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Près de 100.000 vues de la vidéo d’Ali Aarrass : du Maroc à la Belgique, en passant par l’Espagne et la Grande-Bretagne, les voix se lèvent pour Ali Aarrass

dans ACTIONS par

En trois semaines de temps, depuis sa mise en ligne, la vidéo choc d’Ali Aarrass a été visionnée et partagée près de 100.000 fois (via You Tube, Daily Motion, les sites de la DH, de la RTBF, d’Amnesty international, rassdmaroc et autres .. ).

Continuons à la diffuser :


Quelques images des actions à Bruxelles

Aidez-nous à diffuser le tract ci-dessous :

à la conférence : Quels engagements de la Belgique pour le désarmement nucléaire? (23 octobre 9 heures – Bxl). La conférence aura lieu à la Salle européenne, Parlement fédéral, 13 rue de Louvain, 1000 Bruxelles.

à l’Espace Magh : 23 octobre SOS Migrants, 10 ans de lutte, de solidarité pour et avec les migrants ! 20h00 5 € – Entrée gratuite pour les sans papiers

URGENT

ALI AARRASS : 60e JOUR DE GREVE DE LA FAIM.

SILENCE COMPLICE DE LA BELGIQUE !

Du Maroc à la Belgique, en passant par l’Espagne et la Grande-Bretagne, de nombreuses voix se sont élevées déjà pour la défense de notre concitoyen Ali Aarrass, injustement incarcéré et torturé depuis 5 ans au Maroc. Sous couvert de lutte contre le terrorisme, ses droits les plus élémentaires ne cessent d’y être bafoués.

Mais rien n’y fait: ni les 5 grèves de la faim d’Ali Aarrass clamant son innocence; ni le travail tous azimuts de ses avocats; ni les interpellations de parlementaires belges et de la société civile par l’intermédiaire de la Ligue des droits de l’Homme, d’Amnesty International et du Mrax; ni l’engagement sans relâche du Comité Free Ali au sein duquel sa soeur Farida mène avec un petit noyau de sympathisants de la première heure un inlassable combat pour la libération d’Ali; ni, faisant appel à un envoi massif de courriers, la récente tentative d’élargissement de la mobilisation à d’autres associations (La Marge, El Kalima, Centre AVEC, Pax Christi, CEFOC, Mouvement Chrétien pour la Paix, PAVES, MOC, JOC, ACI, LPC, Entraide et Fraternité, Vivre ensemble, Comité de surveillance Otan et autres), ainsi qu’à tous les diocèses de Belgique via leurs évêques; ni même les injonctions de l’ONU et de la Justice belge!!!

Si Ali Aarrass s’est mis pour la sixième fois en grève de la faim le 25 août 2015, c’est pour exhorter les autorités marocaines à le libérer, deux ans après la décision du Groupe de travail des Nations unies sur la détention arbitraire les appelant à le remettre immédiatement en liberté au motif qu’il n’avait été condamné que sur la base d’ « aveux » arrachés sous la torture. Il veut également protester contre les retards considérables enregistrés par l’enquête des autorités judiciaires sur ses allégations de torture, ainsi que contre l’absence de décision de la Cour de cassation, auprès de laquelle il a formé un recours contre sa condamnation il y a près de trois ans.

Déterminé à poursuivre son action jusqu’à ce que ses droits soient reconnus et qu’il obtienne justice, Ali Aarrass risque d’y perdre la vie. D’autant plus que l’hospitalisation recommandée par le médecin lui est pour l’heure refusée par l’administration pénitentiaire marocaine!

