Le MRAX demande à Reynders de protéger Ali Aarrass et de mettre fin à la discrimination des Belgo-Marocains.

dans ORGANISATIONS POUR LES DROITS DE L'HOMME / FOR HUMAN RIGHTS par

mraxCommuniqué de presse du 19 août 2013- Les Belges ne sont plus égaux !

 Notre Constitution l’annonce et l’affirme : « La jouissance des droits et libertés reconnus aux belges doit être assurée sans discrimination ». Pourtant, pour les soi-disant faits de participation à une cellule terroriste, Ali Aarrass, 52 ans, concitoyen belge et marocain s’est vu jugé et innocenté en Espagne. Cette dernière l’extradera quand même vers le Maroc où il sera emprisonné, torturé et condamné à 12 ans de prison !

 Cette peine est fondée sur des aveux que M. Aarrass a été contraint de signer sous la torture (prouvée et rapportée par le rapporteur spécial de l’ONU sur la torture, Monsieur Juan Mendez) et dans une langue, l’Arabe, qu’il ne maitrise pas.

 Absence de procès équitable et torture, la combinaison parfaite pour alarmer notre gouvernement. Mais c’était sans compter sur le silence et l’inertie de nos autorités compétentes.

 Les coups, viols, pendaisons, chocs électriques et autres tortures infligés à notre ressortissant ont laissé Monsieur Reynders, Ministre des Affaires Etrangères, imperturbable. Tout au plus, a-t-il consenti à s’informer de l’état de santé d’Ali Aarrass qui avait alors entamé une grève de la faim. Etre citoyen belge n’est apparemment pas suffisant pour bénéficier du soutien de la Belgique.

 Les belges ne sont plus égaux en droit lorsqu’ils ont le malheur d’avoir une autre nationalité dont ils ne peuvent se défaire (on ne peut pas renoncer à la nationalité marocaine). La défense et la protection des droits fondamentaux passent au second plan lorsqu’un citoyen belge possède une carte nationale marocaine.

 La Cour Européenne des Droits de l’Homme a rappelé à maintes reprises le caractère absolu de l’interdiction de torture, insistant sur l’obligation des Etats à tout mettre en oeuvre pour protéger leurs ressortissants des actes de torture, de traitements inhumains et dégradants. Pour justifier son « incapacité à agir », notre Ministre des Affaires Etrangères s’est réfugié derrière un article obsolète de la Convention de la Haye interdisant à un Etat d’exercer sa protection diplomatique pour un national ayant la citoyenneté du pays dans lequel il est incarcéré. Seulement voilà, le Maroc n’a jamais ratifié cette Convention, ce qui rend cet argument nul et non avenu.

 Encore plus révoltant, il a été porté à notre connaissance plusieurs affaires similaires, parmi lesquelles celle d’un bipatride ayant bénéficié de la protection de l’Etat belge dans le pays de sa deuxième nationalité. Il s’agissait alors d’un belgo-vietnamien qui risquait d’être soumis à des actes de torture dans les prisons vietnamiennes. C’était d’ailleurs Monsieur Dehaene, alors Premier Ministre, qui s’était entretenu personnellement avec son homologue vietnamien. Preuve que ce n’est pas la loi qui fait défaut. Et cette dernière n’a pas changé depuis.

 En tant qu’association qui lutte contre toutes les discriminations, le MRAX dénonce cette distinction de traitement non fondée entre ressortissants belges. Nous demandons à notre gouvernement qu’il intervienne immédiatement dans le respect de ses obligations internationales. Quant à Monsieur Reynders, ministre du pays qui a porté de façon inédite le concept juridique de « compétence universelle », qu’il fasse cesser cette discrimination afin d’honorer son mandat.

 Il est, Monsieur le Ministre, de votre devoir d’agir et si vous ne le percevez pas sur le plan moral, reconnaissez-le au moins sur le plan légal !

 Vincent Cornil, Directeur du MRAX asbl

 Tommy BUI, Président du MRAX asbl

6 octobre : (Semi-) marathon pour Ali Aarrass

dans ACTIONS par

Brussels marathon IICher(e)s ami(e)s, sympathisants, défenseurs de la justice et de la liberté d’Ali Aarrass

par Fatima Zohra et Sarah


Ce dimanche 6 Octobre, aura lieu le semi-marathon de Bruxelles, nous voulons profiter de cet événement pour continuer à lancer un appel fort et intense à la Belgique et à son gouvernement !
Quoi qu’il arrive on ne lâche rien on n’a pas le droit de lâcher, laisserons-nous la situation d’Ali Aarrass continuer à se produire sans réagir, laisserons- nous l’État Belge ce laver les mains du cas d’Ali sans crier notre révolte face à cette injustice !

