La réponse du Ministère des affaires étrangères (30 juillet) à Julie Jaroszewski, chanteuse et comédienne, et sa réplique..

dans ACTIONS/Lettres/Letters/Brieven par

Julie JaroszewskiLa réponse de Tom Roose (pour le ministre Reynders) à sa demande d’intervenir pour Ali Aarrass

 Chére Madame Jaroszewski,

 Suite à votre mail du 29 juillet concernant la situation de Monsieur Ali Aarrass, j’attire votre attention qu’il a été condamné comme Marocain au Maroc.

 Dans ces cas l’ambassade de Belgique n’intervient pas dans le dossier.

 Il appartient dès lors à M. Aarrass de s’adresser en direct aux autorités marocaines en ce qui concerne sa situation de détention.

 Bien à vous,

 Tom Roose.

C0.0./DGC

SPF Affaires étrangères et Coopération.

 

La réplique de Julie Jaroszewski

 Cher Tom Roose,

 bien qu’Ali Aarass ait été condamné au Maroc il n’en est pas moins un citoyen belge. L’accord sur lequel votre cabinet s’appuie pour ne pas intervenir date de 1930, n’a pas été signé par le Maroc et de nombreux cas de jurisprudence existent sur lesquels vous pouvez vous appuyer pour intervenir.

 Les aveux d’Ali ont été obtenus sous la torture, torture constatée par un rapporteur de l’ONU. Ce rapport devait rester confidentiel mais face au silence des autorités marocaines, ce document a été rendu public.

 Et vous demandez à Ali Aarrass de contacter les autorités marocaines? J’imagine que vous plaisantez! C’est ces mêmes autorités qu’ils l’ont torturé et qui sont responsables des mauvais traitement qui l’a amené aujourd’hui à son 20ème jour de la faim et 6 ème jour de grève de la soif. Vous imaginez bien que dans ces conditions il n’est plus capable de rien, sauf de la dignité qui fait particulièrement défaut à votre cabinet.

 Je vous préviens, Monsieur, et vous demande de transmettre mes propos à vos supérieurs, en refusant d’agir, vous envoyez un signe clair à toute une communauté, le signe qu’on refusera toujours de l’intégrer, qu’elle ne sera jamais bonne qu’à remplir le rang des citoyens de seconde zone, et que jamais la Belgique ne les considérera comme faisant partie de ses enfants, dignes de droits et de devoirs. Le signe d’une exploitation à peine voilée, où l’étranger crache ses poumons dans les mines puis sert d’alibi utile à des commémorations où l’on fait sauter les bouchons. Vous n’avez pas conscience de la responsabilité que vous portez dans le fossé que vous creusez.

 Je vous demande donc de reconsidérer votre position,

 Julie Jaroszewski, Immigration polonaise 1930.

 

Olivier Mukuna, journaliste : « Ali, j’ai honte »

dans ACTIONS/Lettres/Letters/Brieven/SANS CATEGORIES par

MukanaAli, j’ai honte

Par Olivier Mukuna, 29 juillet 2013

SOURCE

Un homme risque de mourir. Il s’appelle Ali Aarrass. Emprisonné depuis cinq ans pour un crime qu’il n’a pas commis. Torturé dans une geôle de la dictature marocaine sous l’œil complice de la « démocratie » belge. Oui, Ali est Belge d’origine marocaine. Cela suffit pour être considéré comme un « terroriste » même s’il a été innocenté en 2008 par le juge antiterroriste Balthazar Garzon … Poussé à bout par ces tortionnaires marocains, abandonné par l’État belge, Ali a décidé d’entrer en grève de la faim et de la soif. A l’heure d’écrire ces lignes, c’est son vingtième jour sans nourriture ; son sixième sans boire.

La députée écologiste, Zoé Genot, a interpellé à plusieurs reprises le gouvernement belge sur le scandale Ali Aarrass.

Ali, j’ai honte.
De nos soi-disant responsables politiques qui se lavent les mains de ton sort et s’apprêtent, comme chaque année, à partir en vacances ; le devoir accompli et la conscience tranquille.

