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Farida Aarrass : je tiens à vous remercier…

dans ACTIONS/ORGANISATIONS POUR LES DROITS DE L'HOMME / FOR HUMAN RIGHTS par

 

Très chers amis, je reviens à vous pour vous donner des nouvelles.

Je tiens à vous remercier pour votre contribution, participation à votre manière.

Je suis persuadée que c’est en grosse partie grâce à votre soutien, qu’on m’a laissé rendre visite lundi matin à mon frère Ali alors que ce n’était pas son jour de droit aux visites.

 

J’ai donc eu l’immense plaisir de partager encore un moment avec mon très cher frère, qui me manque déjà si fort. Il m’est toujours très difficile de m’éloigner de l’endroit où il se trouve, une déchirure terrible !

 

Malheureusement, pour ce qui est des sacs de vêtements, le directeur en personne s’est opposé à leur admission. (photo Les vêtements pour les détenus sur la camionnette).

 

Cependant l’OMP (l’Observatoire marocain des Prisons) s’est engagé à faire le nécessaire afin qu’ils puissent quand même être distribués aux détenus. Nous avons rencontré le vice directeur et il est vraiment formidable.

 

Nous avons également rencontré notre très chère amie et grande militante pour les droits humains, Khadija Riady à l’AMDH à Rabat et d’autres responsables du Bureau de l’AMDH.

Nous avons aussi fait la connaissance de Mona, qui est la responsable du Comité des familles des détenus restants du (pseudo) réseau Belliraj. Encore une sacrée battante. (photos de la rencontre avec Mona à la AMDH)

 

Notre séjour à été bien mouvementé et riche en émotions comme chaque fois.  Ali m’a encore appris de tas de choses qui me démontrent qu’il est un grand homme et cela me rassure de le savoir ainsi avec un moral de fer.

 

Je reviendrai vers vous pour d’autres nouvelles, mais vous remercie de nouveau et infiniment pour votre si précieux soutien.

 

Farida Aarrass.

 

Prison de Salé II : lundi on y retourne ! (photos)

dans ACTIONS par

SAMSUNG« Merci à tous ceux et celles qui ont contacté la prison de Salé II pour protester contre leur refus d’accepter les vêtements pour les prisonniers.

Voici les photos de Farida Aarrass devant la prison de Salé II avec les 11 grands sacs de vetements, que vous avez eu tant de mal à récolter, trier, envoyer, récupérer, trimbaler, destinés aux détenus qui n’ont pas de famille, personne, et qui on été refusé par la prison de Salé !

On a dû payer plusieurs fois les frais de transports, puisque nous avons été obligés de déambuler dans plusieurs directions à la recherche d’un lieu pour les entreposer.SAMSUNG

Tout ceci sans compter la toute grande déception de tous les détenus qui devaient profiter de ces affaires dont ils ont grandement besoin et sans compter non plus notre état de fatigue en plus de rage et colère suite à ce refus honteux !

Commentaire de Farida : «  Le pire dans toute cette mauvaise expérience, c’est que si nous l’avons fait, c’était suite à l’accord de la direction de la prison en concertation avec les membres du CNDH. Car comme je l’ai dit aux gardes qui m’ont jeté dehors avec les 11 sacs, je ne suis pas une idiote pour prendre le risque de me balader avec tout ce poids et faire autant de dépenses si je n’avais pas eu la garantie que cela avait été autorisé ».

On a perdu une bataille, mais pas la guerre, demain on retourne à la prison avec les vêtements.

Dimanche 29 août 2013, la délégation de la Campagne Free Ali à Rabat

Appel à l’aide ! Téléphonez et faxez à la prison de Salée II pour qu’ils acceptent les 11 sacs de vêtements pour les prisonniers !

dans ACTIONS/Lettres/Letters/Brieven par

 

Farida avec photo Ali août 2011Un rapport de Farida Aarrass à Rabat

27 septembre : Journée de déception jusqu’aux chaudes larmes mon Dieu !

 Ali à pleuré aujourd’hui et moi avec…

Oh oui il a pleuré comme un enfant par desenchantement après qu’on nous annonce que les 11 grands sacs de vetements, que nous avons eu tant de mal à récolter, trier, envoyer, recuperer, trimballer, ….. Qui étaient destinés aux détenus qui n’ont pas de famille, personne, ils ne les auront pas !

 Un vrai crève cœur !

 Je n’ai jamais été aussi triste qu’en ce jour en voyant une telle réaction de la part d’Ali. Il n’en revenait pas de voir qu’on nous ait ainsi menti !

 Il avait espéré, il avait cru malgré tout qu’ils tiendraient leur parole. Et bien non. Ils nous ont menés en bateau et après toutes les tracasseries, ils m’on jeté dehors la prison avec les 11 sacs !

 J’ai passé plus d’une heure à tenter de négocier, à comprendre le pourquoi de ce refus et ils n’avaient même pas le cran de me regarder en face. Des lâches ! Ils m’esquivaient, ils fuyaient mon regard !

