revisión médica a la que habría sido sometido Aarrás, tras concluir el proceso judicial contra él, y que desconocen si este chequeo médico se debe a una revisión rutinaria o a una petición expresa del ciudadano belga. Además, Mohamed dijo que las autoridades sanitarias marroquíes tienen el informe médico completo de Aarrás desde que llegó extraditado a Marruecos hace ya más de un año y que, de poder acceder a la información de ese informe, se podría comprobar si sufrió torturas o no.

 

La CIM está a la espera del indulto real para Aarrás

 

Por su parte, hace algunas semanas la Comisión Islámica de Melilla (CIM) envió a la Casa Real marroquí una carta en la que solicitaba el indulto para el belga nacido en Melilla Alí Aarrás. El portavoz de la entidad, Samir Mohamed Tieb, reiteró su optimismo ante una posible respuesta “positiva” por parte de las instancias reales marroquíes y criticó la manifestación de la plataforma el pasado mes de diciembre ante la Delegación del Gobierno, ya que la consideró “inútil” para ayudar a Aarrás.

Affaire Ali Aarrass : Le parlement britannique s’en mêle

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La condamnation à 15 ans de prison du Belgo-marocain Ali Aarrass continue de susciter de l’indignation mais aussi de mobiliser ses soutiens à travers le monde. Six parlementaires britanniques se sont joints aux voix contestant le transfert et la lourde peine prononcée contre Ali Aarrass, accusé de terrorisme.

 

Six parlementaires britanniques, représentant les trois principaux partis politiques- Parti travailliste, conservateur et les libéraux démocrates- ont introduit une motion (Early Day Motion) exprimant leur préoccupation pour Ali Aarrass devant les deux Chambres du parlement. Il s’agit des députés Jeremy Corbyn, Bob Russel, Peter Bottomley, John McDonnell, Kelvin Hopkins, Tony Lloyd qui souhaitent que « ce Parlement reconnaisse la profonde inquiétude parmi les avocats des droits de l’homme et les experts sur la question de la torture à travers l’Europe, au sujet de la peine de 15 ans, prononcée par le tribunal de Rabat contre Ali Aarrass ».

 

Ces parlementaires appellent le gouvernement britannique à soutenir « le Bar Human Rights Committee, Freedom From Torture et un nombre d’importants avocats, Conseillers de la Reine, dans leur demande au gouvernement marocain de rendre justice de manière urgente à Monsieur Aarrass et à sa famille ». Au sein du parlement britannique, on estime que le jugement du Belgo-marocain « vient après un procès qui semble avoir nié toutes les règles d’un procès équitable ». La condamnation, répètent les six parlementaires, est basée « uniquement sur des preuves obtenues sous la torture ».

 

Action inutile ?

 

Cette nouvelle action en faveur du détenu, « s’inscrit dans l’ensemble de la médiatisation de l’affaire Ali Aarrass pour montrer que son Comité de soutien est vigilant », déclare Me Nicolas Cohen, l’un des avocats belges de celui qui est emprisonné pour terrorisme. « On ne sait pas à quoi cela va aboutir » aussi bien sur le plan politique que judiciaire, avoue-t-il à Yabiladi.com.

 

Le Comité de soutien à Ali Aarrass attend toujours des autorités marocaines, « des explications sur les allégations de tortures, lorsqu’Ali Aarrass a disparu pendant 14 jours durant la période de garde-à-vue, après son extradition vers le Maroc ». Arrêté en Espagne en 2008, ce citoyen belge d’origine marocaine, avait été extradé vers le Maroc en décembre 2010, où il a été maintenu en détention jusqu’à son procès.

 

Le 24 novembre 2011, la Cour d’appel de Rabat-Salé, en première instance, l’a condamné à 15 ans de prison ferme pour appartenance à un réseau terroriste, en l’occurrence celui d’un autre belgo-marocain, Abdelkader Belliraj, qui purge sa peine dans les prisons du royaume. Ali Aarrass a toujours nié les faits qui lui sont reprochés. Quant aux aveux faits aux enquêteurs marocains, ses avocats soutiennent encore qu’ils ont été obtenus sous la torture.