Ali, j’ai honte.
De l’impuissance des rares démocrates, révoltés par l’injustice que tu endures et qui ont tenté sans succès d’y mettre fin.

Ali, j’ai honte.
D’être comme toi, comme l’a déclaré ton avocat : un « belgo-quelque chose ». Soit ce citoyen belge de seconde zone qui ne dispose pas des mêmes droits ni ne bénéficie de la même solidarité institutionnelle qu’un Belge blanc.

Ali, j’ai honte.
De notre pays où – comme nos parents du temps de la colonisation – nous restons considérés et traités comme des « indigènes ». Avec pour véritables droits effectifs, celui de la fermer, de raser les murs et de rester à notre (mauvaise) place.

Ali, j’ai honte.
De ces médias, de ces associations et de ces moralistes qui agitent les mots « diversité » et « vivre ensemble », mais persistent à ignorer qu’entre autres injustices ton martyr a réduit en poussières ces néologismes. Pire : cela pousse vers l’extrémisme certains de nos frères et sœurs, fondés à ne plus rien attendre d’un État « des droits de l’homme blanc ».

Photo article Aarrass CV

L’enquête de Georges Huercano (RTL-Tvi ; 2010) et les 4 pages de Candice Vanhecke (Marianne Belgique ; juin 2013) constituent les rares traitements journalistiques sérieux du scandale Ali Aarrass.

Ali, j’ai honte.
De bon nombre de nos compatriotes qui jugent qu’il n’y a « pas de fumée sans feu » ; qu’au vu de ton « nom bizarre », tu as « sûrement fait quelque chose » …

Ali, j’ai honte.
De ces « Ali-alibis », de ces « Fatima-mets-toi-là » et autres nègres(ses) de maison qui pensent : «Mieux vaut lui que moi ! » ; « Ça ne m’arrivera pas : moi, je suis bien intégré(e) ! ».

Ali, j’ai honte.
De ces gauchistes qui ont su se solidariser contre l’injustice et le harcèlement politico-judiciaires endurés par Bahar Kimyongür, mais n’osent un mot, n’ont pas pris un risque, te concernant. Car voilà : il n’est « politiquement pas rentable » de prendre la défense d’un arabo-musulman dans une société largement islamophobe.

Ali, j’ai honte.
De ces « belles âmes » qui ne se fatigueront pas de m’accuser « d’islamo-gauchisme » ou de racisme anti-blancs tandis qu’elles ne cessent de tolérer ou de consolider depuis tant d’années une hiérarchisation raciale dans notre pays.

Ali, j’ai honte.
De ces gens qui ressemblent furieusement à ces fonctionnaires des années 30 et qui, si tu venais à mourir, diront : « On ne pouvait rien y faire » ; « On a obéi aux ordres » ; « J’avais aussi une famille à nourrir ».

Ali, j’ai honte.
De cette violence inouïe que notre État fait subir à longueur d’années à tes parents et ta sœur Farida.

Ali, j’ai honte.
De mes mots dérisoires qui, s’ils pourront atteindre certains cœurs, ne changeront rien à l’injustice, au mépris raciste et à l’indifférence institutionnels qui ont brisé ta vie.

Ali, j’ai honte.
Pour nos enfants qui vont grandir dans une société où leur destin risque d’atre pulvérisé par d’obscurs intérêts « stratégiques », par la raison d’État … Car, quels que soient leurs efforts et leurs degrés de probité, nos enfants ne seront jamais vraiment belges.

Mohsin Mouedden, Ambassadeur de la Paix, lettre au gouvernement : « Puis-je dire à mes enfants, je suis « fier d’être belge » ? »

dans ACTIONS/Lettres/Letters/Brieven par

Mohsin MoueddenBruxelles, le 30 juillet 2013

 Au Premier Ministre de la Belgique, Elio Di Rupo,

Au Ministre des Affaires Etrangères, Didier Reynders,

Aux membres de notre gouvernement belge,

 

Je ne sais pas si vous prendrez le temps de lire cette lettre SOS en français (mon néerlandais est malheureusement assez sommaire, je m’en excuse) que je lance en mon nom propre mais qui est probablement la pensée de beaucoup de nos concitoyens.