 L’accord avait été donné par le directeur de la prison devant Jamila Sayouri du CNDH pourtant. Ali avait encore reçu une confirmation deux jours avant mon arrivée au Maroc ! Mais voilà, à,mon arrivée le directeur n’était pas la, et ils m’ont laissé porter tous ces sacs toute seule ! Aucun garde ne m’a aidé ! Et ensuite après ma visite à Ali ils m’ont jeté dehors et la ils o,t eux même à 5 sorti tous les sacs, malgré toute tentative de négociation !

 J’ai plus de détails que je vous citerai plus tard. L’amertume me regagne, les pleurs m’empêchent de continuer pour le moment.

 

Écrire, téléphoner, faxer :

Prison de Salée II : TEL : 00212 / 537 80 82 60

TEL : 00212 / 537 80 82 49

FAX : 00212 / 537 81 16 47

Copiie à

 Monsieur Didier Reynders, Vice-Premier Ministre et Ministre des Affaires étrangères,du Commerce extérieur et des Affaires européennes Turtelboom Reynders Maroc

Rue des Petits Carmes, 15, 1000 BRUXELLES Tél. : +32 (0)2 501 85 91 Fax. : +32 (0)2 513 25 E-mail : contact.reynders@diplobel.fed.be

Lundi 30 septembre 2013 : Conférence de presse à Rabat sur l’affaire Ali Aarrass

dans ACTIONS/COMMUNIQUES DE PRESSE par

luk Farida 26 juin

Nous vous invitons à une rencontre avec la presse sur

 « La campagne internationale pour la libération d’Ali Aarrass »

 (Belgo-Marocain, détenu à Salé II, Maroc)

 Quand : lundi 30 septembre 2013 de 15 à 17 heures

 Où : l’AMDH, Association marocaine des droits de l’homme,

 Av. Hassan II, Rue Aguensous, Imm 6, Appt 1, RABAT.

 Témoignages de :

 Farida Aarrass, la soeur d’Ali

 &

 Luk Vervaet, représentant de la Campagne Free Ali (www.freeali.be) .

 Présentation des dernières nouvelles de la campagne Free Ali en Belgique, en Grande-Bretagne et en France. 

 Avec :

 – Le communiqué de Jeremy Corbyn, parlementaire du Labour Party en Grande-Bretagne (Londres) sur le refus des autorités marocaines de lui accorder une visite à Ali Aarrass ce lundi 30 septembre .

 – La lettre du vice-premier ministre et ministre des affaires étrangères de Belgique, Didier Reynders, (6 août 2013) à son collègue marocain demandant « des conditions de détention pour Ali Aarrass, conformes au respect de la dignité humaine et du droit humanitaire international et de bien vouloir tenir les autorités belges informées de l’état de santé de M. Ali Aarrass et de confirmer qu’il a accès à l’assistance médicale ».

 – La lettre ouverte à Didier Reynders des 34 parlementaires belges, demandant une assistance consulaire pour Ali Aarrass et l’arrêt des discriminations envers les Belgo-Marocains.

 (Lettre signée par Aziz Albishari, député bruxellois (Ecolo) Sfia Bouarfa, députée bruxelloise (PS) Hassan Bousetta, sénateur (PS) Dominique Braeckman, députée bruxelloise (Ecolo) Michel Colson, député bruxellois (FDF) Jean-Claude Defossé, député bruxellois (Ecolo) Céline Delforge, députée bruxelloise (Ecolo) Serge de Patoul, député bruxellois (FDF) Anne Dirix, députée bruxelloise (Ecolo) Bea Diallo, député bruxellois (PS) Patrick Dupriez, député wallon (Ecolo) Ahmed El Khannouss, député bruxellois (CDH) Béatrice Fraiteur, députée bruxelloise (FDF) Zoé Genot, députée fédérale (Ecolo) Muriel Gerkens, députée fédérale (Ecolo) Didier Gosuin, député bruxellois (FDF) Benoît Hellings, sénateur (Ecolo) Anne Herscovici, députée bruxelloise (Ecolo) Eric Jadot, député fédéral (Ecolo) Zakia Khattabi, sénateur (Ecolo) Philippe Lamberts, député européen (Ecolo) Bénédicte Linard, députée wallonne (Ecolo) Vincent Lurquin, député bruxellois (Ecolo) Olivier Maingain, député fédéral (FDF) Vanessa Matz, sénateur (CDH) Jacky Morael, sénateur (Ecolo) Marie Nagy, députée bruxelloise (Ecolo) Mohamed Ouriaghli, député bruxellois (PS) Martine Payfa, députée bruxelloise (FDF) Fatiha Saidi, sénateur (PS) Fatoumata Sidibé, députée bruxelloise (FDF) Marc Tarabella, député européen (PS) Barbara Trachte, députée bruxelloise (Ecolo) Sarah Turine, députée bruxelloise (Ecolo)

