» C’est Mohamed Ouachen, artiste bruxellois, très engagé dans la cause Ali Aarrass qui m’a un jour lancé l’idée « ce serait bien qu’on participe aux 20 km de Bxl pour Ali Aarrass ». J’ai toujours été une passionnée de sport. J’ai fait partie d’un club d’athlétisme pendant 5 ans. Encore aujourd’hui, je garde le goût pour la course et la compétition. Je m’entraîne à raison de 2 à 3 fois par semaine. Cette idée de Mohamed m’emballait, et je voyais déjà un scénario, j’ai lancé l’évènement sur Facebook en appelant à un mouvement de solidarité pour Ali « .
» A partir de ce moment, des personnes intéressées et participant à l’action sont devenues des partenaires. En partageant l’événement, en tentant de trouver des clubs pour soutenir la cause, en invitant des amis, en soutenant pour la vente des T shirts FREE ALI…. Un prof d’athlétisme nous a même proposé de nous coacher, et d’utiliser sa piste d’athlétisme pour nos entraînements. A compter aussi le soutien des militants du parti Egalité, dont je suis fière de faire partie, car nous portons cette cause très à cœur et l’imposons dans le champs politique. Je tiens également à remercie de tout cœur Nicolas Ingargiola et ses parents pour nous avoir offert tous les T Shirts FREE ALI qui ont permis d’avoir une visibilité et aussi d’apporter une aide financière « .
» Nous avons démarré les entraînements 6 mois à l’avance, à savoir à partir du mois de décembre, car l’épreuve des 20 km exige une préparation physique,et un entraînement progressif surtout pour les débutants. Nous avons eu un long hiver très rude, avec beaucoup de neige, ce qui nous a forcé d’annuler certains entraînements. Mais retenons quand même que malgré le mauvais temps, la motivation de certaines personnes à s’entraîner était bien là. Donc, certains ont privilégié des entraînements en salle…. Les deux mois qui ont précédé l’événement, les entraînements à l’extérieur étaient plus réguliers. Chaque dimanche matin, un rendez-vous était donné au Parc Royal par certains participants très motivés à s’entraîner « .
» 11 personnes ont finalement couru les 20 km pour Ali Aarrass: Nadia, Mohamed, Youness, Issam, Olivia, Samuel, Youssef, Siham, Mourad, Zineb et Abdellah. A partir de 1h30, nous voyions les premiers participants prêts à franchir la ligne d’arrivée. Avec un score entre 1h30 et 2h40 pour tous les participants à la course pour Ali Aarrass. C’est une très belle performance digne de bons sportifs motivés « .
« Le score n’est pas seulement ce qu’on doit retenir. Ce qui est également une vraie réussite, c’est d’avoir arpenté les rues de Bxl, des montées interminables, et d’avoir fourni un effort inimaginable. Et je pense surtout aux personnes qui participaient pour la première fois aux 20 km de Bxl. Car parmi le participants, certains avaient une expérience dans la pratique d’un sport, d’autres moins… Et c’est ce mélange et cette rencontre qui était aussi intéressante dans l’action « .
» Comme dit Mahmoud Sarsak: « Le sport est encore plus fort que la politique pour éveiller les consciences ». Mahmoud Sarsak est pour nous un exemple fort. Il le nous prouve encore aujourd’hui en se battant contre la tenue de l’Euro des moins de 21 ans en Israël. Israël cherche à tuer le sport en Palestine, et l’espoir des sportifs palestiniens en les empêchant de pratiquer. On pourrait dire dans le cas d’Ali Aarrass que le gouvernement belge tente de nous faire perdre espoir, tente de nous lasser par leur indifférence, et leur mépris… Et bien, non, on ne lâchera pas, et nous sommes encore plus déterminés que jamais » !
