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Les familles des détenus belgo-marocains au Maroc se mobilisent …

dans ACTIONS/DOUBLE NATIONALITE/EXTRADITION/LA PRISON AU MAROC/ORGANISATIONS POUR LES DROITS DE L'HOMME / FOR HUMAN RIGHTS/TORTURE par

Les familles des détenus belgo-marocains au Maroc se mobilisent pour briser le silence et pour dénoncer l’abandon total de leurs proches par la Belgique.

La soeur d’Ali Aarrass, la soeur d’Abdelatif Bekhti, le papa d’Hicham Bouhali Zriouil… ont pris la parole devant l’ambassade du Maroc à l’occasion de la journée mondiale contre la torture, l’injustice et l’arbitraire au Maroc. Présent aussi, la famille Belliraj et deux familles de détenus belgo-marocains de Liège et d’Anderlecht.

Les familles préparent ue nouvelle intiative à l’occasion de la journée internationale des droits de l’homme le 10 décembre prochain.

Soutenez-les !

 

 

 

 

 

 

 

 

Photos Pavel et Nadia.

Le 23 octobre : la torture au Maroc devant l’ONU.

dans ORGANISATIONS POUR LES DROITS DE L'HOMME / FOR HUMAN RIGHTS/TORTURE par

Assemblée générale de l’ONU : Juan Mendez revient sur la torture au Maroc

 

Photo : Une jeune femme sahraouie, avant et après son passage par la « diafa » de la police du Makhzen (Photos Demain)

 

Un enquêteur de l’ONU a affirmé mardi que le Maroc utilisait la torture dans son propre pays et contre des opposants impliqués dans le conflit sur le Sahara occidental. « Il y a de nombreuses preuves d’une utilisation excessive de la force », a déclaré à la presse Juan Mendez, le rapporteur spécial de l’ONU sur la torture, après avoir présenté son rapport à l’Assemblée générale.

 

« Chaque fois qu’il est question de sécurité nationale, il y a une tendance à utiliser la torture dans les interrogatoires. Il est difficile de dire si c’est très répandu ou si c’est systématique, mais cela arrive assez souvent pour que le gouvernement marocain ne puisse l’ignorer », a ajouté M. Mendez.

 

Ce dernier a donné des détails après avoir séjourné au Maroc et au Sahara occidental durant une semaine le mois dernier, tandis que le Conseil de sécurité débat actuellement de savoir si la mission de l’ONU dans la région doit disposer d’un mandat pour enquêter sur des violations des droits de l’homme.

 

Juan Mendez s’était rendu au Maroc sur invitation du gouvernement, membre non permanent du Conseil de sécurité. Il a ajouté avoir constaté des signes de changement au Maroc, où un parti islamiste modéré contrôle le Parlement depuis novembre. « Le Maroc développe une culture de respect des droits de l’homme qui est un bon point de départ en vue de l’élimination de la torture dans un futur proche. Mais le pays est loin de pouvoir affirmer qu’il a éliminé la torture », a encore dit M. Mendez.

 

Le Centre RFK pour la justice et les droits de l’homme, un groupe américain, avait également mis au jour des abus le mois dernier. Le groupe avait reconnu des changements positifs dans la Constitution marocaine, notamment « la criminalisation de la torture ou des détentions arbitraires ».

 

Mais il avait déploré l’importante présence policière et militaire au Sahara occidental et de « nombreux cas de brutalités policières » contre des manifestants pacifiques. Le Sahara occidental est une ancienne colonie espagnole, annexée en 1975 par le Maroc. Rabat lui propose une large autonomie sous sa souveraineté. Les indépendantistes rejettent ce plan et militent pour « le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination ».

 

AFP

 

URL courte: http://www.demainonline.com/?p=22477

 

Torture au Maroc : Le rapport final du responsable de l’ONU dénonce l’usage excessif de la force

 

Publié le 24.10.2012 à 14h15 | Par Mohammed Jaabouk

 

 

Le Maroc était, mardi à l’ONU, sur la sellette. L’usage excessif de la torture en était la cause. Une pratique qui pourrait nuire aux chances de Rabat de briguer un siège au Conseil des droits de l’Homme.

 

Juan Mendez a présenté, hier, devant l’Assemblée générale de l’ONU son rapport final sur la torture au Maroc. Comme lors de sa conférence de presse, du 22 septembre à Rabat, le Rapporteur Spécial de l’ONU sur la Torture a répété qu’il y a « beaucoup de preuves attestant de l’usage excessif de la force ».

 

Et d’ajouter que « chaque fois qu’il est question de sécurité nationale, il y a une tendance à utiliser la torture dans les interrogatoires. Il est difficile de dire si c’est très répandu ou si c’est systématique, mais cela arrive assez souvent pour que le gouvernement marocain ne puisse l’ignorer ».

 

C’est la réponse de l’Argentin aux déclarations du ministre de la Justice, Mustapha Ramid, et à celles du président du CNDH, Driss Yazami. Les deux officiels ont minimisé le recours à la torture dans les locaux de la police, préférant parler de « cas isolés » et non de pratique courante.