 – L’équipe « Free Ali Aarrass » au marathon de Bruxelles ce 6 octobre

 – La suite de la campagne « Ali Aarrass vs Didier Reynders » …

 Contact : vervaetluk@gmail.com 0032478653378

Farida Aarrass : « Pour les droits de l’homme ici et partout » (Bredene 21 septembre)

dans ACTIONS/ARTS/ORGANISATIONS POUR LES DROITS DE L'HOMME / FOR HUMAN RIGHTS par

julie Jarozewski Faride Aarrass 21 septembre 2013Discours de Farida Aarrass lors du concert de Furia (à la fête Manifiesta, Bredene 21 septembre 2013)

Bonjour à toutes et à tous,

Je m’appelle Farida Aarrass, je suis membre du parti Egalité et militante pour les droits de l’homme depuis de nombreuses années et c’est à ce titre que j’ai tenu à participer avec vous à cet évènement aujourd’hui.

Je remercie vivement les organisateurs pour leur initiative et leur volonté de poursuive le noble combat qu’est celui des droits de l’homme.

Si nous sommes rassemblés ici, c’est que nous partageons tous le même objectif de voir s’améliorer la condition humaine et la protection des personnes où qu’elles se trouvent dans le monde.

S’il était utile de rappeler la définition officielle des droits de l’homme, c’est un concept selon lequel tout être humain possède des droits universels, inaliénables, quel que soit le droit positif en vigueur ou les autres facteurs locaux tels que l’ethnie, la nationalité ou la religion.

Or, nous faisons chaque jour le constat de discriminations sur base de l’un ou plusieurs de ces critères à la fois. Ces discriminations sont parfois insidieuses, dissimulées, comme le recours à de faux prétextes pour écarter et discréditer un candidat ou une candidate à l’emploi alors que son origine ethnique ou sa religion sont bien souvent le véritable motif de son éviction.

D’autres discriminations s’expriment plus ouvertement lorsqu’elles tentent par exemple d’interdire l’espace publique aux femmes voilées en les intimidant ou en les agressant dans nos rues européennes. Ces comportements indignes doivent être dénoncés avec force et détermination. Aucune indulgence ne doit être accordée aux auteurs d’agressions sur des femmes portant un signe religieux, qu’elles soient par ailleurs musulmanes, juives ou chrétiennes. Il nous faut agir pour que cessent enfin ces actes barbares et injustes.

Mon expérience dans les milieux associatifs et caritatifs m’a permis aussi de voir à quel point les droits les plus élémentaires de la personne pouvaient être négligés voire bafoués. Je parle par exemple de familles Rom, avec femmes et enfants en bas-âge, jetées à la rue et abandonnées à leur sort par les autorités. Je parle du spectacle de ces enfants rom dormant sous les colonnes de la porte d’Anderlecht à Bruxelles en plein hiver sans que cela n’émeuve les pouvoirs publics ayant pourtant les moyens, tant financiers que juridiques, d’apporter une solution durable à ces familles pour qu’elles recouvrent une dignité. Ces familles ont surmonté le rude hiver 2012 avec l’aide d’associations et une solidarité citoyenne exemplaire mais certes limitée.Monnaie 5 août Farida II

A l’instant où je vous parle, ces familles survivent toujours dans des conditions déplorables.

Faut-il rappeler l’article premier de la Déclaration des droits de l’homme selon lequel «  tous les êtres humains naissent égaux en liberté et en droits, qu’ils sont doués de raison et de conscience et doivent agir les uns envers les autres dans un esprit de fraternité. »

J’ai une affinité particulière pour le mot « fraternité » dans la mesure où il évoque l’entraide entre les hommes sans distinction quant à l’appartenance ethnique, religieuse ou autres. La fraternité rassemble par conséquent les hommes et les hommes d’horizons divers comme s’ils étaient membres d’une seule et même famille.

A ce propos, on me questionna un jour sur mon engagement pour les rom à priori chrétiens alors que je suis moi-même, comme vous l’aurez constaté, de confession musulmane. Cette question m’interpella dans la mesure où je pris conscience des barrières qui s’érigent dans les esprits et empêchent toute solidarité ou empathie à l’égard de ceux qui ne partagent pas notre foi, nos coutumes, ou qui ne répondent pas à nos critères tout simplement.

J’aimerais tellement voir s’effondrer ces barrières. Que l’entraide mutuelle et la fraternité puissent s’exercer entre tous les hommes sans aucune distinction de race ou de religion.

Mon but ici n’est pas d’inventorier la détresse humaine dont je suis témoin dans le cadre de mes activités mais d’attirer plutôt l’attention sur sa banalisation. La pauvreté et la misère sociale paraissent comme les plus grands affronts aux droits de l’homme.

Aussi, je prétends que toute société qui ignore les plus démunis et les plus fragiles parmi ses citoyens ne respecte plus ses propres valeurs morales et s’expose à des conséquences néfastes inévitables.

Il est ainsi avéré que la plupart des sociétés ayant laissé perdurer la misère sociale ont été confrontées à la révolte et aux chaos. La paupérisation, la précarité et le niveau de vie indécent sont assurément à l’origine des révoltes actuelles au Moyen-Orient, en dehors des intérêts politiques et stratégiques de pays tiers qui tentent de tirer profits de ces contestations.