Vous avez sûrement déjà entendu parler de cette dramatique injustice que vit actuellement un ressortissant de notre pays détenu depuis plus de 3 ans au Maroc : Ali Aarrass

 

Je sais également que vous ferez probablement le maximum pour garder une relation fraternelle avec un pays, le Maroc que vous soutenez et parfois que vous estimez être une référence de démocratie dans le monde arabo-musulman. Je sais aussi que certains membres de votre gouvernement, plutôt à droite, ont des liens exceptionnels avec ce pays pour en être des « représentants » notamment sur le dossier du Sahara marocain.

 

Mais je sais aussi que la plupart d’entre vous estiment qu’il y a des valeurs non négociables, avec lesquelles on ne transige pas.

Ces valeurs, vous les transportez avec vous de l’Afrique du Sud à Israël, des Etats-Unis à la Chine. Ces valeurs se nomment : liberté, dignité, fraternité, justice, équité et respect de la vie humaine. Nous savons également qu’un État doit aussi faire des contorsions ou des compromis pesants, ce qui, dans le jargon utilisé, se nomme « le réalisme politique ».

Néanmoins, il y a parfois des situations exceptionnelles qui exigent que nos valeurs outrepassent le « réalisme politique ». Ces compromis ne doivent à mon sens jamais transiger avec la dignité humaine. Dès lors, ne faisons pas les mêmes erreurs que par le passé, en nous taisant deux décennies sur l’incarcération de Nelson Mandela, en « oubliant » l’assassinat de Patrice Lumumba, ou en soutenant de manière implicite (ou explicite) des dictatures arabes et africaines, comme celle de Ben Ali en Tunisie.

 

La situation qui nous concerne exige de nous, en tant que citoyens belges, et de vous, en tant que gouvernement démocratiquement élu, une attitude responsable, juste et exemplaire.

Depuis 3 ans, le citoyen belgo-marocain, Ali Aarrass est emprisonné dans la prison infâmante de Salé au Maroc pour un délit qu’il n’a pas commis. Jugé précédemment en Espagne par le juge Baltazar Garzon, qu’on ne pourrait soupçonner d’amitié avec les islamistes et pire les terroristes, le citoyen Ali Aarrass a été blanchi par la justice espagnole. Au lieu de retrouver une liberté et sa famille en Belgique, l’Espagne, en violation totale avec les règles internationales, décida toujours pour ce « réalisme politique », d’envoyer le citoyen belge, Ali Aarrass au Maroc ou ce dernier se fera torturer. Il écopera d’une peine de 12 ans de prison. Aujourd’hui, sa famille craint le pire, la grève de la faim et de la soif entamée il y a plus de dix jours risque de coûter la vie à un citoyen belge innocent.

 

Dès lors, il me semble salutaire que votre gouvernement qui a des liens exceptionnellement positifs avec le Maroc fasse le maximum pour faire soigner et libérer le citoyen Ali Aarrass. Citoyen qui est aujourd’hui indignement abandonné par notre pays, qui peut-être se dit que les relations fraternelles entre nos deux pays, valent bien la mort d’un ou de quelques citoyens belgo-marocains innocents.

Sachez, Monsieur le Premier Ministre, Elio Di Rupo, Monsieur le Ministre des Affaires Etrangères, Didier Reynders et les membres de notre gouvernement, que cette attitude qui permet de laisser un citoyen de notre pays entre la vie et la mort alors que la justice espagnole l’a blanchi est inacceptable politiquement, inhumaine moralement et difficilement justifiable dans l’histoire lorsque vous dresserez votre bilan de fin de législature.

Je pense au contraire que la double nationalité (imposée par le Maroc) ne doit nullement absoudre notre État et notre gouvernement de mener à bien des négociations pour le libérer. J’entends déjà certains arguments de l’un ou de l’autre membre de votre gouvernement : « Monsieur Ali Aarrass est marocain… », « Nous n’intervenons jamais suite à une décision judiciaire… », « Ali Aarrass a été condamné pour des faits gravissimes liés au terrorisme… », « La Belgique ne peut intervenir auprès des autorités marocaines, ces dernières ayant toute latitude nécessaire pour juger un de ses ressortissants », etc.

