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Mercredi 24/07 : Conférence de presse sur la grève de la faim et de soif d’Ali Aarrass

dans ACTIONS/COMMUNIQUES DE PRESSE par

ali aarrass pasportConférence de presse  Mercredi 24 juillet, 11 heures,  Rue du Chevreuil, 8,  1000 Bruxelles

Ali Aarrass est en grève de la faim depuis le 10 juillet et de la soif depuis hier, pour le drapeau belge !  Le comité de soutien adresse une lettre urgente au Roi Philippe

 Le comité de soutien demande au Roi Philippe d’intervenir d’urgence pour que cessent les abus dont Ali est victime dans la prison de Salé, au Maroc, afin qu’il puisse stopper immédiatement la grève de la faim et de la soif qui mettent sa vie en danger.

 Dans cette lettre au Roi, les signataires expliquent les raisons de cette grève, qui comprennent son droit à disposer du drapeau belge dans sa cellule :

 « Sire, vous avez pu courir récemment les 20 km de Bruxelles, entouré par votre famille.  Il y a des années, Ali Aarrass aussi a couru le même parcours que vous. Maintenant qu’il est injustement en prison, il ne pouvait pas y être. Mais vous avez sans doute remarqué l’équipe « 20 km pour Ali Aarrass » parmi les participants et dans le public. Ali était tout fier et tout heureux. (…)  Le 8 juillet 2013 dernier, une lettre qui contenait des photos et un médaillon des 20 kms de Bruxelles, médaille dont le collier porte les couleurs du drapeau belge, ont été confisqués par la direction de la prison. Ali écrit : « Je suis toujours dans l’attente qu’on me restitue l’enveloppe avec le médaillon aux couleurs du drapeau belge. Le drapeau par lequel j’ai juré en faisant mon service militaire dans les années 1993-94. »

 Farida Aarrass, sœur d’Ali, rencontrera la presse pour préciser les informations les plus récentes sur la situation d’Ali ainsi que l’état d’avancement de son dossier.

Lettre au nouveau Roi pour sauver Ali Aarrass

dans ACTIONS/Lettres/Letters/Brieven/SANS CATEGORIES par

Roi PhilippeMerci d’envoyer une lettre, avec le message ci-dessous et signé par vous, au Roi Philippe à l’adresse  : Sa Majesté le Roi Philippe, Palais royal, Cabinet du Roi, Rue  Bréderode, 16, B-1000 Bruxelles et au Palais royal, Département Relations extérieures à la même adresse. IL N’EST PAS NECESSAIRE DE TIMBRER VOTRE COURRIER.

A sa majesté le Roi Philippe,

 Sire,

 A l’occasion de la fête nationale du 21 juillet et de votre couronnement comme nouveau Roi de tous les Belges, je vous adresse ce courrier pour vous faire part de ma profonde inquiétude quant au sort de notre concitoyen Ali Aarrass.

 Depuis une dizaine de jours, Ali Aarrass est en grève de la faim à la prison de Salé II au Maroc pour protester contre les mauvais traitements, les provocations, l’intimidation et le harcèlement dont il continue à être victime.

 Comme vous le savez certainement, le 20 septembre 2012, le rapporteur spécial de l’ONU sur la torture, Monsieur Juan Mendez, a rendu visite à Ali Aarrass à la prison de Salé. Il était accompagné d’un médecin légiste spécialisé en matière d’évaluation des séquelles de la torture. Ce dernier a effectué un examen médical à notre compatriote et a, je cite, « trouvé des traces de torture sur le corps d’Ali Aarrass ».

 Dans son rapport, Monsieur Mendez informe le gouvernement marocain de la torture dont le citoyen belge Ali Aarrass a été victime et lui demande de prendre les mesures qui s’imposent. Il tire aussi la sonnette d’alarme sur la situation actuelle d’Ali Aarrass dans la prison de Salé II.

 Monsieur Mendez écrit : « Selon les informations que nous avons reçues, M. Aarrass a été transféré à la prison de Salé II après la réunion avec le Rapporteur spécial. Il est rapporté qu’un agent de la prison, M. Bouazza, aurait harcelé M. Aarrass cette nuit-là, exigeant de lui de fournir des détails sur la visite et sur la discussion avec le Rapporteur spécial.

Il est en outre signalé que, dans sa réponse, M. Aarrass a déposé une plainte contre l’agent de prison auprès des autorités de la prison le lendemain, 21 septembre 2012. Il est allégué que le 22 septembre 2012, les autorités pénitentiaires auraient menacé M. Aarrass ou fait pression sur lui pour qu’il retire sa plainte. Il est rapporté que suite aux menaces et actes d’’intimidation proférées, notamment par M. Bouazza, directeur adjoint de la prison de Salé II, à l’encontre de M. Aarrass, ce dernier a retiré sa plainte. Toutefois, le harcèlement et les menaces ont continué d’être proférés. La dernière information reçue en date du 12 novembre 2012, indique que M. Bouazza aurait menacé M. Aarrass de viol, de rendre sa vie en prison impossible et qu’il aurait emporté le chauffe-eau utilisé par M. Aarrass afin de chauffer l’eau pour se laver.

D’autres membres du personnel pénitentiaire sont impliqués dans les mauvais traitements à l’encontre de M. Ali Aarrass depuis son arrivée à la prison de Salé II sont M. Mustafa El Hajri, ancien directeur; M. Mohamed El Athimi, ancien directeur adjoint; et M. Hamid Allali, infirmier. Il est rapporté que le nouveau directeur de l’établissement aurait promis à M. Aarrass qu’il préviendrait le harcèlement et les mauvais traitements dans l’avenir et que les conditions de vie dans la prison de Salé II seraient améliorées. Toutefois, le harcèlement et les menaces par le personnel pénitentiaire se poursuivent ».