Ces révoltes dites du printemps arabe sont nées également d’un accouplement diabolique, celui de la dictature et de la terreur. Les deux ont privé les citoyens de leurs droits les plus fondamentaux. Les libertés individuelles, chers à la Déclaration des droits de l’homme, ont été annihilées dans ces pays depuis des décennies.

Pour citer l’exemple de l’Egypte, la dictature de Moubarak aura duré 30 ans. On aurait pu penser qu’un citoyen égyptien du même âge eut été résigné voire « formaté » aux privations et interdictions durant toute cette partie de son existence. Mais tel n’est pas le cas au vu des réactions de la jeunesse égyptienne, comme si la liberté était inhérente aux individus ou comme inscrite dans les codes génétiques. Cette jeunesse démontre aujourd’hui qu’elle est plutôt prête à mourir pour ses opinions, ses convictions et sa liberté.

Aussi, rappelons-nous le nombre de prisonniers politiques qui croupissent dans les prisons de ces régimes dictatoriaux. Des milliers d’hommes et de femmes subissent l’enferment en raison uniquement de leurs opinions politiques et leur engagement pour la liberté et la démocratie.

Par ailleurs, depuis quelques années, des régimes peu scrupuleux profitent de la phobie née du 11 septembre pour emprisonner des personnes de manière arbitraire en les affublant du costume de « terroriste ». Le chef d’accusation de « terrorisme » peut de ce point de vue mener un innocent en prison pour plusieurs années sans même l’ombre d’une preuve contre lui.

FuriaMon frère Ali Aarrass

 A cet égard, j’aimerais vous apporter un témoignage personnel qui illustre mes propos.

 Ce témoignage concerne mon propre frère, Ali Aarrass, citoyen belge, emprisonné au Maroc depuis décembre 2010. Il a 51 ans, est marié et père d’une petite fille.

 Il a été condamné par le Maroc à une peine de 12 années d’emprisonnement pour des faits de terrorisme alors qu’il ne cesse de clamer son innocence.

 Avant son extradition de l’Espagne vers le Maroc, le juge espagnol anti terrorisme de renommée internationale, Baltasar Garzon, avait prononcé un non-lieu et blanchissait complètement mon frère après deux années d’enquête rigoureuse, le juge Baltasar Garzon étant réputé pour sa rigueur et sa détermination dans les affaires de terrorisme.

 L’Espagne procédera cependant à l’extradition de mon frère sur demande du Maroc alors que le Haut-Commissariat aux droits de l’homme de l’ONU demandait officiellement aux autorités espagnoles de ne pas extrader Ali Aarrass, et ce, alors même qu’il avait été innocenté.

 Dès son arrivée sur le sol marocain, Ali sera emmené dans les locaux de la DST marocaine, la DST étant la Direction de la Sûreté du Territoire, autrement dit les services de renseignement marocains ou les services secrets, lesquels sont réputés auprès de la population marocaine pour leur dureté et leur mépris des droits des prévenus.

 De l’aéroport, mon frère Ali sera donc conduit vers le terrible Centre de Temara situé à quelques kilomètres de Rabat. Il y subira la torture durant 12 jours consécutifs dans les soi-disant salles « d’interrogatoire » qui ne sont en réalité rien d’autre que des salles de torture aménagées dans les sous-sols du bâtiment.

 Ali subira le viol par la bouteille, il subira également des chocs électriques dans les parties génitales, des produits inconnus lui seront administrés, il sera tabassé jusqu’à évanouissement et frappé encore dès reprise de conscience, et beaucoup d’autres sévices inqualifiables lui seront infligées dont la privation de sommeil durant plusieurs jours.

 Au cours de ces traitements cruels, ses tortionnaires lui feront signés de prétendus aveux rédigés en langue arabe, alors qu’Ali ne sait ni lire ni écrire l’arabe. Il ne parle que le berbère, le français et l’espagnol, cette dernière langue étant notre langue maternelle à tous les deux puisque que nous sommes nés et avons grandi à Melilla, enclave espagnole située au nord du Maroc.Farida Aarrass at Belgian embassy London

 Sur base de ces seuls aveux obtenus sous la contrainte, et alors que son dossier est complètement vide, Ali sera lourdement condamné tant en première instance qu’en appel. Ses juges resteront sourds à ses allégations de torture et aux faux aveux extorqués.

 Ses avocats belges et marocains ont qualifié ces procès d’iniques tant les droits de la défense ont été bafoués, ils dénoncent même une quasi parodie de justice.

 En réalité, Ali était condamné dès l’instant où il posait le pied au Maroc.

 En septembre 2012, mon frère recevra la visite du rapporteur spécial de l’ONU sur la torture, Monsieur Juan Mendez, lequel sera accompagné d’un médecin spécialisé dans le diagnostic de la torture. S’en suivra un rapport rendu publique qui confortera les allégations de torture et dénoncera tant ses conditions de détention que les mauvais traitements qu’il continue à subir actuellement.