 

Au Sahara, le mauvais traitement est le même

 

Selon Mendez, il n’y a pas de différence entre les provinces du sud et le reste du Maroc. « Nous avons trouvé des preuves attestant du même mauvais traitement lors des interrogatoires (…) l’usage excessif de la force lors de manifestations est le même au Sahara occidental qu’au Maroc ».

 

Par ailleurs, Juan Mendez ne s’est pas prononcé ouvertement pour un élargissement des prérogatives du mandat de la Minurso à la surveillance des droits de l’Homme. Toutefois, il a laissé entendre son adhésion à une telle option, estimant que pour le moment il « ne dispose pas d’une opinion arrêtée » sur cette question « mais que la surveillance permanente est toujours plus utile qu’une visite du rapporteur spécial ».

 

Juan Mendez a laissé quelques issues de secours au Maroc. Le rapporteur spécial de l’ONU sur la torture s’est pleinement assuré qu’«une culture des droits de l’Homme se développe au Maroc ». Toutefois, il n’en a pas précisé l’origine : est-ce le gouvernement ou la société civile ?

 

Quelle incidence sur les chances du Maroc de siéger au CDH?

 

Du 15 au 21 septembre, Juan Mendez était au Maroc, « sur une invitation des autorités ». Un déplacement au cours duquel, il a rencontré les ONG des droits de l’Homme, les officiels, inspecté deux prisons et deux centre hospitaliers pour maladies psychiatriques et visité le Sahara.

 

La teneur du rapport final de Juan Mendez, présenté hier à l’Assemblée générale de l’ONU, nuira-t-elle aux chances du Maroc de briguer un siège au Conseil des droits de l’Homme ? Un organisme qui compte 47 membres élus au scrutin secret à la majorité des 192 membres de l’AG des Nations-Unies. « Les États élus au Conseil sont tenus d’observer les normes les plus strictes en matière de promotion et de protection des droits de l’homme et de coopérer pleinement avec le Conseil. Ils sont soumis à une procédure d’examen périodique universel au cours de leur mandat, ce qui permet de s’assurer qu’ils respectent eux-mêmes les normes qu’ils sont chargés de faire appliquer », lit-on dans la présentation du CDH. Il faut savoir balayer devant sa porte avant vouloir balayer devant celles des autres.

 

http://www.yabiladi.com/articles/details/13592/torture-maroc-rapport-final-responsable.html&

12° festival Cinéma Méditarrenéen 9-17 novembre Bruxelles : «  Ali Aarrass, pour l’exemple »

dans ACTIONS/ARTS par

Ali Aarrass, citoyen belge détenu depuis plusieurs années dans une prison marocaine, est accusé de trafic d’armes dans le cadre de l’affaire Belliraj. Bien que le juge Garzon, en Espagne, ait conclu à un non-lieu sur son cas, Ali Aarrass est d’abord maintenu en détention puis extradé au Maroc, en dépit des recommandations du Haut Commissariat aux Droits de l’Homme de l’ONU. Actuellement, Ali Aarrass croupit toujours dans les geôles marocaines. Le réalisateur Mohamed Ouachen est allé à la rencontre de la famille, du comité de soutien et des avocats d’Ali Aarrass. ( + Débat )

 

Projection : Dimanche 11/11 à 15h – Rotonde

 

Mohamed Ouachen

 

Artiste engagé et non enragé, Mohamed Ouachen, qu’on appelle d’ailleurs aussi cacahouette, a fait ses preuves sur les planches théâtrales. Surtout avec ses One Man Show. Je ne suis pas là pour foutre la merde, Boumkoeur de Rachid Djaïdani, Flashback, la fabuleuse histoire de la danse hip hop, Djurdjurassique Bled de Mohammed Fellag,…

Il a fait durant plus de 3 ans de la télévision avec Coup de pouce dans une émission socioculturelle, un emballage personnalisé.

Il a écrit et réalisé un petit nombre de film documentaire, reportage et fiction Saïd, L’envers du hip hop, La 5ème discipline, Du tag au graphe, Routine, Rencontre d’un ancien détenu de Tazmamart, Game Over, …

 

 

28 octobre 2012 : Journée Mondiale contre l’arbitraire, l’injustice et la torture au Maroc

Rassemblement devant l’ambassade du Maroc

29, rue Saint Michel à 1040 Etterbeek (Bruxelles)

Dimanche 28 octobre de 14h00 à 16h00

Rachida Belliraj : « Appel à toutes les bonnes consciences au Maroc »

dans LA PRISON AU MAROC/TORTURE par

Nous, femmes et enfants de détenus politiques, détenus islamistes, détenus condamnés sous l’égide de la loi anti-terroriste, déclarons « plus jamais un autre Aid sans nos proches »!

Nous, femmes et enfants de détenus de l’arbitraire, de la torture et de l’injustice,

disons encore une fois « plus jamais un autre Aid sans nos proches ».