Dans un communiqué de presse ce mercredi 21 octobre, Philippe Hensmans, directeur de la section belge francophone d’Amnesty International, déclarait: « Nous sommes consternés par la réaction passive des autorités belges. Malgré nos appels répétés, elles n’ont toujours pas rendu visite à l’un de leurs ressortissants, victime de torture et incarcéré dans des conditions difficiles au Maroc. Nous exhortons Monsieur Reynders, ministre des Affaires étrangères, à prendre ses responsabilités et à faire tout ce qui est en son pouvoir pour venir en aide à Ali Aarrass »

Qui plus est, une décision de la Cour d’appel de Bruxelles du 9 septembre 2014, obligeant la Belgique à rendre visite à Ali Aarass une fois par semaine dans la prison de Salé, est restée à ce jour sans effet. Le Maroc refuse de laisser le consul belge entrer dans la prison. Et bien que l’usage de la torture dans les prisons du Maroc soit de notoriété publique, la Belgique à l’évidence n’agit pas avec toute l’insistance qu’elle devrait pour protéger son ressortissant.

Ignorant les abominations, cependant officiellement avérées, perpétrées contre la personne de Monsieur Aarrass par ses tortionnaires – directeur de la prison de Salé II et son adjoint en tête…

Cette situation est monstrueuse. La laisser moisir sans réagir permettra d’en laisser se dégrader bien d’autres. Il faut absolument qu’en support à toutes les démarches déjà entreprises se développe au plus vite une mobilisation citoyenne forte et assidue.

Avec l’espoir que de plus en plus de Belgo-Belges, traduisant en actes les souhaits si souvent formulés d’un vivre-ensemble harmonieux, s’engagent résolument aux côtés des Belgo-Marocains pour sauver Ali, nous vous appelons donc vivement à interpeller notre Ministre des Affaires étrangères, Didier Reynders. Par voie de lettres de protestation (Ministère des Affaires étrangères, rue des Petits Carmes 15 à 1000 Bruxelles) et/ou mails (contact.reynders@diplobel.fed.be), et en relayant largement autour de vous toutes ces informations.

Vous pouvez également écrire à Ali Aarrass en prison: Prison de Salé II, Ville de Salé, Maroc. De même que signer la nouvelle pétition d’Amnesty International sur la page suivante du site de cette organisation: http://www.isavelives.be/fr/node/14410.

Car outre la question de principe du respect des droits humains à l’égard d’Ali Aarrass et de sa défense en tant que ressortissant belge à part entière, nos intérêts sont communs: le respect de la démocratie.

Et par-dessus tout, la vie d’un homme est en danger!!!

Bruxelles, le 23 octobre 2015

http://www.freeali.eu/

Les autorités marocaines réagissent et envoient un communiqué à l’agence de presse Belga : « Tout va bien dans le meilleur des Mondes »… Voici notre réponse aux autorités marocaines

dans COMMUNIQUES DE PRESSE/DANS LA PRESSE/LA PRISON AU MAROC/TORTURE par

Affaire Ali Aarrass – Les autorités marocaines disent faire l’objet d’accusations infondées d’Ali Aarrass

Affaire Ali Aarrass - Les autorités marocaines disent faire l'objet d'accusations infondées d'Ali Aarrass

(Belga) Les autorités marocaines disent faire l’objet d’accusations infondées du Belgo-Marocain Ali Aarrass, condamné pour terrorisme au Maroc et d’une campagne de désinformation de la part du comité de soutien de ce dernier. Elles affirment « veiller à ce que l’exécution de la peine se déroule dans les meilleures conditions possibles ». « L’administration pénitentiaire notamment ne cesse de ménager ses efforts pour améliorer concrètement les conditions de détention de M. Ali Aarrass », écrivent-elles dans un communiqué envoyé jeudi à l’agence Belga.

