Déclaration de Farida Aarrass à l’occasion du résultat obtenu par son frère Ali après 28 jours de grève de la faim et 9 jours de grève de la soif

dans ACTIONS/COMMUNIQUES DE PRESSE par

Monnaie 5 août Farida IIMes très chers amis,

L’appel téléphonique, tant attendu, d’Ali Aarrass a enfin eu lieu le mercredi soir, 7 août 2013, à 18h53.

Ali m’a annoncé officiellement qu’il met fin à sa grève de la faim. Il était en compagnie d’un membre du CNDH qui a demandé à me parler.

Ce dernier m’a garanti que les droits d’Ali seront respectés, que c’est la mission du CNDH d’y veiller et qu’un compromis a été obtenu avec le corps pénitenciaire.

Un PV sera rédigé en français, reprenant toutes les revendications pour lesquelles Ali a fait grève. Ali ne réclame que ses droits et cela n’a rien d’exceptionnel, il y a tout à fait droit.

Après lecture, ce PV sera signé par les trois parties : la direction de la prison, le CNDH, qui s’engage à le faire respecter, et Ali lui-même.

Ali m’a donc enfin déclaré qu’il met un terme à la grève de la faim ! Vous imaginez notre joie !!!

Cela dit, le PV n’a pas encore été rédigé mais nous avons la promesse du CNDH qu’il sera établi dans les plus brefs délais et qu’Ali jouit déjà de ses droits.

J’ai demandé au représentant du CNDH comment Ali va. Sa santé ? Celui-ci m’a dit qu’Ali va mieux et qu’il est pris en charge par le médecin général de la prison.

Ali remercie infiniment toutes les personnes qui se sont mobilisées en Belgique et partout dans le monde pour soutenir son combat. Il souhaite une excellente fête de fin de Ramadan à toutes et à tous.

Pour notre part, nous arrêtons comme convenu l’action « Une heure pour Ali » et nous remercions une fois de plus toutes celles et ceux qui y ont pris part. Leur présence nous a été d’un grand réconfort.

Je demande à tout le monde de continuer à envoyer du courrier à Ali d’autant plus que nous avons maintenant la garantie qu’il pourra le lire.

Je visiterai mon frère dans les deux semaines qui suivent. Avec le comité de soutien, je ne manquerai pas de vous inviter toutes et tous à une soirée de remerciements dès mon retour du Maroc. À cette occasion, nous discuterons de la suite de notre combat pour sa libération et son retour parmi nous.

Farida Aarrass

Julie Jaroszewski : « Ô Votre Majesté, Belle Reine Mathilde, Je viens à vous lestée, du murmure des guildes.. »

dans ACTIONS/ARTS par

Monnaie 5 août Anne & coPar Julie Jaroszewski, 07 août 2013

Source 

 

 

 

 

 

 

Ô Votre Majesté, Belle Reine Mathilde

 Je viens à vous lestée, du murmure des guildes

 Montant des bas quartiers, sortant des chrysalides

 Du peuple agenouillé, que la justice guide

 

 Entendez vous chanter, aux portes du palais,

 Le nom d’un innocent que l’on a torturé

 Tendez l’oreille Sire, aiguisez vos feuillets

 Au nom d’Ali, mon Roi, enfermé à Salé

 Roi Philippe

 

 

 

 

 

 Ô ne voyez vous pas, Votre Altesse infinie,

 Se creuser sous vos pas, le fossé des harpies

 Abandonnant les uns, usant de calomnies

 L’injustice déjà, nous réduit en charpie

 

 Ignorez Vous Monsieur, qu’un belge innocenté

 De faim, d’ennui se meurt, au Maroc extradé

 Ô ne pourriez vous pas expliquer à Didier

 Oui l’invalidité de l’accord de Lahaye

 

 Ou bien l’article 3, mon Roi, ce dernier droit

 Que l’on offre à la proie, crucifiée sur la croix

 Faudra-t-il qu’on le broie? Qu’on aille jusqu’à l’endroit

 Où triomphe l’effroi, pour qu’on le lui octroie

 

 Je sais votre bonté, l’amour de la familleAli Aarrass Mellila

 Vous venez à régner juste avant votre fille

 Il serait déplacé, dangereux, inouï

 Que vous vous taisiez, pendant que lui expie.

 

Press release : from Belgian ministry of foreign affairs and Free Ali Aarrass Campaign

dans ACTIONS/COMMUNIQUES DE PRESSE/FRIENDS OF ALI AARRASS LONDON SUPPORT COMMITTEE par

Farida Aarrass at Belgian embassy LondonPress release from Belgian ministry of foreign affairs

(Translation : Frances Webber.

At this occasion, we would like to thank the London Friends of Ali Aarrass (londonaliaarrass@gmail.com) and the Institute of Race Relations (IRR) for their relentless support in the campaign to free Ali Aarrass.)

 

Didier Reynders writes to his Moroccan colleague about the detainee at Salé

 The deputy prime minister and minister for foreign affairs, Didier Reynders, has asked the Moroccan authorities to keep the Belgian authorities informed about Ali Aarrass’ state of health and to confirm that he has access to medical assistance. Reynders wishes to assure himself that Mr Aarrass benefits from detention conditions which conform to respect for human dignity and international humanitarian law. Ali Aarrass has dual Belgian and Moroccan nationality, and is currently detained at Salé prison, Morocco, pursuant to a 12-year sentence imposed by the Rabat court of appeal in connection with terrorism.

 In a letter of 5 August to his Moroccan counterpart, minister Reynders pointed out that in accordance with normal practice, Belgium does not intervene with consular assistance to dual nationals, and this action by the minister is not consular assistance but is justified by the concern of Belgium that human rights and dignity are respected. The minister has also emphasised that there is no question of Belgium contesting the decision of the Rabat court.