Donc ce 6 octobre nous allons porter avec solidarité le t-shirt d’Ali Aarrass, nous allons crier son innocence, crier notre soif de justice, crier notre révolte face à cette désolidarisation du gouvernement Belge !

Pas besoin d’être fou de sport ou de compétition pour y participer, il suffit juste d’une envie de justice et de solidarité, que le monde sache qu’un innocent se meurt en prison et qu’on défendra ces droits, mais aussi nos droits d’être humain car oui quand une injustice est commise quelque part dans le monde, c’est le monde entier qui en souffre !

Alors soyons tous au rendez-vous le 6 octobre en tant que participants ou membres de soutiens au départ et à l’arrivée !!

Ali Aarrass, son nom est devenu synonyme d’espoir de par son courage et son histoire qui a touché nos cœurs ♥ !
On s’accrochera, on ne lâchera rien tant qu’il ne sera pas dans les bras des siens ♥ !

Voici le lien pour les inscriptions jusqu’au 23 septembre
http://www.brusselsmarathon.be/

FACEBOOK EVENT

 

« Le CNDH (conseil national des droits de l’homme) va-t-il tenir sa promesse ? », se demande Farida Aarrass après sa visite à Ali à la prison de Salé.

dans ACTIONS/LA PRISON AU MAROC par

Farida avec photo Ali août 2011Ali est déçu par le non respect des promesses du CNDH, qui avait garanti qu’un compromis, PV rédigé reprenant les revendications d’Ali, qui ne sont ni plus ni moins que ses droits les plus basiques, allait être rapidement établi et signé par les trois parties. La direction, le CNDH et Ali.

Mais il me demande de relancer la demande auprès d’eux pour commencer, et que si seulement rien n’était fait, je refasse une déclaration afin de démentir.

En ce qui vous concerne, Ali est époustouflé d’avoir une telle équipe, groupe de soutien. Il avait le regard pétillant en me parlant de sa joie et satisfaction et c’est bien la première fois que je constate cela, depuis le début de sa détention. Pour vous dire à quel point vous lui faites du bien.

On lui a remis une douzaine de lettres, mais comme cela a été fait tout juste avant qu’on ne l’autorise à venir nous rejoindre, il n’a pas encore pu me communiquer les noms des expéditeurs. Je vous communiquerai ça plus tard incha Allah.

À part ça, il est fort apprécié et bien respecté, par de tas de fonctionnaires et gardes en prison. Un phénomène nouveau suite à la grève de la faim et pour avoir tenu tête au directeur et son adjoint qui sont si injustes et donc sont dépréciés de quasi tous.

Ali dit ne pas être pessimiste mais réaliste quand il nous fait savoir qu’il ne pense être libre qu’en 2021. Je lui ai dit que nous faisions un maximum pour le sortir de la avant. Il m’a répondu que quoi qu’il arrive, il nous sera toujours extrêmement reconnaissant pour tout, mais qu’il se trouve être dans un état ou les droits sont bafoués et où la justice n’existe pas.

Nous avons discuté sur la situation actuelle au Maroc, les derniers événements concernant le fameux pédophile libéré. Ali avait d’autres informations….. Je peux vous dire que sur place on apprend des choses incroyables mais bien vraies

Ali nous avait appelé l’avant veille de notre visite pour nous demander de ramener pas mal de choses, dont des vêtements entre autre… Il nous a appris une fois sur place que des détenus, dont il est sur qu’ils sont aussi innocents victimes du système, en provenance d’autres centres de détention, se retrouvent en haillons, sales, sans rien pour se laver et se changer. C’etait pour eux qu’il nous avait demandé ces affaires.

Du coup, je lui ai promis qu’on s’organiserait pour que des personnes sur place, ramènent encore des vêtements, produits de toilette et autres affaires pour eux. Le regard de mon frère s’est illuminé et il m’a juste dit, n’oublie pas de demander aussi des vêtements chauds s’il te plaît. Il fait très humide et froid dans les cellules. L’hiver sera de retour et ces pauvres gens la ont froid.

Promesse que nous tiendrons

Je me sens bien, très heureuse de revoir mon frère comme il l’était avant sa mise en détention au niveau du moral…. Pour le physique il récupérera incha Allah.