 

 

Le cas Ali Aarrass arrive au parlement britannique

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Rabat.- Le cas d’Ali Aarrass, ce citoyen belgo-marocain arrêté en Espagne et remis aux services secrets marocains par le gouvernement de José Luis Rodriguez Zapatero en dépit d’une demande de l’ONU lui enjoignant de ne pas le faire, remonte à la surface.

 

Alors que la justice espagnole l’avait lavé de tout soupçon, le gouvernement Zapatero l’avait extradé au Maroc où il a été torturé par la DST dirigée par Abdellatif Hammouchi.

 

Victime, comme tant d’autres de l’abattage judiciaire de la justice marocaine, Ali Aarrass a été condamné à 15 ans de prison il y a quelques semaines.

 

Son cas vient d’arriver devant le parlement britannique. Au Royaume-Uni, des avocats spécialisés dans les droits de l’homme et des organismes contre la torture, qui avaient frappé à la porte du parlement britannique vienent d’obtenir gain de cause.

 

Six membres du parlement britannique, Jeremy Corbyn, Bob Russel, Peter Bottomley, John McDonnell, Kelvin Hopkins, Tony Lloyd– représentant les trois principaux partis politiques du royaume, le parti travailliste, le parti conservateur et les libéraux démocrates-, ont introduit devant les deux Chambres du Parlement une motion (Early Day Motion) exprimant leur préoccupation pour Ali Aarrass.

 

« Nous souhaitons que ce Parlement reconnaisse la profonde inquiétude suscitée par les avocats des droits de l’homme et les experts sur la question de la torture à travers l’Europe, au sujet de la peine de 15 ans, prononcée par le tribunal de Rabat contre Ali Aarrass, un Belgo-Marocain. Ce jugement vient après un procès qui semble avoir nié toutes les règles d’un procès équitable. La condamnation est basée uniquement sur des preuves obtenues sous la torture. Ce jugement vient un an après que les autorités espagnoles aient ignoré une instruction, donnée par le Comité des droits de l’homme de l’ONU, de ne pas extrader Ali Aarrass au Maroc, pendant que son cas était examiné par le Comité. Nous demandons au Gouvernement de Sa Majesté de suivre le Bar Human Rights Committee, Freedom From Torture et un nombre d’importants avocats, Conseillers de la Reine, dans leur demande au gouvernement marocain de rendre justice de manière urgente à Monsieur Aarrass et à sa famille », écrivent ces députés dans leur motion.

 

Voilà qui va donner du travail à la cousine et ambassadrice du roi à Londres, Mme Joumana Alaoui.

Ali Aarrass in the British Parliament ! Ali Aarrass au Parlement britannique ! Ali Aarrass in het Britse parlement !

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(English)

The case of Ali Aarrass is increasingly being seen as a cause for the international community.In the UK, the foremost human rights professional bodies- the Bar Human Rights Committee and Freedom from Torture – are demanding answers from the Moroccan government, and six members of the British parliament, Jeremy Corbyn, Bob Russel, Peter Bottomley, John McDonnell, Kelvin Hopkins, Tony Lloyd (photos) – representing the three major political parties (Labour Party, Conservative Party and Liberal Democrats) – have registered their concern by submitting an Early Day Motion to the Houses of Parliament.

 

(français)

Le cas d’Ali Aarrass est de plus en plus perçue comme une cause de la communauté internationale. Au Royaume-Uni, les avocats des droits de l’homme et les organismes contre la torture, exigent des réponses du gouvernement marocain. Six membres du parlement britannique, Jeremy Corbyn, Bob Russel, Peter Bottomley, John McDonnell, Kelvin Hopkins, Tony Lloyd (photos) – représentant les trois principaux partis politiques (Parti travailliste, le Parti conservateur et les libéraux démocrates) – ont introduit une motion (Early Day Motion) exprimant leur préoccupation pour Ali Aarrass devant les deux Chambres du Parlement.

(Nederlands)

De zaak Ali Aarrass wordt steeds meer gezien als een zaak die de internationale gemeenschap aanbelangt. In het Verenigd Koninkrijk, hebben de advokaten voor de Rechten van de Mensen en de organisaties tegen foltering uitleg over de zaak geëist vanwege de Marokkaanse overheid. Zes leden van het Britse parlement, Jeremy Corbyn, Bob Russel, Peter Bottomley, John McDonnell, Kelvin Hopkins, Tony Lloyd (foto’s) – die de drie grote politieke partijen (de Labour Party, de Conservatieve Partij en de Liberale Democraten) vertegenwoordigen- hun bezorgdheid over Ali Aarrass uitgedrukt via het indienen van een Early Day Motion voor het Britse parlement.