 Hendrik Van de Velde +32 477 40 32 12,

Spokesperson

Joren Vandeweyer +32 473 73 05 94,

adjunct-woordvoerder/porte-parole adjoint

 

London Penny and audiencePress release from the Free Ali Aarrass Campaign

6 August 2013

Didier Reynders’ letter is an unprecedented victory for Ali Aarrass, his family and his supporters. We congratulate Ali Aarrass for his courage, and we thank the hundreds of democrats in Belgium and across Europe who have mobilised on his behalf.London Hamja Farida Victoria

The minister’s letter demands ‘access to medical assistance’ and ‘detention conditions in conformity with respect for human dignity and international humanitarian law’. This is just what Ali and all his friends have been demanding! A quick review of the past five years of conversations with different foreign ministers, and their blank, brick-wall responses to our appeals, demonstrates the importance of this official action.

Demo London Dec 2011 Nico 2 picassaThe Free Ali Campaign will continue the struggle for consular protection for Ali Aarrass and for all Belgian-Moroccan dual nationals. We will continue to demand the release of Ali Aarrass, cleared of charges in Spain, tortured in Morocco (see UN Special Rapporteur Juan Mendez’ report), and convicted solely on torture evidence. We recall that Ali Aarrass has always seen, and continues to see his struggle as a struggle for the rights of all prisoners. In this context, we support the appeal of Human Rights Watch for the release of all the remaining prisoners convicted in the Belliraj trials and of all political prisoners in Morocco.

Luk Vervaet and Farida Aarrass

For the campaign

Free Ali www.freeali.be,

 

28ème jour de grève de la faim : dernières nouvelles ! Communiqué du Ministère des Affaires étrangères et de la campagne Free Ali

dans COMMUNIQUES DE PRESSE/DANS LA PRESSE par

contre la torture vous avez une armeCommuniqué de presse du SPF Affaires étrangères, Commerce extérieur et Coopération au Développement (6 août 2013)

 

 

Didier Reynders écrit une lettre à son collègue marocain au sujet du détenu à Salé

 Le Vice-Premier Ministre et Ministre des Affaires étrangères Didier Reynders a demandé aux autorités marocaines de bien vouloir tenir les autorités belges informées de l’état de santé de M. Ali Aarrass et de confirmer qu’il a accès à l’assistance médicale.

 Le Ministre Reynders souhaite s’assurer que l’intéressé bénéficie de conditions de détention conformes au respect de la dignité humaine et du droit humanitaire international.

 M. Ali Aarrass possède la double nationalité belge et marocaine et est actuellement détenu à la prison de Salé, Maroc, après que la Cour d’appel de Rabat l’ait condamné à une peine de 12 ans de prison ferme pour activités terroristes.

 Dans une lettre à son homologue marocain en date du 5 août, le Ministre Reynders a précisé que la Belgique, selon son habitude, ne compte pas intervenir au titre de l’assistance consulaire dans la mesure où l’intéressé possède la double nationalité belge et marocaine.

 Cette démarche du Ministre Reynders, puisqu’elle ne se fait pas au titre de l’assistance consulaire, est justifiée par le souci permanent qu’a la Belgique que soient respectés pour tous les droits de l’homme et la dignité humaine.

 Le Ministre a aussi souligné clairement que la Belgique ne conteste aucunement la décision de la Cour d’appel de Rabat.

  Hendrik Van de Velde +32 477 40 32 12, woordvoerder/porte-parole

 Joren Vandeweyer +32 473 73 05 94, adjunct-woordvoerder/porte-parole adjoint

 

 Hunger strike(NL) Persmededeling van de FOD Buitenlandse Zaken, Buitenlandse Handel en Ontwikkelingssamenwerking (6 augustus)

 

 Didier Reynders schrijft brief naar Marokkaanse collega over gedetineerde in Sale

 Vicepremier en minister van Buitenlandse Zaken Didier Reynders heeft de Marokkaanse overheid gevraagd om de Belgische overheid op de hoogte te houden van de gezondheidstoestand van de heer Ali Aarrass.

 Hij heeft ze ook gevraagd te bevestigen dat hij toegang tot medische hulp heeft.

 Minister Reynders wil de garantie dat de detentieomstandigheden van de gevangene in overeenstemming zijn met de menselijke waardigheid en het internationale humanitaire recht.

 Ali Aarrass, die de Belgische en Marokkaanse nationaliteiten heeft, wordt in de gevangenis van Sale in Marokko vastgehouden, nadat hij door het Hof van Beroep van Rabat was veroordeeld tot 12 jaar gevangenis voor terroristische activiteiten.

 In een brief van 5 augustus aan zijn Marokkaanse collega schreef minister Reynders dat België, zoals gebruikelijk, niet van plan is consulaire bijstand te verlenen, aangezien de gevangene de Belgische en Marokkaanse nationaliteit heeft.

 Het verzoek van de minister wordt evenwel gerechtvaardigd door het voortdurende pleidooi van België om de mensenrechten en de menselijke waardigheid na te leven.

 De minister wees er duidelijk op dat België de beslissing van het Hof van Beroep van Rabat niet betwist.

 Lire aussi l’article dans LE SOIR, RTBF

 

liberté pour ali aarrassCommuniqué de presse de la campagne Free Ali Aarrass 6 août 2013

 

La lettre de mr Didier Reynders constitue une victoire sans précédent pour Ali Aarrass, sa famille et ses sympathisants !

 Nous félicitons Ali Aarrass pour son courage.

 Nous remercions les centaines de démocrates en Belgique et en Europe qui se sont mobilisés pour sa cause.

 La lettre du Ministre des affaires étrangères de la Belgique demande la « l’accès à l’assistance médicale » et « des conditions de détention conformes au respect de la dignité humaine et du droit humanitaire international ». Ce qu’Ali et tous ses amis revendiquent !

 Il suffit de parcourir cinq ans de conversations avec les différents ministres des affaires étrangères et leur réponses d’un froid de marbre à tous nos appels, ou les copier-coller de mr Roose, pour se rendre compte de l’importance de cette démarche officielle.

 La campagne Free Ali continuera la lutte pour une protection consulaire pour Ali Aarrass et tous les Belgo-Marocains. Elle demande la libération d’Ali Aarrass, innocenté en Espagne, torturé au Maroc (voir le rapport intégral de Juan Mendez sur Ali Aarrass ), et condamné uniquement sur base des preuves obtenues sous la torture.

 Rappelons qu’Ali Aarrass a toujours conçu et conçoit sa lutte comme une lutte pour les droits de tous les prisonniers. Dans ce cadre, nous soutenons l’appel de Human Rights Watch pour la libération de tous les détenus restants dans le procès Belliraj et de tous les prisonniers politiques au Maroc.