Monsieur Mendez demande dès lors au gouvernement marocain d’intervenir pour que « soit protégée et respectée l’‘intégrité physique et mentale de M. Aarrass et ce, conformément aux dispositions pertinentes de la Déclaration universelle des droits de l’homme, du Pacte international relatif aux droits civils et politiques, de la Déclaration sur la protection de toutes les personnes contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants, et de la Convention contre la Torture. »

 Monsieur Mendez adresse son rapport aux autorités marocaines en décembre 2012. Il leur demande de réagir dans les 60 jours. Mais ni sur la question de la torture, ni sur la demande de protéger l’intégrité physique et mentale d’Ali Aarrass, le Maroc n’a réagi. Et les mauvais traitements et les provocations continuent.

 Médaillon du Brussels Marathon confisqué !médaille 20 km II

 Sire, vous avez pu courir récemment les 20 km de Bruxelles, entouré par votre famille.

Il y a des années, Ali Aarrass aussi a couru le même parcours que vous. Maintenant qu’il est injustement en prison, il ne pouvait pas y être. Mais vous avez sans doute remarqué l’équipe « 20 km pour Ali Aarrass » parmi les participants et dans le public. Ali était tout fier et tout heureux. Mais voilà ce qui lui est arrivé par la suite. Dans une lettre, publiée en français, espagnol et anglais sur le site www.freeali.be, Ali Aarrass explique comment ils se sont pris à ce symbole auquel il tient tant.

 Le 8 juillet 2013 dernier, une lettre qui contenait des photos et un médaillon des 20 kms de Bruxelles, médaille dont le collier portait les couleurs du drapeau belge, ont été confisqués par la direction de la prison. Ali écrit : « Je suis toujours dans l’attente qu’on me restitue l’enveloppe avec le médaillon aux couleurs du drapeau belge. Le drapeau par lequel j’ai juré en faisant mon service militaire dans les années 1993-94. » Mais ce n’est pas tout. Deux jours après, pendant qu’il était dans la cour, le mercredi 10 juillet, le directeur de la prison Abdellah Darif et son adjoint Bouazza ont débarqué dans sa cellule à son insu. Ils ont fouillé sa cellule, arraché et piétiné des lettres et cartes postales collées sur le mûr et emporté quelques-unes à caractère privé. « Quand je suis revenu à ma cellule, […] tout était sens sous dessus. Ils ont pris un malin plaisir à le faire aµµvec beaucoup de méchanceté, haine, un racisme, du mépris, pour me toucher », nous relève Ali.

Lors de l’entretien qu’il a eu avec le directeur pour protester contre ce traitement, celui-ci lui a dit qu’il n’était qu’un prisonnier, qu’il décidait de tout et qu’il faisait tout ce qu’il voulait dans sa prison ! Par la suite, Ali a été mis en isolement : il n’a plus accès au téléphone, ni à la cour, ni à la douche, ni à son courrier ! Depuis, Ali a commencé une grève de la faim.

 Sire,

Dans le passé nous nous sommes adressés de nombreuses fois à notre gouvernement pour demander une intervention de la Belgique pour notre concitoyen, de lui assurer au moins une protection consulaire. Nous avons demandé autant de fois de pouvoir rencontrer le ministre des Affaires étrangères ou un responsable du ministère. Tout ceci a été froidement et systématiquement refusé à la famille et aux représentants du mouvement Free Ali. Nous nous sommes adressé à un autre pays européen, la Grande-Bretagne, pour trouver de l’aide. Là, une cinquantaine de parlementaires, d’avocats et de responsables des organisations contre la torture ont demandé dans une lettre que la Belgique intervienne pour son ressortissant. Ils ont demandé un entretien à l’ambassade belge à Londres, ce qu’ils ont obtenu.Farida Aarrass at Belgian embassy London

 Sire,

 A l’occasion de votre couronnement, de nombreux commentaires ont été fait sur votre rôle dans la représentation de la Belgique à l’étranger. Des chefs d’entreprise ont insisté sur le fait que la famille royale « leur ouvre les portes à l’étranger ». Nous souhaiterions que vous puissiez aussi ouvrir des portes au niveau des droits de l’homme et de l’image de la Belgique à ce niveau-là.

 Permettez-nous de solliciter une audience auprès de vous pour la famille d’Ali Aarrass.

Et une intervention auprès du Roi du Maroc pour lui rappeler que nous ne demandons pas la grâce mais la justice et la protection de notre concitoyen.

Je prie le Roi, de bien vouloir agréer l’expression de mon profond respect,

signature, nom et adresse

 

 

 

 

 

Satement of Ali Aarrass on hungerstrike 12 July 2013

dans ACTIONS/DOUBLE NATIONALITE/FRIENDS OF ALI AARRASS LONDON SUPPORT COMMITTEE/LA PRISON AU MAROC/Lettres/Letters/Brieven par

20 km médaille Annissa Amina

(translation by Frances Webber)

It all started on 8 July 2013, when I received my post. One of the envelopes contained photos and a Brussels 20km medal, which a ribbon of my colours, the Belgian flag colours. A few hours later, the director ordered confiscation of the envelope and its contents.

 This happened when I signed the register, as usual when I receive cards. Isn’t it an abuse, a provocation? I’m still waiting for the return of my envelope, the medal with the colours of my flag, for which I performed my military service in 1993-4. This is evidence of racism, vengeance on the part of the director and his confidant Bouazza

 10 July 2013, these two came into my cell, while I was in the courtyard, at 11.30. The other prisoners saw them going in without asking for me to be there.

 To provoke me, they pulled down postcards which I had stuck on a wall of the cell. They trampled on them, and they took away my personal cards. When I returned to my cell, they searched it, leaving everything upside down. I believe they took pleasure in doing it, with hatred, racism and evil in their hearts, in order to humiliate me – particularly Bouazza. As for the director, Abdellah Darif, he showed no humanity or intelligence when with his assistant Bouazza.