 

Tous ces arguments sont bien évidemment des « arguments faussés, emprunts d’une réelle malhonnêteté ». Monsieur Ali Aarrass est d’abord un citoyen belge, il a passé la majeure partie de sa vie en Belgique, il y a effectué même son … service militaire ! En outre, qui peut aujourd’hui prétendre que la justice marocaine est indépendante ? Les sévices et les tortures sont régulièrement notifiés par des ONG internationaux et humanitaires. Et cela vous le savez. Mais le plus important, c’est que le citoyen, Ali Aarrass, aujourd’hui entre la vie et la mort a été jugé non coupable, je dis bien, non-coupable par l’une des justices les plus sévères d’Europe, celle de Madrid.

 

L’histoire jugera chacun de nos actes, qu’ils soient grandioses ou lâches, j’ose espérer à l’heure où notre pays entame une nouvelle ère avec Sa Majesté le Roi Philippe, que votre gouvernement, celui aussi des Droits de l’Homme, de la justice sociale, des libertés et d’une éthique politique saura relever ce défi, à savoir, permettre au citoyen belge Ali Aarrass de retourner chez lui, à Bruxelles, de retrouver son épouse et ses enfants, de revoir sa famille.

Je ne mettrai pas sur le même pied Nelson Mandela et Ali Aarrass, d’ailleurs ce dernier n’a jamais eu comme objectif de porter tel ou tel flambeau politique, cependant, alors qu’aujourd’hui Nelson Mandela est statufié, remercié pour son rôle crucial pour la paix dans le monde, il aura fallu attendre près de 30 ans et un silence gêné de l’Occident pour enfin, voir le citoyen universel, Mandela sortir de prison et recevoir tardivement, très tardivement, les louanges de notre pays.50 ans immigration en Belgique

En conclusion, vous avez trois attitudes à adopter, continuer la politique de l’autruche et le silence lourd et pesant qui a toujours prévalu et que l’histoire jugera comme une « des pires lâchetés de notre courte histoire », adopter une attitude offensive et respectueuse en trouvant un compromis rapide et salutaire qui satisfasse les deux parties, à savoir le Maroc et notre pays ou adopter une attitude que je qualifierai d’exemplaire, de magistrale, et de démocratique, en rappelant à l’ordre et en sanctionnant le Maroc et l’Espagne tout en exigeant sa libération immédiate.

 

Rappeler à l’ordre l’Espagne pour avoir extradé un citoyen que sa justice a jugé innocent et le Maroc pour avoir torturé et condamné un citoyen innocent (en cas de demande tous les éléments du dossier sont à votre disposition auprès du collectif Free Ali Aarrass) après l’avoir maltraité et torturé. Actuellement des députés britanniques émus par la situation ont déjà l’intention de mener certaines actions politiques.

 

Dès lors et suite à tous ces éléments, pourrais-je savoir comme la plupart de nos citoyens belges, ce que vous comptez entreprendre diplomatiquement et politiquement ? Pourriez-vous également tenir informé de vos démarches le collectif « FREE ALI AARRASS » ? Pourrais-je espérer une réponse au plus vite avant qu’une nouvelle fatale ne nous parvienne ? Puis-je dire à mes enfants, je suis « fier d’être belge » ?

 médaillon conf de presse 26 juillet 2013

Je vous informe également que ce courrier SOS sera distribué au sein des médias, associations, mosquées, centre culturel, ambassades européens, réseaux sociaux, etc…

En cette période estivale, je vous souhaite de passer d’agréables vacances familiales en espérant néanmoins un geste politique fort de votre part.

Monsieur le Premier Ministre Elio Di Rupo, Monsieur le Ministre des Affaires Etrangères, Didier Reynders, Mesdames et Messieurs les Ministres du gouvernement, je vous présente mes plus sincères salutations.

 

Mouedden Mohsin

Citoyen belgo-marocain, né à Bruxelles il y a 43 ans

Directeur des « Ambassadeurs de la paix » (1)

 

(1) projet fondé en 2011 pour favoriser l’entente et le dialogue entre arabes, juifs et musulmans de Belgique.