 Nous appelons au rassemblement le mercredi 7/08 de 17 à 18 heures à la Place de la Monnaie 1000 Bruxelles pour soutenir la grève de la faim d’Ali. 

 Pour la campagne Free Ali www.freeali.be,

 Luk Vervaet et Farida AarrassMonnaie 5 août activistes IV noir et blanc

 

 

28ème jour de grève de la faim ! Soyez des nôtres ! Join us ! Kom talrijk ! mercredi 7/08 Place de la Monnaie BXL 17-18 h (photos de l’action du lundi)

dans ACTIONS par

Monnaie 5 août activistes IV noir et blanc(Photos de l’action « Chaque jour, une heure pour Ali » du lundi par Philippe Spriesterbach, Amin Bendriss et Houcine Ben).

 

Groupe Facebook

 

Monnaie 5 août Anne & coVivez avec nous les dernières nouvelles sur la situation d’Ali Aarrass !Monnaie 5 août activistes II

Monnaie 5 août AnissaRassemblement pacifique, en vue de sensibiliser les passants, et de mobiliser autour de nous. Soyons nombreux !!!!!!

Monnaie 5 août activiste

 

Retrouvons-nous pour entourer sa sœur Farida et agir ensemble, place de la Monnaie, à 1000 Bruxelles, de 17 à 18 heures.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Un stand d’infom’action avec la grande photo d’Ali, un petit tract d’info à donner aux passants, une table d’écriture (lettres, cartes postales, dessins, enveloppes timbrées – tout pour inonder de courrier la prison de Salé et nos autorités belges),et toutes les autres idées qui naîtront de nos rencontres.

Monnaie 5 août Sana 

 

Monnaie 5 août Nadia Sara & coMonnaie 5 août groupe

Bougeons-nous ensemble, soyons en pensée et en actes avec Ali dans sa lutte courageuse contre l’arbitraire et pour faire triompher ses droits et la justice pour tous les prisonniers.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Monnaie 5 août Sara & co Monnaie 5 août Nadia Sana Monnaie 5 août activistes III Monnaie 5 août Yasser Monnaie 5 août activistes Monnaie 5 août Farida Nadine Monnaie 5 août Fadwa Monnaie 5 août Farida et copine Monnaie 5 août Mourad II Monnaie 5 août Sam et Farida Monnaie 5 août activiste IV Monnaie 5 août Sana II Monnaie 5 août Mourad

Bert Anciaux, voorzitter SP.a senaatsfractie, vraagt Reynders om een dringende Belgische tussenkomst voor Ali Aarrass / Le président de la fraction SP.a au sénat demande l’intervention de la Belgique

dans AU PARLEMENT par

anciaux5 augustus 2013

Schriftelijke vraag van de heer Bert Anciaux aan de minister van Buitenlandse Zaken over de mishandeling van een Belgisch onderdaan in een Marokkaanse Gevangenis

Zoals de minister wellicht weet is de in een Marokkaanse gevangenis verblijvende Belg Ali Aarrass sinds 10 juli in hongerstaking om te protesteren tegen de mishandelingen die hij er al enkele jaren ondergaat. Deze mishandeling is zeer reëel en werd ondermeer bevestigd door het het rapport van de speciale VN-rapporteur Juan Mendez, die tenvolle de verklaring van Ali Aarrass ondersteunt dat hij werd gemarteld in Marokko en zelf stelt dat zijn veroordeling uitsluitend gebaseerd is op bewijzen bekomen door foltering. juan mendez onu 24 septembre

Toch weigert België elke tussenkomst omwille van het Marrokaans staatsburgeschap van Ali Aarras (dubbele nationaliteit). Het beroept zich daarvoor op het Verdrag van Den Haag van 12 april 1930 dat stelt dat men de diplomatieke bescherming niet kan uitoefenen ten gunste van één van zijn onderdanen tegenover een Staat, waarvan deze persoon eveneens de nationaliteit bezit. Een vreemd argument gezien Marokko dit verdrag nooit heeft ondertekend. Verder stelt de minister geen precedent te willen scheppen.

De inertie van België klinkt des te wranger nu blijkt dat de Marokkaanse Koning op vraag Spanje recent gratie heeft verleend aan 47 Spanjaarden. België kan dus niet meer beweren dat ze niet tussen beide kan komen, al was het maar op een discrete en informele manier.

In eerdere vragen hierover werd mij geantwoord dat een parlementaire vraag geen gepaste manier is om individuele consulaire gevallen te bespreken. Maar deze schande is ondertussen door de groeiende media aandacht en door de veelvuldige aanklachten van mensenrechtenorganisaties zoals amnestie international uitgegroeid tot een publieke zaak. De grond van de zaak blijft daarbij dat een landgenoot van ons gefolterd wordt en dat België desondanks weigert tussen te komen.amnesty-international-association-ong-droits-de-l-homme-logo_fs

Hierover de volgende vragen

1. Hoe evalueert en duidt de minister het bericht dat onze landgenoot, de heer Aarrass, in een Marokkaanse gevangenis wordt gefolterd? Is de minister op de hoogte van zijn hongerstaking?

2. Heeft ons land ondertussen maatregelen getroffen om deze landgenoot bij te staan? Zo ja, welke, wanneer, door wie en met welke gevolgen? Zo neen, hoe verklaart de minister de Belgische inertie in dit geval? Bestaat er dan veel druk vanuit de Marokaanse autoriteiten om niet te interveniëren in deze zaak?

3. Indien de minister meent dat hij niet kan antwoorden, dan stel ik deze vraag over alle landgenoten die de dubbele nationaliteit bezitten en die opgesloten en gemarteld worden in een Marokkaanse gevangenis.

4. Heeft de minister zijn bezorgdheid reeds geuit bij de Marokkaanse autoriteiten over deze berichten van foltering? Zo ja, wanneer en met welk resultaat? Zo neen, waarom niet en plant de minister alsnog dergelijke bevraging?

5. Heeft de minister of zijn vertegenwoordigers de familie en/of de advocaten van Ali Aarrass reeds ontvangen voor een onderhoud? Zo ja, wanneer en met welk resultaten? Zo neen, waarom niet en plant hij om dit alsnog te doen?

