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Souad Fila : « La Belgique », un texte dédié au combat d’Ali Aarrass

dans ARTS par

house Salé est l'eau de l'amerLa Belgique

Il y a la Belgique des uns et celle des autres.
Il y a des couches qui se superposent et ne se croisent jamais.
Il y a ceux qui réussissent, qui se détournent des autres.
Ils diront que ceux qui échouent n’ont pas la volonté.
Quelle arrogance, c’est un jugement.
Quand le fossé est creusé entre soi et les autres, c’est qu’il est déjà bien entamé entre la personnalité et la conscience.
Si tu tombes dans la brèche, dur est le retour.
Et puis il y a la vérité des uns et celle des autres.
Qui a la prétention d’avoir tout compris?
Le juge, le voisin, la famille?
Même toi, la personne concernée, tu ne détiens pas la réponse.
Nous sommes tous aux premières loges pour la curiosité et toutes ces attitudes éphémères, mais quand il s’agit d’un vrai engagement, à long terme, sur des axes bien précis, tu ne trouves pas de cohérence.
Le monde, celui qui fait que tu suis une route, inculquée par notre société, c’est l’intersection entre l’occident, l’orient, l’économie et le faciès, tous ces éléments qui n’ont pas été pris en considération lors de l’immigration de nos parents.
On grandit, on évolue pas spécialement, et au lieu de parler d’intégration, je la ressens comme des processus de désintégration.
Dissoudre les sentiments, accéder au « je » mental, t’obliger à nier ce que tu désires intensément, mais avant de le savoir tu es amené à nier, à refouler.

Souad Fila : Salée est L’Eau de L’Amer, Editions Antidote www.antidote.be

 

 

« Rencontre avec Ali Aarrass », une conférence organisée par le Cercle Amnesty International ULB, mardi 17 novembre 18h30

dans ACTIONS/ORGANISATIONS POUR LES DROITS DE L'HOMME / FOR HUMAN RIGHTS par

Rencontre avec Ali Aarrass Amnesty international

 

 

 

 

Vous n’avez jamais entendu parler d’Ali Aarrass, ce belgo-marocain condamné à 12 ans de prison pour faits de terrorisme au Maroc suite à des aveux obtenus sous la torture ? Vous avez signé la pétition Amnesty mais vous ne connaissez pas les détails de son histoire ? Alors cette conférence est faite pour vous !

Pour répondre à toutes vos questions, nous avons l’honneur d’accueillir Farida Aarrass, sa sœur, militante au comité « Free Ali » qui viendra témoigner de son combat quotidien pour libérer Ali Aarrass, Zoé Génot, députée bruxelloise écolo et Jamal Ikazban, député bruxellois socialiste, qui ont décidé de marquer leur soutien pour Ali Aarrass en entamant une grève de la faim durant 24h au début du mois de novembre.

Cette conférence est gratuite et sera suivie d’un échange avec le public. Alors n’hésitez pas à venir pour en savoir plus sur l’histoire de ce belgo-marocain.

Nous vous attendons le mardi 17 novembre prochain à partir de 18h30 au H.1.3.02. N’hésitez pas à répandre l’événement autour de vous !

Evénement Facebook

« Ali Aarrass n’est pas seul », message de Farida Aarrass au mouvement de solidarité (11 novembre 2015)

dans ACTIONS/COMMUNIQUES DE PRESSE par

Ali n'est pas seul 2« Ali Aarrass n’est pas seul ! »

Ce sont des mots qu’on entend de plus en plus.
Le nombre de personnes qui agissent pour le prouver, de différentes manières, toutes aussi appréciables les unes que les autres, augmente considérablement.

Et alors et malgré que j’ai toujours l’estomac noué depuis que nous avons vu Ali dans cet état au Maroc. Et que ce douloureux sentiment qui s’accroche, qui ne veut pas me quitter, auquel je n’arrive pas à trouver de nom qui pourrait le décrire…ne me quitte pas.

Je me réjouis de découvrir que l’affaire avance petit pas par petit pas, et cela malgré toutes les embûches plantées de toutes parts.
On peut dire qu’au niveau médiatique c’est la première fois qu’on parle d’Ali Aarrass, sur les plateaux de télévision. Que grâce à cela des tas de personnes et pour ne parler que des plus sceptiques, commencent enfin à se poser les bonnes questions. Après plus de 7 ans de lutte, nous avons enfin droit à ce petit moment de gloire. Le passage de Reynders a du choquer pas mal de personnes convaincues. Moi par contre, ayant appris « à force » de coups, je savais que son intervention allait nous permettre de démentir tous ces mensonges avancés à la télé. Ce qui fut le cas très vite, grâce à l’intervention du président de la Ligue des Droits de l’Homme, Alexis Deswaef, qui fut excellente. Nous n’avons pourtant jamais rien calculé. Nous avançons sans nous laisser impressionner. Nous continuons notre route, notre lutte avec la ferme intention de libérer Ali Aarrass. La ferme intentions d’atteindre cet objectif qui semble si dur à atteindre. Mais avec la volonté et la détermination qui est la nôtre, à Luk Vervaet, à toutes les personnes faisant partie du Comité FreeAli aujourd’hui, à toutes les associations travaillant pour les droits de l’homme et contre le racisme, et avec le soutient si précieux de beaucoup de citoyens pour qui la différence est ce qu’il faut et rien d’autre, une grande richesse.