Les autorités marocaines considèrent que les conditions de détention actuelle du Belgo-Marocain sont conformes aux dispositions légales prévues. Ali Aarrass a « le privilège d’être incarcéré seul, malgré la contrainte d’une surpopulation carcérale, dans une cellule conçue pour détenir 8 personnes et répondant aux normes requises en matière d’hygiène, d’éclairage et d’aération », relèvent-elles. En matière de santé, Ali Aarrass a bénéficié depuis son incarcération « de nombreuses consultations médicales de différentes spécialités, aussi bien dans l’unité médicale de la prison (60 consultations, 116 diagnostics) que dans les établissements de santé publique et de médecins spécialistes hors prison (39 consultations) et de bilans biologiques et radiologiques différents (21 bilans complets) », indique le communiqué. M. Ali Aarrass se positionne systématiquement sur le registre de la ‘victime’ en portant des accusations infondées à l’encontre des autorités marocaines, dénoncent ces dernières. Le communiqué rappelle qu’Ali Aarrass s’est pourvu en cassation mais que la Cour de cassation ne s’est pas encore prononcée. Les autorités marocaines précisent qu’elles garantissent l’exercice de toutes les voies de recours jusqu’à leur épuisement. Un juge d’instruction instruit actuellement un dossier à la suite de plaintes de la part d’Ali Aarrass pour mauvais traitement. Des associations belges comme le MRAX et la Ligue des Droits de l’Homme réclament la libération d’Ali Aarras, condamné en 2012 en appel à une peine de douze années de prison, jugeant que ce dernier a été torturé par les autorités marocaines en vue de lui extorquer des aveux de complicités terroristes. (Belga)

SOURCE

NOTRE REPONSE EN TROIS POINTS

1. A partager : La vidéo sur la torture d’Ali Aarrass en 2012

2. « Le CNDH de Mohamed VI reconnaît « la torture et les traitements cruels dans la plupart des prisons marocaines« ; (9 novembre 2012) à lire ici

3. « 1 mort et 26 blessés suite à une incendie à la prison pour mineurs de Salé : la responsabilité de l’Etat en cause »(1 septembre 2015) à lire ici

Liste non-exhaustive…

London picket of Moroccan Embassy Wednesday 28 October 12.30pm

dans ACTIONS par

Moroccan embassy in LondonDear Friends of Ali Aarrass,

In light of Ali’s shockingly deteriorating health, we are calling a picket of the Moroccan embassy next Wednesday, 28 October, at 12.30pm (lunchtime). The immediate focus of the protest is to call on the Moroccan authorities to provide urgent, proper health care to Ali in hospital, not in prison.

The Moroccan embassy is at 49, QUEENS GATE GARDENS LONDON SW7 5 NE. Nearest tube Gloucester Road. 

We hope as many as possible of you will be able to attend. If you can’t, would you consider writing to the Ambassador, H.H. Princess Lalla Joumala Alaoui. 

All the best

London Support Ali Aarrass

<londonaliaarrass@gmail.com>

 

« La détresse sans issue d’Ali Aarrass qui dénonce la torture au Maroc », par Vincent Braun, La Libre.be 20 octobre 2015

dans DANS LA PRESSE par

Ali aarrassSOURCE

International

Ali Aarrass n’a plus rien à perdre. Pas même sa vie, réduite à un combat aussi inconfortable que vain pour faire reconnaître son innocence et dénoncer les mauvais traitements qu’il a endurés. Alors ce Belgo-Marocain jeûne, jusqu’à mettre son corps en détresse. L’homme, condamné au Maroc il y a quatre ans pour « appartenance à un groupe ayant l’intention de commettre des attentats terroristes », vient de passer davantage de journées en grève de la faim qu’il n’a cumulé d’années de vie : 57 jours, ce mardi, pour 53 ans. Et bien plus encore au total des six épisodes de privations de nourriture qu’il s’est infligés. C’est dire si cette nouvelle grève de la faim, entamée le 25 août à la prison de Salé II (au nord de Rabat), où il est détenu, pourrait être l’ultime.

La semaine dernière, Ali Aarrass est emmené à l’infirmerie de la prison. « Je voudrais que mon frère soit emmené de toute urgence à l’hôpital pour qu’on puisse le sauver », insiste sa sœur, Farida Aarrass, dans un entretien à « La Libre ». « Depuis plus d’une semaine, nous n’avons plus de nouvelles du tout. Avant, on l’amenait à la cabine (téléphonique) grâce à une chaise roulante afin de prendre nos appels. Mais ce n’est plus le cas puisqu’il est tout le temps allongé », explique-t-elle.