Vous êtes tous en très grosse partie les auteurs de ce bien être, et vous remercie donc du fond du cœur !

 

 

Dernières nouvelles ! Le Soir interviewe Farida Aarrass après sa visite à son frère ce vendredi 16 août

dans DANS LA PRESSE/DOUBLE NATIONALITE/LA PRISON AU MAROC par

contre la torture vous avez une armeFarida Aarrass: «Mon frère Ali va bien!»

SOURCE

 

Baudouin Loos

Ali Aarrass, ce Belge condamné à 12 ans de prison pour terrorisme au Maroc, va bien après sa grève de la faim qui a duré 29 jours et s’est terminée le 8 août. Sa sœur Farida a pu le rencontrer pendant une heure et demie ce vendredi dans la prison de Salé, près de Rabat.

« Il va bien, il est très pâle, blanc même, sa grève de la soif a été très dure à vivre, mais il a commencé à récupérer », nous dit-elle par téléphone. « Il prend soin de son alimentation même si le suivi médical promis est absent. »

Un point continue cependant de préoccuper le détenu.« Le Conseil national des droits de l’homme – un organisme officiel, NDRL – était venu le voir en prison pendant sa grève et lui avait promis de faire signer un texte de compromis énumérant ses droits de commun accord avec la direction de la prison ; ce texte ne semble toujours pas exister, or c’est important pour prévenir les sautes d’humeur du directeur de la prison », confie encore Farida.

Ali Aarrass, rappelons-le, avait été extradé d’Espagne vers le Maroc en 2010 bien que la justice espagnole, après un an d’enquête, l’avait blanchi des accusations de terrorisme. Il avait ensuite signé des aveux après plusieurs jours de torture confirmés par un rapport de l’ONU. D’abord condamné à 15 ans de prison, sa peine avait été réduite à 12 ans en appel. Il avait entamé une grève de la faim le 10 juillet dernier puis de la soif car ses droits de prisonnier (douche, promenade, courrier, téléphone, etc.) lui avaient été retirés sans raison.

Sa sœur se réjouit d’avoir pu le voir, même si elle n’a pu être accompagnée que par deux proches, sa sœur et la femme de son père. « Il a un moral du tonnerre. Une force write a letterincroyable émane de lui. Curieusement, juste avant de venir au parloir, on lui a donné 12 lettres pour lui qu’il n’avait jamais reçues. Il a été ému par le fait que le ministre belge des Affaires étrangères, Didier Reynders, ait enfin écrit à son homologue marocain pour réclamer des informations sur le traitement qui lui était réservé. Il pense que cela signifie qu’on le considère comme belge. Il y accorde une grande importance car il n’a jamais vécu au Maroc où il n’a aucune attache. Il souhaite que la Belgique insiste pour qu’on révise son procès, qu’on tienne compte de la torture, que cesse en fin de compte ce qu’il considère comme un sort injuste subi déjà depuis cinq ans. »Free Ali Aarrass now

Ali Aarrass a demandé à sa sœur de collecter des vêtements. « Pas pour lui, il porte toujours le même jeans qu’il avait déjà quand il a été torturé – ce qui prouve la qualité du pantalon, dit-il en riant – mais il s’inquiète pour d’autres détenus qui vivent en haillons. C’est typique de son caractère. »

Photo : Ali Aarrass dans l’armée belge en 1993. Vingt ans plus tard, Reynders continue la discrimination des double-nationaux…

dans AU PARLEMENT/DOUBLE NATIONALITE par

Ali Aarrass dans l'armée belge IIAli Aarrass a fait son service militaire pour la Belgique dans les années 1993-94.

Sur la photo : Ali Aarrass, au premier rang, au centre, avec son bataillon devant le mess, à Saive (près de Liège). Un ami se souvient : « Ali a fait son service militaire et en plus, il avait fait la demande pour pouvoir rejoindre les para-commandos, mais ils l’avaient recalé pour un problème de dos. Déjà à l’époque Ali voulait servir SON pays du mieux qu’il le pouvait. »

Et pourtant, dans sa lettre sur Ali à son homologue marocain du 5 août 2013, le Ministre Reynders continue à justifier la discrimination entre Belges et Belgo-Marocains : « la Belgique, selon son habitude, ne compte pas intervenir au titre de l’assistance consulaire dans la mesure où l’intéressé (Ali Aarrass) possède la double nationalité belge et marocaine. »

Le critère pour assurer une protection d’un double national est le lien effectif d’un citoyen avec son pays. Si Reynders voulait justifier sa non-intervention pour Ali Aarrass, il devait démontrer qu’Ali Aarrass n’a pas de lien effectif et prédominant avec la Belgique. Cela lui est impossible. Ali Aarrass est belge par son sentiment d’appartenance, par son très long séjour en Belgique, du fait que sa famille proche est belge, qu’il y a fait ses études, qu’il y a exercé une activité économique, payé ses impôts, effectué son service militaire, voté et qu’il maîtrise une des langues nationales.