Amnesty International lance un Appel Urgent pour Ali Aarrass, 29 juillet 2013

dans ACTIONS/COMMUNIQUES DE PRESSE/FRIENDS OF ALI AARRASS LONDON SUPPORT COMMITTEE/ORGANISATIONS POUR LES DROITS DE L'HOMME / FOR HUMAN RIGHTS par

amnesty-international-association-ong-droits-de-l-homme-logo_fsHunger strike due to more ill-treatment

 

Ali Aarrass, a dual Belgian-Moroccan national detained in Salé II prison near Rabat, Morocco, is on a “dry” hunger strike (refusing water in addition to food) to protest ill-treatment at the hands of the prison authorities. He is reportedly in a critical condition, still conscious but unable to stand and struggling to speak. Ali Aarrass began his hunger strike on 10 July, after prison personnel entered his cell in his absence, took away his personal correspondence, including letters from his family and postcards from supporters, and left his cell in disorder. He was then denied basic prisoner rights including the right to make phone calls, access his mail, shower and use the courtyard in what amounts to ill-treatment. Ali Aarrass intensified his hunger strike on 25 July by refusing water. He has not been permitted to contact his family and lawyer since then.

 Fountain

His family and lawyers told Amnesty International they believe these measures came in retaliation for a public campaign of solidarity with him that is calling for his release and the investigation of reports that he was tortured when detained from 14 to 24 December 2010 by Morocco’s intelligence outfit, the General Directorate for Surveillance of the Territory (DST), at their offices in Témara. Ali Aarrass’s lawyers saw their latest request to lodge a complaint for torture rejected by the Moroccan authorities despite the fact that a medical examination conducted during a visit by the UN Special Rapporteur on torture earlier this year provided further evidence of torture. They are calling upon the Belgian authorities to offer Ali Aarrass consular assistance.

Please write immediately in Arabic, French or your own language:

Calling on the Moroccan authorities to ensure that Ali Arrass is given immediate access to adequate medical care from medical professionals who will act in accordance with medical ethics and not coerce him to end his hunger strike, and that he is treated humanely at all times and not punished in any way for his hunger strike;

Urging the Moroccan authorities to respect Ali Arrass’s prisoner rights and give him access to the outside world including his family and his lawyers, as well as access to correspondence;

Calling on the Moroccan authorities to investigate reports that Ali Aarass has been tortured or otherwise ill-treated, including on 10 July 2013 in Salé II prison and during his detention in the DST offices in Témara.

 

PLEASE SEND APPEALS BEFORE 09 SEPTEMBER 2013 TO:

 

Minister of Justice and Liberties

Mustafa Ramid

Ministry of Justice and Liberties

Place El Mamounia – BP 1015

Rabat, Morocco

Fax: +212 537 73 47 25

Salutation: Your Excellency

 

Director of General Administration for Prison Administration and Reinsertion

Hafid Benhachem

Avenue Ibn Sina, Agdal – PB 123

Rabat, Morocco

Fax: +212 5 37 71 26 19

Salutation: Dear Sir

 

 

And copies to:

National Council for Human Rights

President Driss El Yazami

CNDH, Place Achouhada- BP 1341, 10 001, Rabat, Morocco

Email: elyazami@cndh.org.ma

Fax: +212 537 73 29 27

SOURCE

 

 

 

« Cri du cœur de Farida Aarrass » ! Réalisation : Radouane El Baroudi (+ texte en espagnol)

dans ACTIONS/COMMUNIQUES DE PRESSE par

Farida II conf de presse 26 juillet 2013Ali Arrass détenu arbitrairement en prison au Maroc a entamé une grève de la faim et de la soif . L’état belge refuse d’intervenir en faveur d’Ali qui a pourtant été blanchi par un juge espagnol. Cette affaire doit nous faire rappeler que tout citoyen belge que nous sommes , une fois le détroit de Gibraltar dépassé nous ne pouvons pas espérer le soutien de notre pays : La Belgique ! Cri du cœur de sa soeur Farida!