 I asked to see him. He received me. I asked for an explanation. He said he was the director and I was just a prisoner. I just wanted to remind him that my rights had been violated by this sort of conduct. He warned me, threatened me that he would make my life impossible, and that Bouazza was the man in whom he placed all his confidence.

 I returned to my cell and asked an officer if I could make a phone call. He said he had orders from the director not to allow me to make calls, or to go out to the courtyard, or to shower, or to receive personal mail. Now, I’m locked up in this prison with no rights to anything. I am locked in.

 All because I told the director that he had no right to come into my cell, with Bouazza, in my absence. He was furious when I named and recalled his assistant, he threw me out of his office. He knows very well that he made a mistake in taking notice of Bouazza. The two together violated my rights.

 Now, I ask myself if I have the same rights as any other prisoner. There are those who give all their money to get what they want in prison – and the two divide the booty between them.

 Today, I decided to go on indefinite hunger strike until they give me back my rights, my personal possessions and the medal with the colours of my flag.

 libération d'Ali Aarrass‘Anger and hatred make men blind. The first for an hour, the second, for life!’

 Ali Aarrass

Una carta de Ali Aarrass : Todo empezo el dia 8 de julio 2013

dans ACTIONS/DOUBLE NATIONALITE/LA PLATAFORMA POR ALI AARRASS/LA PRISON AU MAROC/Lettres/Letters/Brieven par

médaille 20 kmTodo empezo el dia 8/07/2013, cuando recibi mi correo personal. Uno de los sobres contenia fotos, y un medallon de los 20 km de Bruselas, con la cintura de colores de nuestra bandera belga. Unas horas mas tarde, el director dio la orden para recupera el dicho sobre con todo el contenido.

Eso paso cuando yo firmé en el registro como lo hago siempre cuando recibo cartas. Esto no es un abuso o provocaciones ? Aun estoy esperando que me devuelvan el sobre con el medallon, con los colores de mi bandera, por la que juré haciendo mi servicio militar en 1993-94. Esto es prueva de racismo, venganza de la parte del director y su confidente Bouazza.

Dia 10 de julio 2013, estos dos entraron en mi celda, mientras yo estaba en el patio a las 11h30. Los otros presos los vieron entrar sin solicitar que yo este presente con ellos.

Para provocarme, arrancaron cartas postales pegadas en la pared en una parte de mi celda. Las pisotearon y se llevaron mis cartas personales. Cuando yo regresé a mi celda, la cachearon, todo estaba boca abajo. Creo que cogieron el placer de hacerlo con mucha maldad, odio, racismo, para humillarme, sobre todo el Bouazza. Y cuanto al director que se llama Abdellah Darif, no mostro ninguna humanidad ni inteligencia en compania de su adjunte Bouazza.

En aquel momento solicité verlo, me recibio, yo exigi esplicaciones y el replica diciendome que el es el director y que yo no soy que un preso. Yo solo queria recordarle que han violado mis derechos actuando de tal modo !

Me dijo, amenazandome, que me hara la vida imposible, y que Bouazza es el hombre en el que tiene toda confianza, su confidente.

Regresé en mi celda y solicité a el funcionario par llamar por telefono. Este me dijo que tenia orden por el director, de no darme aceso a la llamada, ni tampoco el patio, ni la ducha, ni correos personales. Hoy estoy encerrado en el corridor despues de mi ingreso en esta carcel, con derecho a nada ! Estoy encerrado !

Todo esto porque le dige al director que no tenia derecho de entrar en mi celda, con el Bouazza, en mi ausencia. Se puso furioso cuando nombré y recordé su confidente, me hecho de su despacho con maldad ! El sabe muy bien que hizo el error de hacerle caso a el Bouazza. Los dos participaron à violaron mis derechos.

Hoy me pregunto, si tengo los mismos derechos que todos los prisioneros ? Los hay que dan lo que tienen en el fondo de sus bolsillos, para conseguir lo que quieren. Y ese botin se le reparten entre ellos dos !

Hoy tengo pensado de entrar en huelga de ambre sin parar hasta que me devuelvan mis derechos y mis objetos personales et bien entendu le médaillon avec les couleurs de mon drapeau !

 « La colère et la haine rendent aveugle ! La première pour une heure, la seconde à vie ! »

 Ali Aarrass

 Free Ali Aarrass now 20 km

Une lettre d’Ali Aarrass : Tout a commencé le 8 juillet 2013…

dans ACTIONS/DOUBLE NATIONALITE/LA PRISON AU MAROC/Lettres/Letters/Brieven par

médaille 20 km IITout a commencé le 8 juillet 2013, alors que je recevais une partie de mon courrier personnel. Parmi les quelques courriers il y avait une enveloppe qui contenait des photos, et un médaillon des 20 kms de Bruxelles, médaille dont le collier portait les couleurs de notre drapeau belge. Quelques heures plus tard, le directeur donne l’ordre qu’on me reprenne la dite enveloppe avec tout son contenu.

Cela s’est passé alors que j’avais déjà signé dans le registre, accusé de réception, comme je le fais chaque fois que je reçois du courrier.

 S’agit-il d’abus de pouvoir ou provocation ?

 Je suis toujours dans l’attente qu’on me restitue l’enveloppe avec le médaillon aux couleurs du drapeau belge. Le drapeau par lequel j’ai juré en faisant mon service militaire dans les années 1993-94.

 Cela est la preuve d’un racisme, d’une vengeance de la part du directeur et de son confident et adjoint, Bouazza.

10 juillet 2013, ces derniers sont entrés dans ma cellule, tandis que j’étais dans la cour à 11:30 heure. Les autres prisonniers les ont vus rentrer alors qu’ils n’avaient pas sollicité ma présence.