Ali Aarrass n’a aucun lien avec le Maroc : il n’y a jamais vécu, il ne maîtrise pas l’arabe, il n’y a jamais effectué son service militaire !

A part une volonté politique de créer délibérément deux classes de citoyens en Belgique, aucun argument ne peut être invoqué pour justifier légalement l’abandon d’Ali Aarrass et des 42 autres belgo-marocains qui se retrouvent dans les prisons marocaines.

Nous ne savons pas si Monsieur Reynders a fait son service militaire en Belgique.. et si oui, à quel poste.. ? (LV)

ALI AARRASS à la commémoration de JULIEN LAHAUT

dans ACTIONS par

Julien LahautCher(e)s ami(e)s sympathisant(e)s de la justice et de la liberté,

 Ce samedi 17 août 2013 aura lieu la commémoration de l’assassinat de Julien Lahaut à Seraing. Julien Lahaut, était le dirigeant du parti communiste belge,assassiné à Seraing le 18 août 1950 par l’extrême droite pour ses idées révolutionnaires et antifascistes.

 Les années de lutte, de prison et de torture, subies pendant la guerre de 14-18 et pendant sa déportation dans les camps nazis au cours de la deuxième guerre mondiale n’avaient entamé ni sa force physique ni son moral. Pour Julien Lahaut, la vie n’avait de signification que dans la lutte : que ce soit dans les prisons ou dans les camps hitlériens, sur les tribunes politiques ou sur les barricades, dans les manifestations de masse ou dans l’enceinte parlementaire.

 Julie Jarosewski, artiste engagée, et sensible également à la cause d’Ali Aarrass, prépare un film sur Julien Lahaut, et aimerait faire une capsule sur la cause d’Ali Aarrass. Elle nous invite à participer à cette commémoration.

 Retrouvons-nous au cimetière de Seraing avec Julie qui sera équipée d’une caméra. Soyons présents avec nos banderoles pour Ali Aarrass, et nos t shirts FREE ALI.

Notre visibilité pour Ali Aarrass à cet endroit est importante, dans le soutien aux causes antiracistes et de résistances.

Quand?

 Ce samedi 17 août à 14 heures au cimetière des Biens communaux, rue de Tavier à Seraing

 Pour la campagne Free Ali

Anissa et Mourad

EXCLUSIF (dans Marianne Belgique) : 34 parlementaires belges signent une lettre ouverte à D. Reynders pour une assistance consulaire pour Ali Aarrass !

dans ACTIONS/AU PARLEMENT par

Monnaie 5 août Yasser Paru ce samedi 10 août dans Marianne Belgique:

34 parlementaires belges ont signé une lettre ouverte à Didier Reynders pour qu’il accorde enfin l’assistance consulaire à Ali Aarrass.

Voici la lettre:

Monsieur le Ministre,

Vous n’êtes pas sans savoir qu’Ali Aarrass, un citoyen belge possédant également la nationalité marocaine, est actuellement détenu à la prison de Salé, au Maroc, suite à un procès inéquitable où il s’est vu condamné, sur la seule base de ses propres aveux, à douze ans de réclusion pour faits de terrorisme. Pourtant, le juge d’instruction espagnol Baltasar Garzon avait déjà mené une longue enquête sur ces faits, laquelle avait abouti à un non-lieu.

Il est aujourd’hui établi que les aveux d’Ali Aarrass ont été obtenus sous la torture. En effet, en septembre dernier, le rapporteur spécial de l’ONU contre la torture, Juan Mendez, l’a rencontré en prison et l’a fait examiner par le médecin légiste qui l’accompagnait. Dans son rapport datant du 4 décembre 2012, Monsieur Juan Mendez fait état de traces physiques résultant d’actes de torture constatées sur le détenu (brûlures de cigarette, électrochocs aux testicules, coups assénés à la plante des pieds, etc.).