Nous, femmes et enfants des détenus politiques au Maroc, adressons toutes et tous et d’une seule voix, un appel:

-Au président du gouvernement Mr. Abdel illah Ben Kiren

-Au ministre de la justice Mr. Mustapha Erramid

-Aux présidents de tous les partis politiques conscients de notre détresse

-A tous les représentants du peuple et de la société civile

-A toutes les organisations humanitaires nationales et internationales

Encore une fois « plus jamais un autre Aid sans nos proches ».

Nos détenus ont été au vu et au su de tout le monde enlevés, séquestrés, torturés, puis livrés à une justice des plus injustes, puis condamnés arbitrairement à de lourdes peines.

Qu’attendre après tout cela, de centaines d’enfants qui grandissent loin de leurs parents, sinon la débauche et la délinquance.

Nous implorons nous, femmes et enfants des détenus politiques au Maroc, toutes les bonnes consciences, au Maroc ainsi qu’en dehors du Maroc, de soutenir notre cause, de se montrer sensible à cette souffrance qui est la notre et que nous subissons depuis des années et de nous venir en aide. Nous implorons toute personne proche du cercle de la décision politique de se pencher sur notre cas.      

L’affaire des détenus politiques est une affaire de vie ou de mort pour leurs familles, et pour cela nous lançons notre appel:

« Plus jamais un autre Aid sans nos proches. »

 

 

28 octobre 2012 : Journée Mondiale contre l’arbitraire, l’injustice et la torture au Maroc

Rassemblement devant l’ambassade du Maroc

29, rue Saint Michel à 1040 Etterbeek (Bruxelles)

Dimanche 28 octobre de 14h00 à 16h00

« Le cas Belliraj ou les incohérences de la lutte anti-terroriste du Maroc » par Salah Elayoubi

dans LA PRISON AU MAROC/ORGANISATIONS POUR LES DROITS DE L'HOMME / FOR HUMAN RIGHTS par

photo : les enfants d’Abdelkader Belliraj

Rachida Belliraj, l’épouse d’AbdelKader Belliraj, ce Belgo-Marocain, condamné, en appel, le 17 juillet 2010, à la prison à perpétuité pour la mise en place d’un « réseau terroriste », lance un appel solennel au monde, afin d’attirer l’attention sur les conditions dramatiques de vie, dans lesquelles se débattent les familles des politiques et des islamistes condamnés à de lourdes peines de prison.

 

L’affaire Belliraj est au centre d’une série de controverses, qui fait penser que le chef du réseau du même nom aurait, lors des interrogatoires dans les locaux des groupes anti-terroristes, livré, sous la torture, des noms de personnes étrangères à tout acte de terrorisme.

 

Pour preuve, la justice hollandaise a, en effet, innocenté et libéré fin août 2012, un autre Belgo-Marocain après quatre mois de détention pour « terrorisme ». Les accusations portées par le Maroc, ayant été jugées infondées.

 

L’homme était accusé par Rabat, qui s’appuyait sur les procès-verbaux des services de sécurité marocains, d’avoir financé, à hauteur de deux millions d’euros, le « réseau terroriste » d’Abdelkader Belliraj.

 

La Belgique qui avait également interpellé l’intéressé avait, à son tour, refusé de le remettre aux autorités marocaines, devant les incohérences et les approximations apparues dans le dossier. Arrêté en avril dernier pour infraction au code de la route à Venlo, aux Pays-Bas, il avait été placé en prison sous un régime très sévère réservé aux personnes soupçonnées de terrorisme.

 

On se souvient également que l’Espagne avait innocenté un certain Mohamed El Bay, sur lequel pesaient les mêmes soupçons. Celui-ci n’avait, alors dû son salut qu’à sa nationalité espagnole, au contraire d’Ali Aarrass que les autorités ibériques n’avaient pas hésité à livrer au Maroc, bien qu’une longue et minutieuse enquête du juge Baltazar Garzon l’ait totalement innocenté de toute activité terroriste et malgré un avis négatif et des mesures provisoires ordonnées par le comité des droits de l’homme de l’ONU siégeant à Genève.

 

La Belgique, pays dont Ali Aarrass est également citoyen s’était abstenu de toute aide consulaire, ni intervention en sa faveur. Aarrass a été condamné en appel, à douze années d’emprisonnement le 1er octobre 2012, au cours d’un procès où la cause était semble-t-il entendue, tant les juges sont restés sourds aux arguments de la défense.

 

En octobre 2010 déjà, dans un rapport intituled »Stop Looking for Your Son : Illegal Detentions Under the Counterterrorism Law in Morocco« , Human Right Watch (HRW) avait dénoncé le traitement réservé par le Maroc aux personnes soupçonnées de terrorisme.

 

Dans un rapport accablant de cinquante six pages, intitulé les abus et violations commis dans la lutte anti-terroriste au Maroc, l’ONG s’appuyant sur des témoignages de personnes détenues entre 2007 et 2010, évoquait des lieux de détention secrets pendant des périodes dépassant largement les douze jours de garde à vue prévus par la loi, et des actes de torture ou de mauvais traitement.

