Guitare électrique : Marolito
Beat et Mix : Bilal Robin
Un grand grand merci au comédien et réalisateur Mohamed Ouachen pour son bel étalonnage.
Un grand grand merci à tous ceux et celles, militants, qui ont participé au clip, brandi fièrement leur pancarte « FREE ALI » , leurs visages et leurs regards, en miroir de celui d’Ali.
Jeremy
FREE ALI
Ecoute le chant du silence venu des tombes
Appelées des cellules et qui sans cesse lentement inonde
Le monde de prières, de cris, de prisonniers niés
Arrêtés, détenus puis torturés en secret
Parce que personne n’en parle
Et tout le monde se tait
Le début d’une procédure
Bientôt généralisée
Pour eux, puis moi, puis toi, puis elle, puis nous, puis lui
Une menace terrible pour tous naîtra de l’oubli
Le silence est la toute première des rosées
Macabres qui autorise pour tous la violence des raisons
D’état, dur à croire déjà on enlève en secret
Et plus aucun de tes droits crois-moi n’est consacré
En te taisant prends peur car tu autorises
Et programme le pouvoir dont chaque jour tu minimises
La rapacité, capacité, illimitées de violence
Tu te tais tu l’encourages dans ses plus macabres outrances
Prends peur, n’oublie pas que la première des violences
Qui autorisera ta douleur demain aura été ton silence
Ali Aarrass est innocent x 4
Innocent, innocent, Ali Aarrass est innocent
free Ali
Je ne crache pas cet hymne en tant que musulman
Rassure toi, t’inquiète, ni même en tant que militant
Je le crache en tant qu’égoïste apolitique
Qui cherche à protéger ses couilles des délires des états sadiques
Deux ans d’enquête menée par le Juge Garzon n’ont donné rien
Mais selon la loi d’exception, et bien : rien n’est pas rien
Alors lorsque le Maroc soudain le réclame
L’Europe répond « bien sur cher tortionnaire », par la voix de l’Espagne
Et on l’envoie dans les geôles marocaines secrètes
Où l’on tue, torture à tue tête, viole, maltraite
Le silence est la toute première des cellules
Qui autorise toutes les autres, en lui l’horreur pullule
Mais ce n’est pas grave car tu ne le vois pas
Ni les larmes de sa sœur, de son enfant, tu ne sais pas
Si demain ils décident d’arrêter n’importe qui
Ils le feront car nos voix se sont tues quand
Il était encore temps,
il n’y a rien contre
lui donc protégeons-nous, crions, il faut qu’on leur montre : Ali est innocent
Keyfa tou3adeb ( comment tu maltraites ? )
Youm warra Youm fi wataani ( jour après jour dans mon pays )
Bismi biladi ( au nom de mon pays )
Youm warra Youm mada taf3alo ( jour après jour, que faites vous ? )
Keyfa tasshabou an la yassaloukoum ahad ( comment pouvez-vous penser que jamais personne ne vous demandera des comptes ? )
Y’a Ali mada fahalou ( Oh Ali, qu’ont ils fait ? )
Y’a Ali mada fa3alo bik ( Oh Ali qu ont ils fait de toi ? )
Y’a Ali