» Par le sport, ou par une autre discipline artistique par exemple, on peut réellement faire passer un message politique, et sensibiliser les consciences. Allier sport et militantisme est possible, et est surtout un grand plaisir pour les militants passionnés de sport. On y trouve son compte, et on fait les choses avec motivation et plaisir ». C’est comme un artiste sensible à la cause Ali Aarrass qui va trouver du plaisir à chanter, à monter sur scène, à réaliser un documentaire pour faire passer un message politique, ainsi sensibiliser l’opinion publique » !
» Après la course, certaines personnes racontaient que quand elles courraient, et que la fatigue prenait le dessus, que les jambes faiblissaient, elles se mettaient à penser à Ali Aarrass, et du coup, le courage et la force prenaient le dessus. Ali Aarrass était dans les esprits de chacun, tant chez les coureurs, que chez les supporters qui sont venus soutenir l’action « .
» Quand on franchit la ligne d’arrivée en se donnant la main, et en montrant fièrement le T shirt FREE ALI aux spectateurs, et aux photographes journalistes. c’est comme une victoire gagnée dans le combat pour Ali Aarrass. La sensation que j’ai à ce moment là, c’est qu’Ali Aarrass est présent avec nous devant le cinquantenaire « .
» Pour ma part, cette action est une des plus belles actions à laquelle j’ai participé pour Ali Aarrass. Les meilleurs moments étaient quand nous avons vu les premiers T shirts FREE ALI prêts à franchir la ligne d’arrivée… Il y avait une très belle ambiance chez les supporters militants. Nous formions un bloc, nous étions visibles, bruyants,et j’avoue même dissipés par moments… Nous en avions même oublié les règles de rester derrière la barrière de sécurité, tant nous étions pressés de voir les coureurs arriver, et ainsi de les accompagner vers la ligne d’arrivée. Certains supporters ont franchi la ligne d’arrivée avec les coureurs à 3 reprises. C’était un symbole pour nous, de montrer une ligne de personnes solidaires se donnant la main et portant le même message sur le T shirt: » FREE ALI AARRASS « .
» Notre présence s’est fait remarquée, nous étions visibles, nous formions un bloc de solidarité, nous occupions l’espace public à notre manière en scandant le slogan: « Ali Aarrass est innocent ! » Nous avons atteint nos objectifs de départ « !
» Un grand moment aussi, c’est quand une personne qui participait à la course pour Amnesty International s’est emparée avant la course du t shirt FREE ALI pour le porter. Un grand merci à cette personne au nom d’Olivia Welke. Quelques personnes sont également venues de Paris pour soutenir l’action, et l’une d’elle a aussi couru pour Ali Aarrass « .
» Cette expérience a amplifié la solidarité autour de la cause Ali Aarass, elle a permis aussi de rencontrer de nouvelles personnes qui se se sont sensibilisées à la cause. Je suis convaincue que chaque événement organisé au milieu de la foule est une bonne stratégie pour se rendre visibles,et ainsi de sensibiliser l’opinion public. Les citoyens, les médias, les politiques y sont présents…. Notre action des 20 km de Bxl, aussi divertissante qu’elle soit est pour moi avant tout, une action POLITIQUE !!!. Nous imposons la cause d’Ali Aarrass et de tous les prisonniers belgo marocains dans le champs politique, et ce par tous les moyens nécessaires. Et nous ne manquerons pas à nouveau de nous imposer politiquement lors d’un autre événement sportif ou autre qui rassemble tant de citoyens « .
» Farida, la sœur d’Ali, nous avait raconté quelques jours avant l’événement, que ce dernier avait déjà participé aux 20 km de Bxl, et d’ailleurs connaissait la date par cœur, et était ravi qu’on courre pour lui. Et bien mon message pour Ali est: « On l’a fait ! ». Et on a pensé à toi ! Et surtout : On lâche rien ! Au milieu des 37000 participants, ta cause arpentait les rues de Bruxelles… pendant 20 km ton nom résonnait dans l’esprit des coureurs….Et j’espère de tout cœur participer l’année prochaine, et cette fois ci à tes côtés, Ali Aarrass !!!! »