Monsieur le Ministre, vous vous êtes, par le passé, référé à la Convention de La Haye du 12 avril 1930 pour ne pas intervenir dans le dossier « Ali Aarrass ». Cette convention stipule, en effet, qu’un Etat s’abstient de toute intervention en faveur d’un de ses nationaux en difficulté dans un pays dont il aurait aussi la nationalité. Or, il apparaît que le Maroc n’est pas signataire de cette convention. La Belgique n’est donc nullement tenue de la respecter dans son cas précis.

En conséquence, nous, parlementaires belges, vous demandons solennellement d’activer enfin l’assistance consulaire dont Monsieur Aarrass n’a jamais pu bénéficier et à laquelle il a pourtant droit, au même titre que n’importe quel ressortissant belge en difficulté à l’étranger.

Signataires :

Aziz Albishari, député bruxellois (Ecolo) Sfia Bouarfa, députée bruxelloise (PS) Hassan Bousetta, sénateur (PS) Dominique Braeckman, députée bruxelloise (Ecolo) Michel Colson, député bruxellois (FDF) Jean-Claude Defossé, député bruxellois (Ecolo) Céline Delforge, députée bruxelloise (Ecolo) Serge de Patoul, député bruxellois (FDF) Anne Dirix, députée bruxelloise (Ecolo) Bea Diallo, député bruxellois (PS) Patrick Dupriez, député wallon (Ecolo) Ahmed El Khannouss, député bruxellois (CDH) Béatrice Fraiteur, députée bruxelloise (FDF) Zoé Genot, députée fédérale (Ecolo) Muriel Gerkens, députée fédérale (Ecolo) Didier Gosuin, député bruxellois (FDF) Benoît Hellings, sénateur (Ecolo) Anne Herscovici, députée bruxelloise (Ecolo) Eric Jadot, député fédéral (Ecolo) Zakia Khattabi, sénateur (Ecolo) Philippe Lamberts, député européen (Ecolo) Bénédicte Linard, députée wallonne (Ecolo) Vincent Lurquin, député bruxellois (Ecolo) Olivier Maingain, député fédéral (FDF) Vanessa Matz, sénateur (CDH) Jacky Morael, sénateur (Ecolo) Marie Nagy, députée bruxelloise (Ecolo) Mohamed Ouriaghli, député bruxellois (PS) Martine Payfa, députée bruxelloise (FDF) Fatiha Saidi, sénateur (PS) Fatoumata Sidibé, députée bruxelloise (FDF) Marc Tarabella, député européen (PS) Barbara Trachte, députée bruxelloise (Ecolo) Sarah Turine, députée bruxelloise (Ecolo)

 

 

Mohamed Ouriaghli, député et échevin PS : Ali Aarrass, une première avancée significative

dans ACTIONS/AU PARLEMENT par

Conf de presse salle 26 juillet 2013Ali Aarrass, une première avancée significative

Ce samedi 10 août, dans Marianne Belgique, paraîtra une lettre ouverte à l’attention du Ministre des Affaires étrangères, Didier Reynders. En compagnie de nombreux autres parlementaires de différentes sensibilités politiques, j’ai bien évidemment cosigné cette lettre, cet appel à l’aide d’un ressortissant belge, Ali Aarrass, détenu depuis trois ans dans une prison marocaine.

Ali_Aarrass

La situation d’Ali Aarrass et ses conditions de détention sont des plus préoccupantes. Alors qu’il a bénéficié en 2010 d’un non-lieu par la justice espagnole, il a été extradé au Maroc avec la complicité de l’Espagne. Il purge une peine de douze ans de prison pour terrorisme et détention d’armes alors que tout indique que ses aveux ont été obtenus sous la torture. Ali Aarrass n’a donc pas bénéficié d’un procès équitable.

Se plaignant de conditions de détention inhumaines et de privation de ses objets personnels, notre compatriote est entré, le 10 juillet, dans une grève de la faim, et même de la soif. Il est heureux d’apprendre qu’Ali Aarrass a mis un terme à sa grève ce mercredi 7 août, une fois toutes ses revendications rencontrées.
La deuxième demande à l’égard du Ministre des Affaires étrangères consistait à activer une assistance consulaire. Nous n’y sommes pas encore, mais le Conseil National des Droits de l’Homme (CNDH) a noué le dialogue. Le CNDH veille à garantir ses droits de détenu.

C’est un grand soulagement ! Je me joins à la joie de ses proches, et de sa soeur Farida Aarrass en particulier. Le combat pour sa libération est loin d’être fini, mais satisfaisons-nous pour l’heure de ces avancées significatives.