6. Indien de minister meent dat hij niet moet antwoorden, dan stel ik de minister de vraag wat hij al gedaan heeft voor alle belgen die eveneens de Marokkaanse nationaliteit hebben en die in een Marokkaanse gevangenis gefolterd worden. Heeft de minister al advocaten en familie van deze landgenoten ontvangen en wat heeft hij voor hen al gedaan?

7. Heeft het Koninkrijk Marokko het Verdrag van Den Haag van 12 april 1930 ondertekend en geratificeerd? Zo neen, begrijpt de minister mijn onbegrip over het inroepen van art 4 van Verdrag van Den Haag van 12 april 1930 als rechtvaardiging voor het niet tussenkomen? Begrijpt de minster mijn opvatting dat men niet kan vasthouden aan dit artikel van dit verouderd verdrag in het geval van grove en geregistreerde schendingen van de mensenrechten?

8. Welke gevolgen heeft het verdrag van Den Haag van 12 april 1930 voor de landgenoten met dubbele nationaliteit? Voor welke landen en nationaliteiten geldt dit verdrag? Zijn deze bepaalde landgenoten voldoende op de hoogte van het gebrek aan bescherming wanneer ze naar hun tweede thuisland afreizen?

9. Meent de minister niet dat een proactieve en dynamische houding van België genoodzaakt is wanneer een landgenoot in een derde land gemarteld wordt, ook al heeft deze landgenoot een dubbele nationaliteit?

10. Meent de minister dat landgenoten met een dubbele of meervoudige nationaliteit niet dezelfde bescherming verdient omdat hij meer dan één nationaliteit heeft?

11. Wil de minister door zijn afstandelijkheid een signaal geven dat België buitenlandse folteringen gerust laat gebeuren en dat ons land in zulke gevallen de andere kant opkijkt? Vindt de minister niet dat hij hier volkomen nalatig is en zelfs medeplichtig aan onmenselijke praktijken? Denkt de minister niet dat de folteraars zich immers gesterkt weten door de nalatigheid van ons land?

 

Bert Anciaux

 

Ali Aarrass, une affaire emblématique

dans DOUBLE NATIONALITE/TORTURE par

Luk Abdellah AliExtrait du livre « La guerre de l’ombre, la traque de la cinquième colonne arabo-musulmane en Belgique » par Luk Vervaet, 2013.

Voir le livre ici :

Détenir la double nationalité, en l’occurrence belgo-marocaine, est devenu une arme qui peut être utilisée contre vous dans la guerre antiterroriste. Elle est devenue l’excuse diplomatique par excellence pour la Belgique pour se débarrasser en toute légalité des indésirables et des suspects terroristes. Pour ensuite les laisser se faire massacrer par le Maroc, devenu un véritable sous-traitant de la torture pour l’Occident.

La Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne, signée le 7 décembre 2000, garantit à chaque citoyen ou résident dans les territoires européens le droit à la liberté, à la sécurité et à la liberté de mouvement. La Charte interdit d’exiler ou d’extrader toute personne vers un État où leur vie pourrait être en danger. L’extradition est également interdite au cas où elle expose la personne à la peine de mort, à la torture ou à des traitements humiliants et inhumains. Et pourtant, c’est arrivé à Ali Aarrass.

Ali Aarrass est belgo-marocain. Il n’est marocain qu’en raison du fait qu’il a dû obtenir, pour voyager, un titre d’identité. Ali Aarrass est né dans l’enclave espagnole de Melilla. Il n’a jamais vécu au Maroc et n’a aucun lien avec ce pays. Il a vécu 28 ans en Belgique, y a fait son service militaire, y a développé un commerce de proximité et des attaches profondes. Tant en Belgique qu’en Espagne, Ali Aarrass a un casier judiciaire vierge. Retourné à Melilla pour être près de son père, son bonheur sera de courte durée.

Le 1er avril 2008, il est arrêté à Melilla à la demande du Maroc dans le cadre du démantèlement d’une organisation terroriste au Maroc, le réseau dit Belliraj. Depuis le premier jour et jusqu’à aujourd’hui, Ali maintiendra qu’il est innocent. En Espagne, il est mis en prison en isolement total. Le 16 mars 2009, le juge antiterroriste Baltazar Garzon, après un examen minutieux de son dossier, prononce un non-lieu. Mais la demande d’extradition de la part du Maroc ayant été acceptée par la justice espagnole, Ali reste en prison. Le 19 novembre 2010, le Conseil des ministres espagnol approuve l’extradition d’Ali Aarrass, bien qu’il ait été totalement innocenté. Par contre, il refuse l’extradition de Mohamed El Bay, détenu dans le même dossier, mais de nationalité hispano-marocaine, qui sera mis en liberté. Le 26 novembre 2009, le Haut-Commissariat aux Droits de l’Homme de l’ONU demande à l’Espagne de ne pas extrader Ali Aarrass vu le risque de torture. Le 14 décembre 2010, contre toutes les règles diplomatiques internationales, Ali Aarrass est extradé vers le Maroc. Dès son arrivée, Ali y est détenu au secret pendant plus de dix jours, sauvagement torturé et contraint de signer des aveux, en arabe, langue qu’il ne lit pas. C’est sur la base de ces aveux obtenus sous la torture qu’il est condamné le 24 novembre 2011 à quinze ans d’emprisonnement ferme. Ali et ses avocats déposent plainte contre la torture. Après une longue bataille devant les tribunaux et des instances internationales et marocaines, un examen sur la torture sera enfin mené, mais par trois médecins désignés par le procureur général de la cour de Rabat. Ceux-ci ont conclu à l’absence « de traces pouvant être en rapport avec des actes de torture allégués ». Conclusion rejetée par l’association IRCT (International Rehabilitation Council for Torture Victims) qui déclare que cet examen ne respecte pas « les normes internationalement admises pour l’examen médical des victimes de la torture et autres traitements cruels, inhumains ou dégradants, tels qu’il sont définis par le Protocole d’Istanbul. » Le procès se poursuit et le 2 octobre 2011, Ali Aarrass est condamné en appel à douze ans de prison ferme.