 C’est dans ce contexte qu’Ali a mené quatre grèves de la faim pour protester non seulement contre son emprisonnement arbitraire mais également contre les mauvais traitements dont il est victime durant l’exécution de sa peine. La dernière grève de la faim a eu lieu cet été et a duré un mois, la plus longue avait duré deux mois.

 Depuis le premier jour de sa détention, je n’ai eu de cesse d’interpeler l’état belge pour qu’il protège et sécurise son citoyen, Ali ayant 28 ans de présence en Belgique et ayant servi sous le drapeau belge lors de son service militaire entre 1993 et 1994.

 Cette demande réitérée d’assistance consulaire a été introduite auprès du Ministère des Affaires Etrangère mais elle a été systématiquement refusée par la voix de l’actuel ministre, Monsieur Reynders et par celle de son prédécesseur, Monsieur Vanackere.

 L’argument porté par les deux ministres veut qu’Ali Aarrass est citoyen belgo-marocain et qu’à ce titre sa bi nationalité empêche la Belgique de lui fournir toute assistance dès lors qu’il se trouve dans le pays de sa seconde nationalité.

 Cette disposition s’appuierait sur la Convention de La Haye concernant les binationaux. Or, il apparaît que le Maroc n’est pas signataire de cette convention et que, par conséquent, elle ne s’applique pas entre le Maroc et la Belgique.

 Par ailleurs, des cas similaires impliquant des binationaux ont vu l’intervention de Monsieur Reynders pour assurer l’assistance consulaire aux personnes détenues dans un pays tiers. D’où l’incompréhension devant cette différence de traitement insupportable de la part du ministre.

 La position de la Belgique se devrait pourtant d’intervenir avec force dès qu’il est avéré que le pays tiers pratique la torture. Le Maroc en l’occurrence a ratifié la Convention des Nations Unies contre la torture mais ne respecte nullement son engagement.

 Depuis le rapport du rapporteur de l’ONU, Amnesty International et Human Right Watch se sont, quant à eux, saisis du cas de mon frère et tentent d’influer sur les autorités marocaines pour que les droits élémentaires d’Ali soient préservés ainsi que son intégrité physique et psychologique.

 Un comité de soutien a par ailleurs été mis sur pied, et ce soutien s’exprime notamment par le biais du site « Freeali.eu », pour ceux qui souhaiteraient le consulter.

 Je n’ai pas assez de mots pour remercier l’instigateur de ce comité et la figure de proue de toutes les actions menées jusqu’à présent pour faire entendre la voix d’Ali. Je parle de Monsieur Luk Vervaet, professeur et militant pour les droits des détenus politiques depuis de nombreuses années.

 Je remercie également du fond du cœur tous les autres membres de ce comité que je n’ai pas le temps de citer ainsi que tous les anonymes qui soutiennent la cause de mon frère.

 Soyez sûr que je ne me sers pas de la tribune qui m’est offerte ici pour mettre en avant le cas personnel d’Ali Aarrass. Mais en matière de violation flagrante des droits de l’homme, c’est le cas que je connais malheureusement le mieux. Il est même, à mes yeux, hautement représentatif de la détresse de milliers de détenus arbitraires ou politiques ayant subi le même sort.Latuff Ali Aarrass

 Nous sommes tous convaincus que le recours à la torture est le moyen le plus dégradant et inhumain employé contre un homme ou une femme.

 C’est pourquoi nous dénoncerons inlassablement cette pratique d’un autre temps au nom des valeurs pour lesquelles nous sommes rassemblés ici aujourd’hui.

 Je vous remercie.

 

Visitez le stand de la Campagne Free Ali Aarrass à Manifiesta ce samedi 21 septembre.

dans ACTIONS/ORGANISATIONS POUR LES DROITS DE L'HOMME / FOR HUMAN RIGHTS par

ManifiestaSTAND!

Ce samedi, Farida, Anissa, Nadia, Meryem, Hamza, Fadwa et Moussa vous accueilleront au stand de la Campagne Free Ali Aarrass à la fête de la solidarité Manifiesta à Bredene.

Le stand se trouvera au Village International, dans la tente numéro 15, ensemble avec les organisations « Hands Off Venezuela » et « Karama » (Palestine), à côté de « Oxfam Wereldwinkel » et « Génération Palestine ».

Rendez leur visite !20 km Anissa Farida et

 

 

 

 Autres activités à ne pas râter à Manifiesta.

Concert : FURIA

Furia Furia, le duo formé par les artistes Julie Jaroszewski, chanteuse, et Philippe Tasquin, compositeur et arrangeur, donnera un concert de 14.30- 15.30 h Lieu : Goûts des Provinces. 

Leur soutien à Ali Aarrass pendant sa grève de la faim de juillet dernier par leurs lettres, articles, vidéos.. a été impressionnant.