The Motion – la motion – de motie 19 – 12 – 2011.

(English)

« That this House recognises the deep concern amongst human rights lawyers and experts on torture across Europe about the 15-year sentence handed down by the Rabat court sitting at Salé to the dual Belgian-Moroccan national Ali Aarrass after a trial that appears to have ignored all due process, relied solely on torture evidence, and which took place a year after the Spanish authorities ignored an instruction by the UN Human Rights Committee not to extradite him to Morocco while the Committee was considering his case; and calls on Her Majesty’s Government to follow the lead of the Bar Human Rights Committee, Freedom From Torture and a number of distinguished Queen’s Counsel to make urgent representations to the Moroccan government to secure justice for Mr Aarrass and his family. »

(français)

« Nous souhaitons que ce Parlement reconnaîsse la profonde inquiétude parmi les avocats des droits de l’homme et les experts sur la question de la torture à travers l’Europe, au sujet de la peine de 15 ans, prononcée par le tribunal de Rabat contre Ali Aarrass, un Belgo-Marocain. Ce jugement vient après un procès qui semble avoir nié tous les règles d’un procès équitable. La condamnation est basée uniquement sur des preuves obtenus sous la torture. Ce jugement vient un an après que les autorités espagnoles ont ignoré une instruction, donnée par le Comité des droits de l’homme de l’ONU, de ne pas extrader Ali Aarrass au Maroc, pendant que son cas était examiné par le Comité. Nous demandons au Gouvernement de Sa Majesté de suivre le Bar Human Rights Committee, Freedom From Torture et un nombre d’importants avocats, Conseillers de la Reine, dans leur demande au gouvernement marocain de rendre justice de manière urgente à Monsieur Aarrass et à sa famille ».

(Nederlands)

« We vragen dat het Parlement de diepe bezorgdheid zou delen, die heerst onder de advokaten voor de Rechten van de Mens en de deskundigen inzake foltering in heel Europa, over de celstraf van 15 jaar die is uitgesproken door de rechtbank Rabat tegen de Belgo-Marokkaan Ali Aarrass. In zijn proces lijken alle regels van een eerlijk proces te zijn geschonden. De uitspraak is enkel gebaseerd op bewijzen die voortkomen uit foltering. Het proces vond plaats, nadat de Spaanse autoriteiten de vraag van het VN-Mensenrechtencomité had genegeerd om Ali Aarrass niet uit te leveren aan Marokko, terwijl het comité zijn zaak behandelde. We dringen er bij regering van Hare Majesteit op aan het Bar Human Rights Committee, Freedom from Torture en een aantal vooraanstaande advokaten, Queen’s Counsel, te volgen in hun vraag aan de Marokkaanse overheid om dringend gerechtigheid te doen geschieden voor de heer Aarrass en zijn familie ».

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La familia de Aarrass se concentra un año después de su extradición a Marruecos

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InfoMelilla.com : La familia de Aarrass se concentra un año después de su extradición a Marruecos

Publicado el Martes, 27 de Dic de 2011 a las 19:22:36 h.

 

Tras conocer la reciente condena de quince años de cárcel que pesa sobre él, la Plataforma pro Ali Aarrass se ha concentrado frente a la Delegación del Gobierno para denunciar pacíficamente la situación que atraviesa el ciudadano belga de origen melillense desde que, hace un año, fuera extraditado por España al país vecino

 

 

La Plataforma pro Ali Aarrass ha protagonizado esta mañana, 27 de diciembre, una concentración frente a la Delegación del Gobierno para recordar al Ejecutivo central que hace un año extraditó ilegalmente a Ali a Marruecos, donde, después de varias vistas judiciales, le han impuesto una pena de quince años de cárcel por su supuesta relación con una célula terrorista, que no ha quedado demostrada por falta de pruebas.