Réalisation : Radouane El Baroudi

Regardez la video : Cri de coeur de Farida Aarrass

liberté pour ali aarrass

Texte de la video en espagnol :

Ali Aarrass es un ciudadano belga

 

que ha sido detenido en España en 2008 a petición del estado marroquí

 

ha pasado 2 años en prisión en España e 8 meses y medio en aislamiento

 

y todo esto a pesar de que fue declarado inocente por el juez Baltasar Garzòn

 

que después de 3 años de estudio del caso pidió su libertad.

 

A pesar de todo esto fue retenido preso hasta su extradición ilegal, de España a Marruecos.

 

La extradición va en contra de la petición del Alto Comisionado de la ONU de no extraditar a Ali.

 

Después de la extradición Ali ha echo frente a 12 días de detención provisional en los que fue TORTURADO e obligado a firmar declaraciones.

 

 

Después Ali será encerrado en la prisión de Salé II (cerca de Rabat),

 

e desde el primer día de detención en la prisión de Salé Ali es humillado e insultado constantemente,

 

todas estas humillaciones son las que han llevado a Ali a empezar la huelga de hambre (inicio 10/07/13) e la huelga de sed (inicio 24/07/13).

 

Ambas huelgas iniciadas para denunciar las numerosas humillaciones a las que está sometido e que son ignoradas por todos e sobretodo ignoradas por el gobierno belga, que es su país.

 

 

Ali, desde el primer día se declara inocente, e lo dice alto y claro y pide a su comité de apoyo

 

de intervenir, de difundir la información, de escribir al ministerio de asuntos exteriores , al señor Didier Reynders que continua guardando silencio e rechaza de intervenir, justificando-se diciendo

 

que se trata de una persona que posee la doble nacionalidad e que se encuentra en el país de su segunda nacionalidad,

 

Pero nosotros sabemos que Ali nunca ha vivido en Marruecos,

 

él siempre ha vivido en España o en en Bélgica

 

Ha vivido 28 años en Bélgica, país en el que ha hecho su servicio militar e en el que tenia su propio comercio.

 

Bélgica ha día de hoy ha cerrado los ojos sobre este caso

 

ignora totalmente a Ali

 

no le consideran como ciudadano belga

 

e le ha abandonado completamente.

 

La situación actual de Ali es MUY grave, e su vida corre peligro.

 

 

Hago un llamamiento a todas las personas con corazón,

 

a todas las personas conscientes,

 

de ayudar a Ali,

 

de escribir al rey Felipe que acaba de ser nombrado rey.

 

Por favor, escribir-les

 

e pedid que Ali sea asistido por el cónsul belga de Marruecos,

 

que rechaza rotundamente de intervenir.

 

 

Ali no dispone de ninguna atención médica,

 

no dispone de de ningún cuidado, ni de Bélgica ni de Marruecos

 

Ali está abandonado en su celda, incapaz de mover-se

 

y no es normal que esto esté sucediendo

 

dado que Ali es un ciudadano belga.

 

 

Pido a toda persona consciente que nos quiera ayudar

 

de dirigir-se a la oficina del ministro de asuntos exteriores,

 

representada por el ministro Didier Reynders,

 

que se esconde detrás de argumentos falsos

 

e justificándose diciendo que no puede intervenir ya que

 

Ali se encuentre en prisión en el país de su segunda nacionalidad.

 

No puede seguir este silencio

 

Tenemos que intervenir

 

Pido a toda persona consciente a intervenir en el caso de Ali.

 

Por favor, todos los que tengáis la doble-nacionalidad

 

despertaros!

 

Lo que está sucediendo a mi hermano podría suceder a cualquiera de vosotros.

 

Es hora de reaccionar,

 

es un caso abominable

 

tenemos que romper este silencio e impedir que pueda volver a suceder algo parecido a alguna otra persona

 

haced lo que podáis, dirigiéndoos a la oficina del Ministro de asuntos exteriores,

 

o contactando a vuestros contactos en marruecos

 

periodistas, asociaciones de DDHH e otros.

 

 

Voy a repetir una vez más, el por qué de la huelga de hambre (e de la sed) de Ali,

 

Ali ha sido victima de un juicio injusto

 

que le ha llevado a una condena de 12 años

 

e ha sufrido una série de humillaciones e maltratos en la misma prisión de Salé II

 

por el director Abdellah Darif e su asistente Bouaazza.