Rabat Rachida Belliraj août 2013Le procès du réseau Belliraj et la complicité belge

Le procès du réseau terroriste de Belliraj, dont Ali ferait partie, a été condamné de façon unanime, qu’il s’agisse de l’ambassade américaine ou belge à Rabat, des organisations de droit de l’homme ou de la sûreté de l’État belge. C’était une mascarade, un show politique et un procès inéquitable.

Au moment même du procès, le 22 février 2008, le journaliste de La Libre, Roland Planchar, titrant Les faits belges incertains, écrit : « Les éléments fournis par le Maroc ne permettent pas à ce stade d’ouvrir ou de rouvrir des dossiers belges. Il faut attendre des renseignements bien plus explicites. Il y a du doute et de l’embarras dans l’air. Il est par exemple troublant de constater que, en quelques semaines, sans demander ni donc obtenir le moindre renseignement à la police fédérale ou à la Sûreté de l’Etat, les services marocains sont parvenus à résoudre autant de mystères d’un coup. Là où les Belges ont abouti à d’autres conclusions ou n’ont pu résoudre l’énigme pendant tant d’années. Bizarre, pensent des observateurs proches du milieu d’enquête »1.

Le 6 août 2009, Wikileaks dévoile que Robert P. Jackson, diplomate américain en poste à wikileaksRabat, a adressé à cette époque un télégramme inquiétant à Washington sur la situation des droits de l’homme au Maroc dans le cadre de la lutte antiterroriste et sur un procès en cours, celui d’Abdelkader Belliraj. Dans ce câble, l’ambassade américaine cite un des magistrats belges sur place, Daniel Bernard, haut magistrat, ancien membre du parquet fédéral, et le consul belge, Johan Jacobs, qui ont, tous les deux, dénoncé ce procès. Monsieur Jacobs a déclaré que les condamnations avaient tout simplement été « décidées à l’avance ».

Violette DaguerreViolette Daguerre de la Commission arabe des Droits Humains qui a assisté au procès, écrit dans son rapport : « La Cour n’est pas parvenue, malgré un an et demi d’audiences successives, à prouver une quelconque accusation à l’encontre de ces prisonniers, dont M. Abdelkader Belliraj. Certains des prévenus ont fait l’objet de poursuites pour le simple fait d’avoir eu des relations avec lui… Les prévenus ont insisté devant la Cour qu’ils ont été soumis à des interrogatoires musclés et que des aveux ont été obtenus sous la torture au centre secret de la police politique de Temara »2.

Même la sûreté de l’État belge parle d’un procès non basé sur des faits : « Bien qu’elle ait eu vent de liens entre certains de ces individus, la sûreté de l’État n’a cependant jamais été en possession d’éléments attestant leur implication commune dans une quelconque activité liée au terrorisme ou permettant d’établir un lien entre l’un d’eux et les six meurtres “belges” reprochés à ce réseau. Les éléments avancés par le Maroc n’ont donc pas permis de démontrer de manière indiscutable l’existence d’un réseau et l’implication de celui-ci dans six meurtres en Belgique »3.

Les Belges arrêtés au Maroc avec une trentaine d’autres inculpés seront lourdement condamnés. Abelkader Belliraj à perpétuité. Abdellatif Bekhti à 30 ans. Moustapha At Touhami à 8 ans. la fille d'Abdellatif Bekhti 26 juin

Le procès est tellement grotesque que le Maroc va être obligé de reculer d’un pas en accordant la grâce royale à six détenus, considérés comme l’aile politique du réseau terroriste Belliraj et condamnés à 25 ans de prison.

La Belgique a activement collaboré à ce procès monstre en fournissant des dossiers et des documents à la justice marocaine permettant ainsi l’inculpation et la condamnation des accusés. Fait déjà dénoncé par le sénateur CD&V et professeur en droit Hugo Vandenberghe, lors de la session plénière du Sénat le 4 mars 2010 : « Si l’État belge transfère des dossiers à des États dont il n’a pas la garantie qu’un procès peut s’y dérouler de manière équitable et impartiale, il est complice de violation de l’article 6 de la Convention européenne de sauvegarde des droits de l’homme et des libertés fondamentales. Cette disposition trouve son origine dans l’affaire Söring et donc dans le débat relatif à l’extradition vers des États appliquant encore la peine capitale. La jurisprudence a encore évolué depuis lors ».

La Belgique a non seulement transféré des dossiers mais aussi des personnes. Le 29 novembre 2010, le ministre Van Ackere se vante dans la Chambre que la Belgique, par l’intermédiaire du ministre de la justice De Clerck a extradé « un ressortissant algérien vers le Maroc dans le cadre du procès Belliraj début 2010 ». Il s’agit de Bin Rabeh Benjettou, qui sera sauvagement torturé et condamné à dix ans de prison.

 

L’appel à l’aide d’Ali Aarrass que la Belgique n’a pas voulu entendre

Outre sa collaboration à ce procès au Maroc, la Belgique a systématiquement abandonné tous les détenus belgo-marocains par l’intermédiaire de tous les ministres successifs de la Justice ou des Affaires étrangères, Van Ackere, De Clerck, Reynders, Turtelboom et de leurs gouvernements PS, CDH, MR, CD&V, Sp.a et VLD. Cette attitude de la Belgique a eu des conséquences dramatiques pour les détenus. Son inaction délibérée a été interprétée comme un feu vert par les autorités et les tortionnaires marocains que leurs pratiques étaient cautionnées au niveau international. Il devenait clair pour eux que la Belgique était prête à sacrifier ses citoyens sur l’autel des alliances politiques et économiques.

cours d'appel SaléLe procès d’Ali Aarrass au Maroc a comporté une vingtaine d’audiences. Rapport a été fait après chaque audience pour essayer d’alerter les autorités belges et l’opinion publique sur le calvaire de ce citoyen. Le bureau d’avocats à Bruxelles Jusgogens, qui assure la défense d’Ali Aarrass, rédigeait également un communiqué pour la presse. Un article de mai 2012 tire la sonnette d’alarme sur la situation dramatique, sous le titre Ali Aarrass et le cauchemar carcéral 4.