Aux dernières nouvelles, il souffrait d’intenses douleurs aux reins et au foie ainsi que maux de tête insupportables. La dernière fois qu’elle a pu le voir, il y a quinze jours, « il était fortement amaigri, il disait ne plus pouvoir uriner et n’avaler de l’eau ou des tisanes que lui préparent ses codétenus que par petites gorgées », raconte Mme Aarrass. « Le médecin qui l’avait examiné alors disait qu’il avait besoin de soins hospitaliers, mais l’administration pénitentiaire marocaine refuse. Même le ministre de la Justice avoue qu’il ne peut rien faire, que le Makhzen (les réseaux de l’entourage du Roi, NdlR) contrôle tout », ajoute-t-elle.

En fait, beaucoup de choses achoppent dans le dossier d’Ali Aarrass. A commencer par sa condamnation, prononcée sur la seule base de ses aveux, estime Amnesty, arguant des constats de plusieurs agences de l’Onu. De ses quinze ans de peine, ramenés à douze, l’homme a déjà purgé sept ans et demi, depuis son arrestation en avril 2008 à Melilla, l’enclave espagnole en territoire marocain. Depuis son extradition vers le Maroc en 2010, où il est jugé l’année suivante, c’est la sixième fois qu’il entreprend une grève de la faim pour dénoncer les tortures endurées et les lenteurs des procédures.

Une assistance consulaire bloquée

« Pas mal d’articles au Maroc disent qu’il simule sa grève de la faim. Je pense surtout que cela arrange le Maroc de le voir mourir. Il est devenu gênant parce qu’il a eu le courage de dénoncer la torture qu’il subissait », commente sa sœur. « Il a continué à subir des mauvais traitements après avoir fait état de tortures subies », ajoute Philippe Hensmans, directeur d’Amnesty International Belgique, qui suit le cas du Belgo-Marocain.

Si ce dernier, titulaire de la double nationalité, s’est vu reconnaître par la justice belge le droit à l’assistance consulaire (une visite par semaine) – que refusait par principe l’Etat belge -, le Maroc empêche depuis lors le consul belge à Rabat d’entrer dans la prison.

Devant cette situation, une délégation du comité de soutien d’Ali Aarrass a interpellé le ministre des Affaires étrangères, Didier Reynders, lundi soir, en chahutant sa venue à la tribune des Grandes conférences catholiques à Bruxelles. Le cabinet du ministre a bien envoyé un courrier au Maroc au début du mois, le premier depuis un an, mais « on comprend bien qu’il s’est un peu senti obligé de le faire », résume Philippe Hensmans. Après une récente audience à son cabinet la semaine dernière, Mme Aarrass avoue qu’« on nous a clairement fait comprendre qu’il ne pouvait rien faire ».

Vincent Braun

La Belgique laissera-t-elle mourir Ali Aarrass dans sa prison marocaine ? par Candice Vanhecke 19 octobre 2015

dans DANS LA PRESSE par

Ali Aarrass et sa fille il y a 7 ans

 

Exclusif : Une lettre adressée par Didier Reynders à son homologue marocain contredit les affirmations du ministre MR selon qui les Affaires étrangères belges feraient tout leur possible pour venir en aide à notre compatriote.