 

Hace unas semanas entraron en su celda cuando él estaba ausente

 

para arrancar todas las postales, hacer pedazos todas sus cartas

 

e quitar-le todas las provisiones alimentarias que guardaba para el mes de Ramadan

 

que su esposa le había traído.

 

Nosotros somos los que le apoyamos

 

a nivel alimentario e vestimentario ya que Ali no dispone de

 

ninguna ayuda de allí.

 

Os pido, por favor..

 

Hago un llamamiento,

 

un llamamiento urgente

 

antes de que llegue nada de malo a mi hermano.

 

Es hora de actuar.

 

Hago un llamamiento a toda persona consciente para que actue,

 

todos los belgas,

 

e sobretodo los belgo-marroquíes,

 

porque tendríais que estar preocupados.

 

Actuad, difundid la información

 

para que esta situación se termine,

 

no solo para mi hermano

 

pero para todos los demás presos belgo-marroquíes.

 

Ya que podríamos crear un precedente

 

como en otros países.

 

Creed-me, a cualquiera de nosotros le podría llegar a pasar lo mismo que

 

ha pasado a mi hermano si nosotros no reaccionamos.

 

 

Marie-José Fressard, Solidarité Maroc 05, lettre pour Ali Aarrass

dans ACTIONS/Lettres/Letters/Brieven par

Solidarité Maroc 05A Monsieur le Ministre des affaires étrangères de Belgique

Monsieur l’Ambassadeur de Belgique à Rabat

Messieurs,

 

Je m’adresse à vous en tant que présidente de l’association Solidarité Maroc 05 dont le but est de dénoncer les violations des droits humains au Maroc, au Sahara occidental, et, parfois, ailleurs. Je vous écris pour vous dire mon indignation face aux traitements inhumains dont est victime Ali Aarrass

 Nous ne sommes pas Marocains et nous n’avons aucun lien de parenté avec Ali Aarrass. C’est en simples citoyens du monde que nous nous mobilisons contre les détentions qui ont pour motif une opinion non conforme, politique, ou religieuse, ou pour aucun motif comme c’est le cas d’Ali Aarrass. De tous les pays vous parviennent des protestations contre cette détention sans motif. Vous invoquez des excuses désuètes, comme s’il était question de papiers alors qu’il est question d’humain !

 Ali est innocent, vous le savez, le monde entier le sait, et vous juge. Il est maintenu en prison et continue à être maltraité. Si vous avez des enfants, leur avez-vous expliqué votre conception de la justice, ou avez vous été obligé de leur mentir ?. Comment cette inacceptable injustice sera-t-elle évoquée dans les manuels scolaires -car, vue son importance, elle devrait l’être-, comment les générations futures jugeront-elles l’arrogance de ces êtres “supérieurs” qui n’ont que mépris pour les étrangers qui ne sont pas capables de s’intégrer dans ces pays européens qui les accueillent…si mal, mais qui savent si bien les utiliser ?

 Nous faisons partie de la multitude de militants et d’association de droits de l’Homme qui ne vous demandent aucune faveur, aucune grâce, mais simplement que justice soit faite et qu’Ali retrouve enfin sa liberté, son épouse, sa sœur Farida, sa fille, toute sa famille, tous ses amis, et son pays qui s’est montré si cruel envers lui.

 Veuillez recevoir ma haute considération,

 

Pour Solidarité Maroc 05

Marie-José Fressard

Frances Webber, letter on Ali Aarrass’ hungerstrike to the Belgian embassy in London

dans ACTIONS/AVOCATS/FRIENDS OF ALI AARRASS LONDON SUPPORT COMMITTEE/Lettres/Letters/Brieven par

swinging sixties!Dear Veronique Petit, Counsellor (Political Affairs)

 

I’m not sure if you’re aware that Ali Aarrass has been on hunger strike for nearly three weeks and on thirst strike for five days. He is now extremely weak and cannot move. He embarked on the strike because a Brussels marathon medallion with ribbon in Belgian colours was confiscated from him by the prison governor, and his cell was turned upside down in his absence, with postcards ripped down from the walls. When he sought an explanation the governor simply told him that he was a prisoner and had no rights. He was then denied access to showers, the exercise yard, the phone and personal correspondence. I attach a letter from Jeremy Corbyn MP to the Moroccan Embassy for your information.