Pour me provoquer, ils ont arraché des lettres et cartes postales collées sur le mur, dans une partie de ma cellule. Ils les ont piétinées et ont emporté mes lettres et cartes personnelles. Quand je suis revenu à ma cellule, ils avaient tout fouillée. Tout avait été remué, abimé … Tout était sens sous dessus. Ils ont pris un malin plaisir à le faire avec beaucoup de méchanceté, haine, un racisme, du mépris, pour me toucher, surtout l’adjoint Bouazza. Et quant au directeur qui s’appelle Abdellah Darif, il n’a montré ni humanité ni intelligence en compagnie de son adjoint.

J’ai demandé à le voir, il m’a reçu dans son bureau où j’ai exigé des explications et il a répliqué en me disant qu’il est le directeur et que je ne suis qu’un prisonnier. Qu’il décidait de tout et qu’il faisait tout ce qu’il voulait dans sa prison !

J’ai seulement voulu lui rappeler qu’ils ont bafoué mes droits en se comportant de la sorte !

Il m’a dit, en me menaçant, qu’il me fera la vie impossible, et que Bouazza est l’homme en qui il place toute sa confiance, son confident.

Je suis revenu dans ma cellule et ai demandé au fonctionnaire le droit depasser un coup de fil. Ce dernier m’a dit qu’il a reçu l’ordre du directeur de ne pas me donner accès au téléphone, ni à la cour, ni à la douche, ni à mon courrier !

Aujourd’hui je suis enfermé dans cette prison, avec le droit à « plus rien! »

Et tout cela parce que j’ai dit au directeur qu’il n’avait pas le droit d’entrer dans ma cellule, avec Bouazza, en mon absence. Il est devenu furieux quand j’ai nommé son confident. Il m’a chassé de son bureau avec méchanceté! Pourtant il sait très bien qu’il a fait l’erreur de se laisser influencer par son adjoint Bouazza. Les deux ont violé mes droits.

Aujourd’hui j’en suis à me demander si j’ai les mêmes droits que tous les prisonniers ?

Il y en a qui payent avec tout ce qu’ils ont pour avoir en retour ce qu’ils veulent, et ce butin le directeur et son adjoint se le partagent !

 J’ai donc décidé en ce jour d’entamer une grève de la faim, une grève que je n’arrêterai pas tant qu’on ne respecte pas mes droits !

Qu’on me restitue mes droits ainsi que la médaille au collier des couleurs du drapeau belge qui est le mien !

 « La colère et la haine rendent aveugle ! La première pour une heure, la seconde à vie ! »

 Ali Aarrass

 

Merci de diffuser cette lettre !

Merci d’écrire une lettre ou une carte postale à ALI AARRASS, prison de Salé II, ville de Salé, Maroc.

Exclusif ! 16 parlementaires britanniques demandent une intervention urgente de la Belgique pour Ali Aarrass / 16 Britse parlementairen vragen dringende interventie voor Ali Aarrass.

dans ACTIONS/AU PARLEMENT/FRIENDS OF ALI AARRASS LONDON SUPPORT COMMITTEE/TORTURE par

UK parliamentSOURCE

EARLY DAY MOTION FOR ALI AARRASS

Session: 2013-14

Date tabled: 26.06.2013

« That this House commends the diplomatic mission at the Belgian Embassy in London for receiving on 18 June 2013 the sister of the torture victim and Belgian-Moroccan national Ali Aarrass and a delegation representing concerned British lawyers, human rights activists and academic experts on torture; notes the significance of the report by UN Special Rapporteur Juan Mendez which strongly supports the statement made by Ali Aarrass that he was severely tortured in Morocco and that his conviction there was based solely on torture evidence and that he continues to face reprisals, threats and intimidation in prison following his meeting with Mr Mendez; and calls on the Government to make representations to the Belgian government to build on the example set by its diplomatic staff by agreeing to meet Ali Aarrass’ family and to demonstrate, furthermore, its commitment to the international obligation to prevent torture, not least by visiting Ali Aarrass in prison in Morocco as a matter of urgency. »

MOTION POUR ALI AARRASSFarida Aarrass at Belgian embassy London

« Nous demandons à la Chambre des parlementaires de remercier la mission diplomatique de l’ambassade de la Belgique à Londres d’avoir reçu, le 18 Juin 2013, la sœur d’Ali Aarrass, belgo-marocain et victime de torture, et une délégation représentant les avocats britanniques, des militants des droits de l’homme et des experts universitaires sur la torture.

Nous soulignons l’importance du rapport du Rapporteur spécial de l’ONU Juan Mendez, qui soutient fermement la déclaration faite par Ali Aarrass qu’il a été gravement torturé au Maroc et que sa condamnation se repose uniquement sur ​​des preuves obtenues sous la de torture.

Nous soulignons qu’Ali Aarrass continue à être victime de représailles, de menaces et d’intimidations à la prison, suite à sa rencontre avec M. Mendez.

Nous invitons notre gouvernement d’insister auprès du gouvernement belge de suivre l’exemple de son personnel diplomatique et d’accepter de rencontrer la famille d’Ali Aarrass. Le gouvernement belge devait démontrer son engagement à respecter l’obligation internationale de prévention de la torture. Il devait au moins et de manière urgente rendre visite à Ali Aarrass dans la prison au Maroc. »

juan mendez onu 24 septembreMOTIE VOOR ALI AARRASS

« Wij vragen dat dit Huis van Afgevaardigden de diplomatieke missie van de Belgische ambassade in Londen zou bedanken voor de ontvangst, op 18 juni 2013, van een delegatie die bestond uit de zus van Ali Aarrass, Belgo-Marokkaan en slachtoffer van foltering, en Britse advocaten, mensenrechtenactivisten en academische deskundigen inzake marteling.

Wij willen nadrukkelijk wijzen op het belang van het rapport van de speciale VN-rapporteur Juan Mendez, die tenvolle de verklaring van Ali Aarrass ondersteunt dat hij werd gemarteld in Marokko en stelt dat zijn veroordeling uitsluitend gebaseerd is op bewijzen bekomen door foltering.