 

Haciendo sonar sus pitos y mostrando pancartas que reivindican la inocencia de Aarrass, treinta personas, entre familiares, amigos y miembros de la plataforma, pretenden hacer ver a la sociedad civil, su condena al “Gobierno de España, por la extradición ilegal; al Gobierno de Marruecos, por las torturas; y al Gobierno belga, por su silencio”, tal y como señala una de las pancartas que portan.

 

La plataforma ha acordado volver a reunirse mañana a mediodía frente a la Delegación del Gobierno para continuar con su protesta. Han querido dejar claro que, tal y como explica una de sus miembros, Ikram Aanan, “mientras Ali Aarrass esté vivo y nosotros estemos vivos, la plataforma también lo estará”.

 

 

La causa de Aarrass sigue sumando apoyos. Según Aanan, ya se han adherido Bélgica, Francia e Inglaterra, esta última, a través de varios diputados londinenses que han manifestado su apoyo a Ali. “Es inocente”, señala Aanan, “y no vamos a dejar de trabajar y luchar por su dignidad y por su integridad física”.

 

 

La situación legal de Aarrass es poco clara, ya que pese a haber una condena, no hay una sentencia, asegura la plataforma. Aun así, el ánimo de Ali no decae y “sorprende mucho ver cómo es él el que da fuerzas a su familia y el que, de alguna manera, les induce a la calma y a la tranquilidad”, señala.

 

Todos sabemos lo que ha pasado”, concluye Aanan, “y para nosotros se ha convertido en un símbolo, en un héroe de todos aquellos que son utilizados por los Gobiernos para resolver pequeños problemas, usándolos como monedas de cambio”.

 

 

 

El Telegrama de Melilla : El Campamento ‘Pro Ali Aarrass’ se vuelve a levantar, simbólicamente, un año después

 

 

La Plataforma ‘Pro Ali Aarrass’ ha elegido el día de hoy para manifestarse –en una concentración pacífica a las puertas de la Delegación del Gobierno en Melilla, programada para las 15.00 horas- no por casualidad.

Después de que el pasado 24 de noviembre fuera condenado a 15 años de prisión por un tribunal marroquí, la Plataforma recordó a Ali el 14 de diciembre, cuando se cumplía un año de la extradición ilegal a Marruecos por parte del Gobierno español.

Pero hoy, tal día como hoy, se cumple un año de la firma de la confesión de Aarrass después de llevar casi una semana, desde el 21 hasta el 27 de diciembre de 2010, sufriendo toda clase de torturas, vejaciones y maltratos.

Tal día como hoy Ali casi perdía la vida por los golpes y las descargas eléctricas recibidas y entraba definitivamente a la cárcel de máxima seguridad de Salé, cerca de Rabat, de donde no ha salido todavía.

Desde Melilla, sus familiares y amigos quieren rendir un sentido homenaje a Ali, recordarle y dar testimonio público del desacuerdo unánime por la sentencia impuesta que obliga a Aarrass a pudrirse durante 15 años en una prisión inhumana marroquí.

Pero, además, la Plataforma quiere protestar ante la Delegación del Gobierno, de un Gobierno que permitió que Ali fuera ilegalmente extraditado a un tercer país incumplidor de los derechos humanos, incumpliendo no sólo un tratado bilateral, sino todas las normas internacionales, incluida una resolución de las Naciones Unidas.

En Bélgica, concretamente en Bruselas, la hermana de Ali, Farida Aarrass, también se concentrará junto con activistas europeos, para estar todos unidos en este día por Ali y por una lucha justa que continúa y que no parará hasta que Aarrass no vuelva a casa con su familia.

 

Les membres de la campagne FREE ALI vous souhaitent de bonnes fêtes de fin d’année

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Chers tous,

 

A l’heure où le citoyen Belgo-Marocain Ali AARRASS s’est vu infligé une peine de 15 ans de prison par le Tribunal antiterroriste de Salé, à Rabat, à l’heure où les peuples arabes se lèvent pour crier leur indignation et leur désir d’un monde plus juste, à l’heure où les pays européens voient les politiques et les médias coloniser les esprits en désignant les étrangers et les musulmans comme la source de tous les maux, la publication du livre Ali Aarrass – Pour l’exemple prend toute son importance.

 

Qui est Ali AARRASS?