Sa sœur Farida publie à son tour un témoignage très préoccupant sur ce qu’il a vécu en isolement dans les prisons espagnoles ; elle transmet au ministère les paroles de son frère : « J’ai toujours des sursauts si quelqu’un apparaît derrière moi, je fais trop souvent des cauchemars qui me font mal et les moments d’angoisse s’intensifient de temps à autre. C’est horrible ! Insupportable ! Cela ne devrait pas exister. Tu ne peux communiquer avec personne, tu ne peux t’adresser à personne, tu n’as jamais quelqu’un avec qui échanger le moindre mot. C’est le silence complet. Les minutes se transforment en heures très longues, les journées semblent être des éternités. On ne peut pas vivre dans la solitude, sans pouvoir discuter avec quelqu’un. La voix perd sa force, tes cordes vocalesperdent l’habitude d’émettre des sons. Tu es à la recherche du moindre son externe et pourtant rien ne s’entend comme bruit…Oui même quand tu essaies de prononcer quelques mots, syllabes, tu n’y arrives plus, car comme tu ne parles jamais, tu as beau essayer de parler, ta voix s’estompe. Je me parlais à moi-même ! Je m’adressais des discours, je me racontais des histoires et me posais même des questions, auxquelles je répondais afin de casser la solitude qui au bout d’un moment devient on ne peut plus dure à supporter ! Je me touchais les membres, pour réaliser que j’étais bien là, que j’étais bien vivant, que j’étais bien un humain malgré ces conditions de détention inhumaines et surtout gratuites ! J’ai pendant drapeau espagnollongtemps senti l’envie de me regarder, puisque je n’avais ni miroir ni rien pour m’observer. A un moment, bien après mon extradition au Maroc et après la torture sauvage qu’on m’a infligée, j’ai remarqué, que dans la cellule sombre dans laquelle j’étais, il y avait à un moment déterminé de la journée, un petit rayon de soleil qui traversait la pièce et ne reflétait que sur une dalle qui paraissait brillante mais très sale sur l’un des murs de ce cachot. Je m’empressais donc de nettoyer cette dalle afin de m’en servir comme miroir au moment précis où le soleil venait se poser dessus. Je me suis finalement légèrement aperçu, ce qui me fit le plus grand bien. Même si l’image n’était pas très claire. Me regarder m’a fait prendre conscience que j’étais bien là, que j’existais »5.

Latuff Ali AarrassSur la torture au Maroc, il suffit de relire la plainte d’Ali Aarrass, déposée par ses avocats le 2 mai 2011 et adressée au secrétaire général du Conseil National des droits de l’homme.

En voici un extrait  : «  À l’arrêt de la voiture qui l’a transporté de l’aéroport , et dès qu’il a mis pied par terre , il (Ali Aarrass) fut surpris de subir injures et calomnies, des coups portés sur plusieurs endroits de son corps par plusieurs individus, déshabillé et introduit dans une chambre noire où il fut soumis à différentes formes de tortures dont les traces sont toujours visibles en plusieurs endroits de son corps, particulièrement aux mains et aux pieds. Ainsi le plaignant a été soumis à plusieurs sessions de torture comportant des coups de bâtons et des gifles donnés par plusieurs personnes, des opérations d’électrocution, l’étranglement en plongeant la tête dans un seau d’eau jusqu’à évanouissement. Après reprise de son souffle et de sa connaissance, il était réassujetti aux mêmes actes ainsi qu’à d’autres formes de tortures comme la privation du sommeil, de nourriture et d’eau, la menace de viol et le viol lui-même à l’aide de bouteilles en verre causant sa blessure dont les traces ensanglantées étaient encore visibles, lorsqu’il fut présenté devant le juge  qui, de son coté, a refusé de les visionner. Le plaignant a été soumis aussi à des injections, au bras, administrées par une personne, en robe blanche, vraisemblablement par un médecin car l’injection a été administrée professionnellement dans la veine appropriée, reconnue rapidement et sans hésitation à quatre reprises, à la suite desquelles, le plaignant était, à chaque fois, la proie de crises de démence et d’inconscience »6.

La Belgique était donc bel et bien informée du sort subi par Ali, de la pratique de la torture ainsi que de toutes ses conséquences.

 

Le refus d’une assistance consulaire belge aussi bien en Espagne qu’au Maroc.

VanackerePendant deux ans et demi, le consul belge en Espagne refuse de rendre visite à Ali Aarrass. Ce qui avait été justifié le 29 novembre 2010 à la Chambre par le ministre Vanackere en réponse à une interpellation de la députée Zoe Genot : « Pour ce qui concerne votre question relative à une visite du consul, l’assistance aux Belges détenus à l’étranger ne prévoit pas l’organisation de visites consulaires dans les pays de l’Union européenne. » À la surprise générale, le consul belge en Espagne s’était finalement décidé à aller rendre visite à Ali et à demander une visite consulaire à la prison pour le 16 décembre 2010. Soit deux jours après qu’Ali Aarrass avait été extradé ! Le consul avait donc été informé par la prison que sa visite ne pourrait avoir lieu, puisqu’Ali Aarrass était déjà extradé. L’Espagne a-t-elle empêché consciemment la visite du consul à son ressortissant en l’extradant deux jours auparavant, ou la Belgique était-elle déjà au courant de la date et a feint de faire les efforts diplomatiques nécessaires pour sauver la face ? Le consul belge n’a en tout cas pas pris la peine de contacter les avocats d’Ali ou sa famille sur son extradition. C’est par la presse qu’elle a été portée à la connaissance des proches.

 

Aucune aide ou assistance pour les familles en Belgique

À maintes reprises, la Belgique a fait savoir à la famille Aarrass qu’elle « n’évoquerait pas le dossier d’Ali Aarrass ni avec l’Espagne, ni avec le Maroc ». Dans sa réponse à Zoé Genot, le ministre des Affaires étrangères Van Ackere se défend de ne pas avoir pris contact avec l’Espagne pour s’opposer à une éventuelle extradition d’un Belge : « Je n’ai pas évoqué le dossier d’extradition avec mon collègue espagnol car il n’est pas d’usage que la Belgique intervienne dans une procédure d’extradition entre pays tiers même lorsque cette dernière concerne un ressortissant national. De plus, j’ai entière confiance dans les garanties que le système judiciaire espagnol offre au niveau des procédures d’extradition et du respect des droits de l’homme. Il prévoit, en effet, des possibilités d’appel et ce, jusqu’au niveau de la Cour européenne des droits de l’homme en cas de non-respect de la Convention européenne des droits de l’homme. Vu ce qui précède, je n’entreprendrai pas de démarche qui pourrait être interprétée par mon collègue espagnol comme une ingérence dans des affaires internes et surtout comme un manque de confiance dans le système judiciaire espagnol ».