Wij wijzen erop dat Ali Aarrass represailles, bedreigingen en intimidatie blijft ondergaan na zijn ontmoeting met de heer Mendez.

Wij roepen onze regering op stappen te ondernemen bij de Belgische regering en haar zou vragen om, net als zijn diplomatiek personeel, de familie van Ali Aarrass te ontvangen voor een gesprek. De Belgische regering moet haar internationale verplichting nakomen om foltering te bestrijden. Zij zou op zijn minst en dringend Ali Aarrass moeten bezoeken in de gevangenis in Marokko ».

Signed by / Signé par / Ondertekend door

Name Party Constituency Date Signed
Bottomley, Peter Conservative Party Worthing West 03.07.2013
Caton, Martin Labour Party Gower 27.06.2013
Corbyn, Jeremy Labour Party Islington North 26.06.2013
Durkan, Mark Social Democratic and Labour Party Foyle 01.07.2013
Edwards, Jonathan Plaid Cymru Carmarthen East and Dinefwr 01.07.2013
George, Andrew Liberal Democrats St Ives 27.06.2013
Hancock, Mike Liberal Democrats Portsmouth South 01.07.2013
Hopkins, Kelvin Labour Party Luton North 02.07.2013
Leech, John Liberal Democrats Manchester Withington 04.07.2013
Llwyd, Elfyn Plaid Cymru Dwyfor Meirionnydd 27.06.2013
Long, Naomi Alliance Party Belfast East 02.07.2013
Lucas, Caroline Green Party Brighton Pavilion 04.07.2013
McDonnell, John Labour Party Hayes and Harlington 27.06.2013
Meale, Alan Labour Party Mansfield 01.07.2013
Ritchie, Margaret Social Democratic and Labour Party South Down 02.07.2013
Shannon, Jim Democratic Unionist Party Strangford 01.07.2013

 

 

Zoé Genot, députée fédérale ECOLO, demande une protection diplomatique pour Ali Aarrass

dans ACTIONS/AU PARLEMENT par

Zoé GenotQuestion orale de Zoé GENOT, Députée fédérale, à Didier REYNDERS, Ministre des Affaires étrangères

____________________________________________________________

Concerne : Protection diplomatique d’un citoyen belgo marocain

 

Monsieur le Ministre,

 

Permettez-moi de vous interroger à nouveau sur la situation de ce citoyen belgo- marocain extradé en décembre 2010 de l’Espagne vers le Maroc contre l’avis du Haut Commissariat aux Droits de l’Homme de l’ONU.

Comme vous le savez ce ressortissant belge aurait été victime de torture, n’aurait pas eu droit à un procès équitable et a été condamné à 12 ans de prison ferme, sur base d’ «aveux» qui auraient été obtenus sous la torture et rédigés dans une langue qu’il ne maîtrise pas.

 

De plus, la plainte pour torture déposée par ce prisonnier belge n’a fait l’objet d’aucune enquête approfondie, indépendante et impartiale. Après avoir été classée sans suite, l’enquête menée par le Procureur du Roi a été mystérieusement « réactivée » et a duré seulement deux jours. Ceci afin, semble-t-il, de permettre au Maroc de dire au Comité contre la torture des Nations Unies qu’une enquête avait bien été menée.

Toutefois, des médecins anglais et marocain, experts en matière d’évaluation des séquelles de la torture, ont affirmé que l’expertise déposée par le Maroc était totalement bâclée et non- conforme aux standards internationaux les plus élémentaires. Quant à la plainte avec constitution de partie civile introduite par notre ressortissant, elle a été déclarée irrecevable parce que les auteurs de torture n’ont pas été directement nommés. Ce qui est bien évidemment impossible pour ce ressortissant belge, victime de coups par des agents de l’Etat marocains qui ne se sont pas préalablement identifiés.

La situation de ce citoyen belgo-marocain demeure en outre préoccupante, car il ne reçoit pas les soins médicaux dont il a besoin, il continue à faire l’objet de menaces directes et de nouveaux traitements inhumains et dégradants (intervention de personnes cagoulées dans sa cellule, mise à nu, menaces d’extraction vers un lieu inconnu, etc).

 

Tout cela est totalement contraire à la Convention des Nations Unies contre la Torture, pourtant ratifiée par le Maroc.

 

– Dans votre réponse à ma question orale posée le 7 mars 2012 en commission ainsi que dans votre réponse à mon courrier datée du 12 avril 2013, vous invoquez la Convention de la Haye du 12 avril 19301, signée par la Belgique, pour ne pas octroyer d’assistance consulaire à ce ressortissant belgo-marocain. Comme le Maroc n’est pas signataire de cette Convention, pourriez-vous indiquer en vertu de quelle norme juridique la Belgique serait liée à l’égard de l’Etat marocain quant à sa non intervention consulaire à l’égard d’un de ses ressortissants, victime de traitements contraires à des règles de juscogens, comme l’est l’interdiction absolue de la torture ?

– Tout en admettant que le Maroc pourrait refuser de donner suite à une demande de la Belgique, pourriez-vous demander à notre ambassade au Maroc d’effectuer une visite à ce ressortissant en prison et de lui apporter l’assistance consulaire nécessaire ?

GRÂCE : une lettre d’Ali Aarrass

dans ARTS/DOUBLE NATIONALITE/LA PRISON AU MAROC/Lettres/Letters/Brieven/TORTURE par

Farida Aarrass at Belgian embassy LondonGRÂCE !

 

La libération des détenus serait une décision plein de sagesse, dont les plus heureux seraient les épouses et les enfants. Heureux de voir leur père enfin rentrer à la maison, ce serait une bonne nouvelle. Espérons la libération des détenus politiques.

 

Un Etat digne et vraiment démocratique ne devrait avoir aucun détenu d’opinion derrière les barreaux. Il faudrait qu’ils libèrent ceux qui sont encore en prison afin d’engager les réformes en toute sérénité.