 

Citoyen belgo-marocain, père de famille sans histoires, commerçant honnête et apprécié, Ali AARRASS est pourtant plongé dans un calvaire judiciaire depuis plusieurs années. Un calvaire qui entraîne ses proches et ses amis dans une cruelle inquiétude.

 

Placé en détention en Espagne pour « terrorisme », puis blanchi par des non-lieux, cela ne l’a pas empêché d’être extradé vers le Maroc, d’y être sauvagement torturé. Et d’être traîné, d’audiences en audiences, devant des tribunaux à la solde du pouvoir, pour se voir infliger, sans motifs, une peine d’une sévérité scandaleuse.

 

Tout cela, pour l’exemple. L’exemple qu’un homme innocent peut être accusé de tous les maux sans que son pays ne fasse le moindre effort pour protéger son ressortissant. Qu’un état dit « démocratique » n’hésite pas à passer outre les droits humains élémentaires, surtout lorsque l’on s’appelle Ali et que l’arabo-musulman est le bouc-émissaire de la société.

 

Cet ouvrage a l’ambition de faire du cas Ali AARRASS un exemple d’une toute autre nature. L’exemple qu’il est possible de dire non à l’injustice et de se lever pour réclamer ses droits. Que la mobilisation et la solidarité entre les citoyens peuvent faire bouger les choses. Que l’égalité entre citoyens n’est pas un vain mot !

 

Une manière de contribuer aux changements, est d’acheter, offrir et diffuser le livre Ali Aarras – Pour l’exemple. Cela permettra de faire connaître cette histoire et ces injustices, de mobiliser les citoyens pour cette cause et celle, plus large, de tous les prisonniers politiques, ainsi que la question de la double nationalité. Cela permettra également d’alléger ce poids énorme que la famille de Ali AARRASS porte sur ses épaules depuis des années: celui des frais judiciaires et de la campagne FREE ALI.

 

Comment se procurer le livre? Voici les informations:

 

Prix : 8 euros

 

Le livre est à 5 euros à partir d’une commande de 5 livres.

 

Pour envoi par la poste :

 

* Belgique : livre 8 euros + frais de port = 10 euros

 

* Europe : livre à 8 euros + frais de port = 14 euros

 

Pour toute commande : ali.aarrass@gmail.com

 

Le paiement est à faire par virement bancaire sur le compte : 363 – 4789211 – 70 Malika Mohamed, ING België. Place Saint-Denis 18, 1190 Forest, IBAN : BE60 363 – 4789211 – 70, BIC : BBRU BEBB avec mention : « Livre Ali Aarrass ».

 

ATTENTION : Veuillez mentionner vos nom et adresse en communication.

 

N’hésitez pas à profiter de la période des fêtes pour l’offrir à vos proches et amis!

 

Merci à vous, et fraternellement,

 

Les membres de la campagne FREE ALI.

 

Ikram Aanan : “ALI AARRASS” UN SÍMBOLO DE LIBERTAD, DE DIGNIDAD Y DE LOS DERECHOS HUMANOS

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 Durante estos, días y tras conocer la condena de 15 años, aplicada de manera premeditada por parte del Gobierno Marroquí, que no es lo mismo que decir que por los jueces responsables del caso Aarras, muchos personas, entidades e instituciones locales, nacionales e internacionales celebraron de manera hipócrita EL DIA INTERNACIONAL DE LOS DERECHOS HUMANOS.

Los mismo que hicieron todo lo posible, por que Alí Arras, hoy se encuentre condenado y los mismo que facilitaron de manera cruel la extradición de Ali Arras a Maruecos, son lo mismos que en estos días se llenan la boca de palabras de apoyo a los derechos Fundamentales del Hombre, y llenan columnas y columnas de prensa escrita, con descripciones y defensas hacia lo que no conocen la dignidad de los seres humanos, columnas llenas de pocas verdades y disfrazas de tolerancia.