 

Le Maroc, dans une réponse sans précèdent, avait souhaité réagir aux accusations de l’ONG, expliquant : « le Procureur du roi auprès de la cour d’appel de Rabat a visité le siège de la DST, fouillé dans ses locaux et établi un rapport qui indique qu’il n’y a aucun centre de détention secret et que les accusations de tortures relevées dans le rapport de HRW ne sont pas crédibles puisqu’aucune plainte n’a été déposée dans ce sens« .

 

La défense d’Abdelkader Belliraj qui continue d’espèrer que son client puisse, un jour, bénéficier d’un nouveau procès équitable a essuyé un rejet de son pourvoi en cassation en juin 2012.

 

Rachida Belliraj enfourche aujourd’hui, un nouveau cheval de bataille qui concerne les familles des détenus livrées à elles-mêmes et sans soutien financier.

 

Elle espère par cet appel constituer autour d’elle et des familles des détenus un collectif d’aide et de soutien.

 

Salah Elayoubi

 

URL courte: http://www.demainonline.com/?p=22431

Entretien avec Farida Aarrass par Sylvia Nerina (www.avanti4.be) : « Ali Aarrass, un combat contre l’injustice marocaine et belge »

dans DANS LA PRESSE par

Ali Aarrass est un Belge d’origine marocaine enfermé dans les prisons marocaines, où il subit la torture, pour des faits de terrorisme qui n’ont jamais été prouvés et malgré un non-lieu prononcé par la justice espagnole. Abandonné par la Belgique, il est cependant soutenu par des centaines de personnes qui en font un symbole de la façon dont le Maroc peut frapper impunément.

 Nous avons rencontré Farida Aarrass, membre du parti Egalité, qui milite sans répit pour la libération de son frère. Depuis 4 ans, Farida et d’autres suivent les procès injustes et sonnent aux portes de toutes les institutions. « Free Ali Aarrass ! » a été scandé par des centaines de personnes en Belgique, au Maroc et en Espagne et pourtant, celui-ci vient d’être condamné à rester encore douze ans dans les geôles marocaines.

 Farida nous livre ici le récit de ce combat contre l’injustice. Car ce récit, celui d’une sœur qui se bat pour son frère, est aussi celui d’une militante consciente qui nous explique comment le cas de Ali Aarrass n’est pas isolé, mais l’exemple d’un fonctionnement politico-diplomatique qui détruit des vies pour entretenir le « péril terroriste » et les bonnes relations avec un régime non démocratique. Elle nous décrit comment le Maroc prétend combattre ce terrorisme par tous les moyens, y compris par la torture, avec l’aval ou l’indifférence des pays occidentaux. Un témoignage qui montre comment, au-delà du cas de son frère, ce sont des dizaines de ressortissants européens d’origine marocaine qui font les frais de cette « realpolitik ». Des histoires d’êtres humains abandonnés par leur pays parce que leur double nationalité fait d’eux des citoyens de seconde zone. Entretien réalisé par Sylvia Nerina.

 

Qui est Ali Aarrass et de quoi est-il accusé ?

Farida Aarrass : Ali est un belge d’origine marocaine qui a la double nationalité. Quand on est Marocain on a cette nationalité collée à notre peau jusqu’à la fin de notre vie. Ali est arrivé en Belgique à l’âge de 15 ans pour vivre avec notre mère, je les ai rejoins plus tard. Après le divorce de nos parents, nous avons été élevés par des religieuses catholiques dans la petite enclave espagnole de Melilla (ville autonome espagnole située sur la côte nord du Maroc, héritage de la période coloniale, ndlr.). Il s’est installé ici et est resté 28 ans. Il était indépendant et tenait une librairie-papéterie qui vendait du matériel informatique, qui a bien fonctionné. Les affaires allaient plutôt bien. Une fois la nationalité belge acquise, il a fait son service militaire. Sa vie était sereine, c’est un homme affable, qui avait beaucoup d’amis. C’est un homme très généreux qui n’a jamais refusé l’aide à quelqu’un dans le besoin.

Comment se sont déroulés les faits qui ont amené à son emprisonnement ?

F. A : En 2005, il retourne à Melilla vivre auprès de son père et se met en affaire avec un autre membre de la famille. C’est en novembre 2006, qu’il est arrêté pour la première fois sur son lieu de travail. Il ne comprend pas ce qui lui arrive et les gardes civiles qui l’emmènent ne lui en disent pas plus. Il ne sait d’ailleurs pas que depuis son retour à Melilla il a été mis sur écoute. Ce n’est qu’une fois à Madrid, alors qu’il est interrogé par la police espagnole en présence de représentants français, qu’il comprend qu’on le soupçonne de trafic d’armes entre la Belgique, la France et l’Espagne.

La famille n’est pas informée de son arrestation et il est interrogé pendant quatre jours. L’interrogatoire démontrera que rien ne le lie aux faits dont on le soupçonne. Mais après sa libération, un mandat d’arrêt est quand même envoyé par le Maroc. Ali est forcé de rester dans la petite enclave espagnole, où il doit signer une feuille de présence chaque semaine au tribunal.

Cela durera deux ans et le 1er avril 2008, il sera à nouveau arrêté sur son lieu de travail et emmené à Madrid. De nouveau, la famille est laissée sans nouvelles pendant plus de deux semaines.