 

Pour ce qui me concerne, je refuse la grâce vu que celle-ci n’intervient qu’après l’accomplissement d’un crime, hors je n’en ai commis aucun !

 

La libération de ces détenus montrerait, que le plat de résistance de la réforme promise par le roi, est justement la réforme de la justice.

 

Au Maroc, il y a des gens en prison qui ne devraient pas y être, et d’autres en liberté qui devraient être en prison.

Je ne me suis jamais intéressé à la politique, mais il m’arrive de lire des choses qui me font sauter au plafond !

 

Aujourd’hui les faits ont prouvé que les vrais obscurantistes sont quelques responsables des services secrets et sécurité de l’Etat, qui commettent des crimes odieux indicibles. S’il y a des réels extrémistes qui constituent un danger pour la sécurité et la transition démocratique, ce sont justement ces sécuritaires hors la loi. Ceux qui commettent ces crimes barbares et dégradants, pour la dignité de l’homme et contraire à toute éthique, méritent d’être trainés en justice !

 

En ce qui concerne la presse et sa fonction, en tant que quatrième pouvoir, et celle des associations civiles, c’est de défendre la dignité humaine, les libertés et la vérité. Par conséquent, la société civile et la presse devraient défendre sans condition les victimes de ce terrible bagne et réclamer ensemble justice, contre ceux qui m’ont enlevé, torturé et injustement condamné.

Le meilleur moyen d’éviter de tomber dans le déni de la transition démocratique est bien sur de rompre avec les comportements inquisiteurs et les méthodes barbares.

 

« Mon emprisonnement, est le prix que je paie pour que la Belgique devienne un état de droit »

 

Ali Aarrass

 

Affaire Belliraj : Human Rights Watch réclame la libération des 17 détenus toujours en prison (Rapport juin 2013)

dans ORGANISATIONS POUR LES DROITS DE L'HOMME / FOR HUMAN RIGHTS par

HRW rapport juin 2013 frontpagepar Luk Vervaet

 Les rapports sur la torture, infligée aux inculpés dans les procès politiques au Maroc, se suivent et s’entassent.

En 2012 Juan Mendez, le rapporteur spécial de l’ONU contre la torture, a fait son rapport sur la torture au Maroc et sur le cas d’Ali Aarrass en particulier. Juan Mendez prouve que des traces physiques et psychologiques liées à la torture ont bien été constatées . En avril 2013, l’organisation Alkarama adresse le même message au Comité contre la torture de l’ONU. Première européenne en mai 2013, quand deux détenus franco-marocains, Adil Lamtalsi et Mostafa Naïm, sont transférés vers une prison en France pour y finir leur peine. Devant la justice française, les deux détenus portent plainte contre le Maroc pour avoir subi dans ce pays une arrestation sans mandat, des aveux extorqués sous la torture, suivis d’une condamnation. 

Juin 2013. Un rapport de Human Rights Watch (HRW) met à nouveau en cause les tortionnaires au Maroc. Depuis 30 ans, Human Rights Watch (HRW) est parmi les organisations mondialement reconnue pour la défense des droits de l’homme. Sous le titre « Tu signes ici, c’est tout  : Procès injustes au Maroc fondés sur des aveux à la police » (un rapport de 137 pages), HRW demande au gouvernement marocain la libération immédiate des 17 prisonniers (des 35 condamnés) toujours en prison dans l’affaire Belliraj ou leur libération en attendant un procès équitable.Enfant de Belliraj 26 juin

Le Comité des familles des détenus européens au Maroc, dont font partie les familles d’Abdelkader Belliraj, d’Abdellatif Bekhti et d’Ali Aarrass, se réjouit de cette demande de HRW, qui n’a jamais été formulée si explicitement.

HRW logoLe rapport dit ceci :

« En ce qui concerne l’affaire de Gdeim Izik, dans laquelle 21 des 25 accusés sont en prison, et l’affaire Belliraj, où 17 des 35 accusés sont en prison, les autorités marocaines devraient:

Libérer les accusés encore emprisonnés ou bien leur accorder un nouveau procès qui soit équitable. Pour les accusés de Gdeim Izik, tout nouveau procès devra avoir lieu devant un tribunal civil.

• Si les affaires sont rejugées, la présomption devra être que tous les accusés seront libres jusqu’à leur procès. Tout accusé que le ministère public voudrait placer en détention devrait avoir droit à une audition rapide devant un juge pour que ce dernier se prononce sur la légalité de sa détention, en partant d’une présomption de liberté. Toute décision judiciaire de détenir l’accusé dans l’attente de son procès devrait être fondée sur des motifs valables, par exemple s’il est dangereux ou s’il risque de récidiver, de falsifier les preuves à charge ou de prendre la fuite.Calicot Belliraj Bekhti

• Quand les accusés seront rejugés, le tribunal devra étudier leurs allégations de torture et garantir, conformément au droit international et marocain, qu’aucune déclaration obtenue par la violence ou sous la contrainte ne soit admise comme preuve. Le tribunal devrait mener ces enquêtes même si les traces physiques de torture se sont déjà probablement effacées. Ces investigations devraient respecter les critères internationaux d’enquête sur les plaintes individuelles de torture, notamment ceux du Manuel pour enquêter efficacement sur la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants (« protocole d’Istanbul »).

• Si le tribunal décide d’admettre comme preuve une déposition de police dont l’accusé affirme qu’elle a été extorquée sous la torture, il devrait expliquer dans son jugement écrit pourquoi il a décidé que ces allégations de torture ou de contrainte abusive n’étaient pas crédibles. »

(page 10 du résumé du rapport en français). 