De ClerckComme les extraditions tombent sous le ministère de la Justice, le 1er décembre, le comité de soutien s’adresse au ministre de la Justice De Clerck. On est quinze jours avant l’extradition d’Ali Aarrass. Sa réponse d’une phrase arrive le 20 janvier 2011, soit 50 jours plus tard. Elle est d’un rare cynisme : « Par la présente, j’accuse bonne réception de votre courrier du 1er décembre 2010 lequel a retenu toute mon attention. D’après les informations qui m’ont été transmises, j’ai le regret de vous communiquer que l’extradition de Monsieur Ali Aarrass de l’Espagne vers le Maroc a déjà eu lieu ». Point barre.

Une fois Ali au Maroc, la sœur d’Ali Aarrass, sans nouvelles, adresse un courrier au ministre des Affaires étrangères lui demandant de s’informer auprès des autorités marocaines sur la situation de son frère afin de savoir où il se trouve. Dans sa réponse, la Belgique sort un nouvel argument ; après son extradition, Ali Aarrass n’est plus belge. «  Je vous confirme que la position en matière d’aide consulaire aux bipatrides est de ne pas intervenir auprès des autorités locales du pays de leur autre nationalité. Comme Ali Aarrass est considéré comme de nationalité marocaine par les autorités marocaines, nos services ne les contacteront donc pas pour votre frère »7. En réponse à une nouvelle question de Zoé Genot à la commission des Relations extérieures – Réunion du 7 mars 2012 -, le nouveau ministre des Affaires Reyndersétrangères, Didier Reynders, répond : « Nous n’intervenons jamais pour un binational sur le territoire d’un pays dont il possède la nationalité. La Belgique applique ce principe qui a été confirmé entre autres par la Convention de La Haye du 12 avril 1930 concernant certaines questions relatives au conflit de loi sur la nationalité, stipulant qu’un État ne peut exercer sa protection diplomatique au profit d’un de ses nationaux à l’égard d’un État dont celui-ci est également le ressortissant national. Et la Belgique a signé cette convention. Ce principe est appliqué sans discrimination pour tous les détenus de double nationalité. Le même principe est bien entendu appliqué sur le territoire belge ».

Un an plus tard, le 20 février 2013, même réponse – mot pour mot – du ministère des Affaires étrangères : « Je ne peux que vous confirmer que le Service Public Affaires Etrangères n’intervient pas pour un binational sur le territoire d’un pays dont il possède la nationalité. Ce principe est appliqué sans discrimination pour tous les détenus de double nationalité. Je n’estime donc pas opportun d’organiser une rencontre concernant ce dossier ».

 

La Belgique va jusqu’à nier officiellement l’existence de la torture au Maroc.

torture-marocLe 7 juin 2011, en réponse à une interpellation du sénateur Bert Anciaux à la commission des Relations extérieures et de la Défense, Olivier Chastel, ministre du Développement, chargé des Affaires européennes, répond au nom du ministre des Affaires étrangères : « Je lis la réponse du ministre. Comme indiqué précédemment, à partir des dossiers sur lesquels mes collaborateurs travaillent il n’est pas apparu jusqu’à présent que des prisonniers belges au Maroc ou dans d’autres prisons à l’étranger auraient été torturés. En ce qui concerne le rapport d’Amnesty International, je tiens à souligner que la Cour européenne des droits de l’homme n’empêche pas toujours les extraditions vers le Maroc, même si un risque de torture est invoqué. Pour toute question concernant les extraditions à partir de la Belgique ou d’autres pays de l’UE, je vous réfère à mon collègue du ministère de la Justice. Les extraditions tombent sous sa compétence ».

Quelques mois plus tard, le 5 octobre 2011, lors de leur entretien avec la délégation venue transmettre l’appel de soixante personnalités belges qui réclament une intervention humanitaire de la Belgique en faveur d’Ali Aarrass, des fonctionnaires de notre ministère des Affaires étrangères vont jusqu’à nier ce que même le CNDH marocain, le Conseil National des Droits de l’Homme, mis sur pied par le Roi Mohamed VI et composé par lui, reconnaît : on torture dans les prisons au Maroc. cndh conférence presse Rabat

Voici leurs propos, enregistrés par des membres de la délégation : « Le ministère des Affaires étrangères n’a jamais reçu de plaintes d’aucune sorte sur de prétendus actes de torture perpétrés dans les prisons marocaines. Vous entendez : jamais ». « Pour les bipatrides, le ministère n’intervient jamaisUne personne mandatée par le Consulat pour assister au procès ? Vous n’y pensez pas. Ce serait interprété comme une pression sur le tribunal ».

Turtelboom Reynders MarocEn réalité, ces blocs de marbre refusent toute aide et toute assistance pour un détenu belgo-marocain au Maroc mais recourent par contre à une collaboration très étroite entre les polices, une correspondance diplomatique intense et un suivi permanent de toutes les affaires qui concernent le terrorisme, entre le Maroc et la Belgique, surtout quand il s’agit de personnes ayant la double nationalité…

 

3Rapport 2008 de la sûreté de l’état belge

Ali Aarrass, 26ème jour de grève de la faim : rassemblement ce lundi 5/08, Place de la Monnaie, 1000 Bruxelles, 17 à 18 heures

dans ACTIONS par

Free Ali Ftour 3 août IIIPhotos par Amin Bendriss, 3 août 2013 « Ftor pour Ali Aarrass par Egalité et Egalité Sans Guillemets ESG asbl ».

Groupe Facebook

Rassemblement pacifique, en vue de sensibiliser les passants, et de mobiliser autour de nous. Soyons nombreux !!!!!!

Lundi 5/08, Mercredi 7/08, Vendredi  9/08 et  de 17h à 18h !!!!!!