li n'est pas seul 1Le chemin est encore long, mais il est parsemé d’espoir, de rêves (et je pense à celui fait par notre cher ami Mohamed Ouachen, où il voit Ali libre un mercredi). Ce long chemin est à coup sur utile à beaucoup de choses qui se forment sans que nous nous en apercevions, à une union solide qui aboutira incha Allah à du concret, du bon pour (comme le dit Ali assez souvent) nos enfants, pour qui nous devons nous inquiéter. Ces espoirs et rêves nous permettent de tenir. Ainsi que ces relations établies qui nous rappellent que l’humain que nous sommes sait être là, quand cela devient nécessaire. L’humain qui vient aider son frère, quoi de plus normal…. mais pourtant se faisant si rare aujourd’hui.
Nous croyons que tout est possible, qu’il suffit de vouloir le changement pour qu’il se produise. Le temps, il faut le prendre. Il est long ? Et bien il faut apprendre à patienter, et à persévérer. Sa durée ne doit en aucun cas être un élément décourageant. Il faut voir le coté positif de la chose. A toute chose il faut du temps pour que ça vienne, et ça dure ce qu’il faut que ça dure.

Ali n'est pas seul 4Nous sommes malheureusement confrontés à trois états incapables de se remettre en question, d’admettre leurs erreurs, de réparer leurs torts. Ces états sont pris au piège de leur relation maléfique. Il n’y a pas un pour rattraper l’autre, et leurs agissements sont immondes.

Les décideurs marocains toujours aussi fidèles à eux, dans la tromperie, la tricherie, le mensonge et j’en passe…. Essaient à tour prix de faire passer la victime pour menteur !

Le ministre des Affaires Etrangères qui joue la politique de l’autruche, lâche et hypocrite, appliquant le deux poids deux mesures… mentant sur les plateaux de télé. Manipulant et veillant à convaincre les sceptiques que Ali Aarrass n’est pas libérable, car il faut rester dit il « prudent » face au terrorisme.

Puis enfin, les autorités espagnoles qui s’en lavent les mains, alors qu’ils ont commis l’irréparable. Ils ont eu ce qu’ils voulaient à l’époque. En extradant cet homme innocent à la torture, sans s’inquiéter du sort, qu’ils savaient que trop bien, allait lui être réservé. Mais que comme les autorités belges n’avaient à aucun moment montré la moindre attention envers lui, ils se sont donné le droit de s’en débarrasser, moyennant des arrangements, amélioration des relations avec le Maroc.

Ali n'est pas seul 3Nous savons bien que ce n’est pas gagné. Et pourtant…..

Jamais je n’abandonnerai mon très cher frère que j’aime de tout mon coeur et pour qui j’ai eu si peur ces derniers temps. Mon cher frère Ali Aarrass, qui est plus qu’un simple homme et pour qui j’ai le plus grand respect et admiration. Qui n’a jamais plié, jamais succombé ou cédé à quelque intimidation que ce soit. Ali qui, je ne suis pas étonnée aujourd’hui, laissera son nom dans des ouvrages traitant des inégalités et injustices flagrantes.

Je sais que quelques uns pensent que nous n’avons pas choisi la méthode adéquate de lutte pour obtenir la libération d’Ali Aarrass dans les plus brefs délais.
Je sais aussi, qu’ils avancent l’hypothèse qu’il fallait écrire au roi du Maroc pour demander sa grâce depuis le début.

Et bien je vais répondre en espérant que plus jamais on ne me revienne avec cette rengaine.

Les choix ne se font pas comme vous le pensez, ils se font par la personne qui a subi tous les torts, qui a supporté toutes les douleurs et souffrances, en fonction de ce qui lui semble être à la hauteur de l’injustice vécue par lui seul.

S’il décide de déposer plainte pour la torture subie, il revient à lui seul de le faire car c’est lui qui l’a supportée.
S’il décide de continuer à dénoncer tous les mauvais traitements, il y va de sa seule décision de le faire.
S’il décide d’être représentatif des cas de torture au Maroc pour la campagne « Stop Torture » d’Amnesty International, il en décide quand il veut et comme il veut.
Tout cela, avec les conséquences gravissimes qu’il encourt en le faisant, tenant compte du contexte bien entendu.

Ambassade 28 octobre IVSachez, chers donneurs de leçon, qu’à partir du moment où l’insupportable est récurrent et qu’on prend la fermer décision de ne jamais faire silence, pour les raisons qui suivent :

– Parce qu’il arrive qu’un homme ait des principes qu’il tient à garder.
– Parce que cet homme a une foi en une vraie justice et qu’il sait que tôt ou tard elle finira par triompher.
– Pare ce qu’il refuse de faire partie de ceux à cause de qui tout va si mal dans le système qui le garde en détention.