 Une analyse de six procès politiques. HRW rapport juin 2013 long

 HRW arrive à cette conclusion après son analyse de « six affaires politiquement sensibles, jugées entre 2008 et 2013, dont l’affaire Zakaria Moumni, dans lesquelles les tribunaux ont violé le droit des accusés à un procès équitable ». (pg 2 du résumé en français). Il s’agit des affaires Zakaria Moumni ; Belliraj ; Gdeim Izik ; Seddik Kebbouri ; les jeunes du Mouvement du 20 Février à Sidi el-Bernoussi, Casablanca  et l’affaire des sept activistes sarahouis.

calicot Beliraj 26 juin wife and sister of BekhtiHRW dénonce que les 84 personnes inculpées dans ces six affaires ont été condamnées sur base des aveux « extorqués sous la torture ou par d’autres méthodes illégales » ou sur base de « témoignages, sans que les témoins devaient témoigner au tribunal ». HRW constate que nombre d’inculpés dans l’affaire Belliraj ont été enlevé et ont disparu pendant une période qui a été beaucoup plus longue que la période légale de garde à vue prévue par la loi, et sans aucun contact avec un avocat ou un membre de leur famille. HRW constate que les tribunaux « n’ont pas fait d’effort significatif pour vérifier les plaintes sur la torture » et ne se basent que sur « les déclarations à la police qui les incriminent ». Et ce malgré le fait que les accusés ont affirmé que « ces déclarations leur avaient été extorquées ».

la fille d'Abdellatif Bekhti 26 juin La complicité belge dans le procès Belliraj

Ce rapport constitue un nouveau coup dur, non seulement pour la justice et la police secrète marocaine, mais aussi pour l’état belge qui a activement contribué au procès Belliraj.

La Belgique a transmis des dossiers judiciaires à la justice marocaine pour le procès Belliraj, malgré la mise en garde du sénateur CD&V Vandenberghe, qui a interpellé le ministre de la Justice, le 4 mars 2010, sur cette collaboration. Cette mise en garde n’a en rien changé l’attitude du gouvernement belge.

Trois mois plus tard, le 29 novembre 2010, le ministre Van Ackere va encore plus loin. Dans la Chambre, il se vante que la Belgique, par l’intermédiaire du ministre de la justice De Clerck, a extradé « un ressortissant algérien vers le Maroc dans le cadre du procès Belliraj début 2010 ». Il s’agit de Bin Rabeh Benjettou, qui sera sauvagement torturé une fois arrivé au Maroc et qui sera condamné par la suite à dix ans de prison.

A l’intention des « gouvernements et institutions qui fournissent une aide au Maroc », dont la Belgique et d’autres pays européens, HRW recommande en matière de justice : « Dans le cadre des programmes d’aide à la réforme de la justice et à la mise en place d’un État de droit, encourager le Maroc à mettre en œuvre les recommandations énumérées ci-dessus, surtout celles qui veulent pousser les juges à :

• examiner de façon plus critique la valeur, comme preuve, des procès-verbaux préparés par la police, quand les accusés récusent leur contenu;

• concevoir et suivre des méthodes pour explorer plus en détail les allégations de torture ou de mauvais traitements, quelle que soit l’étape des procédures où elles ont été émises;

• imposer des limites légales à la durée de la détention provisoire, non seulement pendant la phase de l’enquête judiciaire mais aussi quand un procès ne parvient pas à démarrer ou à être mené à bien dans un délai raisonnable, et garantir un réexamen judiciaire régulier et approfondi des ordres de détention provisoire. »

(page 10/11 du résumé du rapport en français).

Ces recommandations s’adressent directement à Madame Turtelboom. La nouvelle ministre de la justice belge avait déclaré fièrement dans la Commission de la justice de la Chambre du 2 mai 2012 : « Après la France, la Belgique est le premier partenaire du Maroc en matière de collaboration judiciaire… J’ai abordé, avec mon homologue marocain, des matières comme le transfèrement des détenus marocains condamnés, la collaboration en matière de d’affaires pénales et civiles, l’échange d’informations liées à la problématique de l’identification et aux rapts internationaux d’enfants ». Comme vous avez remarqué : aucun des éléments mentionnés par HRW se retrouve dans le palmares de madame Turtelboom. Elle se limite à une collaboration sécuritaire, technique et administrative, sans se soucier ni d’enlèvements ni de tortures, même de ses propres citoyens belges.

Le ministère des affaires étrangères de Monsieur Reynders, lui, continue à se cacher derrière « la non-ingérence » de la Belgique dans les affaires de l’état de l’autre nationalité des Belges qui ont la double nationalité, pour justifier son inaction vis-à-vis du sort des torturés belgo-marocains au Maroc. Il doit se réaliser qu’à travers les différents rapports de cette dernière année la collaboration de la Belgique dans les pratiques d’extradition illégale, d’enlèvements, de torture et de procès iniques au Maroc constitue d’or et déjà un fait indéniable. En ce qui concerne Ali Aarrass et les autres, nous lui rappelons ce que 47 personnalités britanniques lui ont écrit il y a quelques semaines : « L’interdiction de la torture est ius cogens. Cela veut dire que c’est une norme impérative du droit international. Nous croyons qu’il doit primer. La nature extrêmement grave de ce que M. Aarrass a subi, le harcèlement continu et des traitements inhumains dont il est victime jusqu’à aujourd’hui et qui ont été notés par le Rapporteur spécial de l’ONU, rendent la non-intervention par le gouvernement belge extrèmement inquiétante ». 

 Bin Rabeh Benjettou et Ali AarrassFarida Elena 26 juin

 Nous publions ci-dessus la liste de HRW des 35 inculpés dans le procès Belliraj et leur peine.

Pour 18 de ces condamnés leur nom est suivi par la date de leur libération après avoir purgé leur peine, ou la date du pardon du roi.