« Symbole vivant d’une injustice », voilà bien le genre d’étiquette dont tout un chacun se passerait volontiers. Surtout quand cette injustice met directement en cause l’Etat dans lequel vous êtes incarcéré. C’est le cas d’Ali Aarrass, Belgo-Marocain de 53 ans condamné à douze ans de prison fermes au Maroc, sur base de ses seuls aveux obtenus sous la torture (lire le « rappel des faits » ci-dessous). Une injustice à ce point emblématique que l’ONG Amnesty International en a fait le récent visage de sa campagne contre la torture. En Belgique, le comité de soutien à Ali Aarrass, emmené par sa sœur Farida, réclame sa libération et l’intervention des Affaires étrangères belges en sa faveur, deux revendications également soutenues par le MRAX et la Ligue des Droits de l’Homme.
Or, officiellement bien sûr, le Maroc ne pratique pas la torture. L’« affaire Ali Aarrass » et sa médiatisation mettent donc sérieusement à mal les discours chérifiens pour gagner en respectabilité. Sans doute la raison pour laquelle notre compatriote ne cesse de subir brimades, coups et humiliations diverses depuis son incarcération à la prison de Salé (Rabat). Pour preuve, la vidéo tournée clandestinement dans la cellule d’Ali et révélée en début du mois, dans laquelle on le voit amaigri, titubant, le visage et le corps tuméfiés et zébrés d’ecchymoses. Seule arme à sa disposition pour réclamer la fin de ces mauvais traitements : la grève de la faim. Ali Aarrass en est aujourd’hui à son 56e jour.

Mauvaise foi ministérielle

Que font les Affaires étrangères belges en faveur de notre concitoyen ? Interpellé par Pascal Vrebos sur le plateau de RTL dimanche 11 octobre, le ministre Didier Reynders déclarait ceci : « J’interviens régulièrement, non seulement j’en parle à mon collègue marocain – je lui ai encore écrit pour lui demander l’accès pour les avocats et pour la famille, mais aussi pour des traitements qui soient totalement humains en prison. Je pense, comme dans beaucoup d’autres cas, que c’est à travers ce type d’intervention qu’on arrive à faire progresser les choses. Et j’en reparlerai encore avec mon collègue marocain. »
Tant de bonne volonté semble pourtant difficilement coller avec la réalité. Car cela fait des années qu’Ali Aarrass réclame, en vain, l’assistance consulaire de la Belgique. En désespoir de cause, il intente, en 2014, un procès contre l’Etat belge, qu’il gagne tant en première instance qu’en appel. Toujours aussi réticentes à s’acquitter de leurs obligations, les Affaires étrangères décident de se pourvoir en cassation, en juin dernier. D’ici au procès, l’arrêt de la Cour d’appel de Bruxelles les contraint à accorder des visites hebdomadaires à Ali, via le consulat au Maroc. Pour cela, il faut, bien sûr, la permission des autorités marocaines. Or, la lettre que Didier Reynders a adressée à son homologue marocain et dont il a fait référence dans l’émission de Pascal Vrebos (lire le PDF en pièce jointe) est révélatrice de son absence de volonté à intervenir dans cette affaire. Le seul argument avancé par Reynders pour obtenir un droit de visite est l’obligation à cet effet formulée par la justice belge. Et notre ministre MR de bien préciser ensuite qu’un pourvoi en cassation contre cette décision a déjà été introduit. Inutile d’ajouter que cette si peu convaincante missive est restée lettre morte et qu’Ali n’a toujours pas reçu la moindre visite consulaire.

Les Belgo-Marocains, des citoyens de seconde zone?