Il a Dieu merci encore la liberté de penser, de décider de ce qu’il veut ou pas.

Je suis tout à fait en accord avec lui, même si on risquait d’y rester, je préfère tout comme Ali ne pas avoir fait partie de ceux qui cherchent la facilité, mais plutôt me battre pour que justice lui soit rendue en ayant utilisé tous les moyens et méthodes légales.

Je crains que si le Maroc va si mal, c’est parce que trop de personnes pensent qu’il faut céder au lieu de lutter.

A ceux là je dis : Ne vous inquiétez pas pour Ali Aarrass. Il a foi en Allah et il a sa famille et ses amis qui luttent pour sa libération.

Merci

Farida Aarrass

Extraits de la conférence de presse du 10 novembre à la Place poelaert, par Khadija Senhadji

dans COMMUNIQUES DE PRESSE/DANS LA PRESSE par

conf de presse 10 nov 2

Alexis Deswaef conf de presseAlexis Deswaef (Président de la Ligue des droits de l’homme):
« Ali Aarrass illustre les dérives et manquements dans la lutte anti-terroriste. »
« C’est un très mauvais message que la classe politique envoie aux nouveaux Belges en leur disant d’un côté « intégrez-vous » et en refusant d’un autre côté d’intervenir en cas de problème dans le pays d’origine ».
« Utiliser la binationalite comme prétexte pour ne pas intervenir est contraire au droit international (la Convention de Vienne n’opère pas cette distinction et rend obligatoire l’assistance consulaire quand l’intégrité physique est menacée). »
« C’est au nom de la realpolitik que la Belgique ne veut pas intervenir, les parquets de Bruxelles et de Rabat travaillant en étroite collaboration dans la lutte anti-terroriste. »

DouniaDounia Alamat (Avocate d’Ali Aarrass):
« La cour internationale de justice met en avant la notion de nationalité prépondérante. Dans ce cadre, évoquer la binationalite ne tient pas la route. »

Zoé

Zoé Genot (députée Ecolo):
« L’escalade dans les arguments utilisés par les autorités politiques et notamment par Didier Reynders, montre que la mobilisation marche. Il est donc très important de maintenir la pression et de poursuivre cette mobilisation. »
« Plusieurs députés fédéraux prévoient d’interpeller Reynders prochainement. Le nouveau combat étant de faire reconnaître la notion de nationalité prédominante. »

Youssef
Youssef Handichi (député PTB):
« Ali Aarrass est devenu l’emblème de toute une génération directement concernée par la question de la binationalite (cf. débat sur la déchéance de la nationalité ). La mobilisation doit devenir de plus en plus importante pour rendre sa dignité à Ali Aarrass mais également à toutes les autres familles touchées par les discriminations induites par le statut de binational. »

jamal Ikazban

Jamal Ikazban (député PS):
« Il y a clairement non assistance à personne en danger vis à vis d’Ali Aarrass de la part de la Belgique. »
« Reynders a ouvert une brèche dans son argumentaire; il faut s’y engouffrer pour lutter contre l’idée d’une citoyenneté de seconde zone. Si son traitement de l’affaire Ali Aarrass sous-entend que tous les citoyens belges n’ont pas les mêmes droits, qu’en est-il de leurs devoirs? »

Pour le Comité Free Ali et sa cellule média : Julie Jaroszewski (www.freeali.be) 0497855460

Dans la presse :

Affaire Ali Aarrass: l’occupation continuera jusqu’au 14 décembre 

Roterende hongerstaking voor Ali Aarrass

Speak up for Ali Aarrass – torture survivor on hungerstrike

Invitation à la conférence de presse du mardi 10 novembre au camp de la grève de la faim pour Ali Aarrass (Place Poelaert 12h)

dans ACTIONS/COMMUNIQUES DE PRESSE par

Alexis Deswaef décodeursLa Ligue des Droits de l’Homme, le MRAX, le bureau d’avocats Juscogens, Farida Aarrass, Zoé Genot et Jamal Ikazban ont l’honneur de vous inviter à une conférence de presse sur l’affaire Ali Aarrass :

« ALI AARRASS : quelles suites au bras de fer avec le ministre Reynders ? »

Ce mardi 10 novembre 2015 à 12 heures
Au camp de la grève de la faim tournante pour Ali Aarrass,
Place Poelaert, en face du Palais de Justice de Bruxelles

Intervenants
Farida Aarrass, sœur d’Ali Aarrass, Comité Free Ali
Alexis Deswaef, président de la Ligue des Droits de l’Homme
Carlos Crespo, président du MRAX
Dounia Alamat et Nicolas Cohen, avocats d’Ali Aarrass
Zoé Genot et Jamal Ikazban, deux des 19 députés bruxellois soutenant Ali Aarrass

Modératrice : Julie Jaroszewski (www.freeali.be)
Les intervenant(e)s seront à votre disposition pour des interviews individuelles.
Nous vous remercions d’avance pour votre présence.

Le Comité Free Ali

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