Alí Arras, se ha convertido en un SÍMBOLO, en el símbolo de la libertad, la dignidad y de los derechos humanos, en el símbolo de las victimas utilizadas por los lideres políticos para cubrir sus errores, en el símbolos de los miles y miles de torturados, en el símbolo de los que están condenados de manera injusta, en el SÍMBOLO de un movimiento que comenzó por su liberación y que hoy reivindica el respeto hacia los derechos humanos de aquellos que bajo su indefensión son utilizados cual conejillos de indias, a manos de unos pocos sinvergüenzas, que con el nombre de hermanos, y conciudadanos manipulan a los más débiles para conseguir ser quienes son a costa de quien sea y de lo que sea. Conseguir el poder, el dinero, la influencia, cayendo en un ego que tarde o temprano se convertirá en el agujero de sus propias tumbas políticas.

Muchos son, lo que esperaban este momento, el de su victoria indecente, la condena de Arras, que son los mismos que mediante avisos de manera infrahumana nos advierten que Arras, permanecerá sin su derecho a la libertad, mes tras mes, años tras año hasta que su familia y amigos nos olvidemos de el.

Otros, presumen de sus buenas relaciones con la casa real alauita, y nos venden la moto que gracias a ellos el muy posible indulto se le otorgara a nuestro SIMBOLO. Pero los que realmente creemos en él y si esos que piden mediante cartas y visitas continuas a Rabat, creyeran relamente en lo que dicen, en la inocencia de Arras, solo consentirían una sentencia donde se le absuelva de todos los cargos que injustamente de imputan. Pero llegados a estas alturas, lo importante es que Arras, vuelva abrazar pronto a su mujer, hija, padres, hermanos y amigos.

PASARAN DIAS, SEMANAS, MESES, AÑOS E INCLUSO SIGLOS, PERO DIA A DIA CON MAS O MENOS ANIMOS PERMANECEROS AL LADO DE LA VERDAD Y LA JUSTICIA LLAMADAS ALI ARRAS.
No podemos olvidar, el sentimiento de lucha, de justicia, de igualdad de compromiso que de herencia corre por la sangre de los ARRAS, ejemplo que un padre, un luchado y una bella persona MUSTAFA YAHYA, inculcó a los suyos, una herencia basada en la honradez y en la dedicación a los más débiles e indefensos, ejemplos que vemos reflejados en todos y cada unos de sus hijos, como FARIDA AARAS y su lucha por los demás en Bélgica.
MUSTAFA YAHYA, que por su lucha y reivindicación por una igualdad justa, un derecho fundamental de los beréberes melillenses, derecho a ser legalmente como cualquier otros ciudadano melillense y ha ser tratado de igual a igual, hoy todavía sufre las consecuencias de TAL GESTO DE IGUALDAD.
Muchos de los que hoy han puesto pegas y pero al caso de Alí Arrás, aun conociendo LA INOCENCIA Y LA INJUSTICIA COMETIDA CON NUESTRO SÍMBOLO, deberíamos de recordar la implicación y lucha de MUSTAFA YAHYA, en el 85, y que las consecuencias negativas que el sufre hoy por dicha lucha, es el beneficio de cientos y cientos de melillenses, que como mínimo debería de hacer un reconocimiento de apoyo a la situación injusta y desagradable que este amor de hombre sufre día tras día al ver la situación de su hijo.
Con estas letras, quiero enviar unas palabras de apoyo a la familia Arras, decirles que la lucha no ha terminado en una condena para nuestro SÍMBOLO, y que ni siquiera terminará con la liberación del que denomino un héroe.
Que somos muchos los que os queremos, apoyamos y creemos en ALI ARRAS Y EN SU INOCENCIA.
Y por último, llamo a la reflexión y a la cordura, a aquellos que solo ven poder y dinero jugando con las libertades y derechos de las persona, haciéndoles saber que todavía hay cabida a la reconsideración a la lógica, y a saber no pedir perdón, pero si hacer lo que ellos saben que tienen que hacer para que esta injusticia acabe.

Ikram Aanan. Mimún.

L’avocate spécialisée dans les matières relatives à l’immigration et aux droits de l’homme, Frances Webber : « Ali Aarrass, condamné au moyen de preuves arrachées sous la torture »

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Sur le site : www.freedomfromtorture.org

L’invitée de notre blog est Frances Webber, avocate spécialisée dans les affaires relatives à l’immigration et aux droits de l’homme, au Royaume-Uni. Elle écrit ici à propos de son travail de sensibilisation au sein d’un groupe nommé « Les Amis d’Ali Aarrass », ce dernier étant un citoyen belgo-marocain, qui a été accusé au Maroc sur base de preuves dont il affirme qu’ils ont été obtenus sous la torture.