 

Débat : L’évolution des droits de l’Homme au Maroc6 janvier 2013 AMDH

Avec, entre autres, un membre du Bureau national de l’Association marocaine des droits de l’Homme (AMDH).

 Abdel El Haji (président AMDH-Belgique) • Sihem Abbas (vice-présidente AMDH-Belgique) • Mohammed El Bettioui (militant des Droits de l’homme, président de l’Assemblée mondiale amazigh) • Said Karaoui (militant des Droits de l’homme) • Autres intervenants et témoignages.

 18.30-20.30 h Lieu : Centre Staf Versluys

« De ma cellule Je ne vois grandir ma fille qu’à travers des photos… », lettre d’Ali Aarrass à la Campagne Free Ali, à l’occasion de l’anniversaire de sa fille Amina, le 21 août 2013.

dans ACTIONS/Lettres/Letters/Brieven par

Ali Aarrass et fille et fleurs(Traduction de l’espagnol par Farida Aarrass)

Au comité de soutien,

A tous ceux qui forment cette fameuse équipe,

Aux conscients qui luttent étroitement et sans relâche, pour une justice et une égalité juste…

Je suis avec vous et je n’ai point l’intention de courber l’échine.

Depuis ma cellule, où j’y suis après avoir été accusé à tort, après avoir été injustement jugé, je vous dis comme je me le dis à moi-même : « Ce que nous faisons dans cette vie, ici bas, aura son écho dans l’au-delà ! »

Les consciences bien vivantes que vous êtes, devez savoir qu’il existe des hommes épris par la grandeur de l’Eternité, pour laquelle ils agissent dans le bien et se demandent constamment si leurs agissements et actes seraient agrées et/ou rapporteraient un quelconque bienfait et/ou auraient un impact à travers les siècles. enfants pour Ali Aarrass

On en vient à se demander si à travers le temps, les prochaines générations se rappelleront ou évoqueront les noms de ceux qui courageusement se sont battus pour un regain de Justice et surtout le combat passionnel que vous menez pour qu’AMOUR règne !

Luk Vervaet et compagnie, je vous souhaite à tous longue vie et que vos souhaits se réalisent.

Les noms de ceux qui se battent contre les discriminations se répéteront et ne tomberont jamais dans l’oubli…

A ceux qui font de leur vie une lutte contre toute forme d’injustice, la Gloire appartiendra ! Ils vivront dans la Victoire qui les accompagnera tout au long de leur existence…

Qui sait, peut être qu’un jour proche, nous nous verrons et retrouverons enfin ensemble et lutterons main dans la main, plus unis que jamais.

Je serai avec vous !

Et même si aujourd’hui nous sommes séparés par la mer méditerranée, je me sens chaque jour plus près de vous.

Celui ci est mon destin, je ne céderai jamais au chantage face à l’injustice, et cela même si je dois purger toute la sentence, sentence si inique.

Je sais que ce jour viendra et cela quoi qu’il tarde à venir. Cela est très clair pour moi …

Ali Aarrass avec sa filleAujourd’hui ma fille vient d’avoir huit ans.

Le Parti Socialiste au pouvoir en Espagne m’avait séquestré et séparé d’elle alors qu’elle n’avait que deux ans et demi !

De ma cellule je ne la vois grandir qu’à travers des photos, et je peux le remarquer aussi par sa voix, à travers les échanges téléphoniques.

Croyez-moi, une des pires choses qui puisse vous arriver, c’est qu’on vous sépare de votre enfant, arbitrairement et qui plus est par la force.

Il ne me reste que tous ces doux moments inoubliables, que j’ai passés avec elle et mon épouse que j’aime tant, ces moments restent gravés dans ma mémoire.

Si aujourd’hui, j’obtiens votre appui et toute cette solidarité.

Si vous persistez dans ce combat que vous avez fait vôtre, depuis toutes ces années, je sens bien que c’est parce que vous êtes dotés d’une conscience vivante et riche en perception et capable de grand discernement.

Je vous remercie pour tout cela, du fond de mon cœur et très chaleureusement de vous tenir aux cotés de ma sœur. www free ali eu

De tout mon cœur merci à toute l’équipe du Comité de soutien.

La persévérance paie lentement et régulièrement gagne la course…

Ali Aarrass, prison de Salé II, Maroc

 

ECRIRE à Ali Aarrass :

ALI AARRASS, prison de Salé II, Ville de Salé, Rabat, Maroc

El defensor de la causa Ali Aarrass en España y Marruecos, y miembro del Comité de Redacción de freeali.be, Blasco de Avellaneda, detenido y acusado injustamente..

dans ACTIONS/DANS LA PRESSE/LA PLATAFORMA POR ALI AARRASS par

Jesus Blasco de AvellanedaEl principal seguidor y defensor de la causa Ali Aarrass en España y Marruecos, y miembro del Comité de Redacción de Freeali.eu, fue detenido el pasado mes de julio en Melilla cuando intentaba seguir una entrada irregular de inmigrantes desde Marruecos a España.