Comment expliquer les réticences de la Belgique à venir en aide à un de ses citoyens, alors que la protection consulaire fait pourtant partie des obligations de tout Etat de droit ? Reçue au ministère des Affaires étrangères mercredi dernier, la famille d’Ali Aarrass s’est entendue répondre que la Belgique ne s’impliquerait pas davantage dans cette affaire. Avec, en filigrane, l’idée qu’il ne faut surtout pas mettre à mal nos excellentes relations avec le Maroc. Un message déplorable envoyé à tous les Belgo-Marocains (soit l’immense majorité des Belges d’origine marocaine, puisqu’ils acquièrent automatiquement la nationalité marocaine par filiation), comme l’ont relevé tant le président du MRAX que celui de la Ligue des Droits de l’Homme (LDH), le 5 octobre dernier. Ainsi, pour Carlos Crespo (MRAX), « la Belgique donne des leçons de civilisation à la tribune des Nations unies, mais est incapable de protéger ses citoyens nationaux. Le désintérêt total manifesté envers le sort d’Ali Aarrass est emblématique d’une certaine xénophobie d’Etat. » Quant à Alexis Deswaef (LDH), il estime que « celui qui possède la double nationalité – même s’il ne l’a pas souhaitée, comme c’est le cas d’Ali Aarrass – sera toujours un citoyen de seconde zone, ce qui est inacceptable.»
Coïncidence : le même jour, la Belgique annonçait sa volonté de faire appel aux services de police marocains pour intervenir dans les quartiers à forte population immigrée. Comme si les jeunes d’origine marocaine étaient à ce point différents qu’il faille recourir aux services d’un Etat dans lequel ils ne sont pas nés pour s’en occuper. Pourtant, le premier pas dans la bonne direction serait, au contraire, de leur montrer qu’ils sont des citoyens à part entière, bénéficiant des mêmes droits et devoirs que n’importe quel Belge « de souche ». Avec l’« affaire Ali Aarrass », on en est loin.

PDF: lettre_Reynders_Maroc

Rappel des faits
Citoyen modèle, ayant effectué son service militaire en Belgique, avant d’ouvrir une papeterie à Bruxelles, et qui n’a jamais connu le moindre démêlé avec la justice belge, rien ne prédestinait Ali Aarrass au triste sort qui est le sien aujourd’hui. Sa vie bascule pourtant en 2006, lorsque la justice espagnole le soupçonne de trafic d’armes. Le célèbre juge antiterroriste Balthazar Garzon conduit l’enquête pendant deux ans et demi, pour finalement conclure à un non-lieu. Hélas, au mépris de toutes les règles de droit, cela n’empêche pas l’Espagne d’extrader Ali, fin 2010, vers le Maroc qui le réclame. En 2011, il y est condamné à quinze ans de prison ferme pour « terrorisme » (réduits à douze en appel), sur base de ses seuls aveux obtenus sous la torture, comme l’attestera le rapporteur spécial de l’ONU contre la torture, Juan Mendez. Depuis 2012, Ali Aarrass attend toujours que le Maroc réponde à sa demande de pourvoi en cassation.

SOURCE

Ce lundi 19 octobre, Didier Reynders parle au Bozart à Bruxelles. Soyons présents pour Ali Aarrass !

dans ACTIONS par

grandes conférences catholiquesLundi 19 Octobre 2015

Didier Reynders

Vice-Premier Ministre et Ministre des Affaires étrangères et européennes

S’inscrire à cette conférence

 

Venez distribuer le texte ci-dessous. Rendez-vous à 20 heures à l’entrée du Bozar !

URGENT

ALI AARRASS : 54e JOUR DE GREVE DE LA FAIM.

SILENCE COMPLICE DE LA BELGIQUE !

Du Maroc à la Belgique, en passant par l’Espagne et la Grande-Bretagne, de nombreuses voix se sont élevées déjà pour la défense de notre concitoyen Ali Aarrass, injustement incarcéré et torturé depuis près de 8 ans au Maroc. Sous couvert de lutte contre le terrorisme, ses droits les plus élémentaires ne cessent d’y être bafoués et Ali Aarrass est à l’évidence victime en tant que belgo-marocain d’un racisme d’Etat de la part du gouvernement belge qui le traite comme un citoyen de seconde zone.