Ali Aarrass est un citoyen belge ; est-ce que le gouvernement belge est intervenu en faveur d’un de ses ressortissants ?

F. A : Pas vraiment. Lors de son arrestation en 2008, j’ai fait appel au ministère des affaires étrangères pour avoir au moins un minimum d’information. C’est là qu’on m’a informé qu’il était dans un centre pénitencier de Madrid et qu’il avait un avocat, mais ils n’ont rien fait d’autre et ne m’ont même pas renseigné sur les chefs d’inculpation contre mon frère.

Plus tard, j’ai sonné à toutes les portes pour qu’il bénéficie de ce minimum d’assistance consulaire à laquelle chaque ressortissant belge a droit. Mais à chaque occasion au cours de ces démarches nous avons pu constater qu’un « ressortissant belge » et un « ressortissant belge d’origine marocaine » ne sont pas considérés par les autorités de la même manière.

Si l’arrestation était sans fondement, comment ont-ils pu le détenir impunément aussi longtemps ?

F. A : Le Maroc, qui est à la base de la seconde arrestation de 2008, avait 40 jours pour démontrer qu’il y avait des raisons valables à celle-ci et obtenir son extradition de l’Espagne vers le Maroc. Pendant cette période, nous avons eu très peur pour Ali. Nous connaissons les conditions de détention au Maroc.

Au bout des 40 jours, la Maroc n’avait toujours pas réussi à justifier son arrestation. Leur seule argumentation était une série de faits énoncés, pour lesquels ils n’avaient ni témoins, ni preuves.

En mars 2009, le juge Baltazar Garzon a prononcé un non-lieu. Pour la justice espagnole, rien ne justifiait qu’on poursuive plus loin les tentatives de lier mon frère aux soupçons terroristes pour lesquels on le poursuivait.

Il a donc été relâché ?

F. A. : Non, malgré le non-lieu, le Maroc a réitéré sa demande d’extradition et Ali a été maintenu emprisonné, toujours dans des conditions d’isolement.

Nous, sa famille, ses amis, avons mis la pression d’un point de vue légal et médiatique pour éviter cette extradition. Mais celle-ci a quand même eu lieu, en catimini, sans prévenir ni la famille, ni les avocats, ni les autorités belges.

Les autorités belges ont-elles, à un moment où l’autre, fait le moindre geste pour tenter d’éviter cette extradition ?

F. A. : C’est une question compliquée. On peut se demander quel a été le rôle des autorités belges. Alors qu’Ali était détenu depuis des semaines et que les autorités belges n’étaient jamais intervenues, sinon pour nous transmettre de maigres informations, voilà qu’ils décident de lui rendre visite. Et comble de malchance, les représentants belges qui devaient voir mon frère sont arrivés à la prison le lendemain de son extradition. Une extradition dont ils prétendent ne pas avoir été mis au courant et qu’ils n’ont pu « malheureusement » que constater parce qu’ils se sont rendus sur les lieux justement le lendemain de celle-ci.

La Belgique est un pays qui continue à prétendre qu’il n’y a plus de torture au Maroc. Ils prétendent qu’il faut faire confiance à la justice espagnole et marocaine… Selon moi, la Belgique l’a en fait complètement abandonné.

Pourquoi un tel acharnement de la part du Maroc ?

F. A. C’est difficile d’affirmer quelle est la logique derrière toute cette injustice. Mais les faits sont là et il semble que la Maroc opère une importante propagande « anti-terroriste » dont des Européens à la double nationalité font les frais. En prison, tous ne sont pas en isolement, et beaucoup de prisonniers ont pu communiquer avec l’extérieur. Il y a des centaines d’Européens d’origine marocaine, venant de pays différents : Hollandais, Espagnols, Français, Italiens… Et tous témoignaient de la même incompréhension. Chacun dans sa langue dit « je ne comprend rien, je ne sais pas pourquoi je suis ici ».

L’impression de « piochages » à l’aveugle pour maintenir la peur du « terrorisme au Maroc » est très forte. Le Maroc semble avoir absolument besoin de suspects à accuser de terrorisme entre lesquels on crée des liens et pour donner plus de poids à cela on invente des connections internationales en emprisonnant des gens venant de plusieurs pays.

Il y a des règles archaïques dans la constitution marocaine, inscrites « au nom de l’Islam ». Mais dans le même temps le pouvoir persécute les islamistes, ou les prétendus tels. Est-ce une contradiction ?

F. A. : Quoi qu’il y ait dans la constitution marocaine, le Maroc n’est pas un pays qui respecte l’Islam. Un pays qui torture et perpétue des injustices ne peut pas le faire au nom de l’Islam. Mais il veulent donner une « bonne image » à leurs partenaires occidentaux et pour cela ils n’hésitent pas à diaboliser et arrêter des gens. C’est une politique de la peur. Ils arrêtent des gens venant de différents pays pour démontrer le danger de réseaux internationaux et se poser ainsi en barrage efficace contre ce danger.

Est-ce qu’il y a eu une justification officielle du refus d’aider un ressortissant belge détenu au Maroc ?