Ni le nom de l’extradé algérien par la Belgique, Bin Rabeh Benjettou, ni celui d’Ali Aarrass se trouvent sur la liste des 35. Il est vrai que ni l’un ni l’autre figuraient dans le procès de masse contre le soi-disant réseau Belliraj (les 35 personnes arrêtées au Maroc en 2008 et jugées en 2009). Mais ils font pourtant partie du même dossier. Bin Rabeh Benjettou a seulement été extradé par la Belgique en 2010. Ali Aarrass fût bien arrêté au même moment que les 35 autres, en 2008, mais en dehors du Maroc, suite à un mandat d’arrêt international du Maroc. Il fût le dernier à être condamné dans cette affaire (à 15 ans de prison , diminué en appel à 12 ans), après son extradition illégale par l’Espagne et sa torture au Maroc.

Rachida speaks 26 juinLe cas d’Ali Aarrass est d’ailleurs une illustration de plus de ce qu’affirme le rapport de HRW. La justice espagnole a examiné l’affaire Ali Aarrass de fond en comble. Elle est arrivée à la conclusion qu’il n’ y avait rien contre Ali Aarrass. Malgré cela il n’a pas été libéré, mais a été extradé au Maroc, contrairement à la demande de la Commission des droits de l’homme de l’ONU. Et là, au Maroc, après 12 jours incommunicado et de torture, l’homme qui depuis le premier jour de son arrestation jusqu’à aujourd’hui a toujours maintenu son innocence, a comparu devant le juge d’instruction avec « des aveux ». Des aveux qui n’en étaient pas, mais qui n’étaient que la copie, mot pour mot, de son inculpation par la police, dans une langue qu’il comprend ou parle à peine. Ou comment le juge d’instruction antiterroriste Chentouff et sa police arrivent à faire « des miracles » en douze jours de temps.

 Vous pouvez lire le résumé du rapport de Human Rights Watch (15 pages PDF) et/ou le rapport intégral en anglais, avec des témoignages accablants de détenus dans le procès Belliraj, via le lien de HRW

 

Appendix II: List of Defendants in « Belliraj » Case and the Sentences They Received (liste des accusés et leurs peines)

 

1. Abdelkader Belliraj, life in prison (perpétuité)

2. Abdellatif al-Bekhti, 30 years (ans)

3. Abdessamed Bennouh, 30 years

4. Jamal al-Bey, 30 years

5. Lahoussine Brigache, 30 years

6. Redouane al-Khalidi, 30 years

7. Abdallah ar-Rammache, 30 years

8. Mohamed Yousfi, 30 years

9. Mohamed Merouani, 25 years, reduced to 10 years on appeal, then pardoned April 12, 2012

10.Mustapha Mouâtassim, 25 years, reduced to 10 years on appeal, then pardoned April 12, 2012

11. Mohamed Lamine Regala, 25 years, reduced to 10 years on appeal, then pardoned April 12, 2012

12. Abadila Maelainin, 20 years, reduced to 10 years on appeal, then pardoned April 12, 2012

13. Abdelhafidh Sriti, 20 years, reduced to 10 years on appeal, then pardoned April 12, 2012

14. Abd al-Ghali Chighanou, 15 years

15. Mokhtar Lokman, 15 years

16. Abderrahim Nadhi, 10 years

17. Abderrahim Abu ar-Rakha, 10 years

18. Hassan Kalam, 8 years

19. Slah Belliraj, 8 years, reduced to 5 years on appeal, then pardoned 2012

20. Ahmed Khouchiâ, 8 years

21. Samir Lihi, 8 years

22. Mustapha at-Touhami, 8 years

23. Bouchâab Rachdi, 6 years

24. Mohamed Azzergui, 5 years (freed upon completion of sentence in February 2013)

25. Mansour Belaghdeche, 5 years (freed upon completion of sentence in February 2013)

26. Adel Benaïem, 5 years (freed upon completion of sentence in February 2013)

27. Mohamed Chaâbaoui, 5 years (freed upon completion of sentence in February 2013)

28. Jamaleddine Abdessamed, 3 years (freed, sentence completed)

29. Abdelazim at-Taqi al-Amrani, 3 years (freed, sentence completed, acquitted on re-trial after the Court of Cassation quashed his conviction)

30. Larbi Chine, 2 years (freed, sentence completed in early 2010)

31. Ibrahim Maya, 2 years (freed, sentence completed in early 2010)

32. Abdellatif Bouthrouaien, 2 years (freed, sentence completed in early 2010)

33. Hamid Najibi, 2 years (freed, sentence completed in early 2010)

34. Mohamed Abrouq, 1 year suspended sentence

35. Ali Saïdi, 1 year suspended sentence

 

Le film « Ali Aarrass pour l’exemple » à Verviers, dimanche 7 juillet 15h

dans ACTIONS/ARTS par

 

London filmscreening

par Fadwa Akila

Le dimanche 7 juillet, nous avons le plaisir de vous inviter à assister à la diffusion du film documentaire « Ali Aarrass, pour l’exemple ».

 Un film de Mohamed Ouachen qui traite de l’affaire « Ali Aarrass » un citoyen belge qui fut incarcéré en Espagne, en avril 2008 car soupçonné de terrorisme. Extradé illégalement en décembre 2010 au Maroc, à la torture. Ali signe des aveux sous la torture, et est ainsi condamné à 15 ans en première instance et à 12 ans de prison ferme en appel.

 Dans ce documentaire, avocats, députés et membres du Comité de soutien de la campagne « Free Ali Aarrass » ainsi que la sœur et la nièce d’Ali, prennent la parole et s’expriment au sujet de ce calvaire qui n’en finit pas.

 Au cours de cette rencontre/diffusion/débat, nous allons aussi pouvoir discuter et échanger, avec quelques membres du parti EGALITE de Bruxelles, qui soutient ardemment la cause d’Ali Aarrass.

 Il s’agit d’un parti de gauche, qui milite sur le terrain, un mouvement de résistance des quartiers populaires contre l’injustice et les inégalités sociales …

Mais ils vous en diront plus lors ce cette rencontre au cours de laquelle, vous pourrez poser toutes vos questions.

PAF : 3€

Adresse : rue du Moulin, 3. 4800 Verviers

HEURE: 15h

 

 

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