 

 Tras estar horas incomunicado y sufrir vejaciones le quitaron su teléfono móvil y todos sus equipos fotográficos y de vídeo. Ahora, después de casi dos meses, no sólo siguen sin devolverle sus pertenencias, sino que pretenden acusarle de revelación de secretos y de un posible delito contra los ciudadanos extranjeros.

 

 Desde la familia de defensores de los derechos humanos que formamos los miembros de la Plataforma por Ali Aarrass, queremos defender la inocencia de este periodista, criminólogo y activista que se ha jugado tantas veces el tipo por la defensa de la causa de Ali; y queremos mostrar nuestro apoyo y solidaridad con un hombre que defiende siempre a los más débiles a pesar de que por ello puedan perseguirlo o acusarlo falsamente.

 

 A continuación publicamos íntegramente una carta que el propio Blasco de Avellaneda escribió hace unos días, tras cumplirse un mes y medio de su injusta detención.

 

 

Han pasado 45 días desde que, el pasado 9 de julio, agentes del Instituto Armado me sacaran brutalmente de mi coche, me cachearan de manera humillante, me insultaran y faltaran al respeto, me arrancaran el teléfono móvil de las manos, me quitaran mis equipos fotográficos y videográficos, me dejaran incomunicado en un zulo en condiciones infrahumanas durante cinco horas y aprovecharan ese tiempo para registrar mi vehículo y romper la cerradura de la puerta del conductor. Y todo ello con la única excusa de que soy periodista y, como tal, estaba intentando buscar imágenes e información acerca de un salto de inmigrantes a la valla de Melilla (es decir, que al parecer intentaba hacer mi trabajo). Un salto que se produjo una hora y veintisiete minutos antes de que a mí me parara la Guardia Civil y en una zona que distaba varios cientos de metros del olivar donde yo me encontraba, desde el que, por cierto, no se puede divisar el vallado fronterizo debido a la lejanía y a la espesura de los árboles.

 

Después de más de un mes y medio, siguen sin devolverme mi teléfono y mis equipos por lo que me es imposible realizar mi trabajo, ya que como periodista, fotoperiodista y productor de televisión freelance, o autónomo, me es indispensable estar comunicado y disponer del material que me permite ganarme la vida honradamente.

 

Como no tienen nada contra mí, y sabedores de las atrocidades e ilegalidades que han cometido conmigo, ahora pretenden confundir a las autoridades judiciales acusándome de revelación de secretos y de un posible delito contra los derechos de los ciudadanos extranjeros.

 

Pretenden utilizar mi cargo como presidente de la Asociación de Reporteros y Artistas Solidarios (AREAS) y mi amistad y colaboración con entidades defensoras de los derechos humanos y de los inmigrantes, como es el caso de la Asociación Pro Derechos de la Infancia (Prodein) o la Asociación Pro Derechos Humanos de Melilla (APDHM), para dejar entrever connivencia entre las personas que desde España arriesgamos nuestro tiempo y nuestro dinero para el bienestar de los más necesitados con las presuntas mafias que trafican con inmigrantes subsaharianos.

 

Yo sí respeto a todas y cada una de las personas como a mí mismo y me parece deplorable la actividad de las mafias; imagino que cualquiera con un mínimo de dignidad se sentiría tan dolido como yo si tratasen de vincularle con quienes se lucran y explotan la desgracia ajena, algo que nada tiene que ver con el ejercicio periodístico del que, efectivamente, trato de sacar lo necesario para pagar el alquiler y la comida, que es para lo que da. Otra cosa es que yo aproveche mi profesión para contar las historias que considero importantes y denunciar lo ilegal en lo que a mí me enseñaron como una función periodística básica. Igual de repugnante que estas mafias me parece que haya quien, teniendo que ser garantía del orden público, se salga de él y mantenga una conducta muy alejada de lo ejemplar. A mi juicio, el policía y el guardia civil, como el político y el juez, no deben ser nunca inmunes a la aplicación de la ley: es más, como defensores y garantes de los derechos del resto de ciudadanos deben ser los más sujetos a ella. No puede hacer cumplir la ley quien no la cumple, pues queda completamente deslegitimado para ese fin y además eso sí que representa un peligro para la sociedad por la que se supone que han de velar.

 

Quiero creer que las instituciones no están manchadas y que son sólo unos pocos los que dan vida a las cloacas del sistema democrático. Esa minoría intenta ahora manchar el buen nombre de los miembros de las organizaciones no gubernamentales, señalando la condición de activista como si de delincuentes se tratasen y pretenden quitarse de en medio, señalando con el dedo de la imputación, a todo aquel que les resulta incómodo porque denuncia y evidencia las irregularidades que se cometen en esta ciudad con los que más protección necesitan.