F. A. : Nous avons interpellé le ministre des affaires étrangères de l’époque, Steve Vanackere sur la question de l’extradition. Nous lui avons demandé ce qu’il allait faire pour assurer la sécurité de mon frère, un ressortissant belge injustement détenu au Maroc dans des conditions contraires aux droits de l’homme. Celui-ci nous a répondu comme à des enfants impertinents. Il a profité du fait que la question était posée dans le cadre d’une conférence publique pour balayer nos questions du revers de la main en invoquant le fait que c’était hors sujet, allant jusqu’à me traiter de personne « malpolie ». Nous avons tenu bon et lui avons demandé un rendez-vous pour pouvoir en parler « dans le cadre adéquat », mais il nous a répondu que quel que soit le cadre, sa réponse serait la même et que de toute façon la Belgique n’interviendrait pas.

Zoé Genot (députée Ecolo, ndlr.) a fait une interpellation parlementaire et a obtenu la même réponse. Si Luk Vervaet n’avait pas rédigé une demande pour prendre en considération le cas de Ali Aarrass et n’avait pas couru après les signatures, aucun document officiel n’existerait sur notre situation.

La Belgique était-elle empêchée d’intervenir ?

F. A. : Non, ils auraient pu faire quelque chose, ils auraient pu exiger la protection de ce citoyen. Pendant la même période, cinq ressortissants belges étaient détenus en Iran. Mais ceux-ci étaient des Belges « de souche », pas des citoyens de seconde zone d’origine marocaine ou iranienne. La Belgique a réussi à les libérer et à les ramener en moins d’un mois. Il y a une différence de traitement qui est inquiétante. Certaines personnes s’en rendent compte, mais la majorité garde encore une confiance injustifiée dans le gouvernement belge. Ils ne se rendent pas compte que ce qui est arrivé à Ali pourrait arriver à n’importe qui et que n’importe quel ressortissant belge d’origine marocaine pourrait être abandonné à l’injustice du Maroc sans que la Belgique ne fasse quoi que ce soit.

Tout est lié. On est face à un racisme institutionnel. Ali pouvait se considérer comme Belge à part entière, mais pour les autorités, un Belge d’origine marocaine n’est qu’un citoyen de seconde zone pour lequel il ne faut pas gâcher les bonnes relations diplomatiques.

Après l’extradition au Maroc, Ali a-t-il subit la torture ?

F. A. : Je ne veux pas vraiment m’étendre sur la torture qu’a subit mon frère. C’est relaté dans d’autres articles et ça reste très douloureux d’en reparler à chaque fois. Mais oui, il a été torturé, à plusieurs reprises.

En 2010 il a été amené à Témara (centre de torture près de rabat, utilisé par la police secrète pour exercer la torture sans contrôle aucun. Le Maroc nie l’existence de ce centre, pourtant bien réel, ndlr.). On l’a jeté dans une cave comme un objet et il a été « interrogé » pendant douze jours. Après avoir espéré mourir pour que la torture s’arrête, il a inventé des réponses. Alors que ses tortionnaires lui demandaient des informations sur une planque où trouver certaines armes, il leur a donné la seule adresse qu’il connaissait, celle d’une tante paternelle, adresse se trouvant être assez distante, sachant que le temps de vérifier lui donnerait un répit. Lorsque la police a vu qu’il n’y avait pas d’armes, ils l’ont amené dans les bois et l’ont torturé et humilié.

Le pire, c’est que la justice marocaine fait comme si cela n’existait pas. Lorsque des procureurs ou des médecins rencontrent mon frère, ils font comme si il n’était pas dans un état physique lamentable. Lorsqu’il a montré les marques de torture sur son corps au procès, cela n’a pas été pris en considération.

La justice Marocaine a condamné Ali à 15 ans (réduit à 12 en appel) en se basant sur des documents – des aveux – qu’il aurait signés.

F. A. : Ces documents sont des faux. Certains ont été signés sous la torture, d’autres par mensonge, et sur d’autres, la signature d’Ali a été tout simplement scannée et apposée.

Après les 12 jours de garde à vue pendant lesquels il a été torturé, Ali a rencontré un procureur marocain et ensuite un juge d’instruction. Celui-ci est un des premiers à lui avoir parlé avec gentillesse et compréhension. Après quoi, il lui a fait parapher le résultat de ces auditions, rédigées en langue arabe classique. Ali ne lit pas l’arabe classique. Ces « auditions », dont il ne connaissait pas le contenu et qu’on ne lui a pas traduites serviront à la condamner à quinze ans de prison. Lorsqu’on consulte ces auditions, on peut voir que quelqu’un a sur-signé le paraphe d’Ali avec une signature signifiant « Ali Aarrass » en langue arabe classique.

Ce n’est pas la seule pièce fausse du dossier. Lors du procès en appel, le procureur a utilisé trois documents signés par des médecins légistes attestant qu’il n’y avait pas de traces de torture sur son corps. Ces documents portaient aussi la « signature » de Ali.