Le vendredi 16 décembre, le Comité de soutien à Londres des Amis d’Ali Aarrass va se rassembler devant l’ambassade du Maroc, où il va remettre une lettre de protestation à l’encontre de la condamnation du Belgo-marocain Ali Aarrass, après ce que ses avocats ont qualifié de « parodie de procès », et une condamnation qui s’est basée sur des preuves obtenues au moyen de la torture. Ali Aarrass a été extradé de l’Espagne vers le Maroc pour y être jugé, il y a de cela un an.

En tant qu’avocate dans les matières relatives aux droits de l’homme et à l’immigration, j’ai plaidé pour de nombreux cas de personnes ayant subi la torture, et bénéficié de l’expertise et de l’engagement des médecins de Freedom from Torture, sous la forme de rapports médico-légaux indépendants que j’ai utilisé afin de convaincre des juges de l’immigration, et ce, à plus d’occasions que je ne pourrais m’en rappeler. Ce travail est solide, pratique et fait vraiment la différence.

Dans un foyer, lorsqu’un proche part vers la détention puis vers la torture, on vit une situation terriblement difficile, et il paraît à première vue impossible de faire quelque chose. Mais la médiatisation et les pressions sur le gouvernement peuvent aussi contribuer à faire une réelle différence par rapport à la manière dont sera traitée cette personne.

Je me suis impliquée dans l’affaire Ali Aarrass grâce à des amis en Belgique et au Maroc. Au départ, on a fait campagne contre son extradition de l’Espagne vers le Maroc, puisque les faits qui lui étaient reprochés avaient fait l’objet d’une enquête minutieuse du juge Baltasar Garzon (le juge qui a déposé une requête pour l’extradition du Royaume-Uni de l’ancien dictateur chilien Pinochet, en 1999), qui n’a trouvé aucun élément de preuve à charge d’Ali Aarrass. Mais l’extradition a tout de même eu lieu, et ce malgré l’avis du Comité des Droits de l’Homme de l’ONU, avis qui demandait de ne pas extrader Ali Aarrass tant que le Comité étudiait l’affaire.

Une fois au Maroc, Ali Aarrass a été détenu au secret pendant deux semaines, et affirme avoir été sévèrement torturé. A ce jour, ces plaines n’ont jamais fait l’objet d’une enquête.

Au lieu de cela, et après avoir attendu l’issue du procès pendant un an, Ali Aarrass est finalement apparu devant trois juges de le Tribunal de Rabat à Salé, le 24 novembre 2011. A la fin de la journée, il a été accusé et condamné à 15 ans de prison pour des chefs d’accusation liés au terrorisme, et ce uniquement sur base de preuve arrachés par la torture. Les juges (qui sont obligés, vu le droit international, de rejeter les accusations de torture) ont mis à peine une heure pour balayer les arguments juridiques de la défense.

A l’heure où Ali Aarrass a été jugé uniquement sur base d’aveux arrachés par la torture, et accusé à 15 années d’emprisonnement, la campagne de soutien ne prend que plus d’importance. Sans cela, Ali Aarrass restera à croupir dans une cellule marocaine. Tant qu’il y aura des opportunités de faire réagir le gouvernement par des pressions de la part des organismes pour les droits humains ou par des individus qui refusent de laisser la pratique de la torture être tolérée, nous nous devons de maintenir la pression. La défense d’Ali est en train de travailler à faire appel de la condamnation, ainsi que, par ailleurs, à la saisine du Comité de l’ONU contre la torture et le Comité des Droits de l’Homme.

Ce vendredi 16 décembre, les rassemblements de protestation auront lieu à Londres, Paris et Bruxelles. Joignez le mouvement devant l’ambassade du Maroc à Londres, à 11h ce vendredi, au 48 Queen’s Gate Gardens. 

Pour plus d’informations à propos de ce mouvement envoyer un e-mail à : londonaliaarrass@gmail.com

Pour plus d’informations sur l’extradition de Ali Aarrass et le traitement subi au Maroc, allez sur le site www.freeali.be

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