CAPJO Europalestine (France) : « Stop au scandale de la détention et de la torture d’Ali Aarrass : Ecrivons tous ! » (31 juillet )

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Voilà plus de 5 ans que ce citoyen belge croupit en prison, notamment dans les geôles marocaines, alors qu’il a été reconnu innocent de tout acte de terrorisme par un juge européen. Au lieu d’intervenir, le gouvernement belge se tait. Actuellement en grève de la faim depuis 21 jours et de la soif depuis 7 jours, Ali Arrass est en danger. Sa famille, ses amis et tous les gens épris de justice, nous demandent d’intervenir.

Ali Arrass est actuellement dans un état critique dans la prison de Salé, encore conscient, mais grabataire et incapable de parler. Il a a entamé sa grève de la faim le 10 Juillet, après que le personnel de pénitentiaire ait pénétré dans sa cellule, en son absence, enlevé sa correspondance personnelle, notamment les lettres de sa famille et les cartes postales de membres de son comité de soutien avant de saccager sa cellule.

Il a ensuite été privé des droits élémentaires du prisonnier, comme celui de téléphoner, de se doucher, d’accéder à son courrier et à la promenade. Le détenu a intensifié sa grève de la faim le 25 Juillet en refusant de s’hydrater. Depuis lors, par mesure de rétorsion, tout contact avec sa famille et son avocat lui ont été interdits.

Pour rappel, Ali Arras Ali Arrass, citoyen belge, a été arrété à Melilla, au Maroc en 2006, soupçonné d’appartenance à un réseau terroriste, alors qu’il n’a visité le Maroc que brièvement et à deux reprises, lors de la présentation de son épouse à une tante paternelle, à Nador. Il est relâché au bout de quatre jours.

Mais ce n’est pas la fin de l’histoire, puisque le 1er avril 2008, il est arrêté par les autorités espagnoles à la demande du gouvernement Marocain. Au terme d’une longue enquête, le juge Baltasar Garzon conclut, en mars 2009, à l’innocence du prévenu.

Mais malgré ceci et malgré les recommandations de l’ONU, l’Espagne continue à détenir Ali Arrass et l’extrade en décembre 2010 vers le Maroc où l’enfer va se poursuivre dans les geôles de M6, qui n’ont rien à envier à celles de son père .

Le récit qu’il a réussi à faire plus tard de son calvaire, est terrifiant.

Conduit en voiture, encagoulé et menotté dans un lieu tenu secret, le prisonnier est, sauvagement battu, en plein air, dès sa descente de voiture. Une méthode éprouvée, pour distiller immédiatement la terreur, dans l’esprit de la victime et « l’attendrir ».

Puis les bourreaux enchaînent les abominations qui ont bâti leur réputation : gégène et coups de bâtons sur les parties génitales, viol à la bouteille, suspension au plafond des heures durant, par les poignées ou les chevilles, coups sur la plante des pieds, sur les tibias ou le fessier, simulation de noyade, simulacre d’exécution, injections de produits chimiques.

Au bout de quelques jours de ce traitement moyenâgeux, Ali avoue ce qu’on veut l’entendre avouer. Ils veulent une cache d’armes ? Il donne la seule adresse qu’il connaît au Maroc, celle de sa malheureuse tante à Nador. Les bourreaux l’y conduisent, sous bonne escorte, saccagent la maison, terrorisent ses habitants et ravagent le terrain avoisinant. Rien. Et pour cause, il n’y a de cache ni ici, ni ailleurs.

Fous furieux, les tortionnaires traînent leur victime entravée, dans le bois tout proche, le battent comme plâtre, l’arrosent d’insultes. Ils dégainent leur arme, font ostensiblement jouer la culasse et annoncent au prisonnier qu’à défaut de révélations dignes de ce nom, il sera abattu séance tenante. Mais l’homme qui n’a rien sur la conscience, ne peut rien avouer.

Ramené à Rabat, il est de nouveau torturé, pour lui extorquer des aveux écrits. Il paraphe les procès-verbaux, sans les lire, ni les signer. Les bourreaux les signent pour lui…….en arabe. Lourde erreur : Ali ne sait ni lire ni écrire l’arabe.

Qu’importe, la « justice » marocaine le condamnera à 15 ans de prison sur la base de prétendus aveux de Abdelkader Bellirej, enlevé à Marrakech et torturé pendant plus de six semaines par les mêmes services, ceux de la DST de Témara. Sans doute connaissait-il le nom de Ali et qu’il l’a livré pour un moment de répit !

Et le gouvernement belge prétextant du fait qu’Ali a la double nationalité a gardé jusqu’ici le silence, même s’ils n’ont rien à reprocher à ce père de famille, qui paie ses impôts en Belgique, participe à la vie de la cité et y a accompli son service militaire.

Ni visite consulaire, ni observateur du ministère de la justice belge au procès, ni la moindre question ou protestation adressée au Maroc, pour les tortures subies par le prisonnier. Une honte !

Amnesty International vient enfin de se saisir du cas de Ali Arrass, mais nous devons tous interpeller les autorités belges.

  • Écrivez, téléphonez ou Faxez à Monsieur Didier Reynders, Vice-Premier Ministre et Ministre des Affaires étrangères,du Commerce extérieur et des Affaires européennes

Rue des Petits Carmes, 15, 1000 BRUXELLES Tél. : +32 (0)2 501 85 91 Fax. : +32 (0)2 513 25 E-mail : contact.reynders@diplobel.fed.be

  • Écrivez, téléphonez ou Faxez à l’ Ambassade de Belgique à Rabat :

4-6, Avenue Mohammed El Fassi, Tour Hassan – B.P.163, 10100 Rabat

Tél. : +212 537 26 80 60 Fax : +212 537 76 70 03 – E-mail : Rabat@diplobel.fed.be

  • Téléphonez ou envoyez un SMS a ce GSM pour les Belges en détresse au Maroc en-dehors des heures de travail : +212 (0)661 16 47 93 et demandez qu’il visite ALI à la prison de Salé. Ce numéro de garde s’adresse uniquement aux Belges en détresse au Maroc en-dehors des heures de bureau.

CAPJPO-EuroPalestine

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