Il faut savoir que mon frère n’a jamais rencontré ces médecins. Il avait par contre précédemment été entendu par le directeur de la prison et son adjoint soit disant pour parler de la torture qu’il avait subit. Il a ensuite de nouveau signé un document en langue arabe sensé être le compte-rendu de son témoignage. C’est cette signature, en caractères latins, qui a été scannée et on la retrouve sur sur les certificats des médecins affirmant que Ali avait été ausculté et ne portait aucune marque indiquant qu’il aurait été torturé.

Si la justice belge n’a rien fait, n’y a-t-il pas eu d’interventions d’organismes internationaux ?

F. A. : Oui, bien que très peu et très tard. Des représentant du conseil de l’ONU ont rendu visite à Ali avec un médecin légiste qui a attesté des traces de torture inhumaine qu’il a subit. Amnesty International aussi est intervenue, mais trop tard pour éviter l’extradition.

Mais qu’ils soient intervenus tôt ou tard, le Maroc agit de toute façon à sa guise. Le Comité des droits de l’homme de l’ONU avait ordonné à l’Espagne de suspendre l’extradition, car illégale, mais celle-ci a quand même eu lieu.

Maintenant il faut épuiser tous les recours de la justice marocaine, même si nous savons que c’est sans espoir. Une fois que cela sera fait, nous pourront faire officiellement appel aux autorités internationales. Sauf si la cour de cassation casse le jugement, mais cela révèle de l’irréel.

Cependant, on sent que le seul espoir légal réside à ce niveau. Par exemple, lorsque Ali a décidé de porter plainte auprès de l’ONU contre un adjoint qui l’a menacé pendant la nuit, le directeur a tout fait pour que cette plainte soit retirée. Il n’a pas réussi à la faire retirer ou à la faire disparaître et celle-ci va rejoindre les autres plaintes adressées à l’ONU. Ça semble être la seule chose qui peut les inquiéter.

Ce combat dure depuis 7 ans et semble devoir encore durer longtemps ; comment le vis-tu ?

F. A. : C’est très difficile, mais on n’a le choix qu’entre deux comportements ; flancher et se dire que tout est perdu ; pour moi, pour mon frère, pour tout le monde. Ou alors tenir. Et ça c’est possible grâce à tous ceux qui sont autour de moi.

Ali croit que toute l’énergie et la solidarité autour de sa situation ne le sauveront peut-être pas, mais il considère que cette solidarité compte plus que tout. Il veut que son combat continue pour servir à d’autres après lui, c’est pour ça qu’il nous demande de ne pas lâcher prise.

Pour suivre l’affaire et participer aux mobilisations de soutien :

http://www.freeali.be

Pour écrire des lettres ou des cartes de soutien à Ali :

Ali Aarrass : Prison de Salé II, Ville de Salé – Maroc.

 

APPEL : 28 octobre 2012 : Journée Mondiale contre l’arbitraire, l’injustice et la torture au Maroc

Rassemblement devant l’ambassade du Maroc

29, rue Saint Michel à 1040 Etterbeek

Dimanche 28 octobre de 14h00 à 16h00


 

Maroc : 76 prisonniers européens entament une grève de la faim

dans LA PRISON AU MAROC/TORTURE par

Paris-Rabat, 22 octobre 2012.

 76 Européens emprisonnés au Maroc entament aujourd’hui une grève de la faim pour protester contre les actes de torture et les procès inéquitables dont ils ont été victimes, et pour s’élever face à l’absence totale d’assistance de leurs gouvernements respectifs. L’ACAT soutient leur initiative et espère que leurs revendications seront entendues.

Ils sont Français, Belges ou encore Espagnols, plusieurs ont la double nationalité marocaine et tous ont en commun d’avoir été victimes de graves violations de leurs droits aux mains des autorités marocaines. La grande majorité d’entre eux ont été torturés à la suite de leur arrestation afin de leur extorquer des aveux qui ont ensuite été utilisés par les juges pour fonder leur condamnation.

« Confrontés à de vrais calvaires, explique Hélène Legeay, de l’ACAT France, tous s’attendaient à ce que les représentants consulaires de leur pays d’origine se mobilisent et leur viennent en aide. Or, dans le meilleur des cas, ils ont été juste écoutés. Les moins chanceux se sont même entendus conseiller de se taire, pour ne pas empirer leur situation… Rien n’a été fait pour qu’ils obtiennent justice ! Chaque gouvernement a pour obligation de protéger l’intégrité physique et morale de ses ressortissant ! Pourquoi certains de nos concitoyens n’ont-ils droit qu’à une protection consulaire au rabais ? »

L’ACAT-France a saisi le rapporteur spécial des Nations unies sur la torture pour deux des grévistes, Adil Lamtalsi, producteur de cinéma et Moustafa Naïm, animateur social. Ces deux Franco-marocains, aujourd’hui détenus à la prison de Salé, ont été condamnés pour des crimes de droit commun. Deux affaires différentes mais des récits similaires : plusieurs jours de sévices au centre de détention secret de Temara, aux mains de la Direction générale de la surveillance du territoire, des aveux signés sous la contrainte, des magistrats complices et des plaintes pour torture restées lettre morte.