 

Si no quieren que se conozcan irregularidades, el camino no es tapar a quien, en un buen ejercicio profesional, las denuncia y hace que trasciendan: el camino es no cometerlas. Las leyes no son selectivas, nos atañen a todos por igual y ningún puesto de trabajo, menos aun en las fuerzas del orden, puede suponer una carta blanca para salirse del sistema. Si quieren cambiar las leyes y endurecerlas más, que se pongan a trabajar en ello -disponemos de armas legislativas lícitas para hacerlo en los órganos competentes, somos un Estado de derecho que, a estas alturas, debería ofrecer una solución seria- y asuman las consecuencias económicas y políticas que pueda tener a nivel europeo, internacional y electoral. Pero basta ya de juego sucio y de doble moral, en las que unos se ven obligados a saltarse las normas que nos amparan y a otros nos convierten enenemigos públicos por actuar dentro de lo que marca la ley, denunciando lo que se sale de ella.

 

Bajo el amparo de la Delegación del Gobierno en esta ciudad autónoma, se está llevando una lucha encarnizada contra la libertad de prensa, la libertad de expresión, la independencia periodística, el buen hacer de los profesionales de los medios de comunicación y los trabajadores y colaboradores de organizaciones no gubernamentales y a mí, Jesús Blasco de Avellaneda, me ha tocado ser el conejillo de indias. Es inconcebible que nos hayamos acostumbrado adecisiones aleatorias por parte de la Guardia Civil o de quien formule las instrucciones acerca de cuándo y cómo podemos informar sobre lo que ocurre en plena vía pública. No puede haber decenas de ciudadanos grabando con sus móviles la llegada de pateras y que obliguen a los fotógrafos a borrar imágenes de sus cámaras. No pueden alegar unas veces que defienden la identidad de los agentes, otras que se estorba en la operación policial y otras no decir nada y permitir la grabación… ¿Cómo puede ser? Con mi total conformidad en que su trabajo en la atención y traslado de estas personas a las dependencias españolas oportunas es lo fundamental, creo que deberíamos exigir un protocolo de actuación por el que regirnos y en el que figure por escrito cómo podemos compatibilizar, siempre de acuerdo a la ley, las labores policial y periodística para el correcto y libre ejercicio de ambas.

 

Todo esto lo digo porque se ve que en Melilla no somos capaces de alcanzar un nivel de cooperación, diálogo y libertad como el que debe haber en otras regiones españolas, en las que los periodistas informan puntualmente, con imágenes foto y videográficas de todas las llegadas de pateras a las costas. ¿Por qué en Melilla no existe esa transparencia que tan bien habla del Instituto Armado y que contribuye a que sean la institución mejor valorada entre los españoles? Preguntemos a los melillenses su opinión.

 

Las principales instituciones nacionales e internacionales defensoras de los derechos de los periodistas no me han defendido porque sólo pueden hacerlo cuando el periodista es agredido, vejado, humillado y desposeído de sus bienes cuando está expresamente en el ejercicio de su profesión. Es cierto que en el momento de mi detención ilegal yo estaba conduciendo mi vehículo, pero no menos cierto es que portaba conmigo mi equipo de trabajo y que un periodista lo es las 24 horas del día, máxime un periodista freelance que debe estar siempre buscando la noticia para poder sobrevivir y, más aún, cuando la detención se produce por mi condición de periodista.

 

Desde la Asociación de Prensa de Melilla no se me ha apoyado porque su presidente, además de ser un empresario subvencionado por los poderes públicos, es también el jefe del gabinete de comunicación de la Delegación del Gobierno, algo incompatible con la defensa libre e imparcial de los intereses de la profesión periodística.

 

A mí me está tocando pagar los platos rotos de un sistema corrompido que no quiere que se aireen las irregularidades que se dan en torno al vallado fronterizo y a las políticas de inmigración, pero todos los periodistas que ese día estuvieron realizando su labor informativa e intentando cubrir la noticia del salto a la valla han sido interrogados por miembros de la policía judicial y se les ha puesto en el punto de mira dudando de su profesionalidad e intentando relacionar la rapidez con la que llegaron al lugar de los hechos con su posible pertenencia a las supuestas mafias que trafican con inmigrantes.

 

Hoy soy yo el que está perdiendo dinero, el que está siendo acusado injustamente y al que se le está haciendo daño con el único fin de silenciarme y hacer que pierda las fuerzas y la esperanza, algo que jamás van a conseguir. Pero, mañana puede ser otro u otros y no podemos consentirlo. No podemos dejar que sigan quitando cámaras y borrando fotos a los periodistas, acusándoles de todo tipo de injurias por el simple hecho de querer dar a conocer a la población un hecho noticiable, relevante y de interés público. No debemos consentir que aquellas personas que trabajan desde las ONG por los demás, sin ganar un sólo céntimo y arriesgándolo todo por los más necesitados e indefensos, sigan siendo acusadas de delitos gravísimos, de pertenencia a grupos mafiosos y de ir en contra de los intereses de España. Basta ya de imposturas y de cortinas de humo desde las instituciones melillenses y vamos a intentar ser personas y a tratar a los demás como seres humanos, a respetar la libertad de prensa y de expresión, a defender a los que necesitan protección y a luchar contra los que verdaderamente están en nuestra contra, y vamos a impartir justicia a todos los niveles.

 

 

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