Ali_Aarrass_Flower

Ci-dessous la lettre ouverte, publiée dans l’hebdomadaire Marianne Belgique, adressée au Ministre des Affaires étrangères.

Monsieur le Ministre,

Vous n’êtes pas sans savoir qu’Ali Aarrass, un citoyen belge possédant également la nationalité marocaine, est actuellement détenu à la prison de Salé, au Maroc, suite à un procès inéquitable où il s’est vu condamné, sur la seule base de ses propres aveux, à douze ans de réclusion pour faits de terrorisme. Pourtant, le juge d’instruction espagnol Baltasar Garzon avait déjà mené une longue enquête sur ces faits, laquelle avait abouti à un non-lieu.

Il est aujourd’hui établi que les aveux d’Ali Aarrass ont été obtenus sous la torture. En effet, en septembre dernier, le rapporteur spécial de l’ONU contre la torture, Juan Mendez, l’a rencontré en prison et l’a fait examiner par le médecin légiste qui l’accompagnait. Dans son rapport datant du 4 décembre 2012, Monsieur Juan Mendez fait état de traces physiques résultant d’actes de torture constatées sur le détenu (brûlures de cigarette, électrochocs aux testicules, coups assénés à la plante des pieds, etc.).

Monsieur le Ministre, vous vous êtes, par le passé, référé à la Convention de La Haye du 12 avril 1930 pour ne pas intervenir dans le dossier « Ali Aarrass ». Cette convention stipule en effet qu’un Etat s’abstient de toute intervention en faveur d’un de ses nationaux  en difficulté dans un pays dont il serait aussi un national. Or, il apparaît que le Maroc n’est pas signataire de cette convention. La Belgique n’est donc nullement tenue de la respecter dans son cas précis.

Depuis le 10 juillet, Ali Aarrass est en grève de la faim pour protester contre les mauvais traitements dont il est victime à la prison de Salé. Sa vie est donc en danger. En conséquence, nous, parlementaires belges, vous demandons solennellement de prendre contact avec les autorités marocaines à son sujet et d’activer enfin l’assistance consulaire dont Monsieur Aarrass n’a jamais pu bénéficier et à laquelle il a pourtant droit, au même titre que n’importe quel ressortissant belge en difficulté à l’étranger.

Si vous voulez en savoir plus sur Ali Aarrass et soutenir son combat, visitez le site de soutien suivant.

Video : Déclaration de Farida Aarrass lors de la seconde journée de manifestation (7 août) en faveur de son frère Ali (and English translation of her press release)

dans ACTIONS/COMMUNIQUES DE PRESSE/FRIENDS OF ALI AARRASS LONDON SUPPORT COMMITTEE par

Farida Elena 26 juin

Statement from Farida Aarrass on the result obtained by her brother Ali after 28 days of hunger strike and 9 days of thirst strike (translation Frances Webber, see picture of Frances and Farida)Frances Webber & Farida Aarrass London

 

My very dear friends,

The long-awaited phone call from Ali Aarrass finally came on Wednesday evening, 7 August 2013, at 18.53.

 

Ali made an official announcement that he was ending his hunger strike. He was with a member of the National Human Rights Committee (CNDH) who asked to speak to me, and promised that Ali’s rights would be respected, that it was the Committee’s mission to monitor this and that an agreement had been reached with the prison authorities. A written declaration was to be prepared in French, setting out all the demands for which Ali had undertaken the strike, the fact that he was only asking for his rights, for nothing out of the ordinary. After reading, it would be signed by the three parties: the prison authorities, the CNDH and Ali himself.

 Ali then told me that he was ending the hunger strike. You can imagine our joy!

 That said, the press release has not yet been prepared, but we have the promise of the CNDH that it would be settled in a short time and that Ali already enjoys his rights. I asked the CNDH representative how Ali was. His health? He told me that Ali is getting better and has been put in the care of the prison doctors.

 Ali expressed infinite gratitude to those who have mobilised in Belgiaum and everywhere in the world to support his struggle. He wishes you all a very good end of Ramadan holiday.

 For our part, as agreed we are stopping the action ‘One hour for Ali’ and once again thank everyone who took part. Their presence was a huge comfort to us.

 I ask everyone to continue to write to Ali, particularly now that we have a guarantee that he will be able to read his letters.

 I’ll be visiting my brother in the next two weeks. With the support committee, I will invite everyone to an evening to thank you all on my return from Morocco, when we will discuss how to continue the struggle for his release and his return to us.

 Farida Aarrass

Aller à Top