Face au silence coupable des autorités marocaines et à la frilosité de la France, Adil Lamtalsi et Moustafa Naïm voient dans cette grève de la faim l’ultime chance de faire entendre leur désespoir. Ils se rejoignent, avec leurs codétenus, autour des revendications suivantes :

– le droit à un procès équitable excluant notamment les aveux obtenus sous la torture ;

 – un transfèrement rapide dans leur pays ;

 – une protection consulaire respectueuse des engagements internationaux souscrits par les Etats européens en matière de droits de l’homme ;

 – la poursuite de leurs tortionnaires.

 L’ACAT-France soutient leur initiative et espèrent que les autorités marocaines et européennes se montreront à la hauteur de leurs attentes légitimes.

 

Contact :

 Hélène Legeay, responsable des programmes Maghreb / Moyen-Orient à l’ACAT-France

01 40 40 74 10 / helene.legeay@acatfrance.fr

 Action des chrétiens pour l’abolition de la torture

 www.acatfrance.fr – 7 rue Georges Lardennois – 75019 Paris – Tél. : 01 40 40 42 43

facebook.com/acat.france twitter.com/acat_france

 

APPEL :

Dimanche 28 octobre de 14h00 à 16h00

Rassemblement devant l’ambassade du Maroc

29, rue Saint Michel à 1040 Etterbeek (Bruxelles)

« Appel aux vivants », un cri d’alarme des détenus européens dans les prisons marocaines.

dans ARCHIVES par

  Les nombreux rapports relatifs à la problématique de l’incarcération au Maroc, rédigés par divers organes habilités en la matière, tant à l’échelon national qu’international, ont porté un sérieux coup à son image de marque. 

Les récentes déclarations de Juan Mendez, en guide de prémisses, lors de la clôture de sa visite guidée au Royaume le mois dernier, n’ont pas fait état d’exception à la règle en confirmant la gravité d’un constat préalablement défini comme telle. 

 La vision officielle de l’incarcération au Maroc ne s’est jamais inscrite dans un processus d’insertion sociale du détenu et/ou de sa réhabilitation et n’a jamais obéit à aucune conception humaine de l’individu. Pire, elle a toujours émané d’une longue logique d’épuration à large échelle, ponctuée par l’exclusion d’une large couche sociale perçue par le système comme inutile, victime d’une marginilisation forcée, dictée par les politiques défaillantes du système et des élites corrompues. 

Cette détermination traduit dans les faits, l’état d’esprit d’un système s’articulant autour de la traité des êtres humains comme remède aux méfaits d’une gestion publique désastreuse, hanté ( le système ) par un souci inassouvi de sacrifier la site large couche populaire et la livret en pâture aux sévices d’une justice despotique, vassale d’un dicta nommé corruption. 

 

Aux responsables européens, après vous avoir pendant des années sollicités afin d’intervenir auprès des autorités marocaines pour que les conventions ratifiés avec le Maroc soient respectés dans notre situation. 

Principalement le respect des droits humains ainsi que notre dignité et le droit à un procès équitable. 

La plupart de nous n’avons pas eu le droit à un procès équitable et avons fais l’objet de maltraitances physiques. Certains d’entre nous avons été torturés dans le entre de torture à Temera près de Rabat. Ou l’on nous a soutirés des aveux sous la tortures physique souvent pour des affaires politique, d’opinion, de règlement de compte ou autres. 

Malgré nos différentes demandes e sollicitations auprès des pays de l’union Européenne qui sont restés jusque la sans réponse. 

 

Nous réclamons donc:

– L’annulation, la révision des procès des détenus qui clament leur innocence. 

– Le droit à la défense, ce qui implique la visite d’un avocat étrangers, simplification des procédures. 

– L’accélération des transfèrements dans les pays d’origine, qui sont toujours retarder. 

– Un vrai représentant des autorités consulaires pour le soutien en tout genre qui n’existe pas aujourd’hui dont le cas de la Belgique qui est flagrant. 

– L’intervention des autorités Européennes pour le bon fonctionnement et le respect des accord ratifiées entre l’UE et le Maroc. 

– La création d’un corps diplomatique Européen pour s’assurer du respect des ratifications et de nos droits. 

 

 

Nous vous informons que l’état physique et moral des prisonniers européens est au plus bas. Loin de leur famille vivants dans des conditions inhumaines ( rapport Mendez ). Nous alertons l’opinion publique ainsi que les responsables politiques à maintes fois sollicités, sans réponse de leur part qui nous laisse penser à une certaine complicité. 

 

DE CE FAIT POUR FAIRE VALOIR NOS DROIT L’UNIQUE MOYEN QUE NOU AYONS EST D’ENTAMER UNE GRÈVE DE LA FAIM FERME DE 3 JOURS À COMPTER DI 22/10/2012 au 24/10/2012 POUR ATTIRER L’ATTENTION SUR LE CALVAIRE QUE NOUS ENDURONS

 

GRÉVISTES EUROPÉENS DANS DIFFÉRENTES PRISONS DU MAROC. 

 

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