 

I would be grateful if you would pass on our grave concern at your government’s continued failure to intervene with the Moroccan authorities, on behalf of a citizen who is near death in a protest triggered by the denial of his right to manifest his Belgian nationality through the ribbons on the medallion. It needs reiterating that Ali Aarrass has no ties to Morocco except the purely formal tie of nationality, while the performance of his military service for Belgium creates a relationship which he was entitled to expect would be one of reciprocal obligation.

 

Yours

Frances Webber

Dernières nouvelles d’Ali Aarrass : 19ème jour de grève de la faim et 5ème jour de grève de la soif

dans ACTIONS/LA PRISON AU MAROC/Lettres/Letters/Brieven par

Hunger strike contre la torture vous avez une armePar le biais de différents témoignages de familles des détenus à la prison de Salé :

« Ali se trouve couché dans sa cellule, incapable de bouger. Il est conscient, semble garder le moral malgré la faiblesse de son corps et continue à croire que tout peut encore changer. »

« Il n’a reçu qu’une seule visite, celle du procureur général. Après qu’on soit venu lui demander de se lever et d’aller à la salle des visites, voyant qu’Ali n’arrivait pas, on a finalement autorisé ce dernier à venir dans la cellule d’Ali. Il est venu demander à Ali de signer un document. Ce document, lui a-t-il dit, est la plainte, qu’Ali aurait déposé contre le directeur et son adjoint. Ali refuse de le signer, le document est en arabe. Le procureur lui mentionne qu’il a le droit de refuser et se retire. »

 « On a dit à Ali de se lever pour aller voir un médecin à l’extérieur. Mais il n’arrive pas à bouger. Du coup, pas de médecin et aucun suivi médical à cette grève ! »

 « La visite du procureur et la proposition d’aller voir un médecin dehors, date d’il y a 3 jours. Depuis lors, aucune passage, aucune visite.»

 

APPEL :contre la torture vous avez une arme

 Téléphonez ou envoyez un SMS a ce GSM pour les Belges en détresse au Maroc en-dehors des heures de travail : +212 (0)661 16 47 93 et demandez qu’il visite ALI à la prison de salé. Ce numéro de garde s’adresse uniquement aux Belges en détresse au Maroc en-dehors des heures de bureau.

 Écrivez, téléphonez ou Faxez  à Monsieur Didier Reynders, Vice-Premier Ministre et Ministre des Affaires étrangères,du Commerce extérieur et des Affaires européennes

Rue des Petits Carmes, 15, 1000 BRUXELLES Tél. : +32 (0)2 501 85 91 Fax. : +32 (0)2 513 25  E-mail : contact.reynders@diplobel.fed.be

 Écrivez, téléphonez ou Faxez  à l’ Ambassade de Belgique à Rabat :

4-6, Avenue Mohammed El Fassi, Tour Hassan – B.P.163, 10100 Rabat

Tél.: +212 537 26 80 60 Fax: +212 537 76 70 03 E-mail: Rabat@diplobel.fed.be

RTBF, Télé Bruxelles, La Capitale, 7sur7, Sudinfo, Yabiladi sur Ali Aarrass…

dans ACTIONS/DANS LA PRESSE par

RTBF ALi AarrassRTBF Journal 26/07/13 19.30 h : « Une polémique belgo-marocaine »

 

 

Télé Bruxelles Journal 26/07/13 18 h : « Appel en faveur d’Ali Aarrass en grève de la faim » (à partir de 2min 58 sec)

 

 

7sur7 : « Le comité de soutien d’Ali Aarrass lance un appel urgent à la Belgique »

 

 

Yabiladi : « Belgique : Le comité de soutien d’Aarrass en quête d’une protection »

 

 

La Capitale : « Le comité de soutien d’Ali Aarrass lance un appel urgent à la Belgique »

Sudinfo : « Ali Aarrass: les Affaires étrangères rappellent une disposition de droit international »

 

 

 

Aller à Top