Mais rien n’y fait: ni les 5 grèves de la faim d’Ali clamant son innocence; ni le travail tous azimuts de ses avocats; ni les interpellations de parlementaires belges et de la société civile par l’intermédiaire de la Ligue des droits de l’Homme, d’Amnesty International et du Mrax; ni l’engagement sans relâche du Comité Free Ali au sein duquel sa soeur Farida mène avec un petit noyau de sympathisants de la première heure un inlassable combat pour la libération d’Ali; ni, faisant appel à un envoi massif de courriers, la récente tentative d’élargissement de la mobilisation à d’autres associations (La Marge, El Kalima, Centre AVEC, Pax Christi, CEFOC, Mouvement Chrétien pour la Paix, PAVES, MOC, JOC, ACI, LPC, Entraide et Fraternité, Vivre ensemble, Comité de surveillance Otan et autres), ainsi qu’à tous les diocèses de Belgique via leurs évêques; ni même les injonctions de l’ONU et de la Justice belge!!!

En détention « provisoire » depuis 5 ans dans la prison de Salé II (Rabat), Ali en est aujourd’hui au 54e jour d’une sixième grève de la faim pour dénoncer les traitements inhumains qui lui sont infligés, de même que la lenteur injustifiable des procédures en cours. Son état de santé devient des plus préoccupant, mais il est déterminé à poursuivre son action jusqu’à ce qu’il obtienne justice.

  

Notre ministre des Affaires étrangères reste lui scandaleusement sourd à tout appel et depuis un mois ne répond plus à personne.

Bien qu’une décision de justice ait condamné le 3 février 2014 la Belgique à fournir une assistance consulaire à Monsieur Aarrass, D. Reynders n’a pas daigné lever le petit doigt. Pire: il a introduit un recours en cassation contre cette décision!

S’en lavant les mains, et alors que l’usage de la torture dans les prisons du Maroc est de notoriété publique, il laisse « en toute confiance » (!) entre les mains des autorités marocaines le sort de notre compatriote. Feignant hypocritement d’ignorer les abominations, cependant officiellement avérées, perpétrées contre la personne de Monsieur Aarrass par ses tortionnaires – directeur de la prison de Salé II et son adjoint en tête…

Cette situation est monstrueuse. La laisser moisir sans réagir permettra d’en laisser se dégrader bien d’autres. Il faut absolument qu’en support à toutes les démarches déjà entreprises se développe au plus vite une mobilisation citoyenne forte et assidue.

Avec l’espoir que de plus en plus de Belgo-Belges, traduisant en actes les souhaits si souvent formulés d’un vivre-ensemble harmonieux, s’engagent résolument aux côtés des Belgo-Marocains pour sauver Ali, nous vous appelons donc vivement à renforcer la pression auprès du ministre Didier Reynders en le harcelant de mails (contact.reynders@diplobel.fed.be) et/ou lettres de protestation (Ministère des Affaires étrangères, rue des Petits Carmes 15 à 1000 Bruxelles), et en relayant encore et encore autour de vous toutes ces informations. Vous pouvez également écrire à Ali Aarrass en prison: Prison de Salé II, Ville de Salé, Maroc.

Car outre la question de principe du respect des droits humains à l’égard d’Ali et de sa défense en tant que ressortissant belge à part entière, nos intérêts face aux comportements de nos dirigeants politiques sont communs: le respect de la démocratie. Pas celle qu’ils pratiquent… Celle que nous revendiquons!

Et par-dessus tout, la vie d’un homme est en danger!!!

Bruxelles, le 17 octobre 2015

Marie-Françoise Cordemans et Suzanne Veldeman, en appui au Comité Free Ali

http://www.freeali.be/

 

Lettre à monsieur Guy Trouveroy, ambassadeur belge à Londres : 37 personnalités britanniques demandent une intervention immédiate de la Belgique pour Ali Aarrass

dans ACTIONS/FRIENDS OF ALI AARRASS LONDON SUPPORT COMMITTEE/ORGANISATIONS POUR LES DROITS DE L'HOMME / FOR HUMAN RIGHTS par

Friends of Ali Aarrass

London Support Committee

……………………………………………………………………………………………………

Guy Trouveroy

Ambassador of Belgium in the UK,

17, Grosvenor Crescent
London SW1X 7EE

15 October 2015

By email to London@diplobel.fed.be and by post

Your Excellency,

We are writing to ask you to convey to your government our grave concern about the condition of Ali Aarrass, the dual Belgian/ Moroccan national imprisoned in Salé II prison since his conviction in November 2011 on evidence obtained by torture.