 Retrouvons-nous pour entourer sa sœur Farida et agir ensemble, place de la Monnaie, à 1000 Bruxelles, de 17 à 18 heures.

 Free Ali Ftour 3 août

 

Un stand d’infom’action avec la grande photo d’Ali, un petit tract d’info à donner aux passants, une table d’écriture (lettres, cartes postales, dessins, enveloppes timbrées – tout pour inonder de courrier la prison de Salé et nos autorités belges), et toutes les autres idées qui naîtront de nos rencontres.Free ali ftour 3 août

 Bougeons-nous ensemble, soyons en pensée et en actes avec Ali dans sa lutte courageuse contre l’arbitraire et pour faire triompher ses droits et la justice pour tous les prisonniers.

Envie d’agir ? Dix moyens de passer à l’acte pour Ali Aarrass !

dans ACTIONS/Lettres/Letters/Brieven par

Carte postale Ali1. Ecrire à Ali Aarrass : 

Monsieur Ali Aarrass, Prison de Salé II, Ville de Salé, Rabat, Maroc

Facebook : « Ce vendredi 26 Juillet , j’écris Pour Ali , et pendant toutes les vacances jusqu’en septembre ! » https://www.facebook.com/events/363076563820082/permalink/365819776879094/

2. Signer les pétitions Free ALI

http://www.petitions24.net/liberez_ali_aarrass

https://www.lapetition.be/en-ligne/Liberation-immediate-pour-ali-aarrass-11140.html

http://www.freeali.be/?page_id=3786

3. Organiser la projection du DVD « Ali Aarrass pour l’exemple » de Mohamed Ouachen dans votre quartier… en Belgique et en Europe (français, sous-titré en anglais)dvdface

http://www.freeali.be/?p=3861

Hydra

 

 

 

4. Diffuser le clip et/ou inviter le groupe Hydra avec sa chanson FREE ALI :

http://www.freeali.be/?p=4675

 

 

5. Écrire, téléphoner, faxer :

à Monsieur Didier Reynders, Vice-Premier Ministre et Ministre des Affaires étrangères,du Commerce extérieur et des Affaires européennes Turtelboom Reynders Maroc

Rue des Petits Carmes, 15, 1000 BRUXELLES Tél. : +32 (0)2 501 85 91 Fax. : +32 (0)2 513 25 E-mail : contact.reynders@diplobel.fed.be

Exemples de lettres voir site www.freeali.be dans la rubrique Lettres/letters/brieven

à l’ ambassade de Belgique à Rabat : 4-6, Avenue Mohammed El Fassi, Tour Hassan – B.P.163, 10100 Rabat, Tél.: +212 537 26 80 60 Fax: +212 537 76 70 03 E-mail: Rabat@diplobel.fed.be

– au gsm pour les Belges en détresse au Maroc en-dehors des heures de travail : +212 (0)661 16 47 93 et demandez qu’il visite ALI à la prison de salé. Ce numéro de garde s’adresse uniquement aux Belges en détresse au Maroc en-dehors des heures de bureau.

elio-di-rupo–  à des membres du gouvernement Di Rupo :

info@premier.fed.be,contact.reynders@diplobel.fed.be,info@mod.mil.be,milquet@ibz.fgov.be,info@laurette-onkelinx.be,info@ministredespensions.be,min.annemie.turtelboom@just.fgov.be,info@laruelle.fgov.be,info@ckfin.minfin.be,info@deconinck.belgium.be, info@vandelanotte.fed.be

à vos élus

En leur envoyant les déclarations de quatre élus ECOLO et PS et la déclaration d’Amnesty international en leur demandant de se positionner sur la protection consulaire pour Ali Aarrass et tous les bi-nationaux :

Zoé Genot & Zakia Khatabbi (ECOLO) : « Pour le Ministre des Affaires Etrangères, tous les Belges sont égaux mais certains moins que d’autres… » http://www.freeali.be/?p=4600

Ahmed Laaouej & Mohammed Jabour (PS) : « Monsieur le ministre, nous vous demandons de bien vouloir revoir votre attitude dans le dossier de Monsieur Ali Aarrass..» http://www.freeali.be/?p=4662

Amnesty international : Action urgente pour Ali Aarrass : http://www.freeali.be/?p=4575

6. Téléphoner, faxer à la prison de Salé II :prison à Salé

Pour demander le respect des droits et de la dignité d’Ali Aarrass et des autres détenus.

TEL : 00212 / 537 80 82 60

TEL : 00212 / 537 80 82 49

FAX : 00212 / 537 81 16 47

Roi Philippe7. Ecrire au roi Philippe : 

Sa Majesté le Roi Philippe, Palais royal, Cabinet du Roi, Rue Bréderode, 16, B-1000 Bruxelles. IL N’EST PAS NECESSAIRE DE TIMBRER VOTRE COURRIER.

http://www.freeali.be/?p=4381

 8. Ecrire aux autorités marocaines :

Ministre de la Justice et des Libertés, Mustafa Ramid, Ministère de la Justice et des Libertés,Place El Mamounia – BP 1015, Rabat, Maroc, Fax : +212 537 73 47 25

 Directeur de l’administration générale chargé de la gestion des prisons et de la réinsertion Hafid Benhachem, Avenue Ibn Sina, Agdal – PB 123, Rabat, Maroc, Fax : +212 5 37 71 26 19

 Président du Conseil national des droits de l’homme, Driss El Yazami, CNDH, Place Achouhada – BP 1341, 10 001, Rabat, Maroc  Courriel : elyazami@cndh.org.ma Fax : +212 537 73 29 27

Free Ali photo session clip octobre 20129. Soutenir financièrement la famille pour la campagne Free Ali

Farida Aarrass, BNP Paribas Fortis, Chée de Gand à Molenbeek, IBAN : BE69 0016 7484 8678 ; BIC : GEBABEBB Mentionner : Free Ali Aarrass

 

 

10. Participer à « Chaque jour, une heure pour Ali Aarrass » : à partir de lundi 5 août Place de la Monnaie, 1000 Bruxelles de 17 à 18 heures 

https://www.facebook.com/events/576626882379720/

bird of freedom

 

 

 

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