On 25 August 2015 M. Aarrass embarked on hunger strike in protest against continued bullying, humiliation and mistreatment at the hands of prison staff. Since then, his situation has become even worse, with Amnesty International issuing an Urgent Action in respect of reports from his family that he was severely beaten on 29 September by several men, some in green uniforms, others in plain clothes, during a cell search.

M. Aarrass is calling for his release, two years after the UN Working Group on Arbitrary Detention called on the Moroccan authorities to release him immediately, following its conclusion that he had been convicted solely on the basis of “confessions” extracted under torture. He is also protesting against the significant delays in the investigation carried out by the judicial authorities into his torture allegations, as well as the Court of Cassation’s failure to make a decision in his case nearly three years after submitting his appeal against his conviction to the court.

You will be aware that in September 2014 the Belgian Court of Appeal rejected your government’s appeal against the High Court’s ruling that it was obliged to offer diplomatic assistance to M. Aarrass, as a Belgian national, since the Moroccan government was not a party to the Hague Convention which precludes the provision of protection to dual nationals against the authorities of their other nationality, and because of the fundamental human rights engaged by M. Aarrass’ case – protection from inhuman or degrading treatment or torture and the right to physical and psychological integrity. It is highly regrettable that your government appears to have taken no effective action to protect its national M. Aarrass since the Court of Appeal’s ruling, and has instead appealed the Court’s ruling, while allowing him to remain incarcerated in intolerable conditions (according to authoritative rulings from UN human rights bodies).

We urge your government to intervene to protect M. Aarrass from further ill-treatment, and to ensure that he is treated in accordance with humanitarian norms. This would of course be entirely without prejudice to your legal position that you are under no binding obligation to do so – a position maintained by the minister M. Reynders in August 2013 when, during M. Aarrass’ almost fatal hunger and thirst strike, he was prevailed on to intervene with the Moroccan authorities.

Yours sincerely,

Kate Allen, Director, Amnesty International (UK)

Smita Bajaria, Solicitor

Professor Gargi Bhattacharyya, University of East London

Professor Sir Geoffrey Bindman QC

Naima Bouteldja, Freelance journalist

Professor Bill Bowring, School of Law, Birkbeck College, University of London

Professor Emeritus Lee Bridges, School of Law, University of Warwick

Victoria Brittain, Author and journalist

Dr Eddie Bruce-Jones, School of Law, Birkbeck College, University of London

Louise Christian, Solicitor

Committee on the Administration of Justice, Belfast

Helen Curtis, Barrister

Liz Davies, Barrister

Liz Farrell, Solicitor

Liz Fekete, Director, Institute of Race Relations

Daniel Furner, Solicitor

Omar Geloo, Solicitor

Professor Avery Gordon, University of California Santa Barbara

Professor Penny Green, School of Law, Queen Mary University of London

Richard Harvey, Barrister

Trevor Hemmings, Researcher

Michael House, Barrister

Catriona Jarvis, former Judge Upper Tribunal

Professor Mark McGovern, Edge Hill University

Dr Thomas Macmanus, School of Law, Queen Mary University of London

Professor Philip Marfleet, University of East London

Piers Mostyn, Barrister

Terry Munyard, Barrister

Greg O’Ceallaigh, Barrister

Beth O’Reilly, Barrister

Peter Pelz, Director, Soul of Europe

Collin Prescod, Film maker, Chair, Institute of Race Relations

Revd. Donald Reeves, Director, Soul of Europe

David Renton, Barrister

Ronan Toal, Barrister

Anthony Vaughan, Barrister

Frances Webber, Barrister, Vice-chair, Institute of Race Relations

Marc Willers QC, Barrister

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